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Citations de Sophie-Marie Larrouy (26)


"Moi, je crois plutôt que quand on travaille, on travaille à son bonheur, et si ça doit être une souffrance, bah c'est qu'on s'est trompé de bonheur."
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"Y'a un moment que j'ai compris qu'adulte, c'est un métier d'escroc : t'e adulte si tu décrètes que tu l'es, et quand c'est décidé dans ta tête, apparemment c'est OK tu peux répondre à côté quand on te pose une question."
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Et je peux vous dire une chose, ça fait bientôt trente ans que je réfléchis à la question : qu'est-ce qu'on fout là, pourquoi on se fait chier à continuer alors que personne ne nous y oblige, à part la culpabilité de laisser derrière nous des gens tristes ? Qu'est-ce qu'on cherche, pourquoi on n'arrive pas à se rappeler des moments où on a l'impression d'avoir tout compris et de ceux où on a le sentiment d'être exactement à sa bonne place ? Pour y avoir beaucoup réfléchi, je vous le dis : l'amour sans attente d'un accusé de réception, c'est le sentiment le plus pur et le plus noble qui existe. Parce que c'est comme ça qu'on gagne la guerre. En trouvant à aimer les autres alors qu'objectivement on n'a aucune raison de le faire.
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Nous, les petits, on doit se contenter de cette notice : construire sans l'aide de personne nos propres schémas en faisant, en plus, le petit singe pour divertir les invités parce que la seule raison que j'ai trouvée, c'est qu'on fait des enfants parce qu'on se fait chier. Mais je ne désespère pas de verser sur ce constat un petit peu de sirop pour que la vie prenne une direction plus ensoleillée.
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"J'appelle ça le syndrome de Maastricht. C'est Stockholm en encore plus pourri."
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Vraiment, je comprends pas le système de pensée des adultes. Genre, il faut pas prendre de risques. Mais, à quoi bon être tout bien rangés alors que le monde entier s'offre à nous, qu'on a des forêts à explorer, des inconnus qui nous apprendront que les lignes de la main, que les béliers, que leurs petits-enfants, que les concours d'excellence, que la banque et plein d'autres trucs ? Faut se rendre à l'évidence : ceux qui nous empêchent nous gardent en otage comme on les a gardés en otage quand ils étaient petits. Et un jour, c'est super triste à dire, mais il faudra les quitter ; musette à l'épaule comme Tom Sawyer, pour mettre en pratique les schémas qu'on s'est construits seuls parce qu'ils ne nous ont pas aidés. On les laissera derrière.
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Moralité : il semble que les adultes distillent les informations et un jour, quelqu'un m'expliquera peut-être en me parlant normalement quand je pose une question, pourquoi c'est si important de fabriquer de nouveaux cousins aux cousins déjà existants. Enfin bon, ils auraient pu déjà me lâcher l'info je trouve. Je vois pas tellement pourquoi ils me ménagent, moi je suis prête à tout entendre.
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De toute façon ça sera l'un ou l'autre, y a pas d'autres métiers je crois. Je me demande comment on choisit son métier, si c'est en fonction du temps qu'on a ou de ce qu'on aime bien faire, parce que, par exemple, mon cousin il dit qu'il veut devenir vétérinaire, mais, bon Dieu, c'est pas parce que t'aimes caresser le ventre des agneaux que tu peux devenir le monsieur qui les vétérine, ça me paraît évident.
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Un jour, y a une fille elle m'a dit qu'on lisait l'avenir dans les lignes de la main, on faisait de la balançoire et je la connaissais pas, c'est comme ça qu'elle m'a draguée. « Tu sais qu'on peut dire quand tu vas mourir en regardant dans ta main ? » Je m'en foutais un peu, c'est abstrait la mort pour moi. Quand Mamy elle dit qu'un jour elle va mourir je lui rigole dessus, pour moi c'est pas concevable, après je regarde ailleurs parce qu'elle insiste mais c'est bon on va pas discuter de ça maintenant, c'est pas le moment, j'ai 4 ans et mon objectif c'est de pas rater les anniversaires dans le générique du Club Dorothée.
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Je l'aime bien Mamy, elle me force pas à boire du lait chaud avec le miel, je sais pas pourquoi les adultes sont certains qu'on aime ça sans nous demander au préalable. Le lait chaud avec le miel moi ça me fait comme si je mangeais du surimi un peu vieux et dur aux bouts, rien que d'y penser ça me gratte dedans. Y a plein de trucs dans la même veine qu'on nous force à intégrer alors que, je sais pas, on a peut-être un avis ? Faire la bise aux gens qui ont les joues dures et qui sentent la cigarette, s'arrêter de jouer parce qu'il faut manger MAINTENANT, j'arrive pas à le formuler avec des mots, mais moi, quand on me dit ça, je débaroule au triple galop parce qu'ils sont tellement stressés, je me dis c'est pas possible peut-être que la nourriture va se volatiliser, doit y avoir un chrono sous l'assiette.
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On dit que le meilleur goût c'est celui de la pâte à modeler mais c'est pas vrai, en bouche c'est hyper salé comme une crotte de nez alors que les cheveux de Barbie, ça sent l'été et la vanille, et si tu les suces un peu après ça fait comme les tic-tac au début, avant que la menthe elle arrive.
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L’amour c’est quand on sent que ça fait la fête foraine, parking compris, dans le corps entier dès que l’autre se rapproche. La projection, c’est quand l’image que vous fantasmez vous paraît vraiment parfaite.
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L’amour c’est quand on sent que ça fait la fête foraine, parking compris, dans le corps entier dès que l’autre se rapproche. La projection, c’est quand l’image que vous fantasmez vous paraît vraiment parfaite.
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(...) à la place de la facilité de se laisser aller, ils ont choisi le monde sensible et l'instinct de vie. Et ouais, mon pote, rien que ça. Parce que finalement, la vie ça tient qu'à ça. La foi. L'espoir qu'avec un peu d'effort et un peu de rigueur, en laissant son arrogance accrochée à l'entrée, on va se rendre la vie meilleure.
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C'est sûr qu'avec une maison familiale éternelle qu'on te met dans la bouche sans que t'aies rien demandé, ça semble plus facile. C'était là avant, ça sera là après, c'est réglé. Mais nous, à qui appartiennent le monde sensible et les moments où ça gratte le cœur sans qu'on puisse le verbaliser, on a appris à rompre avec des meublés en étant conscients que déménager c'est un leurre : c'est dedans qu'il faudrait remettre de l'ordre une bonne fois pour toutes au lieu de trimballer son barda de bivouac en bivouac.
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Moi, je crois plutôt que quand on travaille, on travaille à son bonheur, et si ça doit être une souffrance, bah c'est qu'on s'est trompé de bonheur. C'est tout, c'est pas grave, ça arrive de se tromper.
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(...) je serai devenue une référence dans le développement du quotient émotionnel. L'autre quotient, celui qui correspond à quand on n'arrive pas à se reposer le cerveau parce qu'on veut que tout aille bien et que tout le monde soit heureux.
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Voilà une autre caractéristique des gens qui appartiennent au monde sensible : on n'oublie pas. On nous traite mal ? On n'oubliera pas. On sera amers. Longtemps.
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« On ne sait jamais ce que le passé vous réserve », a écrit Françoise Sagan. Sur la notice, en effet très claire, il était recommandé de pratiquer le test avant le petit déjeuner, parfait ! Il suffisait de plonger une sorte de thermomètre à fenêtre dans un récipient contenant son urine pendant quelques secondes puis d’attendre trois minutes. Le temps écoulé, si une seule barre apparaissait dans la fenêtre, pas de bébé. Deux barres, grossesse confirmée. « Ne tardez pas à consulter votre gynécologue. »
Deux barres sont apparues.
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À quand remontent ses dernières règles ? Tout ce dont elle est certaine, c’est qu’elle ne les a pas eues à l’hôpital. Comment ne s’en est-elle pas inquiétée ? Le souvenir du coup de poignard dans son cœur devant le ventre glorieux de la jeune femme au tee-shirt, « Oui, j’attends ! », lui revient. Elle, le ventre plat. En deux ans de mariage, pas de bébé. Pourtant, ne s’est-elle pas toujours promis d’en avoir plusieurs ? Et des enfants rapprochés, contrairement à son frère et elle, huit ans de différence. Emerick n’en voulait-il pas ? Prenait-elle des contraceptifs ?
Savoir.
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