4.25/5 :
[Avis de Grybouille - Chroniqueur chez Léa Touch Book) :
Hou Hou à tous,
5 Août 1914,
« On va te leur donner une leçon aux Allemands ! »
Dit Martin Bromley, 17 ans,il fait partie de ces jeunes Anglais enthousiastes.
« …s’engager, c’est la folie. »
Répond John Patterson, 19 ans, à la rentrée l’Université lui ouvre ses portes, des études littéraires.
La guerre ? Elle tombe bien mal.
John a perdu sa mère très jeune. Il vit avec son père facteur, qui à travers les livres, continue à faire vivre l’Amour avec un grand « A » qu’il porte toujours à sa femme trop vite disparue.
Martin est son frère de lait, sa mère, Mme Bromley, a donné le sein à John.
« Le lait est plus épais que le sang… »
Tandis que Martin fait tout pour être enrôlé. John, lui, rentre dans les études.
Face à ces milliers de volontaires qui se pressent pour participer à cette boucherie et mourir au combat, il ne fait pas bon être un étudiant, un lâche, une poule mouillée à qui l’on remet dans la rue une « Plume blanche » signe de la couardise.
« Ne jamais détourner la tête… », lui dit un compagnon d’études.
Mais cela n’est pas facile confronté à cette pression sociale, pas facile face aux regards d’une fille dont on veut se faire aimer, pas facile confronter à la disparition des êtres qui vous sont chers, pas facile d’être soi pris dans cette tourmente, impossible de ne pas participer à ce lien d’espoir qu’est le courrier en ces temps effroyables…
Stefan Brijs, l’auteur de cet hymne à la vie est dans le juste ton, celui que j’imagine pour aborder une histoire comme celle-ci ? Une écriture qui nourrit le lecteur. N’ayez crainte, la guerre est là en second plan, l’époque le veut mais ce n’est pas un roman guerrier.
Un livre qui nous ramène à l’essentiel. Quelles sont nos valeurs ? Jusqu’où sommes-nous capable d’aller par amour ?
Face à la vérité, terrible réalité, le mensonge pour rendre acceptable… l’inacceptable.
Que devenons-nous, simple passant dans notre époque confronté à « L’absence, le manque, le vide… » ?
Une phrase, terrible phrase dite par un étudiant pour imager le message des gouvernants colporté par les médias « De toutes ces horreurs, ils nous font un conte de fées, nom de Dieu ! »
Un très bon livre que je recommande sans hésiter, foi de p’tit duc.
Bon juste une little chose, « Qu’est-ce que c’est que ce romancier Belge Flamand qui vient prendre le pain de la bouche de nos écrivains belges wallons ? » Sans rire, il y a de l’espoir parce que j’avais cru comprendre que la langue française… Heureusement que passait par là Daniel Cunin, le traducteur, expert dans la langue de Molière, merci à lui.
Allez nous serons magnanime, en bon gaulois que nous sommes, Stefan Brijs on le garde.
@ Bientôt, Amis(es) lecteurs (trices)
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