Conséquence de cette domination écrasante de la marchandisation,une culture nivelée par le goût du plus grand nombre . Il ne s’agit plus d’anticiper ou proposer des œuvres en rupture avec le goût du public, au contraire, il s’agit de proposer jusqu’a l’écœurement ce que le public connaît et ce qui le rassure. Tout le monde en parle, alors on en parle. Mais pourquoi en parler encore? Parce que tout le monde, diantre, vous ne comprenez rien au mois du business! La production culturelle par l’entreprise, c’est la multiplication des reprises et des reprises des succès d’hier, des best-of,des « reboot »… Et si jamais le public se lasse, la demande reviendra avec un matraquage ambiant ou la simple promotion decient annonces en boucle.
La créativité et les imaginaires, ce que l’on appelle « la culture », sont si marchandisés qu’il n’est pas rare de parler aujourd’hui d’ ‘’ industries culturelles’’. Un marché dopé par le digital, marqué par la concentration des acteurs et la standardisation des produits, dominés par une poignée de multinationales le plus souvent américaines qui menacent aujourd’hui la diversité des expressions culturelles et la survie de l’identité des imaginaires.
Netflix a bousculé les usages et la nature même des œuvres cinématographiques. L’interêt d’aller voir les spectacles en salle à été remis en question, la consommation à la maison ou avec son portable étant de plus en plus privilégié. (…) Le message fut clair pour les professionnels du cinéma et de la production: si vous avez une bonne idée et une bonne distribution, optez pour fabriquer de nombreux épisodes plutôt qu’un seul!