Stephanie Foss

C'était agréable d'avoir un peu d'intimité lorsqu'ils voulaient discuter, mais Ria appréciait aussi quand Norah était là pour gouter leurs cocktails avec eux. Elle aimait toujours avoir une deuxième opinion, et Norah n'était pas du genre à refuser de boire à l'œil.

Était-ce donc ça, l'amour ? Elle venait de passer les deux heures les plus ennuyeuses de sa vie d'adulte, juste pour voir la joie dans les yeux d'un homme ? Elle ne savait pas quoi en penser. Elle avait aimé la soirée et elle savait qu'elle dirait probablement oui s’il lui proposait de sortir ensemble à nouveau, mais c'était bien trop tôt pour parler d'amour. Mais elle voulait bien continuer pour voir s’ils pouvaient en arriver là.

Elle avait ce genre de silhouette mince mais avec une forte poitrine qui était extrêmement désirable. J'avais des formes mais je les dissimulais toujours parce qu'elles ne faisaient pas le poids face à une fille comme Marnie, malgré tous mes efforts. Cela ne m'aurait pas surpris de voir Luke et Marnie sortir ensemble, ils étaient l'incarnation de la beauté lycéenne – la chef des pom-pom girls et le quarterback. C'était tellement cliché que ça me rendait malade.

La vérité, c'est qu'elle avait à peine écrit quelque chose de toute sa vie. Elle avait griffonné un peu de poésie, écrivant quelques vagues divagations à propos de sa marque de cigarettes préférée, un béret sur la tête. Elle semblait croire que c'était tout ce qu'il fallait pour être la prochaine Sylvia Plath. Je ne crois pas qu'elle savait véritablement que cela nécessitait d'écrire pour de bon.

Cela n'avait plus d'importance qu'elle soit partie sans vraie raison à présent, cela n'avait plus d'importance qu'elle ait brisé mon cœur, tout ce que je voulais, c'était ce moment présent, ici. Toute ma concentration était tournée vers la façon dont mon corps réagissait au sien.
Mon cœur s'emballait, je sentais la luxure courir dans mes veines, ma bite se durcissait, étriquée dans mon pantalon. Si je ne touchais pas rapidement cette magnifique femme, j'étais sûr que j'allais exploser.

Les choses sont comme elles sont. Mais j'ai besoin que les gens voient que je mène une vie normale. Je ne veux pas que ma vie professionnelle soit impactée par le fait que les gens pensent que je suis blessé. 

Je ne savais plus où j'étais, mon corps passait d'une émotion à l'autre en un quart de seconde : tristesse, regret, peine. Elle m'avait manqué, j'avais envie de la toucher, de la prendre contre moi, mais bien sûr je ne pouvais plus. Trop de temps avait passé, nous n'étions plus dans une situation où nous pouvions nous enlacer sans que cela soit étrange.

Jusqu'à ce moment-là, je repoussais l'échéance parce que je ne voulais pas m'engager aussi vite, mais ce jour-là, j'étais tellement heureux et amoureux du monde entier que j'aurais fait n'importe quoi pour elle. Ruby était une femme magnifique, les cheveux blond platine décolorés et son corps sexy couvert de tatouages. Tout le monde me complimentait sur sa beauté, et que j'étais chanceux d'avoir un mannequin à mon bras, alors après tout, était-ce si grave si elle était un peu garce et avait un tempérament lunatique ? Si nous étions restés ensemble aussi longtemps, nous pourrions surement le rester encore.

Je détestais qu'on me juge, cela me rendait tout simplement folle. Ils ne connaissaient rien de ma vie, comment osaient-ils prétendre que leurs vies étaient mieux que la mienne ?

Il avait déjà rêvé de ce moment mais jusqu'à il y a quelques minutes, il ne pensait pas que cet instant viendrait un jour.

Elle allait se rendre compte qu'il tenait vraiment à elle et qu'il avait vraiment été blessé par son rejet. Même s'il était populaire en ce moment, Jackson avait grandi en étant le bouc émissaire de sa classe et avait appris qu'il ne fallait jamais montrer de signe de faiblesse, surtout pour quelque chose d'aussi important.

Le département de littérature est un des secrets les mieux gardés du campus. Personne ne m'a dit qu'il était plein de filles canons avec de la répartie, sinon j'aurais lu Shakespeare avec plus d'attention pendant ma première année.

Elle leva les yeux vers lui, vers son visage bronzé et finement ciselé. Il avait les yeux noirs, encadrés par des cils noirs et épais, et une bouche sensuelle. Une boucle de ses cheveux bruns et épais était tombée sur son front pendant sa course vers la porte, et il la repoussa distraitement d'un geste délicat qui fit ressentir à Angie des choses qu'elle aurait préféré ignorer.

Ce n'est pas parce que c'est un homme à femmes qu'il est nécessairement un mauvais colocataire.

Le futur s'annonçait incroyable à présent, il était rempli d'excitation et d'aventures, et j'avais tellement hâte de continuer à aller de l'avant avec Caroline Glass, cette fille magnifique, toujours à mes côtés.

" C'était juste une petite entorse à la vérité, pas un mensonge complet, et ça me semblait vraiment la meilleure chose à faire. Il n'y avait nul besoin que nous souffrions tous les deux, et c'est Caroline qui avait un bien meilleur avenir en face d'elle, pas moi. "

Parfois je ressentais de la colère, parfois de la tristesse, d'autres fois c'était de la culpabilité… aujourd'hui c'était définitivement ce dernier sentiment. Je me sentais mal que les choses aient tourné ainsi, je ne pouvais pas supporter qu'il ait perdu la campagne pour la présidence, tout comme moi. Nous nous étions tous deux impliqués dans de mauvaises actions, ce qui était stupide, et nous avions laissé les choses partir hors de notre contrôle. J'avais vu son vrai côté dans sa chambre, je le savais. Toutes les autres choses, je les avais dites sous le coup de la colère, rien de plus

C'était presque comme si ce contact physique avait créé une bulle autour de nous, comme si nous faisions partie d'un club secret, juste entre Caroline et moi. Tandis que l'alchimie continuait de flotter entre nous, cela me demanda beaucoup d'efforts pour ne pas l'attraper et l'embrasser immédiatement, juste là.

L'attirance, peut-être que c'était ça que j'avais ressentie depuis tout ce temps, une intense attirance sexuelle. Tandis que je pensai au visage de Luke, je me sentis devenir toute rouge et brûlante, ce qui ne fit que me confirmer dans mon ressenti, et probablement celui de Julia également. Une petite partie de moi avait envie de révéler notre rivalité à ma sœur, juste pour la dérouter bien sûr, mais j'avais l'impression que plus j'attachais de l'importance à ce sujet, plus cela deviendrait clair que j'étais en fait étrangement attirée par le garçon que je détestais.

La vengeance que j'attendais. Elle est enfin arrivée. Malgré le fait que nous n'étions que quelques heures plus tard, l'anticipation me donnait l'impression que j'avais attendu cela depuis bien plus longtemps. D'une certaine façon, c'était un étrange soulagement que cette attente soit terminée. Dès que cette photo était apparue sur mon compte Twitter, j'avais su que cela allait arriver.