Marina Orsini et ses invitées du club de lecture ont eu un gros coup de coeur pour le premier tome de la nouvelle série de Stéphanie Lapointe!
Pour voir l'épisode en entier, c'est par ici : https://ici.tou.tv/marina-orsini?r
– Promets-moi une chose, petite.
– Oui.
– Tu es Fubuki, ne l'oublie jamais, compris ? Tu es une tempête…
(p. 11)
Écrire, c'est hurler sans bruit.
Fêter Noël avec mon père, c'est un peu comme vivre dans une publicité de McDonald's pour un soir.
…
C'est difficile à expliquer avec des mots mais tu verras bien.
(p. 291)
La conductrice a fait preuve d’une surdose extrême d’enthousiasme pour décrire le paysage (sans grand intérêt) qui défilait à travers les vitres salles de l’autobus. J’enviais la vieille dame de deux cents ans à côté de moi qui avait subtilement retiré son appareil auditif pour ne plus avoir à supporté la voix nasillarde de notre chauffeuse/guide touristique improvisée.
Le silence confirme beaucoup de choses dans la vie.
Parce que tout se reconstruit dans la vie. Même les choses brisées en mille morceaux.
Mon père est un être complexe, habité par une peur constante de perdre le contrôle qu'il a sur les choses. Ça se manifeste à travers des détails absurdes de la vie.
1. Comme le fait qu'il possède une tasse à café et une cravate pour chaque jour de la semaine.
2. Comme le fait qu'il fait sonner son réveil à 6h 22 tous les matins (même le dimanche) juste parce que son chiffre porte-bonheur et le 10 et qu'en additionnant 6+2+2 on obtient 10.
RI-DI-CU-LE
3. Comme le fait qu'il a inventé un système hyper-louche qui permet de garder en vie (sans qu'elles poussent) différentes graines de légumes et de fruits. Un genre de jardin intérieur irrigué en permanence dans notre salle de bain, mais où AUCUN légume n'a jamais vu le jour ! L'argument de mon père : s'il y avait une catastrophe, Fanny on serait préparés, on mangerait à notre faim ! Et tu me remercierais !
(p. 17-18)
Si la solitude s'apprivoise, elle ne s'esquive pas.
Il faut quand même la porter partout jusqu'au bout de ses doigts tout le temps avec soi.
Poids plume.
Les adultes sont comme ça. Ils jouent avec la vérité comme avec de la pâte à modeler pour que les choses soient un minimum soutenables.
J'imagine que deux tasses de thé, ça suffit pas pour rattraper dix ans de silence.
(p. 291)