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Critiques de Steven Erikson (253)
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Bien que semblant faire partie des fondamentaux de la fantasy, je ne connaissais absolument pas cette saga, ni l’auteur. Si je me suis lancé dans ce premier tome c’est grâce à l’avis très intriguant d’Entournantlespages, qui si j’en crois la légende se savoure de tome en tome.



Malheureusement, je dois dire que je ressors mitigé et totalement perplexe de cette lecture. Je n’ai quasiment rien compris de ce que j’ai pu lire et je ne suis pas parvenu à m’immerger, ni à m’attacher à aucun des nombreux personnages dévoilés. Pourtant, Steven Erikson prévient le lecteur dans sa préface que son roman peut paraître assez ambitieux et qu’il ne s’étonne guerre des abandons concernant son œuvre face à un tel projet. Alors que j’avais beaucoup aimé cet avertissement et qu’il m’avait encore plus donné envie de m’attaquer à ce premier tome, je le trouve finalement assez présomptueux. Certes, l’auteur a réalisé un énorme travail de son univers mais pour autant, je regrette un manque beaucoup trop important d’indications afin d’orienter le lecteur. J’ai été transbahuté dans un univers inconnu, accompagné de personnage inconnu sans qu’aucune réponse concrète vienne assister ma découverte. D’autant plus que ce dernier fait aussi preuve de beaucoup trop de discrétion en ce qui concerne l’univers en lui même. Ainsi, les descriptions sont révélées avec beaucoup trop de parcimonie, freinant énormément mon immersion. J’aime imaginer de somptueux décors et autres lieux lorsque je m’attaque à une saga du genre et ce ne fut pas le cas ici.

Ce constat ne s’arrête pas qu’à l’univers et se reflété aussi dans l’histoire et son intrigue. Seules quelques brides sont lâchées ici et là et permettent de rythmer un minimum cette lecture. Je m’attendais aussi à être percuté par l’action qui semble promise au vu du résumé et à vibrer au rythme de scènes incroyables et ce ne fut pas le cas non plus. Je ne me suis pas senti investi plus que cela et je le regrette sincèrement.



Néanmoins, la plume de Steven Erikson n’en demeure pas moins directe, fluide et facile à lire. Découpé en plusieurs livre, ce premier tome offre plusieurs points de vues lui permettant ainsi de créer une certaine haleine dans la découverte des nombreux personnages. C’est peut-être le point qui m’a le plus séduit.

En effet, bien que beaucoup trop nombreux, chaque protagoniste dévoilé offre une vision différente de l’univers de ce roman. Chacun détient un rôle essentiel et majeur dans ce récit et possède ses propres atouts. Cependant, aucun n’est parvenu à sortir du lot et à se démarquer totalement. Chacun joue son rôle à merveille sans réel enjeux derrière. Ainsi, je ne suis pas parvenu à m’attacher à l’un d’eux. Pour autant, je suis certain que tous détiennent un réel potentiel et que seulement une infime partie de leur personnalité n’a été dévoilée. Cette décision de la part de l’auteur me frustre totalement et je pense que c’est ce qu’il désirait me faire ressentir. Malheureusement, en créant le manque on ne crée pas systématiquement l’envie et je ne sais encore si je continuerais cette saga.



En voulant créer et jouer sur le mystère de son œuvre, Steven Erikson offre un premier volet aux tenants et aux aboutissants beaucoup trop complexes et parfois hasardeux à discerner. Je ressors de cette lecture assez mitigé et frustré. Je ne sais encore si je l’ai appréciée ou non et donc si je continuerais cette aventure aux potentiel gâché par un manque cruel de fil conducteur et accrocheur.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

- Pas de spoilers -



Les Jardins de la Lune est le premier tome d'un long cycle de dark fantasy.

Par de nombreux côtés, il m'a rappelé les premiers tomes de la Compagnie Noire avec les pouvoirs exagérés de certains personnages et la démesure des conflits.

Mais c'est bien plus fouillé, brouillon et sa lecture requiert une concentration certaine. Sinon on se perd dans les lieux et les enjeux.



J'ai adoré ce roman malgré ses défauts (je comprends qu'il déplaise à beaucoup) et c'est aussi le seul qui m'aura vraiment emballé dans ce cycle. Dès le tome suivant, quelque chose change (je ne saurais mettre le doigt dessus) et mon intérêt à plongé. Au tome 4, j'ai renoncé. Les personnages ne sont plus les mêmes, les enjeux ont changé, on nous balance de nouveaux lieux vraiment peu intéressants etc.



Pour conclure, j'ai aimé ce roman mais au vu de la suite, je ne le recommande pas.
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Premier tome d'une décalogie, il y a eu 3 traductions Françaises de ce premier tome, j'ai lu la première de Buchet-Chastel. Nous sommes dés le début immergé dans une société assez complexe, les cent premières pages demandent un peu d'attention pour s'immerger dans l'action, ce qui n'est pas facilité par les successions d'actions courtes entremêlées et sans rapport apparent au début, il faudra attendre la fin pour que les multiples personnages soient réunis et que leurs actions prennent sens. Un certain hermétisme dans le style d'écriture qui encourage à poursuivre la lecture et à découvrir les tomes suivants.

C'est un livre correct mais je ne pense pas me procurer les tomes suivant … à moins que je sois à court de lecture et qu'il soient disponibles à la médiathèque …
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

J’ai voulu commencer ce livre parce que j’avais entendu et lu beaucoup de bien mais j’ai été déçu.

Le livre nous plonge directement dans l’histoire ce qui est plutôt bien mais c’est incompréhensible, rien n’est expliqué, on se retrouve avec une multitude de personnage des les premières pages.

J’ai eu l’impression d’avoir à faire a une suite, on a le sentiment qu’il y a une histoire avant ce tome mais non, on est complètement largué.

J’ai lu la première partie du livre, j’ai essayé de m’accrocher mais j’ai préféré abandonner.
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Cela fait un bon moment que je voulais me lancer dans ce (très gros) cycle de Fantasy. J'attendais seulement de voir la régularité des sorties et il faut dire que les éditions LEHA ne rigole pas et nous font un magnifique travail dessus. Avec en plus de magnifiques illustrations de Marc Simonetti.



J'appréhendais pas mal de commencer "Le livre des martyrs". Je suis un gros fan de dark fantasy et je dois dire que je ne me suis toujours pas remis de ma lecture des "annales des la compagnie noire" qui est pour moi le meilleur cycle de fantasy que j'ai pu lire. du coup maintenant je suis souvent déçu quand j'en lis. Il y avait aussi toute ses remarques sur la difficulté du roman. le lecteur n'est pas pris par la main et cela peut rebuter pas mal de monde.

Personnellement je n'ai eu aucun problème avec ça. Il faut dire que je suis roliste et que j'ai l'habitude d'être jeté dans des univers que je ne connais pas forcément donc ceci explique cela.



Voila. Tout ça pour dire que j'ai adoré ce premier tome. Un univers sombre. Des personnages très intéressants (Kruppe m'aura bien fais marrer). Une magie qui sort vraiment de ce que l'on peut retrouver d'habitude. Pas d'elfes, de nains, d'orc ou autre hobbit. Des intrigues très bien menés. Que demander de plus.

Vivement la suite.



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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Un premier tome qui met du temps à démarrer. Les enchainements entre les différentes parties du livre sont un peu confuses, ce qui n'est pas facilité par le grand nombre de protagonistes.

On peut facilement être déboussolé mais il faut s'accrocher et passer la première moitié du roman car l'histoire prend tout son sens au fur et à mesure que l'on avance.

La fin donne vraiment envie de lire le 2e volume.
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Soyons honnête, ce premier tome du Cycle des Martyrs n'est pas à mettre en des mains qui n'auraient pas déjà été habituées à lire des cycles complexes, avec de nombreux personnages, un univers immense et une écriture qui fait tout pour noyer son le lecteur.... Et si vous lisez moins de 20 pages par jours cela risque aussi d'être compliqué... Pour faire simple, si vous avez survécu au Trône de Fer de George R.R. Martin et à la Compagnie Noire de Glenn Cook, ou bien au Prince du Néant de R. Scott Bakker, il y a une grande chose que cela vous plaise, mais malgré tout, ce n'est pas gagné...



Pas gagné car comme je le disais au dessus, outre la taille monumentale du Cycle (plus de 10 000 pages) en général et du premier Tome en particulier (plus de 800 pages), le lecteur avide de fantasy va avoir besoin de patience et subir, pendant une bonne part du roman, l'invraisemblable richesse de l'univers (Erikson est un triclassé Historien/Archéologue/Anthropologue), son histoire, ses peuples, sa mythologie, ses factions, bref se faire submerger par une somme colossale d'informations balancées en vrac au sein d'une trame narrative compliquée où les nombreux personnages, pour certains à peine esquissés, se croisent et se recroisent sans que l'on comprenne réellement leurs motivations...



Et pourtant les lecteurs qui sont sortis plus ou moins indemne de ce premier ont forcément senti les prémices de quelque chose d'énorme avec notamment une part de "jamais-vu-en-fantasy". OK ce n'est pas très humble de ma part je n'ai pas la prétention d'avoir tous lu dans ce domaine. ET même si Erikson semble avoir emprunté un peu chez les autres (Cook majoritairement, mais aussi Morcook voir RA Salvatore (pour le Capitaine Morose qui se bat à 2 cimeterres, je ne connais pas de personnage autre que Drizz't qui combatte ainsi).



Ce premier tome est épique à souhait, relativement sombre, et met en scènes des entités toutes plus fortes les une que les autres (certaines ont plus de 300 000 ans !) . le dépaysement est aussi au rendez vous avec la ville de Darujhistan vraiment bien détaillée et surtout SangDeLune, ha quelle trouvaille !



Je lui donne une note de 3,5 sur 5, oui je sias c'est dur et j'assume totalement. Il aurait fallu rendre ce premier tome nettement plus facile d'accès et la note de 5 n'aurait pas été usurpée.



Et moi dans tout ca ? ben je suis déjà dans le Tome 2 bien sur !
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Salut les Babelionautes

J'ai enfin réussi a terminer ce premier tomes, mais ce fut dur.

Au début il est très difficile d'entrer dans l'Histoire, car Steven Erikson ne fait pas de cadeaux a ses lecteurs.

D'abord la multitude de personnages (Humains ou non) rend la compréhension de ce qui se joue ardue.

Mais si on s'accroche cela devient plus facile et l'on commence a se régaler en suivant les péripéties des "Brûleurs de ponts", menacés par plusieurs camp dont le leur.

Les créatures qui hantent le récit sont d'origine diverses et bien souvent on en apprend sur elle qu’après leur apparitions.

Très vite nous assistons a la prise d'une Cité Libre et a son pillage assorti d'un massacre.

Mais c'est à Darujhistan, dernière Cité Libre, que va se dérouler le plus gros de l'action.

La magie inventée par Steven Erikson est elle aussi très particulière, les Mages usent de garennes, une dimension parallèle ou ils puisent leur pouvoirs.

Mais c'est dans la description des anciennes Races, ayant existais bien avant les Humains, que l'Auteur m'a conquis.

Alors quand les Dieux entre dans l'Arène c'est l'apothéose, car ils s'affrontent au travers de certains des personnages clefs.

Bref! vous l'aurez compris, malgré la difficulté j'ai adoré ce premier tome que Steven Erikson m'a gentiment dédicacé au cours des Imaginales 2108 et j'ai sous le coude le tome deux, Acheté aux Utopiales et qu'il m'a aussi dédicacé.

Merci a Emmanuel Chastellière à qui revient le difficile Honneur d'assurer la traduction de cette décalogie et je remercie les éditions LEHA d'avoir choisi Marc Simonetti pour assurer les illustrations de couverture qui sont sublime.
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Un livre-fresque qui paraissait prometteur malheureusement comme l’a signalé notre auteur, un démarrage très long et bien trop complexe. En ce me qui concerne, j’ai manqué d’empathie pour cette multitude de personnages et le peu d’éléments sur eux ou le temps de bien comprendre le contexte ne m’ont pas permise d’être embarquée dans ce roman.
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

S’il y a bien un auteur dont j’attendais avec impatience de découvrir les textes, c’est bien Steven Erikson. Considéré comme un véritable monument de la fantasy, la série des « livres malazéens » a pourtant eu bien du mal à nous parvenir en France : Calman Levy s’était par exemple essayé à une traduction il y a quelques années, avant de finalement abandonner le projet au bout du deuxième tome (sur les dix que comporte la série en version originale). Ce sont les éditions Léha qui reprennent aujourd’hui le flambeau avec une nouvelle traduction signée Emmanuel Chastellière, une très belle couverture de Marc Simonetti, et la promesse de la parution d’un tome environ tous les six mois. Sacré pari donc, mais le jeu en vaut-il la chandelle ? En ce qui me concerne, je ressors de cette lecture avec une grande admiration pour l’ambition de l’auteur et la richesse de son œuvre, même si je dois avouer que ce n’est pas pour autant l’immense coup de cœur auquel je m’attendais. L’auteur explique dans la préface du roman que « en commençant par les Jardins de la Lune, les lecteurs vont soit adorer, soit détester. Il n’y a pas d’entre-deux ». Or, si je suis pour ma part très loin d’avoir détestée l’œuvre (bien au contraire), je ne peux pas non plus dire qu’elle m’ait totalement subjuguée. Certains éditeurs adorent faire des parallèles entre le roman qu’ils veulent promouvoir et des mastodontes du genre (à tort, bien souvent), mais dans le cas d’Erikson on ne peut s’empêcher de penser à quantité d’autres œuvres majeures de la fantasy, qu’il s’agisse de « Game of thrones » de G. R. R. Martin (pour les personnages), du « Cycle des Princes d’Ambre » de Zelazny (pour la magie), et surtout des « Annales de la Compagnie noire » de Glen Cook (pour le mode de narration et le ton). Autant dire qu’avec de telles influences, ce premier tome du « Livre des martyrs » place la barre très haut. C’est d’ailleurs à la fois sa plus grande qualité, mais aussi son plus grand défaut. Le roman mérite en effet incontestablement sa réputation et se révèle assez difficile d’accès : voilà typiquement le genre de roman qu’il faut lire concentré et d’une traite, pour ne pas perdre le fil (chose que je n’ai malheureusement pas pu faire et qui explique peut-être mon ressenti mitigé).



La préface réalisée par l’auteur est ici très utile puisqu’elle nous permet de retracer la genèse de l’univers malazéen. On apprend ainsi qu’il s’agit du fruit d’un travail réalisé avec un autre auteur, Ian C. Esslemont (qui a lui aussi écrit des textes sur le sujet comme la série « A novel of the Malazan Empire »), et que les bases de l’univers sont nées d’un jeu de rôle, avant d’évoluer vers un script de long métrage. L’auteur parle également des nombreux refus qu’il a du essuyer avant de pouvoir publier son travail (sous prétexte que l’œuvre était « trop ambitieuse »), jusqu’à sa décision de proposer le texte tel qu’il souhaitait l’écrire. Pas de compromis, donc : Steven Erikson nous plonge dans son univers sans aucune explication, très peu de contextualisation, et c’est au lecteur de faire de son mieux pour surnager et comprendre ce qui est en train de se jouer. Le début est ainsi particulièrement déroutant, l’auteur parvenant à titiller immédiatement notre curiosité sans pour autant nous fournir de véritables repères auxquels nous raccrocher. Et puis, petit à petit, les pièces du puzzle commencent à se mettre en place : on comprend qu’on a affaire à un empire qui s’est lancé il y a des années à la conquête d’un autre continent que le sien (Genabackis) et qui grignote inexorablement du terrain sur les cités libres dont le nombre ne cesse de diminuer. Parmi elles, une ville attise particulièrement la convoitise de l’impératrice malazéenne : Darujhistan, la plus grande et la plus influente de toutes. On alterne tout au long du roman entre chacun de ces deux camps, même s’il apparaît évident que la plupart des personnages ont d’autres objectifs et obéissent à d’autres forces. L’objectif de l’impératrice malazéenne et de ses représentants n’est ainsi clairement pas le même que celui des Brûleurs de Ponts, unité d’élite de l’empire envoyée en mission suicide à Darujhistan (il se trouve que leur meneur était un ancien fidèle du précédent empereur…). De même, les dirigeants de Darujhistan ne sont pas forcément ceux que l’on croit, et il apparaît évident que la guilde des assassins, les membres du Conseil, les mages ou encore la mystérieuse Anguille ne défendent pas du tout les mêmes intérêts.



On est ainsi très loin du classique face à face manichéen opposant « méchants envahisseurs » et « gentils rebelles » ! Chez Steven Erikson les choses sont bien plus compliquées que cela, et les enjeux ne cessent d’évoluer à mesure que l’intrigue avance et que de nouveaux joueurs rejoignent la partie. L’auteur parvient à maintenir le suspens tout au long des six cents pages, puisqu’on ne sait jamais si un nouvel élément ne va pas venir totalement bouleverser l’intrigue et rebattre toutes les cartes. Le procédé a le mérite de maintenir constamment le lecteur en halène, mais aussi de le faire cogiter ! On ne cesse en effet de se creuser les méninges à essayer de cerner tous les enjeux, comprendre les motivations des personnages, et surtout à tenter de prévoir le coup suivant (sans succès, bien souvent). L’exercice est très agréable mais a malheureusement aussi ses limites, chose qu’on remarque essentiellement dans le dernier quart du roman dans lequel on assiste à un véritable défilé de « gros méchants ». Les cinquante dernières pages ne se résument ainsi (presque) qu’à une succession de duels / combats opposant un ou des personnages à une puissante entité possédant des pouvoirs hors du commun. Si je n’ai d’ordinaire rien contre ce type de scènes, c’est ici leur caractère répétitif qui finit par poser problème, d’autant plus que l’affrontement a tendance à toujours finir de la même manière (retour sous une autre forme ou fuite de l’adversaire). Mis à part ce bémol, il faut avouer que le reste de l’intrigue tient extrêmement bien la route, l’auteur se plaisant à imbriquer des intrigues dans des intrigues, le tout formant finalement un seul et même motif qui n’a pas fini de se complexifier au fil des tomes.



D’ailleurs, en matière de complexité, il n’y a pas que l’intrigue qui se révèle difficile à cerner. Steven Erikson ne prend en effet que rarement la peine d’introduire les différentes espèces ou factions amenées à jouer un rôle dans son histoire. Or il y en a beaucoup ! Il ne vous suffira pas ainsi d’identifier les différents groupes appartenant à l’Empire ou à la cité libre (Brûleurs de ponts, commandement impérial, cabale, conseil, guilde…), mais aussi toutes les races et créatures évoluant dans leur sillage : Tistes Andii, T’lan Imass, Eleint, Molosse et bien d’autres. Autant dire qu’il vous faudra un petit temps d’adaptation avant d’intégrer tous ces éléments. Outre les différents protagonistes, il vous faudra aussi vous familiariser avec le système de magie mis en scène ici. Or, là encore, l’auteur s’est montré particulièrement ambitieux. La magie constitue ici un élément essentiel de l’univers malazéen, chaque camp possédant plusieurs mages capables de manipuler une ou plusieurs « garennes » (des espèces de passages qui libèrent une grosse quantité d’énergie et que les mages peuvent utiliser pour combattre, guérir, se déplacer… mais qui sont aussi dangereuses à arpenter). Les duels de magie sont ainsi assez fréquents dans ce premier tome, donnant lieu à quantité de scènes spectaculaires au cours desquels on assiste souvent à une débauche d’effets spéciaux (ce qui est bien avec les livres, c’est que le budget est illimité !). Personnellement, c’est loin d’être l’aspect de l’univers de l’auteur que je préfère, d’autant que certaines notions demeurent pour le moment bien trop floues. En revanche, j’ai énormément apprécié le panthéon élaboré par Steven Erikson qui se plaît à faire intervenir dans les affaires des mortels des divinités appartenant à différentes « hautes maisons » (sujet que, si on en croit le glossaire présent à la fin du roman, l’auteur a pour le moment à peine esquissé). Ces interférences peuvent se manifester de bien des façons selon l’humeur ou le but recherché par le dieu concerné : cela peut se faire via un objet aussi dérisoire qu’une pièce de monnaie ou une épée, ou bien de manière plus radicale par une possession. Voilà qui n’est pas sans rajouter un peu de sel aux histoires déjà bien alambiquées des mortels !



Il reste évidemment à aborder la question des personnages dont le seul nombre témoigne (une fois encore) de l’incroyable ambition de l’auteur. Si vous n’aimez pas changer régulièrement de points de vue, et si une dizaine de protagonistes suffisent à vous donner la migraine, inutile de vous dire que « Les Jardins de la Lune » n’est pas pour vous. Le dramatis personae présent en fin d’ouvrage suffit d’ailleurs à le prouver puisqu’il comprend pas moins de quatre pages pleines de personnages (et encore, c’est sans compter les dieux et les membres de leurs maisons…). Les acteurs de cette pièce sont donc très nombreux (d’où le parallèle à G. R. R. Martin) et on a dans un premier temps bien du mal à tous les identifier. Et puis on finit par cerner un peu mieux leur personnalité, on raccroche les wagons avec des informations divulguées plus tôt et on parvient finalement assez rapidement à se repérer dans toute cette foule. Certains sont évidemment bien plus développés que d’autres, et, étant donné que la plupart d’entre eux évoluent au sein d’un même groupe tout au long du récit, le lecteur a de moins en moins de mal à se repérer. Ainsi, le fait que la plupart des Brûleurs de Ponts soient par exemple relativement peu caractérisés n’empêche pas le lecteur de rapidement développer un fort sentiment d’appartenance pour l’ensemble des membres du groupe entre lesquels on sent la présence d’un véritable esprit de corps (un peu à la façon « Compagnie noire »). Même chose pour le quatuor de voleur/assassins/espion de Darujhistan qu’on prend énormément de plaisir à suivre, à commencer par le désopilant Kruppe qui possède très certainement les meilleures lignes de dialogue de ce premier tome (et le caractère le plus excentrique !). Certains protagonistes demeurent toutefois trop en retrait ou présentés de manière trop superficielle pour véritablement parvenir à s’attirer la sympathie ou l’intérêt du lecteur. C’est le cas par exemple du Seigneur de Sangdelune ou encore de l’Adjointe de l’impératrice que l’on suit pourtant de manière régulière mais qui sont loin d’avoir les scènes les plus intéressantes.



« L’ambition n’est pas un gros mot. Pissez sur les compromis. Visez le cœur. Écrivez avec vos tripes. » C’est par cette phrase que Steven Erikson conclut la préface de ce premier tome, et elle est particulièrement révélatrice du travail de l’auteur dans « Les Jardins de la Lune ». Une lecture exigeante, certes, mais qui entre-ouvre la porte d’un univers et d’une histoire comme on en a rarement vu. Inutile de vous dire que, malgré les petits détails qui ont pu me déranger ici, j’entends bien poursuivre ma lecture avec la suite de la série.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Voilà un roman que je n'aurais jamais choisi spontanément. La couverture me plaisait mais premièrement le résumé est incompréhensible et deuxièmement c'est le premier tome d'une saga de 10. 1000 pages en format poche pour cet opus le plus petit ! J'aime les briques mais bon...

Je l'ai finalement lu car je suis Jurée catégorie Imaginaire pour le Livre de Poche cette année et c'était la première sélection. Les avis de mes co-jures étaient dans l'ensemble assez négatifs avec beaucoup d'abandon.

Ça commençait mal et la préface de l'auteur n'arrange rien : il est extrêmement arrogant et condescendant envers ses lecteurs : si vous ne comprenez pas, allez vous faire foutre car il ne s'abaissera pas à rendre le tout limpide, vous ne le méritez pas.

Au final: est il possible d'avoir aimé un livre tout en ayant l'impression de n'avoir pas compris une grande partie de l'intrigue ? Car c'est mon cas ! J'ai eu du mal pendant les 200 premières pages, car on est tout de suite au cœur de l'action et rien du worldbuilding n'est expliqué (il y a un glossaire final qui aide un peu) mais j'ai aimé ma lecture tout le long, j'avais hâte d'y revenir. J'ai trouvé les personnages intéressants et le monde imaginé est incroyable bien que très complexe. Une bonne lecture que je n'attendais pas, c'est une agréable surprise.

Maintenant est ce que je lirai le deuxième tome ? Sans doute pas car d'ici les prochaines sorties poche j'aurais tout oublié et la reprise sera trop rude.
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Le debut d'une oeuvre fascinante, epique et inoubliable! Je m'attendais à un excellent livre et je n'ai pas été deçu! Amateur de La Compagnie Noire, du Trone de Fer, ce livre vous attend, vous ne serez pas deçu par l'ampleur du recit, sa lisibilité remarquable, ses personnages hauts en couleur! Pour les autres, ceux qui ne lisent que trés peu de fantasy, lancez vous avec ce cycle!!! NE PERDEZ PAS DE TEMPS! C'est la crème de la crème! (Et j'en ai lus un sacré paquet, de Fantasy, croyez moi)
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

J'aime bien cette histoire somme toute bien construite, le lien qui se crée entre le jeune héros et sa dragonne est plausible et touchant, ensuite quête, apprentissages, combats...de la Fantasy quoi !
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Nous baignons avec ce récit dans de la fantasy de haut vol. L’univers mis en place est non seulement exigeant – il est vrai – en terme d’attention et de concentration mais aussi particulièrement recherché et ambitieux. Nous ne sommes pas dans un roman de fantasy gnan-gnan, où la jeune et jolie fermière du coin s’envole à dos de chèvre ailée sauver le prince d’un sort atroce, ou de son beau père pré-régicide. Non, Genabackis accumule les batailles sanglantes, les luttes d’égo, les doubles allégeances, les trahisons de première main, les manifestations divines, et enfin les spectaculaires chocs magiques.



Le livre malazéen des glorieux défunts est un cycle de 10 romans, Les Jardins de la Lune en est le tome introductif. Il est clair qu’Erikson s’est fortement inspiré de La Compagnie Noire de Glen Cook. En effet, nous avons le récit d’une unité de soldats de l’Empire, des vieux briscards abîmés par les ans, les combats, les déceptions, le danger et la guerre. En prime, ils ne font pas partie du « bon camp ».



En effet, l’Empire Malazéen avec à sa tête l’Impératrice Laseen, emploie une politique d’expansion agressive, et vise une hégémonie globale sur toutes les terres habitées. Il s’est doté de moyens adéquats avec une armée chamarrée, nombreuse et expérimentée. Les pertes subies sont remplacées par un recrutement incessant dans les territoires « nouvellement » dominés. Ainsi, sa marche paraît-elle inexorable tel un tsunami dévastateur. L’auteur axe son récit autour des bridgeburners (les brûleurs de ponts), une unité du génie à qui sont confiés les missions de sape et de destruction d’ouvrages (avec force, poudre et explosions).



Présentés de cette manière, Les Jardins de la Lune paraissent plutôt classiques dans le registre de la Dark fantasy. Mais voilà, c’est un peu plus dense que ce bref résumé le laisse imaginer.



Nous avons donc un agresseur avec les malazéens et un défenseur, la ville de Pale. Très vite, cette cité libre, objet des désirs de Sa Majesté l’Impératrice, tombe dans le giron de l’Empire. Nous passons donc au prochain objectif en date de Laseen, la dernière cité libre de Genabackis : Darujhistan



Les combats les plus impressionnants ont dévoilé la présence de mages de catégories, de forces et de rangs différents (avec des Hauts Mages). Les batailles y sont spectaculaires! Les premiers protagonistes s’y illustrent de diverses manières (Tattersail, Tayschrenn, Hairlock), et les tensions déjà nombreuses indiquent une sérieuse menace de dissension au sein de cette armée. Le lecteur apprendra alors que le début du règne de l’Impératrice fut quelque peu chaotique et qu’elle n’a pas que des partisans. Des jeux de dupes se mettent en place, et des éliminations s’opèrent sous le couvert du combat. Forcément, les événements sont promis à l’embrasement à plus ou moins long terme…



Les cités libres ne sont pas en reste pour les rebondissement et les jeux partisans, elles ont un allié de poids : Anomander Rake, Fils des ténèbres, Lord of the Moon’s Spawn, Seigneur des Jardins de la Lune et principal adversaire de l’Empire. Accessoirement, c’est un Tiste Andi à la peau noire et chevelure blanche.



EPIQUE, vous dis-je!







Critique plus complète et illustrée sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Vous cherchez une lecture légère et sans prise de tête ? Un livre à lire entre deux stations de métro ? Un premier pas dans la fantasy ? Alors Les jardins de la lune ne sont pas pour vous !

Avant de commencer ma lecture, tous les avis que j’avais pu croiser – et la préface de l’auteur en rajoute une couche – soulignaient le fait que rentrer dedans pouvait être compliqué, que l’auteur ne donnait pas toutes les clés dans les deux premiers chapitres et que, en gros, soit on adorait, soit on abandonnait au premier tiers. Comme j’ai déjà les trois premiers tomes, j’ai donc commencé ma lecture aussi excitée qu’anxieuse à l’idée de ne pas accrocher et d’être perdue.

En fait, ça va. Certes, c’est une lecture qui nécessite de la concentration ; certes, il ne faut pas s’attendre à trouver une explication dès la première apparition d’un terme créé pour l’univers ; certes, il faut dépatouiller ça seul·e au fil des pages. Mais ce n’est pas un traité de physique quantique non plus. Pour être honnête, à présent, j’appréhende davantage la reprise d’un tome à l’autre selon le temps écoulé entre deux lectures et le niveau de détails qu’il me restera du tome précédent…

Quoi qu’il en soit, j’ai adoré cette intrigue. Un Empire qui cherche à s’étendre, des soldats désabusés, des dieux qui truquent la partie, une histoire passée qui irrigue le présent… Les personnages sont en effet nombreux, mais on ne s’emmêle pas les pinceaux tant ils sont intéressants, avec un caractère, une histoire et des intérêts propres, sans tomber dans des clichés. Et certains sont tellement captivants que c’est un vrai plaisir de les rencontrer et de passer du temps avec eux.

De nombreux peuples se côtoient et j’ai trouvé très agréable de sortir des habituels elfes, nains et orcs pour faire la rencontre de communautés originales. L’histoire est riche en intrigues, en rebondissements et en ambiguïtés, s’inscrivant dans un univers tellement vaste que je comprends comment l’auteur a pu écrire une saga de dix tomes. Le ton est épique, souvent grave, mais l’humour n’en est pas absent, ce qui est toujours agréable quand bien amené. C’est de plus très visuel et, voyageant avec les protagonistes, j’ai adoré traverser les paysages, les villes et autres lieux magiques.

Bref, pour moi, tout est réussi dans ce premier tome, absolument fascinant et d’une richesse ahurissante, et j’ai hâte de lire la suite ! Amateurs et amatrices de fantasy, je pense que Le livre des martyrs est une aventure à tenter !
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Jamais deux sans trois ! Et celle-ci fut la bonne !



Pour m'expliquer, il faut revenir plus de dix ans en arrière, à l'époque où l'édition de cette série tenait un peu du mythe. Deux maisons d'édition en dix ans, une publication des deux premiers tomes uniquement, lire un jour cette décalogie devenait de moins en moins probable pour un public non anglophone (ou pas courageux à ce point) ! Je me demandais alors, comme beaucoup d'autres, quelle maison d'édition aurait les reins assez solides pour se lancer dans ce projet qui avait échoué par deux fois déjà...



Plus de dix ans ont passé, la lectrice passionnée de dark fantasy que j'étais a diversifié ses lectures, quitté le monde des blogs et des forums et arrêté de suivre avec frénésie les annonces de nouvelles sorties. Tout ça pour dire que ma surprise a été énorme quand, au détour d'une allée d'une grosse librairie, j'ai vu s'étaler sous mes yeux l'ensemble de la série Malazéenne. Avec des couvertures signées Simonetti en prime ! L'ado que j'étais en a frémi.



Bref ! Tout ça pour dire que c'est avec beaucoup de joie mais aussi d'appréhension que je me suis (re)lancée dans cette épopée. La préface pose les choses d'emblée et la lectrice que je suis aujourd'hui s'est demandée si par "ambitieuse" l'auteur ne devait pas plutôt caractériser sa vision de sa série de pompeuse...



Je sais maintenant que des phrases concises et des livres de 400p n'empêchent ni un worldbuilding impressionnant ni un souffle épique à un roman.



MAIS malgré cette mise en garde un peu boostée à l'egotrip, j'ai adoré être bringuebalée de ci de là, tâtonner à l'aveugle parfois et me laisser portée par cette intrigue qui fait appel à un grand nombre de protagonistes et dont la trame s'ébauche tout juste (bien que déjà dense).



Nul besoin de tout comprendre d'un coup, même si je me suis souvent servie des annexes, mon intérêt premier est avant tout le plaisir de lire. Et c'est la vraie surprise pour moi, par rapport aux avis moins élogieux, j'ai trouvé très satisfaisant de pouvoir visualiser le décor ainsi que les personnages au fil des pages. Là où j'ai pu trouver des longueurs, le style finalement très cinématographique de l'auteur m'a permis de m'imprégner de son univers disons le très dense !



En définitive une très bonne surprise et, l'avantage à prendre un train en marche, c'est de pouvoir échelonner les milliers de pages qu'il me reste à lire sans être coupée de cet univers trop longtemps vu que la série est désormais entièrement traduite ! Vivement la suite !
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Un roman de Fantasy épique absolument époustouflant, pour tous les amateurs du genre. La petite désorientation que pourrait apporter le début "in médias res" est amplement compensée par la richesse de l'univers et le soin apporté aux détails.
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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

Attention les amis, le premier roman chronique sur Totalybrune en 2019 envoie du bois ! Voici une saga de fantasy comme on n'en a rarement vu. Certains me diront "encore une saga fantasy on n'en a déjà lu des tonnes". Oui Mais......



Celle ci est tout de même présentée sur Babelio comme la plus grande de tous les temps. Elle compte pas moins de 10 tomes dont 2 sont traduits en France par les éditions Léha (le deuxième est sorti fin 2018).



Steven Erikson a mis très longtemps pour écrire cette série mais quand on lit le premier tome on comprend pourquoi, le roman est très riche, il y a beaucoup de personnages (un peu comme dans Le trone de fer). Il y en a pour tous les gouts de la magie, de la sorcellerie, des trahisons, des complots, des combats, bref on n'a pas le temps de s'ennuyer. Les personnages sont bien brossés, ils sont complexes, et pour certains on ne découvre leur vraie nature qu'à la toute fin du roman. Les décors sont décrits très précisément, si bien que l'on s'y croirait.



Si vous en avez l'occasion et si vous avez aimé le Seigneur des Anneaux et le trone de fer, vous aimerez à coup sur le livre des Martyrs.

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Le Livre des Martyrs, tome 1 : Les Jardins ..

J'ai pu lire de nombreuses critiques affirmant que c'est un livre difficile à lire. L'auteur lui-même justifie cette difficulté dans la préface de son ouvrage. Cependant, je ne l'ai pas trouvé spécialement ardu. Il est vrai que nous sommes plongés dans un monde complètement inconnu, sans grande précision. Cependant, ceci n'est pas inhabituel pour les amateurs des littératures de l'imaginaire. Beaucoup d'auteurs font le choix de ne pas expliquer systématiquement chaque élément nouveau de leurs récits pour ne pas en casser le rythme et laisser le lecteur découvrir les clefs de compréhension de l'univers par lui-même.

Il est vrai que l'intrigue met du temps à démarrer. Je dirais que les 600 premières pages sont consacrées à l'introduction et la présentation progressive des personnages ainsi qu'à la construction de l'intrigue. Tout se met en place à partir du moment où ces personnages finissent par converger vers le même point. Cet événement est pourtant annoncé à de multiples reprises car le centre même de l'intrigue est un lieu à propos duquel l'on peut trouver de nombreuses références avant même de le découvrir.

L'auteur a donc pris soin de nous laisser découvrir progressivement cet univers. Ce choix délibéré maintient un véritable suspense tout au long de la lecture. Je voulais sans cesse en savoir plus, en apprendre plus. Bien loin d'être frustrée par les termes inconnus, cela m'a donné envie de continuer ma lecture pour pouvoir récolter les détails qui permettent de les expliciter. Certaines critiques manifestaient une certaine frustration. Leurs auteurs affirmaient que les personnages n'avaient pas de personnalité et n'étaient pas décrits physiquement. Mon opinion est plus nuancée. Tout comme pour les éléments de l'univers, les informations à propos des protagonistes sont distribuées au compte-goutte. Ainsi, nous finissons par en savoir beaucoup sur certains personnages qui sont très actifs dans le récit. D'autres qui sont plus en marge des événements, sont moins connus. Peut-être en saurons-nous plus dans le cadre d'un autre tome.

Je rejoins cependant certaines critiques qui déplorent le manque de descriptions. Il est vrai que dans les littératures de l'imaginaire, elles permettent d'imaginer et de s'immerger dans l'univers que nous découvrons, tout en créant une véritable atmosphère de lecture. Nous avons droit à quelques descriptions de personnages ou de lieux, mais elles sont trop rares à mon goût.

Pour le reste, je suis séduite par cet ouvrage et j'attends avec impatience la suite de l'oeuvre. L'intrigue n'est ni trop complexe, ni trop simple, ni dévoilée prématurément, elle m'a donc séduite !
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