« Chroniques de la fin du monde : Au commencement » est un roman qui est écrit à la première personne. Sous la forme d’un journal, Miranda Evans raconte comment la Terre s’enfonce peu à peu dans une phase difficile pour les hommes.
L’intrigue en elle-même est très simple : un phénomène astronomique va engendrer une suite de catastrophes naturelles sur Terre créant un contexte de fin du monde. La détérioration de la situation est constatée et retranscrite par une adolescente de seize ans.
Personnage très crédible, Miranda est une jeune fille qui voit sa vie bouleversée de façon permanente. Ses rêves, ses amours et son avenir vont s’effondrer et elle confie ce qu’elle ressent dans un journal dont le découpage se fait à travers quatre saisons. Elle peut se montrer agaçante, égoïste, coléreuse et aimante. Une adolescente face à un monde qui s’effondre. Autour d’elle, évolue différents protagonistes : deux amies dont elle s’éloigne peu à peu, son père et sa nouvelle femme Linda, sa mère et ses deux frères Matt, 19 ans et Johnny, 13 ans.
Nous apprenons à connaître davantage la famille proche. La mère est un personnage fort, organisé et essayant de préparer ses enfants au pire pour mieux les aider à survivre. Certaines décisions sont assez dures mais le contexte est lui-même difficile. Le frère ainé est mûr et le soutien sûr de sa famille. On pourrait dire qu’il essaye de remplacer son père. Il aide sa mère et est le confident de sœur. Johnny, le jeune frère est un jeune garçon plein de vie, observateur et grandit assez vite.
Il est intéressant de voir comment chacun réagit, évolue et ce que les uns et les autres tentent pour survivre.
J’ai apprécié la progression de l’histoire dont la noirceur augmente au fur et à mesure que l’environnement de Miranda se réduit ainsi que l’écriture simple et le langage parlé qui offre un côté réel à ce journal. Les thèmes abordés jouent également ce rôle. Ils sont ceux d’une adolescente et de ses questionnements.
Un petit détail m’a tout de même un peu gêné : un passage sur la fin du roman que j’ai trouvé un brin mélodramatique.
« Chroniques de la fin du monde » se dévore. Il est difficile de ne pas se sentir submerger par ce monde aux résonances d’apocalypse. En fermant ce roman, j’ai eu envie de regarder la Lune et d’apprécier sa présence rassurante au cœur de la nuit.
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