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Citations de Sylvain Estibal (21)


Est-ce que ce pays est foutu? Ou est-il osé comme cela pour toujours au bord du gouffre? Et s'il tombe un jour, entraînera-t-il les autres dans sa chute? Est-ce qu'ils tomberont un à un avec lui, inévitablement? Est-il l'une des prémices? Un symptôme?
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Tu sais qu'ils ne trouvent qu'une infime partie des disparus, qu'ils bâclent les relevés, qu'ils sont submergés par le déluge. Tu sais que dans ce pays les disparus ne comptent pas. Que l'impunité est la règle et la justice l'exception.
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Tu sais à quoi t'expose ton combat. Il est dangereux dans ce pays de chercher les morts. Il est dangereux de contester l'ordre établi et d'affronter le silence. Sur la carte établie par les activistes, des milliers de charniers clandestins ont été inscrits au fil des mois. (...) Des milliers d'autres restent à découvrir.
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Ce pays produit trop de cadavres et les chambres froides débordent. Plus de place dans les instituts médicolégaux, ni dans les frigos des pompes funèbres, ni dans ceux des hôpitaux. Alors il faut stocker les corps dans des camions frigorifiques stationnés sur des parkings. Des centaines de corps non identifiés, que personne ne vient réclamer, pourrissent dans des semi-remorques.
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Tout cela s'est passé dans le monde qui est le tien. Les pauvres se sont transformés en tueurs. Les pauvres se sont entredévorés pour posséder eux aussi quelques miettes du grand festin. Les pauvres ont pratiqué la surenchère de l'horreur, ils ont voulu impressionner leurs rivaux, et s'impressionner eux-mêmes, montrer qu'ils existaient, qu'ils échappaient au destin de misère qu'on leur promettait et qu'ils étaient bien vivants dans ce monde, puisqu'ils étaient terribles et violents, puisqu'ils s'affranchissaient de toute humanité, puisqu'ils faisaient trembler jusqu'aux puissants, qu'ils soumettaient à leur terreur et qu'ils signaient avec eux des pactes de sang.
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Le chameau entravé "gargarise" un long cri ; la brûlure s'apaise ; au ras du sol, devant les tentes, des points rouges s'allument. Dans une apothéose de rose et de lilas, le gros oeil incandescent se ferme à l'occident sous sa paupière de grès noir. Le mystère de l'obscurité qui vient remplit toutes choses : le ciel se recueille, il pâlit ; l'univers attend, le vent se fait froid : brusquement, sans crépuscule, la nuit est là.
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Sylvain Estibal
Entends, entends le vent qui souffle,
C'est le désert qui ,pleure au souvenir du passé.

Chant nomade
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O désert, pays de ma lumière, pays de ma souffrance.

Chanson nomade
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Lancaster est un pur produit de notre civilisation. Il vénère la mécanique, il ne pense qu'à la vitesse, la réussite, l'exploit, il rêve de devenir riche et célèbre et il découvre maintenant combien tout cela est fragile et dérisoire.
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Le pauvre est je ne sais où et il ne sait pas se repérer dans le désert. Il est comme nous ici. Sans nos instruments, nous ne sommes plus rien. Les Touaregs, eux, savent se diriger la nuit en regardant simplement les étoiles [...] le pauvre Anglais ne sait pas lire le ciel, bien sûr. C'est pas de chance. Il est devant une carte qu'il ne sait pas déchiffrer. Les étoiles pourraient lui sauver la vie mais il les regarde sans les comprendre.
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Il faut l'avoir vu revenir d'expédition, tondu, endurci et brûlé comme un chamelier, porteur d'un singe rouge et de mangeailles malodorantes qu'il ingurgite avec ostentation, et dédaigneux du bien-être civilisé jusqu'à ne pouvoir dormir, prétend-il, que sur la descente de lit...
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L'âme brûlée de douleur, le coeur embrasé,
Je prie Dieu de me faire voir celle que j'aime
Pour que je ne meure pas ici de la douleur de son absence.

Chant touareg
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C'est bizarre, j'ai rêvé cette nuit du pilote. J'ai rêvé qu'il attendait les secours. Je le voyais debout, sur une étendue immense, en train de faire des grands gestes.

Entends, entends le vent qui souffle,
C'est le désert qui pleure au souvenir du passé.
(Chant nomade)
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Il restera quelque part,
dans un ciel de souffrances,
le souvenir de ces années,
une étoile presque invisible que je regarderai,
car je saurai qu’elle abrite,
dans la beauté de son silence,
la vie que j’ai aimée…

MME LANCASTER avril 1933

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« Je ne veux pas mourir, je veux désespérément vivre. J’ai l’amour d’une bonne maman, et papa, et une fiancée… »
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Toi qui as comblé la mer de flots, les dunes de sable, le ciel d’étoiles, viens me secourir - Chant nomade



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De ce pays austère, où le sable et le ciel s’affrontent et s’entremêlent , naissent parfois des miracles. (Chant Touareg)

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Les touaregs disent ici : "Dieu a créé des pays pleins d'eau pour y vivre et des déserts pour que les hommes y trouvent leur âme"
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Sur cette terre de beauté,
Dieu donne des biens et désole,
Lui qui a réuni des hommes valeureux,
Pour les jeter dans le désert en pâture à la soif.

(Chant touareg)
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Fais de ta plainte un chant d'amour pour ne plus savoir que tu souffres.

(Proverbe touareg)
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