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Citations de Sylvia Schneider (13)


Alors qu’ils entraient dans l’enceinte sacrée, vers le grand temple, Teresa effleura légèrement sa main près du palais Quetzalpapolóthl. Ce frôlement d’aile de papillon était en fait tellement fugace qu’il se demande encore aujourd’hui s’il ne l’avait pas rêvé ?
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Plus que ma patrie, je regrettais, avec nostalgie, le temps insouciant de l’enfance. Le Mexique était devenu une terre de révélations, un lieu de découverte de l’amour, de la mort, et donc du sens de la vie. Ici, début novembre, l’esprit des morts flotte parmi les vivants.
Étonnant pays que celui où les hommes fêtent les morts. Où l’on va pique-niquer sur leur tombe en invitant les défunts à boire, à manger et à danser !
Fleurs d’orangers, pétards, musique, danse joyeuse de squelettes déhanchés à la lumière de milliers de bougies. Ici la Fête des morts devient un hymne à la vie.
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Sylvia Schneider
Lorsque je débarquai à Orly, en plein jour, des écrans vidéo avaient remplacé les panneaux en lamelles noires au cliquetis métallique. J’ai souvent pensé qu’aucun lieu ne pouvait égaler une telle concentration de bonheurs et de déchirures, de rires et de pleurs. L’aéroport serait-il l’unique territoire de l’homme à la double culture et dont l’identité n’existe que dans l’errance ?
Il se mit à pleuvoir. Vite se rendre au journal, mais je pris le temps de courir, de respirer à plein poumon, le temps de vivre et de savourer chaque seconde. Il fallait en finir avec le mensonge.
...FIN !

Cuando desembarcaba en Orly, en pleno día, las pantallas de video habían remplazado las los carteles de láminas negras de tintineo metálico. Siempre pensé que ningún otro lugar podría nunca igualar una tal concentración de felicidad y de aflicción, de risa y de lágrimas. ¿Será acaso el aeropuerto el único territorio de los hombres de doble cultura y en donde la identidad no existe más que para los que están en la deriva?
Comienza a llover. De prisa llegar a la redacción, pero tuve el tiempo de correr, de respirar a todo pulmón, el tiempo para vivir y saborear cada segundo. Había que terminar con la mentira.
...¡ PUNTO FINAL !
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Avant-propos de l’auteur
Après les tribulations du journaliste André au pays
des Aztèques, dans le roman intitulé : Ils nourrissaient
le soleil, nous retrouvons les aventures de notre repor￾ter à Paris, la ville de sa rencontre avec Alice.
Ce nouveau roman évoque la tragédie du 15 avril
2019, l’incendie de Notre-Dame. Le phare de l’Île de
la Cité était en feu, le ciel avait pris, ce jour-là, les
teintes rouge-orangé d’un tableau de Turner…
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Sylvia Schneider
Durant toute ma vie, j’avais vécu à Paris et au Mexique et je réfléchissais souvent au sentiment d’errance engendré par la double culture. Rêver
« ici » d’« ailleurs » m’amenait sérieusement à repenser le concept même de mon identité. Au bout du compte, je finis par conclure que la patrie se trouve à l’intérieur de soi.


Durante toda mi vida, viví entre Paris y México y reflexionaba muy seguido acerca los sentimientos que eran engendrados a causa de mi doble cultura. Soñar " aqui " de " allá " me traía seriamente a pensar en el concepto mismo de mi identidad. Al final de cuentas, termino por concluir que la patria se encuentra al interior de uno mismo.
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Sylvia Schneider
M’interrogeant à cet instant sur le sens du bonheur, je n’étais pas peu fier d’avoir enfin trouvé cette définition personnelle et tellement juste :
- On accède au bonheur une fois seulement que l’on n’aspire à rien d’autre !
Toute la question est de pouvoir en être conscient.

Preguntándome en ese instante sobre el sentido de la felicidad, no tuve recato en decir que al fin encontré la definición personal y justa.
Uno es feliz cuando deja de pensar en algo más que ser feliz.
El chiste es poder ser consciente de esto.
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Sylvia Schneider
Évanouis, souvenirs mélancoliques brisés trop tôt sur le sable fin des rêves. Il ne restait plus que ces lettres mortes, témoins inertes de leurs désirs à jamais disparus. Des mots vains puisqu’ils ne jaillissaient plus de leur plume, des baisers cruels puisqu’ils ne se posaient plus sur leurs lèvres. L’histoire sans histoire avait définitivement perdu sa raison d’être. L’encre du bonheur s’était tarie.

Desvanecidos, destruidos prematuramente los recursos melancólicos sobre la arena de sueños finitos. No queda nada más que estas letras muertas, testigos inertes de sus deseos irrevocables. Palabras vanas puesto que no emergen más de la pluma. Besos crueles que ya no posan sobre sus labios. La historia sin historia pierde definitivamente su razón de ser. La tinta del encanto se secó.
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Sylvia Schneider
Au bout du compte, Alice n’était pas merveilleuse et son pays imaginaire était un bien triste jardin. En effet, quelle part accordait-elle à la réflexion intérieure, à l’observation, à la nécessaire prise de distance sur les êtres et sur les événements ? Quelle conscience avait-elle du monde ?

Al final de cuentas, Alicia no era tan maravillosa y su país imaginario no era más que un triste jardín. En efecto, ¿qué parte le daría ella a la reflexión interior, a la observación, a la necesaria toma de distancia sobre los seres y los acontecimientos ? ¿ Cuál era su consciencia sobre el mundo ?
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Sylvia Schneider
Étendu dans une chambre verte aux murs laqués et brillants, ce soir, pour la première fois depuis six ans, je ne prendrai pas de tranquillisants. Ce pays m’apaise et je ferme les yeux, oublieux du monde et des souvenirs immédiats. La nuit tombe sur la ville engourdie, illuminée de lune. Ici, le temps se fige, il prend une autre dimension, immuable dans son éternité.

Extendido en una recamara verde de muros brillantes y resplandecientes, aquella noche, por la primera vez después de seis años, no tomaré tranquilizantes. Este país me conforta y yo cierro los ojos, olvidadizo del mundo y sus recuerdos inmediatos. La noche cae sobre una ciudad entumecida, iluminada por la luna. Aquí, el tiempo se detiene, toma otra dimensión, perpetúa en su eternidad.
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Sylvia Schneider
J’ai toujours été émerveillé par la chaleur communicative de ce pays. Ici la langue recouvre sa fonction première, elle communie par la phonie. La tonalité impose son sens à la phrase et la parole devient la vraie musique de l’âme. Désormais, j’étais sûr d’une chose, le Mexique a donné son murmure poétique à mon cœur.

Siempre estuve impresionado por la calidez con la que se comunican en este país. Aqui el idioma cumple con su función primaria al transmitirse a través del habla. La tonalidad impone su sentido sobre la frase y la palabra se convierte en la verdadera música del alma. Desde entonces estuve seguro de algo, México le regaló su murmullo poético a mi corazón.
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Sylvia Schneider
Son visage devenait un paysage dont il rêvait de dessiner la courbe des cils...
Cette beauté le transformait en poète ; il songeait alors à accéder avec tact à l’instant jubilatoire, à prendre racine au cœur de ses désirs, au rhizome de ses soupirs.

Su rostro se convertía en un paisaje en donde ella soñaba el como diseñar la curva de sus pestañas...
Esta belleza la transformaría en poeta; ella anhelaba acceder con tacto a la instancia jubilatoria, a plantarse en el centro de sus deseos, en el rizoma de sus suspiros.
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Sylvia Schneider
À travers ses descriptions des jardins flottants, on pouvait presque contempler la brume et l’écume blanche de la saponaire caressant la lagune…

A través de sus descripciones de los jardines flotantes, se podía casi contemplar la bruma y la espuma blanca de la saponaria acariciar la laguna.
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Sylvia Schneider
Mexicain de la mémoire, j’entre dans Tenochtitlán, comme au fond d’un rêve. Palpant les murs pour concrétiser la réalité, pour m’assurer que je ne suis pas en train de rêver ce que je vis.

Mexicano en la memoria, entro a Tenochtitlan, como en lo más profundo de un sueño. Palpando los muros para concretizar la realidad, para saber que no estoy soñando lo vivido.
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