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Critiques de Sylvie Gracia (17)
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Nous n'étions pas des tendres

Hélène passe une semaine en été avec son père comme chaque année, dans la "maison du lac" d'un village du Sud-Ouest où elle a passé toutes ses vacances. Mais cette année, elle sent que quelque chose a changé. Son père baisse de jour en jour et son frère Miguel, devenu propriétaire de la maison, veut (et va!) la vendre.

Des personnages bien campés et attachants, un village que je me suis bien représenté. Une histoire familiale un peu difficile m'a fait hésité à poursuivre, mais finalement la lecture est facile et fluide. Il m'a manqué une petite touche d'originalité cependant pour que je mette cinq étoiles!
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Nous n'étions pas des tendres

Hélène, la cinquantaine, est divorcée et a deux enfants. Chaque année, elle retourne avec son père, dans le village de l'Aveyron où elle a grandi. Cet été, tout se défait, la maison du lac a changé, son frère Miguel a voulu le partage des biens du vivant de son père, et pourtant il est peu présent auprès de celui-ci, laissant à sa soeur les allées-venues de Paris (où elle vit et travaille) jusqu'à Montpellier où habite maintenant le père. Miguel est devenu propriétaire de la maison, qu'il a déjà en grande partie vidée et réaménagée avec sa femme Myriam sans se concerter avec sa soeur. Hélène et son père retrouvent une dernière fois le village chargé de l'atmosphère pesante des souvenirs. Sur le marché, le regard d'Hélène croise celui d'un ancien amant, Patrick. Avec pour tous les deux la perspective d'un amour de vacances au goût de liberté à retrouver. Mais le père a encore en souvenir l'accident de voiture de sa fille et garde une rancune tenace à l'encontre de Patrick qui conduisait.



L'autrice sait donner de l'épaisseur aux personnages. Évariste, le père, réfugié espagnol, est arrivé 70 ans plus tôt. Un homme dur mais aimant, qui a du mal a supporté la vieillesse et la dépendance de plus en plus forte. Miguel et sa femme Myriam n'ont pas vraiment le bon rôle. Lui, plutôt révolutionnaire mais rapide pour vendre la maison et effacer les souvenirs familiaux, attaché à se faire élire à la région sur une liste de la France Insoumise sans être capable de communiquer avec sa soeur. Rosie, quatre vingt quinze ans, est également marquante, elle qui reste dans les fantasmes du père la-plus-belle-fille-du-village... Patrick était étudiant en philosophie avec Hélène, il est adepte de Kant, distinguant partout passion triste contre passion joyeuse : « être libre, sans haine ni violence, ni tristesse ». Après des années à bourlinguer et abuser d'alcool et de drogues, il s'est mis au vert dans ce coin de campagne privilégiée, cultivant des herbes dont il prépare des sachets à vendre sur les marchés. Un peu poète, il lui écrit des ChéRie avec ce R majuscule et TiLLeuil avec deux LL majestueux comme un tronc d'arbre...



Le style est là, fluide et riche, offrant un grand plaisir de lecture. Il y a des fulgurances et du rythme. Les chutes de chapitre sont particulièrement soignées, relançant l'attention et poussant le lecteur vers l'avant, sans effort...



« Et pareillement la lecture est muette, au lecteur de la charger de sa colère, de sa honte, de ses drames. Cet été-là, tout était silence, les eaux funèbres du lac, la maison aux fantômes, la chambre du père. »



J'ai beaucoup aimé ce récit en apparence tout simple, mais dans l'épure, débarrassé de tout ce qui ne fait pas images et sens. Les thèmes traités ne sont pas si originaux mais l'autrice m'a entraîné dans son récit : famille, vieillesse, mort, souvenirs, amitiés de jeunesse, désirs toute la vie sauf les limites qu'on se donne… J'ai apprécié le cadre réel de la fiction dans le microcosme du lac de Pareloup en Aveyron. Les lieux sont évocateurs : qui n'a pas des images de baignades de jeunesse dans les eaux d'un lac ou d'une rivière, de maison aux fantômes, de chambre du père….



Sylvie Garcia est autrice et directrice littéraire de l'Iconoclaste. Elle a auparavant écrit Mes clandestines. J'ai lu ce roman dans le cadre de ma participation au jury Orange du livre 2024. C'est un des 20 livres de la première sélection établie lors des échanges et votes du 26 mars. Sera-t-il dans la sélection des 5 finalistes le 13 mai prochain ? Encore un roman de grande qualité qui va rendre les choix difficiles…

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Chronique complète, avec illustration, sur Blog ou Page Facebook Clesbibliofeel
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Nous n'étions pas des tendres

Touchée en diable par cette lecture.

Accompagner son dernier parent

sur son dernier chemin..

Je connais..., beaucoup d'entre vous aussi.

Sylvie Gracia écrit merveilleusement,

C'est un hymne à la nature, à la vie,,

Une tentative d'apprivoiser la mort ,

de lui faire la nique..

Les rivalités fratricides autour

de ce qui a fait l'enfance..

L'envie de vivre, de fuir,

de baiser farouchement

pour tromper la camarde qui rode,

qui envahit l'écran ..

C'est somptueux, renversant

Touchée, coulée par ces mots.

A lire...
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Mes clandestines

J’ai lu ce livre en ebook en me disant dès les premières lignes qu’il est appréciable de le lire sous cette forme car je n’aurais pas à recopier à la main (à taper) les nombreux passages que je relève. Car, en effet, je relève beaucoup de passages, des sortes d’envolées lyriques comme dirait N. Voilà encore un autre livre écrit en fragments, une sorte de journal en fait mais écrit dans le but de rendre compte de cette idées des clandestines (c’est-à-dire de la trace des femmes croisées ou/et qui ont marquées une vie, des fantômes dans ce qui est peut-être mon sens préféré du terme); étant donner qu’il y a un travail d’écriture, on ne peut donc plus parler de journal.



C’est en tout cas une littérature de l’intime ici, au sens woolfien du terme, car l’auteur cherche à rendre compte de la façon dont certaines personnes et certains événements se sont gravés dans la psyché (gravés ne voulant pas dire figés). Au lieu de parler de l’auteur, je devrais parler du « je » du livre car je ne sais pas s’il s’agit de l’auteur lui-même et après tout je m’en fous. C’est la réflexion que je me suis faite tout à l’heure en marchant dans le couloir au travail : la littérature de l’intime peut paraître une littérature très personnelle, extrêmement subjective voir auto-centrée ; mais lorsqu’on comprend que ce qui est révélé de personnel a tellement peu d’importance face à ce qu’elle révèle d’existentiel et d’essentiel, bref d’universel, on comprend alors qu’il n’y a pas de littérature où l’auteur peut être plus invisible.



Car savoir si on entend parler l’auteur, s’il rapporte des éléments de sa propre vie, etc. a finalement peu de poids : ce qui se joue dans la littérature de l’intime se joue avant tout dans la pensée et l’esprit du lecteur, c’est cette façon dont il peu faire une expérience du monde, la ressentir et l’expérimenter lui-même, qui importe: l’auteur, le personnage, la technique narrative, tout cela s’efface au profit d’un fragment du monde tel qu’il peut être vécu ; et c’est ce qui fait aussi que la littérature est sans fin car ce « tel qu’il peut être vécu » peuvent se multiplier à l’infini. C’est toujours ce jeu du dehors au dedans puis du dedans au dehors qu’a tout de suite relevé B. dans ma propre écriture. Et la force de cette littérature est ahurissante, chaque fois surprenante, à sa manière et avec un matériau pourtant similaire : la fiction.



Pour revenir à Mes clandestines. Ce livre me transporte car il représente un de ces thèmes qui me sont chers : la trace de l’autre en soi, qu’elle soit bonne ou mauvaise (il n’y a même pas de jugement de valeurs à avoir), l’essentiel étant la trace, c’est-à-dire ce qu’il en résulte, demeure et se transforme en nous pour lui prêter une importance intime et augmenter encore le champs d’expansion de la personnalité.



Le rythme de Mes clandestines est au plus près de la pensée intime, du moins ce genre de pensée : la vitesse, les associations d’idées, les digressions et le retour inopiné sur une idée frôlée lors d’une phrase pensée quelques minutes ou quelques heures auparavant, ce genre de galop à toute vitesse dans le vaste champ des possibles de la libre-association et qu’on ne pourrait énoncé à voix haute, à l’attention de quelqu’un d’autre, avec une telle fluidité ; il faudrait s’expliquer, donner les connecteurs logiques qui, dans notre tête n’ont pas besoin d’être exposés, ils font partis intégrante de notre pensée, de son système personnel.



Et cette façon d’écrire l’intime impose aussi un rythme pour le lecteur. (ou peut-être n’est-ce que pour moi, cette impression que la pensée doit aller vite pour ralentir tout à coup face à l’objet d’une contemplation qui me prend par surprise : une phrase, une idée, le partage d’un sentiment ou d’une émotion qui se répercute directement dans mon ventre et m’en fait mesurer la puissance – et sans doute ne seront-ce pas les mêmes ou la même puissance (pour d’autres lecteurs).



Cette lecture m’a bouleverse comme je n’ai pas été bouleversée depuis longtemps par un livre, c’est-à-dire de cette manière-là (lorsque ce que je lit se répercute dans mon ventre – j’ai remarqué que c’est ma façon de ressentir les émotions : dans le ventre, tout en intériorité) ; quand d’autres livres me bouleversent d’autres manières : contemplative, ébahissement devant la technique, compilation de citations qui semblent ouvrir des faisceaux de compréhension existentielle.



Cette fois, c’est la façon dont Sylvie Gracia dresse le portrait de nos solitudes peuplées. Ce qu’elle appelle « clandestines » est dans mon jargon « fantômes », c’est-à-dire ces êtres qui passent, de façon plus ou moins fugace dans nos vies, et dont demeure la présence fantomatique et leurs échos : le fantôme étant peut-être la présence de la personne côtoyée, l’image d’elle qui en demeure, l’écho étant ce qu’elles ont répercuté en nous et qui a épousé nos propres formes (cela vient d’eux mais s’est aggloméré à notre propre forme et n’est donc plus, à proprement parlé, eux). De plus, je ne suis pas en accord avec une forme féminisée « clandestines » (ici, cela sert à l’argument de l’auteur : elle parle de la répercussion des formes entre elles), je préfère le neutre : fantôme, lexicalement n’est ni masculin ni féminin mais les deux ou aucun, puisque c’est un être immatériel et donc libéré de la forme d’un corps sexué.



En approchant de la fin de Mes clandestines, j’approchais alors à pas lents car j’aurais voulu ne pas quitter ce livre – mais ce qui fait la force des livres c’est aussi qu’ils sont contenus dans un tout global, figé ; on pourrait toujours poursuivre un livre, le réécrire, l’augmenter, mais je crois que c’est lorsqu’on en vient à accepter que cette expansion ne puisse avoir lieu que dans la tête d’un lecteur qu’on peut affirmer l’avoir fini (et uniquement dans cette mesure).
Lien : https://justine-coffin.me/20..
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Nous n'étions pas des tendres

Nostalgie d’une époque, ode à la nature et à la vie



« Je me suis répété souvent ces phrases, durant le printemps 2026. Ça suffit la nostalgie. Ça suffit les regrets. Ça suffit les passions tristes. »



Sylvie Gracia publie pour la première fois chez elle, à la belle maison des éditions de l'Iconoclaste.

Tout sauf un hasard quand on lit son superbe dernier ouvrage. J’avais tellement envie qu’il me plaise…



Hélène vit à Paris, à la grande ville. Maman divorcée, un travail qui lui plaît. Pour la dernière fois, elle revient sur ses terres avec son père en fin de vie, dans cette maison du lac, « l’ostal comme mon père l’appelait en bon immigré qui s’était emparé du patois local, concrétisait l’ancrage dans ces terres. », cette maison léguée à son frère Miguel lors de l’héritage… tout le drame est ici: les livres ont disparu, les meubles vendus, les souvenirs évaporés…



« Ce silence de la campagne auquel mes oreilles n’étaient plus habituées. J’avais perdu aussi les ciels étoiles, en vivant à Paris, et la fraîcheur de la terre au matin, qui exhale un parfum noisette d’humidité et d’Hervé, les bois touffus grouillant de sève et de vie sauvage. »



Revenir à la maison du lac, c’est aussi retrouver Patrick, l’amour d’enfance. C’est profiter de la nature, des ciels étoilés, du pépiement des oiseaux ou de la biche entre chien et loup…



L’écriture est à la fois poétique et crue. Elle est vivante, sans fard. Elle est authentique et sincère .



La famille, l’amour, la nature, la campagne, l’héritage, l’avancée dans l’âge… Tout semble couler de source. C’est intime souvent, c’est surtout simple, beau… on se laisse porter par l’histoire.



Le retour au pays, l’attachement à ses racines, le calme de la campagne, j’ai fait ses choix précisément en ouvrant la librairie, en rentrant vivre avec maman.

Je me suis retrouvé dans beaucoup de situations. Ce livre aurait très bien pu être le mien.



Je le referme les yeux humides et le sourire aux lèvres. Merci Sylvie.
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Mes clandestines

Ce roman est composé d'une suite de chapitres écrits comme des nouvelles( mais qui malheureusement n'en sont pas...)

Cette galerie de portraits de femmes constitue un puzzle; chacune ayant un lien, une attitude, une habitude, une similitude ou une résonance avec l'auteure ce qui permet à celle ci de se sonder, d'essayer de se comprendre, de s'auto analyser...

Un style et une écriture un peu inégale que l'on a du mal à suivre parfois...

Pas mal mais cela manque de tonus et de légèreté.

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Nous n'étions pas des tendres

Contrairement à ce que laisse entendre le titre, j'ai trouvé qu'il s'agissait là d'un récit tendre. On y lit la tendresse entre un père et sa fille et l'on s'attendrit à mesure des pages de ce récit qui fait la part belle à l'amour filial et paternel, à ses contradictions, à toutes ces choses en vertu duquel on se résigne ou se résout.

J'ai lu avec intérêt ce récit sans me sentir transportée. C'était bien écrit pourtant, finement observé aussi mais peut-être un peu lent et distancié. Je ne saurai dire véritablement ce qui m'a manqué ici !
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Nous n'étions pas des tendres

Un dernier séjour dans la maison du lac, avec son père, veuf depuis un quart de siècle, sénile, avec qui la pudeur a toujours été de mise. Voilà le programme des vacances d’Helene, cette femme d’une cinquantaine d’année, divorcée qui semble avoir perdu un peu le goût de vivre.



Revenir dans la maison du lac c’est redécouvrir un village, statique, qui accuse le temps à certains endroits. C’est aussi la promesse de recroiser des visages connus dont celui de Patrick qui aime les plantes, le pouvoir de la nature qui l’entoure. Le grand écart est là entre la vie parisienne d’Helene et cette vie rurale où Patrick vit. Les liens vont se retisser entre eux, en mémoire à leur amourette de jeunesse destinée à l’échec par les conventions sociales.



La maison du lac porte les souvenirs d’une vie familiale mais la majorité d’entre eux ont été cachés, enfouis par Miguel, le frère d’Helene à qui la maison revient par héritage. L’Imbroglio familial peut alors commencer, la colère s’éparpiller dans les cœurs.



Il faut du temps pour consolider les morceaux cassés, pour que la nostalgie se transforme en joie, pour retrouver le goût de vivre.

Helene représente la mère, la femme, la fille qui voit la vieillesse gagner son père avec difficulté. J’ai eu le sentiment qu’elle cherchait de l’apaisement dans sa vie tracée. C’est un roman de la vie, d’une quête d’un temps meilleur, roman d’une femme qui chercher sa propre place.
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L'ongle rose

💅 « dans l’après de l’amour, on est comme dans l’après de la guerre ; le silence est inouï. »

(P.89)



💅 Ongle rose. Talisman, témoin, souvenir. Ongle cassé, tombé, vie chamboulée, brisée. L’agitation de la ville le matin, la première lueur du jour, les premières voitures, les travailleurs de l’aube qui vont où ceux du crépuscule qui s’en retournent, une fenêtre qu’on ouvre, fenêtre sur la vie, sur le monde, une cigarette qu’on allume et qu’on ne fume pas, cendres qui tombent ainsi, à regarder l’agitation du dehors alors qu’à l’intérieur tout est calme, tout est calme on le croit, mais dedans, dans le corps tout grouille, et cet ongle comme talisman, comme témoin, comme souvenir.



💅 Un soir dans un restaurant, alcool, moiteur, adrénaline, deux hommes, les corps qui se fâchent, la sueur sur les chemises, la chaise qui tombe, le choc sur l’ongle. Plus tard, l’ongle qui tombe et qu’on garde. Fossile d’un autre temps, il repose sur le bureau et il suffit d’un regard pour que le passé surgisse, les rencontres et les amours imprévues, malheureuses, l’attente et la chaleur d’un corps, une femme, puis un homme, un bar, des discours et le corps ferme, les mais qui s’y promènent, une fois une seule fois jusqu’à la rencontre, l’autre, la vraie, l’homme serbe, l’écrivain.



💅 « Voleuse de vie » hurle-t-il dans un fracas, mais qui vole quoi ? Se nourrir des histoires et du passé d’un autre que soi, chercher à comprendre, certes. Mais lui et sa présence, dans ce lit, dans cette vie, les cigarettes qui restent et cet ongle encore. Et les souvenirs et la vie qui continue, oublier mais avancer, la foule qui bouscule, la soif de calme et de tranquillité , se bercer de la houle humaine, pour continuer, le flot emporte et déplace, le corps et l’âme, la solitude malgré tout, c’est ainsi.



💅 « chaque vie en lignes parallèles, pensais-je encore ; mais vouloir croire à de possibles effractions à cette géométrie humaine »

(P.93)



💅Merveille.
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Nous n'étions pas des tendres

Découverte de la plume de Sylvie Gracia avec ce nouveau roman par L’Iconoclaste !



Hélène s’occupe de son père durant chaque vacances. Il est âgé maintenant et ce n’est pas évident depuis que sa femme - la mère - les a quitté dû à un cancer foudroyant.



Alors Hélène prend le temps d’aller dans la maison familiale, qu’ils nomment joliment « La maison du lac ».



À la lecture, on a le sentiment que la vie d’Hélène est un peu fade, elle est divorcée et à deux filles mais ce n’est pas le sujet du livre. Elle apparaît comme fragile, peut-être un peu nostalgique ou tout simplement triste. Alors au détour d’un marché, Hélène est un peu bouleversée de croiser par hasard son premier amour. Tant de temps a passé… pourtant ça lui fait du bien de tomber sur lui. Puis avec la vieillesse de son père, les relations peu fraternels avec son frère, cette relation l’apaise.



C’est un livre très lent avec beaucoup de thématiques : celui de la vieillesse, de la mort, de la fin d’un temps voir tragiquement de la fin de l’enfance pour Hélène qui a la cinquantaine. C’est un roman qui explore la façon dont une page se tourne pour elle.



C’est un récit d’amour et de famille que retranscrit Sylvie Gracia. C’est malheureusement assez plat, je n’ai pas été émerveillée par l’écriture ou l’histoire en elle-même. Cependant je l’ai lu sans rechigner mais sans trop d’émotions je dirais…



Comment conclure ? C’est un bon livre, ce serait difficile d’affirmer le contraire, pourtant ce roman ne m’a pas renvoyé un fort sentiment, ce qui explique sa notation : la moyenne.
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Le livre des visages : Journal facebookien ..

Curieux déploiement de photos prisent sur le vif. Elles suscitent à sortir du noir et blanc la couleur rouge sang sous laquelle se planque un imaginaire plus que fertile, hautement extraverti, où le voyeurisme tente trouver une place. L'auteure cachée derrière un objectif hors de l'existence de parfaits inconnus, faisant paraître sous chaque cliché un paragraphe complètement débridé. Un esprit fantasque et fécond, vise la capacité à s'inventer mille autres vies, peut-être moins banales, ou le quotidien de la routine s'efface au dos de chaque cliché anonyme pour faire naître une autre vision des choses dans un autre monde. Entrer en catimini tel un fantôme dans la vie des autres, dont elle ignore tout, chercher le petit truc qu'elle ne possède pas encore. La fiction exacerbée dépasse tout entendement. Elle rejoint dans ce récit une auto fiction qui cette fois-ci est bien réelle.
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L'été du chien

Années 70-80, la campagne, un petit village, un été bien chaud, des orages, Tout le monde se connait, on s'observe, se juge. Petits boulots, les premiers touristes étrangers donnent du travail au camping, à l'épicerie, au bar.

Françoise était partie faire des études, elle revient à la ferme sans homme mais avec deux enfants.

Écriture en paragraphes plus ou moins longs, les journées de cet été "de chien" passent en prenant leur temps .

Ambiance de l'époque dans ces villages parfaitement rendue.
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Nous n'étions pas des tendres

Une femme emmène son père âgé passer une semaine dans leur maison de famille et s'interroge sur son lien à son village natal.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Nous n'étions pas des tendres

La situation de santé de son père contraint Hélène a passé ses vacances dans son pays natal. Elle a construit sa vie à Paris, loin de l’Occitanie et du village de son enfance. A cinquante ans, Hélène a divorcé. Elle est devenue mère de deux jeunes filles qui ont déjà pris leur envol.



Rien ne semble la rattacher à la maison du lac, cette ancienne bâtisse remplie des souvenirs passés aux côtés de ses parents et de son frère Miguel. Pourtant, la santé de son père se dégrade et ils vont passer quelques semaines ensemble dans cette maison de vacances. Durant ce séjour, elle va renouer avec son père et essayer de s’acclimater à ses silences et à cette relation tout en pudeur. Hélène reprend possession de ce village qui est resté comme figé dans le temps. Elle va croiser à nouveau le regard de Patrick, son amour de jeunesse. Quand tout s’accélère, Hélène réussira-t-elle à concilier sa nouvelle vie et l’omniprésence de ses souvenirs ?



Dans ce récit, Sylvie Gracia explore le rapport à nos parents, à la vieillesse et aux amours enfouis. J’ai aimé l’atmosphère de ce roman qui se lit facilement mais a manqué, pour ma part de consistance. Il ne me laissera pas une trace indélébile même si j’ai passé un agréable moment de lecture.
Lien : https://memoiresdelivres.fr/
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Le livre des visages : Journal facebookien ..

Un texte en noir et en couleurs... Comme la couv'

Avec tout de même une nette dominante de noir, et parfois, cette touche de rouge : sang comme la vie qui coule dans les veines de cette femme et la passion en elle, son côté sulfureux. Rouge, comme sa chambre, comme ses bottines et ses ongles vernis, deux bouts d'elle par lesquels elle signifie qu'elle est une femme. Vivante !

Une lecture plaisante, d'une forme innovante, dévoilant cette femme attachante et (peut-on le dire ?) pudique.
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Le livre des visages : Journal facebookien ..

Nous ne sommes pas face à un livre de voyages, ni à un véritable journal intime, ni au carnet d’écriture d’une œuvre en progrès, ou alors tout cela à la fois.
Lien : http://www.humanite.fr/cultu..
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Le livre des visages : Journal facebookien ..

Une nouvelle démarche littéraire est née.
Lien : http://www.lesoir.be/culture..
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