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Critiques de Tasuku Karasuma (32)
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No Guns life, tome 1

L'idée d'un héros à tête de revolver est assez original pour me lancer dans cette série. Jûzo Inui est un extend et s'occupe un peu comme un policier des affaires concernant les extends. Ce premier tome s'ouvre sur une enquête sur une disparition d'enfant. Derrière cet kidnapping, c'est un grand trafic organisé dont les enfants sont les principales victimes... Le début ne fut pas facile, le dessin n'est pas simple, difficile de distinguer où se trouve la tête, enfin le flingue. Ensuite, il m'a fallu du temps pour reconnaitre les différents personnages extends (de base, je confonds les personnages qui ont des traits commun). Une fois tout ça mis en place, l'histoire est intéressante et Jûzo Inui a beaucoup d'humour, un peu comme un inspecteur policier des polars blasé par les enf... euh, la vie.

5 tomes traduits en français, une série toujours en cours au Japon. Je vais essayer de me procurer rapidement le tome 2 !
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No Guns life, tome 1

Il fallait le faire et ils l’ont fait. Un homme avec une vraie tête de révolver. Bref, vous remplacer sa tête d’humain par un pistolet semi-automatique. Oui, cela peut procurer l’avantage de tirer rapidement son coup mais quand même ! Mieux vaut ne pas jouer à la roulette russe avec lui !



C’est un manga qui se prend très au sérieux en partant sur un constat de base assez loufoque que je n’ai pas accepté. Du coup, le reste n’a pas suivi d’autant que l’impression n’est pas de la meilleure qualité.



Certes, il y a tout ce côté cybernétique avec un côté sombre et pessimiste qui pourrait crédibiliser l’ensemble mais je reste sur le blocage. Je pense néanmoins que cela peut devenir le manga de chevet de membres de la NRA (National Rifle Association).



Bon, en même temps, les femmes sont très attirées par ce gun dans un monde possédant ses propres codes. Moi, je dis qu’il vaut mieux éviter de se faire trouer la peau.
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No Guns life, tome 1

Je n'attendais rien de ce titre mais l"ambiance de polar à l'ancienne couplée avec de la SF à la Totaly Recall m'a beaucoup plu.

L'univers est très bon avec ce héros tout sauf banal avec sa tête de flingue qui lutte contre les plans secrets d'une grande organisation qui veut prendre le contrôle des gens comme lui, quitte à se servir d'enfants pour cela.

C'est stressant et tendu tout du long. Les réflexion sur la science et la morale sont intéressantes.

Par contre, je ne suis pas fan du look des extends, même si l'idée est originale, et du dessin en général que je trouve un peu chargé parfois.
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No Guns life, tome 1

Un Manga assez puissant dans le scénario, le côté cybernétique m'a plutôt plu, les êtres améliorés appelés Extends qui échappent à tout contrôle, c'est assez prenant, même si dans cette histoire, l'auteur a l'air de s'amuser à nous faire des nœuds dans le cerveau. Par contre le dessin, j'ai mis du temps à l'apprivoiser, c'est confus, et beaucoup trop de lettres majuscules et points d'exclamations qui prennent les 3/4 des cases, dans les scènes d'action, j'ai trouvé cela indigeste. J'y reviendrai peut être mais ça ne sera pas une priorité.
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No Guns life, tome 5

Ce seinen ne cesse de s'améliorer de tome en tome. celui-ci est le meilleur pour moi.

Juzo se lance sur les traces de Victor, le frère de Mary, qui n'est autre que son ancien ingénieur lorsque Juzo était dans l'armée. Comment un jeune idéaliste a-t-il pu devenir un terroriste qui ne souhaite que détruire tous les extends ?

Ce personnage ambivalent va permettre d'en savoir plus sur le passé de notre extend préféré.

Jusque-là, chaque tome nous a dévoilé un peu plus de la puissance de cet extend. Pourquoi ne reste-t-il que 4 Gun slave units? Quel rôle Juzo a-t-il joué dans tout cela ? Où est son hand ? Nous n'auront pas toutes les réponses à ces questions mais le voile se lève un peu à la fin du tome. Malgré ces révélations mais on n'arrive pas à en vouloir à notre tête de revolver.

Cette prouesse revient au mangaka qui a réussi à faire ce personnage, pourtant sans visage, un être plus humain, plus expressif et plus torturé que bien des "personnages humains " qui l'entoure. On a là un vrai héros, charismatique et ça fait du bien. Vite, la suite !
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No Guns life, tome 1

Quelle idée d’ôter son visage au personnage principal… Un pari risqué mais fort bien relevé ici. L’anti-héros râleur et charismatique à tête de revolver (ne vous arrêtez pas là) donne le ton de ce projet ambitieux aux accents cyberpunk. Un polar bien noir qui s’annonce prometteur !
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No Guns life, tome 2

Ce tome nous montre la puissance des autres extends mais aussi la puissance du héros.

Bien que, les acolytes du héros ne soit que très peu présent dans ce tome, cela n'ai pas très dérangeant car l'histoire est fluide.

Il n'y a pas d'événements vraiment majeur dans ce tome là mise à part une enquête qui sers à nous teaser un nouvel ennemi qui pourrait au tome suivant et nous fait nous poser quelques questions mais mise à part cela rien de plus.

Cependant l'univers reste bien utiliser, l'époque aussi.

Il nous présente également de nouveau personnages que l'on reverra sans plus vite qu'on ne le pense.
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No Guns life, tome 1

Cette relecture de No Guns Life me permet de me replonger dans cette univers pour attaquer les nouveaux tomes et quel plaisir de relire cela.

No Guns Life est pas révolutionnaire mais son charme viens de l'univers steam punk, de ce côté noir du polar et personnages au physique particulier. Ce mélange fait que j'ai énormément apprécié l'époque et que j'apprécie encore une fois.

L'univers se veut sérieux bien que des fois il y a quelques écarts, la plus part du temps cela reste sérieux.

Ce premier tome pose de suite les base de l'univers et de l'histoire. À la fin du tome on sais déjà à peut près qui sera le grand méchant de l'histoire et nous voulons savoir pourquoi il a fait tout ça et qu plus ai nous voulons savoir le passer de Juzo Inui et pourquoi il est comme ça.
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No Guns life, tome 5

Ce tome 5 est tout bonnement merveilleux. L'intrigue s'accélèrent, les histoires des personnages est mise en avant, dans ce tome nous découvrons beaucoup beaucoup de chose.

Les combat sont magnifique, tout est parfait dans ce tome. Des retournements de situations,des dialogues et des combats magnifiques.
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No Guns life, tome 4

La rencontre entre Juzo et Pepper est explosive ! Suite à sa Juzo a une nouvelle mission qu'il réussi avec brio mais qui va le mener à un problème de taille, et le retour d'une personne que tout le monde croyais mort.

L'intrigue autour de Tetsuro continue petit à petit, l'histoire de Juzo et Mary se concrétise.

Un tome toujours aussi prenant très bien rythmé bien que des fois prévisible.
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No Guns life, tome 3

Critique commune aux tomes 3, 4 et 5.



No Guns Life, suite, avec les tomes 3, 4 et 5 – soit tout ce qui est paru en français pour l’heure. Les deux premiers tomes, sans avoir rien de révolutionnaire, mais alors absolument rien, m’avaient suffisamment accroché, avec leur chouette ambiance, l’excellent personnage principal qu’est Jûzô Inui et sa tête de flingue, de bons personnages gravitant autour de lui et quelques idées bizarres saupoudrées çà et là, pour que je dépasse sans peine quelques aspects moins enthousiasmants – notamment le caractère très convenu et déjà-lu de ce cyberpunk noir, du genre à citer abondamment ses références, une vague érotisation des personnages féminins guère convaincante en plus d’être inutile, ou un dessin certes d’une personnalité appréciable, mais régulièrement au prix de la lisibilité, notamment dans les scènes de combat. Ces trois nouveaux tomes sont clairement dans la continuité, atouts et désavantages se perpétuent, encore qu’en connaissant quelques évolutions ; globalement, je crois que la série s’améliore, en fait, même si, là encore, sans jamais atteindre quoi que ce soit de bouleversant.







Je ne vais pas m’étendre outre mesure sur l’histoire de ces trois tomes – simplement en donner les grandes lignes pour se faire une idée du contenu. Même sous cette forme très lapidaire, toutefois, ça n’exclut pas quelques SPOILERS, inévitablement…







La trame de fond demeure : cette ville indéfinie, mégalopole tentaculaire à l’ombre de la corporation omniprésente Berühren ; si les yakuzas des deux premiers tomes sont cette fois un peu en retrait, les deux autres factions principales, d’une part l’Agence pour la Reconstruction et son « Bureau des Mesures Anti-Extends », ou EMS, et d’autre part les terroristes réac du Spitzbergen (qui sont encore nimbés d’un voile de mystère, cela dit), sont toujours de la partie. Bien sûr, sur cette base, il y a forcément des complots dans tous les sens, des agents infiltrés, des traîtres, de la corruption à tout va, du cynisme, du fanatisme, de la folie pure, des révélations en pagaille à base de régiments de squelettes dans absolument tous les placards, etc. Le cocktail de base technoir, nous sommes en terrain connu.







Le tome 3 poursuit, plus qu’il ne conclut, le tome 2. Il s’ouvre donc sur la révélation, pour notre héros Jûzô Inui du moins, de ce que le grand héros de la guerre, le premier extend, Mega Armed Sai, est un putain de gros connard psychopathe – pour l’affronter, il faut au moins quelqu'un d’aussi furieusement taré et meurtrier que lui… comme un Jûzô Inui privé de ses sacro-saintes clopes (je diminue en ce moment ma propre consommation, et compatis donc avec l’homme à tête de flingue – tout en me disant que ça serait bien pratique d’avoir cette tête de flingue, des fois, surtout dans ces circonstances). Mais l’affaire ne s’arrêtera pas là – l’affrontement, au fond, ne résout rien, et initie, plutôt qu’il ne conclue, un nouveau fil rouge dans la BD, qui ne révolutionne rien là encore, mais plusieurs de ces fils sont dès lors en place, qui complexifient l’univers mais jamais au prix de la cohérence. L’apparition d’un nouveau personnage secondaire, un jeunot vif et débrouillard du nom de Colt, va également dans ce sens… même si c’est en définitive un autre fil rouge qui prend de l’importance dans les derniers chapitres – du genre pas surprenant du tout, car foncièrement logique : est impliqué dans tout cela Victor, le frère de Mary, la géniale et dingue ingénieure dans l’ombre de Jûzô Inui ; de manière tout aussi convenue mais acceptable, le tome suivant nous « révélera » que le privé lui-même est lié à Victor… et que cela n’a rien d’un hasard si notre héros n’est jamais bien loin de Mary.







Le tome 4 part assez mal – avec l’excitée Pepper et sa triste dégaine de fantasme psycho qui rend visite à Jûzô Inui dans son bureau, accompagnée par un autre Gun Slave Unit ; l’affrontement entre les deux unités extends de même type ne passionne guère, et l’affaire ne se prolonge heureusement pas, même si les deux intrus n’ont probablement pas dit leur dernier mot. La suite est heureusement plus intéressante, qui retourne aux enquêtes de Jûzô Inui… même si, nous l’avons maintenant intégré, d’une manière ou d’une autre, ces enquêtes ne sauraient être indépendantes, et sont toutes liées entre elles, et aux gros complots qui forment la trame de cet univers de cyberpolar : il s’agit de mettre la main sur un extend « fantôme », qui persécute une pauvre petite fille riche qui a comme un préjugé à l’égard des hommes augmentés. Mais, en fait de main, il en est une autre qui intervient bientôt, baladeuse si l’on ose dire, la Chose de La Famille Addams à l’heure du transhumanisme… et nous en revenons donc, sans vraie surprise, mais non sans une certaine habileté narrative, à Victor, ses relations avec Mary aussi bien que Jûzô Inui – et ses idées un peu confuses quant aux extends ?







Le tome 5 poursuit cet arc, mais en s’autorisant quelques à-côtés étonnants – d’abord un épisode peu ou prou one-shot prenant pour base un gros pervers dans un salon de coiffure « pour extends » (…), ce qui est à la fois très con et relativement amusant ; ensuite une nouvelle enquête de notre héros, qui lui est confiée par… ben, une « femme fatale », disons ; le versant très chaudasse. Ceci dit, même si j’émettrai des réserves sur le vague érotisme, passablement gratuit voire maladroit, qui imprègne çà et là (assez rarement heureusement) les planches, ça, pour le coup, c’est assez bien vu – parce que sa liberté de ton met les autres personnages, et éventuellement les lecteurs, un peu mal à l’aise ; il y aurait de quoi commenter pas mal… En tout cas, c’est bien plus pertinent que de multiplier les angles incongrus en plans fesses et nichons ; et c’est peut-être justement la raison d’être de ce bref arc ? Cela dit, au-delà de l’érotisme et de l’humour affiché de ces séquences (la BD alterne toujours très bien gravité et comique), les trames de fond demeurent, qui, sans surprise une fois de plus, laissent entendre que notre héros a eu un passé un tantinet trouble durant la guerre – ce qui nous renvoie aussi bien à Victor qu’à Mega Armed Sai, Gondry, le pote GSU à Pepper, etc.







Les atouts de ces trois tomes demeurent globalement les mêmes que dans les deux premiers, mais avec peut-être une certaine accentuation dans le bon sens. Premier atout, sans doute : une ambiance cyberpunk noire tout simplement parfaite, qui ressort à la fois du graphisme, avec ses jeux d’ombre et de lumière, et d’éléments très bien vus de caractérisation des personnages – comme les cigarettes de Jûzô Inui. Ce dernier est toujours l’excellent personnage principal qu’il était dans les deux premiers tomes, attachant en dépit de son allure inquiétante, expressif alors même qu’il n’a pas de visage ; cela vaut à vrai dire pour d’autres extends, qui arborent comme des masques de nô, remplissant cette double fonction paradoxale. Le détective est par ailleurs plus complexe qu’il n’en a l’air, ce qui vaut aussi pour les principaux personnages secondaires de la série : tout d’abord, dans l’entourage immédiat du détective, Mary, son ingénieure fracasse, et Tetsurô, ce petit con qui veut bien faire mais ne pige pas grand-chose à ce qu’il fait... et cache peut-être certaines choses, le petit coquin ; mais d’autres personnages, plus éloignés, ont également du potentiel sinon encore de la matière, comme Olivia, l’ambiguë chef-ou-pas-chef de l’EMS, dont les relations avec Jûzô Inui sont très compliquées – utilement. Je ne me prononcerai pas encore en ce qui concerne Victor, mais tous ceux que je viens de citer évoluent progressivement, et pas seulement dans leur rapport au héros : ils ont une vie propre, et ça, c’est très appréciable. Mais, çà et là, d’autres personnages bien plus secondaires peuvent aussi constituer de bonnes surprises, et je crois que c’est le cas de la cliente nympho du tome 5 – voire des gérants et clients du salon de coiffure dans ce même volume, en dépit du grotesque de la séquence, amusant mais parfois à l’extrême limite de la lourdeur – un jeu d’équilibriste périlleux.







J’ai déjà mentionné, dans ma chronique des deux premiers tomes et dans celle-ci, combien l’érotisation forcée, même rare (ouf), des personnages féminins de la BD était poussive. Rien ne l’illustre mieux, ici, outre les couvertures des tomes 3 et 4, que le personnage de Pepper (tome 4), qui est vraiment une caricature – mais peut-être était-ce le propos… Il y a, de manière générale, des cases dont on se passerait, un peu puériles, un peu beauf – pas très réussies de toute façon, ou disons plus exactement que ça ne réussit pas trop à Karasuma Tasuku. C’est d’autant plus flagrant que ses principaux personnages féminins, Pepper exceptée, bénéficient d’un character design assez soigné, et qui leur confère le cas échéant bien davantage de personnalité, et avec bien davantage de pertinence ; si Pepper n’est que nichons, et si Olivia peine parfois à être autre chose que des lèvres pulpeuses (il y a des progrès la concernant, cela dit), Mary, elle, gagne à avoir l’air décalquée en permanence – ses cernes attirent bien davantage l’attention que ses gambettes, et c’est tant mieux ; graphiquement, et narrativement, elle est un très bon personnage – la piste à suivre en ce qui me concerne.







Mais justement : le dessin. Il bénéficie d’une certaine personnalité, assez indéniable – mais qui a son revers, dans des scènes d’action que je trouve bien trop souvent illisibles sinon brouillonnes, et la saturation des cases par les onomatopées n’arrange rien à l’affaire. C’était un problème marqué dans les deux premiers tomes, à mes yeux, ça l’est toujours dans les trois qui nous intéressent aujourd’hui. Cependant, je crois qu’il y a eu un certain progrès à cet égard ? Globalement – pas seulement dans les scènes de baston, en fait –, j’ai l’impression que Karasuma Tasuku a fait évoluer son style vers davantage de sobriété (sans être sobre à proprement parler, loin de là !), et ça me paraît assez profitable. Cependant, il y a un risque, ici, dont j’ai bien conscience : le style graphique de l’auteur ne risque-t-il pas, alors, de perdre en personnalité, de devenir « lambda » ? Je suppose qu’on ne peut pas tout à fait l’exclure – mais pour l’heure ça n’est pas le cas, et j’ai l’impression que l’on progresse vers un certain équilibre très appréciable.







Le bilan de ces trois tomes est donc globalement le même que celui des deux premiers : No Guns Life ne révolutionne rien, absolument rien, et entretient un jeu dangereux avec les codes et les clichés, qui pourrait être fatal à terme à la série, mais qui est très bien géré pour l’heure. L’ambiance très réussie, les personnages plus complexes qu’ils n’en ont tout d’abord l’air, l’improbablement charismatique Jûzô Inui en tête, quelques idées tordues enfin qui s’insinuent dans la trame pour rompre avec le déjà-lu et renouveler l’intérêt du lecteur, sont autant d’atouts qui font de cette lecture un moment agréable et convaincant, même si certainement pas impérissable.







Je lirai probablement la suite, quand elle sortira…
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No Guns life, tome 1

Critique commune aux tomes 1 et 2.



Une fois n’est pas coutume, c’est l’excellente revue Atom qui a attiré mon attention sur ce manga de Karasuma Tasuku, un auteur jusqu’alors très méconnu de par chez nous. Il s’y est ajouté une opération promotionnelle, avec ces deux premiers tomes pour le prix d’un… Occasion, larron – et au final ? Je ne suis pas parfaitement convaincu, mais demeure bel et bien intéressé, suffisamment pour avoir envie de lire la suite.







Nous sommes dans un futur plus ou moins proche – après une terrible guerre qui a vu des massacres sans nom. Lors du conflit sont apparus les extends – des hommes auxquels on greffait des implants destinés à en faire des machines à tuer. Maintenant, la guerre est finie… et les gens ont peur de leurs « sauveurs ». D’autant qu’il y a des intérêts colossaux en jeu, qui voient s’opposer diverses factions : la cynique mégacorpo Berühren à l’origine des extends, et dont le building noir trône au centre de la ville comme un certain monolithe ; le gouvernement et son « agence pour la reconstruction » ou plus précisément son « bureau des mesures anti-extends », aux intentions ambiguës et aux moyens qui ne le sont pas moins ; les réactionnaires du Spitzbergen, qui ne rechignent pas au terrorisme anti-extends ; les yakuzas du Kyûseikai…







Tout ce qui fait le cyberpunk, mais No Guns Life affiche d’emblée la couleur : NOIR. Les références, pas seulement graphiques, à l’univers du polar hard-boiled, abondent. Reste à associer ces différents éléments, mais les modèles ne manquent pas. Rien d’étonnant sans doute à ce que l’auteur cite George Alec Effinger parmi ses influences, mais on pourrait tout aussi bien évoquer Blade Runner, de manière plus consensuelle. C’est, à vrai dire, peut-être une limite de la BD, à l’horizon du moins : elle cite beaucoup. Et, côté mangas, notamment, il est impossible de ne pas penser à Gunnm, si l’on cite aussi systématiquement, et en ce qui me concerne ça ne joue pas en faveur de No Guns Life, les BD de Shirow Masamune (aheum...) ; le premier tome comprend par ailleurs une référence jugée explicite à Matsumoto Leiji, mais qui m’a tout aussi bien évoqué Akira (le gamin bizarre aux facultés étranges du nom de Tetsurô). Il y aurait sans doute bien d’autres exemples.







Sur ces bases, pas évident de livrer quelque chose qui parvienne à se singulariser suffisamment pour avoir un intérêt propre. Karasuma Tasuku, pourtant, y parvient – en usant de nouveaux des codes/clichés, mais cette fois pour en tirer quelque chose d’éventuellement... bizarre. C’est pour une bonne part son héros qui l’y autorise : Jûzô Inui, détective privé. Forcément… Mais ce « private eye » n’est pas comme les autres – de toute évidence : c’est un extend, considérablement retouché, et dont la tête même… a été remplacée par un énorme revolver ! Un Gun Slave Unit, disait-on pendant la guerre… Une créature très ironique – car cette arme très intimidante, Jûzô Inui ne peut pas en faire lui-même usage : la gâchette se trouve derrière sa tête, inaccessible pour lui – il faut que quelqu’un d’autre tire… mais Jûzô Inui ne conférera pas ce privilège à n’importe qui ! Idée à la fois débile et géniale, et qui suscite des développements intéressants (notamment, à vrai dire, dans l’épisode « one shot » qui avait précédé la série, et que l’on trouve à la fin du tome 2).







Mais cela débouche sur un autre atout pas si évident : la BD met en scène un personnage principal qui n’a littéralement pas de visage. Sa simple présence est plus qu’inquiétante, et l’impossibilité de lire les sentiments sur un Colt Python ne le rend que plus intimidant et dérangeant. Pourtant, le canon comme le barillet donnent sous certains angles et sous une certaine lumière la sensation d’un visage, et même d'yeux – on croit y lire quelque chose… et peut-être à bon droit ? Car Jûzô Inui n’est pas aussi froid que sa tête métallique : oui, il ressent pas mal de trucs. Et si cette allure, pour lui, peut d’abord donner l’impression d’une malédiction, elle constitue pour le personnage un atout indéniable – en contribuant et pas qu’un peu à son étonnant charisme. À vrai dire, les personnages secondaires (tous, en y incluant Mary, la technicienne de génie, qui rappelle beaucoup l’Edward Wong Hau Pepelu Tivrusky IV de Cowboy Bebop, une autre référence évidente) sont considérablement effacés (et moins intéressants), dans l’ombre de Tête-De-Flingue. Le méchant du tome 2 ne s’en tire pas si mal, cela dit...







Les histoires, par ailleurs, sont globalement assez convenues pour l’heure. Là encore, la série baigne dans les codes du cyberpunk et du noir, avec le risque qu’ils virent aux clichés. Cependant, l’auteur se montre assez malin, et sait, régulièrement, relancer la sauce en infusant dans ses enquêtes plus ou moins déjà lues des éléments davantage « bizarres ». Cela tient parfois du détail, relevant par ailleurs de la caractérisation des personnages – un exemple éloquent : Jûzô Inui qui fume clope sur clope… comme un bon privé en imper et chapeau mou, mais il a une très bonne raison de le faire ! L’impact cosmétique n’en est que plus marqué – et ludique… Mais la BD bénéficie d’autres idées assez futées, qui tordent suffisamment les codes pour entretenir l’intérêt du lecteur – par exemple, à la fin du tome 1, avec ce gamin qui se veut héroïque et commet la terrible boulette « d’emprunter » le corps de notre monolithique héros… mais ne le met que davantage en danger, car il ne sait pas en faire usage ; plus globalement, d’ailleurs, la naïveté de ce personnage tranche intelligemment sur la dureté de Jûzô Inui – même si cette dernière est parfois une façade. Le deuxième tome comprend également de bons moments du même ordre – et, par ailleurs, il se montre plus habile, je crois, dans l’alternance entre humour et gravité. Clairement, ça ne révolutionne absolument rien, mais j’ai lu ça avec un plaisir indéniable.







Reste un point à mon sens plus problématique : le dessin. Karasuma Tasuku a un style, et maîtrise les jeux d'ombres. Son découpage n'est pas spécialement barré, mais il est efficace. Comme dit plus haut, le personnage à l’allure si étrange de Jûzô Inui est brillamment employé, le dessin mettant en valeur ce que son apparence a de profondément dérangeant, mais aussi son improbable charisme, et peut-être même son ressenti. Les autres personnages sont moins marquants – et les personnages féminins un peu trop érotisés, je suppose, même si on a lu bien, bien pire, ça demeure raisonnable (ils sont généralement plus complexes qu'ils n'en ont tout d'abord l'air, et ça c'est toujours bon à prendre).







Ce qui m’ennuie un peu plus, ce sont les scènes d’action – que je trouve globalement illisibles, d’autant qu’elles sont régulièrement saturées d’onomatopées qui ne font que compliquer encore la lecture. No Guns Life mêle donc polar et cyberpunk, mais avec une approche tout de même assez musclée – si les combats ne sont pas systématiques, loin de là, ils occupent néanmoins une place non négligeable dans la narration ; or j’ai vraiment du mal à m’y repérer… même si j’ai l’impression que le tome 2 marque déjà un certain progrès à cet égard ? Nous verrons bien…







Car, oui, j’ai envie d’en lire davantage. Encore une fois, No Guns Life ne révolutionne rien… Mais il y a dans ces deux premiers tomes suffisamment de bonnes idées, notamment autour du personnage étonnant de Jûzô Inui, pour entretenir ma curiosité. Un de ces jours, je vous toucherai donc sûrement un mot de la suite.
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No Guns life, tome 4

Les aventures de Juzo continuent. Comme je m'y attendais, nous retrouvons enfin Victor, le frère de Mary, qui n'est plus tout à fait le même... L'intrigue autour de Tetsuro se développe doucement et soulève de plus en plus de questions.

Petit point négatif pour le personnage de Pepper, qui amène un brin de "vulgaire" et dont on n'avait pourtant pas besoin.
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Jojo's - Crazy D, tome 3

La conclusion prend le temps de dire au revoir aux protagonistes, avec même une annonce d'un événement dramatique à venir au début de la quatrième partie, le lien est fait...on laisse Josuke vivre ses futurs aventures pendant que Hol Horse part vivre les siennes loin du regard des lecteurs (et c'est terriblement dommage).
Lien : https://www.manga-news.com/i..
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Jojo's - Crazy D, tome 2

Le coup de génie du tome c'est de confronter Josuke, un des Jojos les plus attachants et les plus marquants à Dio, un ennemi de sa famille qu'il n'a jamais rencontré! Le pouvoir du perroquet étant de faire revivre des scènes du passé à ses victimes, quoi de mieux de lui faire revivre une scène en présence de Dio...


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Jojo's - Crazy D, tome 1

Si ce manga n’égale pas son modèle, il en partage tout de même les caractéristiques les plus reconnaissables et reconnues, avec une certaine folie et des rebondissements en pagaille, précisément. C’était là-dessus qu’on l’attendait, et on ne peut pas dire que l’on soit déçu après la lecture des deux premiers volumes. Même s’il faut bien admettre qu’il y a parfois un peu de confusion là où tout semble s’apparenter à un “chaos ordonné” chez Araki.
Lien : http://www.elbakin.net/fanta..
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Jojo's - Crazy D, tome 1

Première série dérivée manga de la célèbre saga, une histoire en trois tomes qui nous propose une aventure entre deux parties. Et surtout une association aussi inattendue que prometteuse pour retrouver un perroquet "bizarre", forcément !
Lien : https://www.actuabd.com/Jojo..
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Jojo's - Crazy D, tome 1

Le premier tome de "Crazy D: Demon Heartbreak" offre une agréable entrée en matière, par une intrigue qui repose sur de grosses facilités, mais qui a le mérite d'équilibrer le fan-service et l'intrigue prometteuse.
Lien : https://www.manga-news.com/i..
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No Guns life, tome 1

Extrait :

Premier tome pour cette nouvelle série, j’avais acheté quelques tomes d’occasions par curiosité, je commence enfin à lire. Elle est d’ailleurs terminée en 13 volumes et édité aux éditions Kana. Il y a même une promotion avec les deux premiers tomes pour le prix d’un, de quoi découvrir la série tranquillement. Il faut avouer que la couverture fait quand même un peu envie.



La couverture est assez simple dans sa disposition, mais ce qui interpelle surtout, c’est le design du personnage qu’elle met en avant. Il s’agit ici de l’un des protagonistes, Jûzô Inui, un ancien soldat modifié pour la grande guerre. Il s’agit d’un ancien modèle, d’un retraité de guerre, qui gère désormais des affaires en lien avec les Extends, les êtres, qui comme lui, ont été modifiés. Sa tête est littéralement un revolver, toutefois, même s’il peut tirer des balles avec, il faut que ce soit quelqu’un d’autre qui actionne la gâchette, il ne peut le faire de lui-même. Comme il n’a plus de partenaire depuis longtemps, il n’utilise donc plus cette fonction, il semblerait qu’il est même horreur qu’on lui touche la gâchette.



Jûzô est très clairement un personnage au passé douloureux, impossible de déterminer son âge que ce soit par les événements décris ou pas son apparence. En tout cas, s’il avait un visage, il aurait sûrement un air blasé par la vie. Il l’indique lui-même rien ne lui donne envie de se battre pour sa vie, pourtant, il refuse de mourir et semble tout faire pour survivre, un comportement digne d’un humain souhaitant vivre sans le savoir. On en apprend assez peu au sujet de son passé, ce qui rend aussi le personnage assez mystérieux, à cela s’ajoute qu’il n’a aucun souvenir d’avant ses modifications physiques. Chose intéressante, la cigarette est un élément à part entière du récit, dans le sens, où celle-ci est nécessaire pour les Extends, afin de garder une certaine autonomie. Est-ce une petite astuce pour ne pas se faire censurer ?



[...]
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No Guns life, tome 13

L'auteur va prendre le temps d'un dernier chapitre exposant le devenir des personnages, ouvrant malgré tout sur une conclusion ouverte, voyant nos deux héros avancer ensemble vers une nouvelle affaire, Tetsuro ayant désormais toute sa place aux cotés de Juzo! Un dernier opus à l'image de la série, prenant et bien construit!
Lien : https://www.manga-news.com/i..
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L'ÎLE DES ESCLAVES, de Marivaux

PARTIE 1 : COMPRÉHENSION - Où se situe l'île des esclaves ?

Au large de la Grèce
Au large de l'Espagne
Au large de l'Angleterre

10 questions
1315 lecteurs ont répondu
Thème : L'Île des esclaves de Pierre de MarivauxCréer un quiz sur cet auteur

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