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3.89/5 (sur 46 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Teresa Messineo est auteure d'un premier roman, "Deux femmes dans la tourmente" ("The Fire by Night") publié en 2017.

Titulaire d'un BA d'Anglais (avec mineure en biologie et théologie) à DeSales University (1994), elle a enseigné à la maison de naissance de Pennsylvanie.

Mère de quatre enfants, très motivée par la justice sociale, elle défend les droits des exclus de la société et fait du bénévolat pour une banque alimentaire.

page Facebook : https://www.facebook.com/teresamessineo2/

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Bibliographie de Teresa Messineo   (1)Voir plus

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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
«  Le fait qu’elle ait survécu semblait une erreur , mais ce n’était pas triste.
Rien ne l’était plus désormais.
Elle s’était abstraite , avait isolé la partie d’elle - même qui avait été digne d’être aimée , qui avait été elle.
La femme qui se tenait, solitaire, au milieu des draps humides n’était pas elle.
Elle avait vaincu la mort, sans y gagner la vie » …
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Je serai franc, mademoiselle. Personne ne songe à remettre en cause l'excellent travail que vous et les autres filles avez fait pendant la guerre.Mais elle est terminée. Ceci est un monde d'hommes, une armée d'hommes. Vous avez fait la demande d'une bourse pour anciens combattants. Vous rendez-vous compte qu'en faisant cela, vous retirez les fonds qui seraient alloués aux vrais vétérans ?

Je sais une chose monsieur : le jour où ce monde d'hommes se déchirera à nouveau, il faudra une armée d'infirmières pour le raccommoder.
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Était-elle encore quelqu'un de bon ? Existait-il encore dans quelqu'un qui le fut ? dans cet enfer, le paradis était devenait inaccessible. Elle se revit enfant, sa chevelure somptueuse sévèrement domptée dans deux nattes serrées, son uniforme scolaire d'occasion trop ajusté sous les bras. Elle récitait les réponses dogmatiques à soeur Jonathan dont les cheveux blancs,avec la raie au milieu dépassaient de sous sa guimpe. "la guerre est la punition pour les pêchés, ma soeur" avait-elle réciter. Des phrases comme celle-ci, elle en avait mémorisé des centaines. Quelqu'un avait dû commettre des pêchés phénoménaux pour provoquer tout ceci. Où était-ce leur faute collective, leurs pêchés à tous, cette haine qu'ils partageaient ? Était-ce l'accumulation de tous leurs crimes stupides et mesquins, multipliés par des millions, toute cette luxure, cette jalousie, cette cupidité et traîtrise en une coulée passive et débordante ? Était-ce le cri du monde entier qui proclamait son crédo suicidaire de haine, de vengeance, de meurtre, de pouvoir et de mort, avec des bombes de feu pleuvant du ciel en réponse à sa prière impie ?
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«  Quel destin ces hommes imaginaient - ils aux infirmières ? .

Pensaient - ils que les Japonais les renverraient chez elles indemnes , leurs poches remplies de médailles scapulaires en argent, des montres en or et d’une centaine de bagues de lycée ou d’université ? .
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Elle continuait à incarner ce que toutes les infirmières avaient incarné un jour : l’amour et l’espoir pour des garçons sur le point de mourir. Ce que toutes les filles avaient pensé devenir, longtemps auparavant, lorsqu’elles avaient traversé pour la première fois l’Atlantique dans des navires titanesques, en route pour la guerre en Europe, riant et chantant en chemin comme s’il s’agissait de la plus amusante des garden-parties. Une des civières se trouvait à moitié à l’intérieur d’une ambulance qui, à cause de la pluie, avait reculé jusqu’au rabat de la tente. Au moment où les garçons de salle s’arrêtèrent pour assurer une meilleure prise sur le bois glissant des poignées, le patient se mit à battre des bras, les yeux fous, en émettant des bruits comme un personnage bâillonné dans un film de gangsters. En un instant, Queenie fut à ses côtés et attrapa les pinces coupantes accrochées à la civière tandis que du vomi jaillissait par les narines de l’homme dont la bouche était maintenue serrée par des fils de fer. Il s’étouffait, en pleurs et en état de panique ; Jo aperçut le blanc de ses yeux depuis l’autre côté de la tente. Et Queenie continuait à sourire, à lui parler sans jamais s’interrompre.
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Elle était perdue. Elle avait perdu tous ceux qui comptaient dans sa vie. L’Amérique perdait la guerre. Si elle mourait, personne ne s’en émouvrait ; ceux qui auraient pu étaient partis. Brusquement, elle se retrouva en dehors d’elle et se vit comme si elle était quelqu’un d’autre, une héroïne noble et tragique, poussée au-delà du supportable. C’était bien plus facile d’y penser de cette façon, moins douloureux parce qu’elle n’était plus une étrangère faible et perdue mais juste un personnage de pièce de théâtre qu’on pouvait plaindre, pauvre chose. Ses tremblements cessèrent et elle inspira profondément.
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«  L’Eternel allait devant eux, le jour dans une colonne de nuée pour les guider dans leur chemin , et la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer , afin qu’ils marchassent jour et nuit » ….

EXODE.
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Elle regrettait de ne pas avoir fait l’amour avec lui dès l’instant où leur désir mutuel était devenu évident, et de ne pas être allée vers lui ce premier jour, de ne pas s’être donnée entièrement, de ne pas avoir couru sur ces marches de l’hôpital pour se jeter dans ses bras. Qu’avait-elle donc attendu ? Elle n’avait jamais aimé comme ça, personne n’avait jamais aimé comme ça ni ne le pourrait jamais plus. Elle avait été une imbécile d’attendre ne serait-ce que quelques jours.
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Les choses n’avaient pas toujours été comme ça. Elle-même n’avait pas toujours été comme ça. Il fut un temps où ses mains étaient belles – où toute sa personne était belle et indemne. Elle était jeune alors, ses courbes, agréables, jamais assez à son goût à cette époque mais, grands dieux, comparées à son corps actuel, tout en angles et en os, elle avait été une vraie Rita Hayworth. Sa peau était douce, sa chair ferme et épanouie. Ses cheveux châtains brillants, coiffés en un chignon serré, rappelaient qu’elle avait du sang irlandais par son père ; une veine marron traversait le bleu de son œil gauche et faisait dire à sa mère italienne qu’elle se reconnaissait dans sa fille. Giuseppina Fortunata « Jo » McMahon… Pendant son enfance à Brooklyn, où les habitants revendiquaient si férocement leurs origines, elle avait eu l’impression d’être une sorte d’agglomérat, ni l’un ni l’autre entièrement mais les deux en même temps. Elle invoquait autant saint Patrick que saint Janvier et mangeait des lasagnes aussi bien que du corned-beef avec du chou. Mais, après presque quatre ans de cuisine roulante et de rations désignées par des lettres de l’alphabet, elle était incapable de penser à de la vraie nourriture. Pas maintenant. Elle ne l’aurait pas supporté.
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Elle continuait à incarner ce que toutes les infirmières avaient incarné un jour : l'amour et l'espoir pour des garçons sur le point de mourir. Ce que toutes les filles avaient pensé devenir, longtemps auparavant, lorsqu'elles avaient traversé pour la première fois l'Atlantique dans des navires titanesques, en route pour la guerre en Europe, riant et chantant en chemin comme s'il s'agissait de la plus amusante des garden-parties.
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