Théo Grosjean

Cette BD n'est pas une BD comme les autres. Elle se lit dans le silence, celui du personnage principal, Samuel, qui depuis sa naissance ne parle pas.

Ce n'est pas qu'il soit muet, peut-être autiste (ce n'est pas le sujet de la BD), mais Samuel communique par le dessin.



Au-delà de ce personnage spectateur silencieux du monde, ce que j'ai aimé ce sont les bulles, reflets de ce que voit Samuel. Nous sommes dans sa tête. C'est très bien trouvé.



Beaucoup de sujets sont abordés: le divorce, la mort de la maman, la culpabilité, le rejet, l'homophobie, la violence, l'art....



J'ai été happée par cette BD, lue d'une traite, et je vais découvrir d'autres BDs de Théo Grosjean, jeune auteur de 28 ans, qui montre beaucoup de talent.

Samuel est muet et ne communique que par le dessin pour lequel il a développé un certain don. Hermétique à tout ce qui l’entoure, son rôle se limite à être simple spectateur. Partant de là, moi lectrice, je deviens actrice de ma lecture. En effet, Théo Grosjean me positionne dans le regard de Samuel, je suis le protagoniste. Effet déstabilisant ! Samuel n’est pas épargné par la vie. Le divorce de ses parents. Le décès accidentel de sa mère. Autant d’évènements bouleversants et tragiques. Enfermé dans ce mutisme, il ne peut qu’être spectateur de ce qui l’entoure. J’ai eu envie de hurler pour lui, le soulager, le faire souffler. Mais le sort s’acharne encore et encore me laissant au final sans voix !



Dire que cette BD est un simple coup de cœur ne suffit pas tellement son contenu m’a bouleversée. Un mélange de poésie et de férocité, de générosité et de cruauté. Le Spectateur est conçu de façon à nous interroger sur notre rôle dans la société : acteur ou spectateur. À chacun d’y répondre !



http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2021/12/05/39248550.html


Lien : http://www.mesecritsdunjour...

LE SPECTATEUR, Théo Grosjean



Je vous présente ma dernière lecture de roman graphique que l’on m’a conseillé :



👁C’était clairement fascinant de voir à travers les yeux de Samuel, lui même spectateur de sa propre vie. Lu d’une traite, c’était super curieux, toute la bd est bleue et noire. Et rien que pour le concept, je vous le conseille.



Finalement malgré le silence beaucoup de choses et pas mal de confessions s’opèrent et se libèrent de la part de son entourage.



👁Ayant lu pas mal de retours très positifs avec des gens très touchés par les thématiques assez tristes de la bd, je me suis un peu mis une carapace en lisant cette dernière. Alors oui touchée, mais j’ai pris un certain recul malgré l’avalanche de choses qui arrivent à Samuel...je n’en dis pas plus !




Lien : https://www.instagram.com/kh..

Je ne connaissais pas l'auteur Théo Grosjean. Je suis très content de l'avoir découvert dans les nouveautés de la médiathèque Jean Moulin de Margny-lès-Compiègne.



L'auteur nous place dans la peau de Samuel, et on grandit avec lui. Le livre est conçu ainsi, le lecteur est Samuel et c'est un positionnement que j'ai beaucoup aimé. Samuel ne parle pas, jamais. Muet? Peut-être... Il est un peu comme un fantôme qui traverse une vie assez difficile.



L'univers bicolore est très agréable, le dessin et la couleur de vrais réussites. L'atmosphère graphique m'a fait penser à la merveille de Nadia Nakhlé "Les oiseaux ne se retournent pas". Nous avons là une jeune génération d'auteurs extrêmement talentueux qui renouvèle le roman graphique par leurs productions.

Ce roman graphique m'a laissée perplexe.

L'illustration est de qualité. Le parti pris de plonger le lecteur à travers le regard du protagoniste est original : chaque illustration est cadrée comme si nous étions les yeux du personnage. Il est le spectateur de sa vie, sans jamais faire des choix ou agir de manière délibérée, il se laisse embarquer par la vie et ses aléas, passif et sans réaction. Le lecteur devient lui aussi spectateur passif de l'histoire. Cette perception m'a beaucoup plu.

Néanmoins ce récit est extrêmement sombre : Samuel, le protagoniste, cumule malchance sur malchance et la mort, omniprésente, rode. Cependant cette trop forte accumulation de rebondissements, de l'horreur des hasards de l'existence rend le récit non crédible...

A moins que ce soit mon côté optimiste qui refuse un récit dénué de toute lueur d'espoir.

Je ne saurais comment formuler le bouleversement que j’ai ressenti le long de la lecture. Cette première personne qui laisse paraître tant de façon de comprendre cette BD. Nous sommes spectateur nous aussi à travers Samuel, mais tout autant acteur puisque nous avons fait le choix de lire la BD. On s’amuse à dire ce que le personnage aurait pu dire puis au final on finit par rester sans voix et on le comprend les dessins donnent une réelle atmosphère fantomatique et triste. J’ai vraiment été époustouflée par la BD de cet auteur, que je connaissais déjà d’instagram ! Ici, il révèle une toute autre partie de son talent en plus de le confirmer, son originalité à donner forme et sens à un personnage qu’on n’entend, donner forme et approfondir l’hypothèse d’un personnage, le rendre touchant, émouvant. L’enjeu est maîtrisé : nous permettre de vivre à la place du personnage, d’observer sa vie à travers ses yeux, devenir sa voix, ne plus pouvoir dire quoi que ce soit... Bref, je suis vraiment émerveillée.

Dans cette BD nous suivons la vie de Samuel dès sa naissance en vue subjective. La particularité de Samuel, c’est qu’il ne parle pas. Il n’est a priori pas muet, il devrait être capable de parler mais il ne le fait pas. Évidemment, cette absence de parole va avoir un gros impact sur sa vie et sur ses expériences.

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Commençons par le plus important : si vous voulez lire cette BD pour vous payer une bonne tranche de rire comme avec L’homme le plus flippé du monde, il est encore temps de changer d’avis. Il ne s’agit pas ici d’une BD d’humour, on est plutôt sur de la tranche de vie un peu sombre et mélancolique.

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Je me rends compte que j’ai du mal à parler de cette lecture. J’ai vraiment apprécié la lecture mais on ne peut quand même pas s’empêcher d’être un peu mal à l’aise en la lisant. Le point de vue subjectif permet de se mettre dans la tête du personnage et de se faire une bonne idée de ce qu’il pense et ressent malgré l’absence de mots. On ressent son mal-être par moment, on ressent son impuissance devant certains événements, et ce n’est pas toujours facile.

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Pour autant le récit n’est pas non plus déprimant tout du long. On a effectivement des moments et des situations compliquées voire tragiques mais il y aussi de jolis moments. On a le plaisir de voir Samuel créer des relations durables et attendrissantes malgré toutes ses particularités.

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Concernant le travail graphique, je suis complètement fan. Les dessins sont plus travaillés que dans L’homme le plus flippé du monde, moins minimalistes, et on a surtout un travail sur les couleurs que j’ai vraiment beaucoup apprécié. En plus d’être très plaisantes visuellement, ces couleurs assez sombres confèrent une vraie ambiance à l’ouvrage.

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Je pense que ce n’est pas une BD qui plaira forcément à tout le monde, mais si vous n’avez pas peur des ambiances un peu mélancoliques, n’hésitez pas à y jeter un coup d’œil !

Album singulier, original … Qui est ce spectateur ? Samuel bien sûr, personnage principal de cette histoire, invisible (ou presque) et muet. Mais aussi toi lecteur car tu vois la vie de Samuel défiler, par ses propres yeux, comme un jeu vidéo en caméra subjective.



Une vie, du début à la fin, celle d’un enfant qui ne parle pas, qui subit un monde désorganisé autour de lui, celle d’un jeune adulte qui se réfugie dans le dessin puis devient un artiste réputé malgré lui. Une vie observée, regardée comme un spectacle, une vie sur laquelle il semble n’avoir aucune prise.



Graphiquement, c’est d’abord déroutant ! On reste dans des tons bleu et noir qui renforcent une ambiance sombre et on se prend immédiatement d’empathie pour Samuel. Un sentiment renforcé par cette vision subjective, voir le monde par les yeux d’un personnage est pour le moins inhabituel et pour le lecteur de BD.



Au final, une lecture surprenante et marquante. Un album à part dans le paysage BD de 2021, un livre que je suis bien content d’avoir lu, merci les amis pour ce conseil !

Indéniablement une vraie curiosité que ce roman graphique. Découvert aux hasards d’un bac de BD à la bibliothèque, j’ai été happée par les premières planches où le personnage principal ouvre les yeux pour la première fois sur le monde qui le reçoit à la sortie du ventre maternel. Directement projeté dans la peau du bébé Samuel, le lecteur découvre son univers et son quotidien à travers son regard. Ce positionnement de narration immersive est à la fois troublant et véritablement original. D’autant que Samuel souffre d’autisme – son père, mal à l’aise devant le regard cru de cet enfant sans émotion, le découvre rapidement. Sa vie va être jalonnée de drames sordides mais l’enfant porte dessus tout cela un regard de spectateur détaché et sans âme. Paradoxalement, nous, lecteur, nous mettons à ressentir toute la palette des émotions qui devraient toucher Samuel : l’indifférence du père pour son fils, le désespoir du deuil, l’écœurement, la solitude mais aussi un peu la douceur de l’amitié, du partage, de l’amour. Troublante expérimentation qui nous place en position de spectateur un peu voyeur et nous fait nous sentir mal à l’aise dans ces planches aux dessins minimalistes mais qui relatent crument la réalité des faits. Nous suivrons Samuel jusqu’au bout dans cet univers bleuté des dessins de Théo Grosjean et dans ceux que Samuel ne cesse de griffonner dans ces cahiers puis mettre en scène dans des œuvres que le monde de l’art va bientôt s’arracher. Un album plutôt sombre qui veut semble-t-il aborder avec réalisme les difficultés rencontrées par les autistes sur le plan socio-affectif et qui nous y confronte sans ménagement. Une expérience de lecture dérangeante mais que je ne regrette pas d’avoir faite. Pour un public d’adultes curieux.

J'ai vraiment beaucoup aimé "le spectateur". L'histoire est racontée à travers les yeux d'un jeune homme qui ne communique pas, ou du moins pas par la parole. J'ai trouvé l'idée de ne pas montrer le personne très originale. La force de ce livre est que l'auteur arrive à nous toucher et à nous faire ressentir ce que pense son héro sans que nous le voyons (ou presque). Le choix de couleur est aussi étonnant mais très bien pensé et agréable.

Samuel ne parle pas, il contemple seulement le monde comme un simple spectateur. Pourtant, autour de lui, sa vie s'effondre, et des choses terribles se produisent. Théo Grosjean nous propose un titre sombre et percutant. Nous suivons en « caméra subjective » la vie muette de Samuel, à travers ses propres yeux. Bloqué dans son mutisme, il va être témoin d'événements bouleversants et tragiques, qui vont se succéder les uns après les autres, l'enfermant encore plus dans son rôle de spectateur, incapable d'agir face à une situation critique, qui paraît inévitable. Cet album a le don de nous couper le souffle. A chaque nouvelle tragédie, on est sous le choc, sidérés par tant de fatalité. 

Samuel n’est pas un garçon comme les autres. Dès sa naissance, ses parents se rendent compte que « quelque chose ne va pas » chez lui. Samuel grandit et ne parle pas, il passe son temps à dessiner. S’il n’est pas muet, il semblerait qu’il soit atteint d’un trouble du spectre autistique et cela va gravement impacter sa vie. Dans cette bande dessinée, Théo Grosjean positionne son lectorat à la place de Samuel. Nous suivons toute l’histoire à travers ses yeux, spectateurs, comme lui, d’une vie où il ne peut être que passif. Le spectateur est une histoire dramatique qui bouscule son lectorat. Impossible de ne pas être touché par tout ce qui arrive à Samuel. Le thème est original et j’ai adoré les choix graphiques, notamment l’utilisation de deux nuances de couleurs : le bleu et le noir. Les dessins sont très beaux, j’ai beaucoup apprécié cet univers. Théo Grosjean maîtrise parfaitement son sujet et parvient à nous mettre dans la peau de Samuel. Un roman graphique que je n’oublierai pas.
Lien : http://romansurcanape.fr/les..

Un album qui interpelle, qui ne laisse pas indifférent ! Une curiosité !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..

Un roman graphique étonnant et dérangeant.

Dès la première page, l'histoire est présentée au travers des yeux de Samuel, bébé, puis enfant, adolescent et jeune adulte. La vie n'est pas simple et les épreuves s'accumulent pour le jeune garçon, qui ne parle pas et diagnostiqué de surcroît autiste.

Du cynisme dans cette histoire, des personnages assez laids, tant physiquement que psychologiquement.

J'ai eu l'impression d'être moi même spectatrice, de ne pouvoir m'accrocher aux personnages. Les émotions sont en retrait et j'ai assisté impuissante à l'évolution de Samuel. Cela est j'imagine voulu par l'auteur. Les couleurs sombres et uniquement dans des tons verts constitue un effet supplémentaire dans ce sens.

Tout n'est pas noir, mais une bonne partie de son entourage n'est pas aidant.

Une oeuvre étonnante, qui ne laisse pas indifférent, que je suis contente d'avoir pu découvrir.

Le Spectateur, c’est Samuel : parce qu’il est muet, il n’agit pas sur sa vie, se laisse porter par les évènements, et surtout par la malchance. Comme une biographie, on part de sa naissance, jusqu’à…

Le dessin est sombre et froid, en bichromie bleue et noire en aplats, jouant sur les nuances de bleus, le style est assez raide au premier abord, les vignettes sont chargées de noir et de couleurs, de détails, d’éléments de décoration, il y a peu de place pour le blanc. Le ton du récit est aussi froid que le dessin. On partage l’angle de vue avec la vision de Samuel, son visage n'apparaît que furtivement quand il se regarde dans la glace, on évolue dans une vision de spectateur, comme lui, les évènements semblent se maintenir à distance, on ne peut interagir, seulement subir. Le dessin devient pour Samuel une échappatoire, alors il se confond avec le graphisme de l’auteur, de l’histoire, s’imbrique, s'emmêle, s’en mêle. Du coup, le handicap semble nous concerner, sans qu’on puisse rien y faire, on se sent prisonnier de ce récit qui nous happe, nous envoûte, s’empare de nous à notre insu, comme un récit à la seconde personne du singulier. Notre sur la relative pauvreté de notre influence sur les évènements, une histoire de destin, Ce livre m’a impressionné, l’émotion est encore plus forte si on accepte de jouer le jeu, mais il en vaut vraiment la chandelle. Devenez muet vous aussi, l’impression finale est forte, mais violente et bouleversante.

Le Spectateur propose une expérience de lecture audacieuse, originale et d’une grande force, une grande réussite.

Voilà plus de 6 mois que je voulais lire “le spectateur”, alors je vous laisse le soin d’imaginer ma joie lorsque sous le papier cadeau, aujourd’hui, pour mon anniversaire, j’ai découvert la couverture si unique de cette BD.



Le spectateur a une saveur bien différente de “l’homme le plus flippé du monde” cependant, les œuvres de Théo se rejoignent et ont en commun des traits que j affectionne particulièrement avec le style de l auteur, la puissance de sa narration, son humour et son point de vue aiguisé sur des sujets parfois tabous.





Si j ai aimé découvrir son œuvre autobiographique “l homme le plus flippe du monde” je n ai pas boudé mon plaisir sur “le spectateur” car suivre un personnage et rentrer dans un univers, un cerveau ( voire même très concrètement dans la peau du perso car nous sommes littéralement ses yeux tout au long de la bd) sur 166 pages fut un moment figé dans le temps, un moment de lecture succulent.



Quelle tristesse d être arrivé au bout du livre si rapidement mais quel plaisir ça a été !



Je me replongerai volontiers dedans très bientôt et je suis heureuse de savoir cette bd dans ma bibliothèque désormais.

Avec un dessin volontairement naïf et faussement raide, aux mille hachures créant la végétation ou les éléments de décor, Théo Grosjean balade ses héros et ses lecteurs, de Charybde en Scylla, et de rebondissements en fous rires. Une chouette surprise.
Lien : http://www.bodoi.info/un-gen..

Une BD qui parle du drame des migrants sous un air très léger. Ca avance très vite, c'est très prenant, il y a beaucoup de rebondissements, tous plus improbables que les autres. Mais le message est là, très réaliste ! (janvier 2019)

Un très joli coup de cœur pour cette BD magnifique bien que tragique dans son propos sur le thème difficile de la migration. La crudité des graphismes pourtant en noir et blanc comme le travail sur les personnages est saisissant. Le rythme suit la fuite en avant et bouscule le lecture sur les chaos de la route. Hypnotisant.

la bd aurait dut s’appeler « un gentil orc au milieux des sauvages ». Ne pas se fier aux graphismes mignons car l’orc vit dans un monde sans pitié avec beaucoup de barbarie. cependant il s’en passe des choses dans cette histoire!