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Citations de Theodor Herzl (15)


Faut-il préférer la Palestine ou l’Argentine? La Société prendra ce qu’on lui donne, tout en tenant compte des manifestations de l’opinion publique juive à cet égard. Elle constatera l’un et l’autre.
L’Argentine est un des pays naturellement les plus riches de la terre d’une superficie colossale, avec une faible population et un climat tempéré. La République Argentine aurait le plus grand intérêt à nous céder un morceau de territoire. L’actuelle infiltration juive y a produit, il est vrai, de la mauvaise humeur. Il faudrait donc expliquer à la République Argentine la différence essentielle de la nouvelle migration juive.
La Palestine est notre inoubliable patrie historique. Ce nom seul serait un cri de ralliement puissamment empoignant pour notre peuple. Si Sa Majesté le Sultan nous donnait la Palestine, nous pourrions nous faire forts de régler complètement les finances de la Turquie. Pour l’Europe, nous constituerions là-bas un morceau du rempart contre l’Asie, nous serions la sentinelle avancée de la civilisation contre la barbarie. Nous demeurerions, comme Etat neutre, en rapports constants avec toute l’Europe, qui devrait garantir notre existence. En ce qui concerne les Saints Lieux de la chrétienté, on pourrait trouver une forme d’exterritorialité en harmonie avec le droit international. Nous formerions la garde d’honneur autour des Saints Lieux et garantirions de notre existence l’accomplissement de ce devoir. Cette garde d’honneur serait pour nous le grand symbole de la solution de la question juive, après dix-huit siècles de cruelles souffrances.
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Theodor Herzl
Etre vieux est merveilleux, si seulement on n’oublie pas ce que signifie commencer.
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Theodor Herzl
Seule l'oppression nous rejette vers nos anciennes origines, seule la haine environnante fait de nous des étrangers. Ainsi, que nous le voulions ou non, nous sommes et nous restons un groupe historique reconnaissable à ses caractéristiques homogènes
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Aurons-nous donc à la fin une théocratie ? Non! Si la foi nous maintient unis, la science nous rend libres. Par conséquent, nous ne laisserons point prendre racine aux velléités théocratiques de nos ecclésiastiques. Nous saurons les maintenir dans leurs temples, de même que nous maintiendrons dans leurs casernes nos soldats professionnels. L’armée et le clergé doivent être aussi hautement honorés que leurs belles fonctions l’exigent et le méritent. Dans l’Etat qui les distingue, ils n’ont rien à dire, car autrement ils provoqueraient des difficultés extérieures et intérieures.
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Dans les pays où nous vivons depuis des siècles, nous sommes considérés comme des étrangers, souvent même par ceux dont les ancêtres n'y étaient pas établis alors que nos pères s'y lamentaient depuis longtemps.
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La démocratie, sans l’utile contrepoids d’un monarque, est sans mesure dans l’approbation comme dans l’improbation, conduit au bavardage parlementaire et à la vilaine catégorie des politiciens professionnels. Et puis, les peuples actuels ne se prêtent pas à la démocratie absolue, et je crois que, dans l’avenir, il s’y prêteront de moins en moins. La pure démocratie suppose notamment des mœurs très simples, et nos mœurs se compliquent de plus en plus avec le développement des communications et la marche du progrès. « Le ressort d’une démocratie est la vertu », a dit le sage Montesquieu. Et où trouve-t-on cette vertu, je parle de la politique ? Je ne crois pas à notre vertu politique, parce que nous ne sommes pas autrement que les autres hommes modernes, et parce que, dans la liberté, nous ne tarderions pas à lever la crête, comme on dit vulgairement. Je considère le référendum comme absurde, car, en politique, il n’y a pas de questions simples, qu’on puisse résoudre par un oui ou par un non. D’ailleurs, les masses sont encore pires que les parlements, accessibles à toutes les croyances erronées et toujours bien disposées à l’égard de tous les braillards. Devant un peuple assemblé, on ne peut faire ni politique extérieure, ne politique intérieure.
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Or, l'antisémitisme éclatera avec d'autant plus de violence qu'il se sera fait attendre. L'infiltration de Juifs, attirés par l'apparente sécurité, ainsi que l'ascension sociale des Juifs autochtones se conjuguent en un phénomène d'une extrême violence et provoquent la catastrophe.
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Personne n'est assez fort ou assez riche pour transplanter un peuple d'un endroit à un autre. Seule une idée peut y parvenir. L'idée de l'État a cette force. Tout au long de leur longue et tragique histoire, les Juifs n'ont cessé d'entretenir ce rêve royal : "L'an prochain à Jérusalem". C'est là notre vieux proverbe. Il convient maintenant de montrer que le rêve peut devenir une réalité lumineuse
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Que chacun pense à soi-même et le courant prendra de l'élan. Quelle gloire attend les combattants de cette idée ! Les Macchabées ressusciteront. Je répète ce que je disais au début de cet ouvrage : Les Juifs qui le veulent auront leur État. Nous serons enfin des hommes libres sur notre terre et nous mourrons en paix dans notre patrie. Le monde sera libéré par notre liberté, enrichi de notre richesse, agrandi de notre grandeur. Et ce que nous tenterons là-bas pour notre propre prospérité aura des effets puissants et heureux pour le bien-être de l'humanité toute entière.
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. Il n’est pas question de
quitter l’ancienne maison avant que
la nouvelle ne soit prête. Ne partent que
ceux qui sont certains d’améliorer leur
situation. D’abord les désespérés, puis
les pauvres, puis les personnes aisées,
les riches enfin. Les premiers arrivés
passent aux couches supérieures, jusqu’à
ce que ceux-ci fassent venir leurs
proches. L’émigration représente donc
aussi un mouvement d’ascension des classes.
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La voilà, Juifs ! Pas de fable, pas de tromperie! Chacun peut s’en convaincre, chacun apporte là-bas un morceau de Terre promise : l’un dans sa tête, l’autre dans ses bras, l’autre enfin dans son bien acquis.
Maintenant, cela pourrait paraître comme une entreprise de lente réalisation. Même dans le cas le plus favorable, le commencement de la fondation de l’Etat se ferait encore attendre nombre d’années. Pendant ce temps les Juifs seront raillés, battus, écorchés, pillés et assommés dans mille endroits à la fois. Non, il suffit seulement que nous commencions à réaliser le projet, pour que l’antisémitisme cesse aussitôt et partout. Car c’est la conclusion de la paix.
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Nous sommes un peuple et c'est l'ennemi qui nous y contraint malgré nous, ainsi que cela a toujours été le cas dans l'histoire. C'est dans notre détresse que nous nous assemblons et que, soudain nous découvrons notre force
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Nous sommes un peuple et c'est l'ennemi qui nous y contraint malgré nous, ainsi que cela a toujours été le cas dans l'histoire. C'est dans notre détresse que nous nous assemblons et que, soudain nous découvrons notre force
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Les citoyens
israélites ne le peuvent pas, bien qu’ils
soient affectés beaucoup plus durement,
car ils ont à supporter la concurrence
d’individus qui se trouvent dans des
conditions économiques analogues,
mais qui de plus contribuent à introduire
l’antisémitisme ou à développer celui
qui existe déjà. C’est là une
douleur secrète des assimilés qui se
soigne par des œuvres de « bienfaisance
». Ils créent des associations
d’émigration pour les Juifs qui
immigrent. Ce phénomène renferme une
contradiction que l’on pourrait
trouver comique, s’il ne s’agissait pas de gens qui souffrent. Certaines de ces
associations d’entraide n’existent
pas pour les Juifs persécutés, mais
contre eux. Les plus pauvres doivent
s’en aller au plus vite et au plus loin.
C’est ainsi qu’en examinant les choses
attentivement, on se rend compte que
plus d’un de ces soi-disant amis
des Juifs n’est en réalité qu’un
antisémite d’origine juive, qui aurait
pris l’apparence d’un philanthrope.
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J’ai déjà parlé de notre « assimilation ». Pas un seul instant je ne dis que je la désire. Notre personnalité ethnique est historiquement trop notoire, et, malgré toutes les humiliations, trop haute, pour que sa disparition soit désirable. Peut-être pourrions-nous nous fondre partout, sans laisser de traces, dans les peuples qui nous environnent, si l’on nous laissait seulement tranquilles pendant deux générations. Mais on ne nous laissera pas tranquilles. Après de courtes périodes de tolérance, l’hostilité contre nous se réveille toujours et sans cesse. Notre prospérité semble contenir quelque chose d’irritant, parce que le monde était habitué depuis de nombreux siècles à voir en nous les plus méprisables des pauvres. En outre, soit par ignorance, soit par étroitesse d’esprit, on ne remarque pas que notre prospérité nous affaiblit, en tant que Juifs, et nous fait perdre notre individualité. L’oppression seule fait revivre en nous la conscience de notre origine. Et la haine de notre entourage fait à nouveau de nous des étrangers.
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