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Critiques de Thierry Clermont (28)
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San Michele

« Long Island Baby » m’avait séduit avec sa pléiade de créateurs vivant à New York et dans son ombre.

« San Michele » nous emmène à Venise, sur l’ile cimetière où reposent beaucoup de célébrités que Thierry Clermont évoque avec talent et passion. Aragon, Chateaubriand, Hemingway, Morand, Wagner, et tant d’autres, hantent les lieux.



Mais quatre saisons en compagnie de Flore, dépressive, dans un cimetière, dépriment et incitent à fuir une atmosphère suicidaire.

Le contraste entre Long Island, débordant de vitalité, et San Michele, s’éteignant dans un étiolement morbide, est saisissant.



Mais peut être symbolise-t-il le passage de relais entre l’Europe déclinante et l’Amérique conquérante ?

C’est l’inquiétude de l’auteur dans son chant du cygne …



Long Island Baby :
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Long Island, baby

Affublé d’un bandeau laid et tapageur, ce roman beau, discret et érudit nous promène dans Long Island à la rencontre de la petite bande de Thierry Clermont « ma gang, comme disent les Québécois, celle qui m'accompagne depuis des années, formée par Hemingway, Stravinsky, Britten, Maïakovski, Carpentier, Sartre et Beauvoir, Aragon, Cocteau, Ginsberg, Brodsky et (…) deux esprits opposés, deux destins dissonants : Morand et Lorca. »



Prolongeant New-York vers le large « nous sommes sur le 41e parallèle, où sont positionnés, à quelques décimales de degré près, Porto, Salamanque, le nord de la Sardaigne, la mer de Marmara, Tachkent, Benxi et Jinzhou en Chine, Aomori, Salt Lake City, Ie sud de l'Iowa. », l’ile abrite la maison de Théodore Roosevelt, le musée Vanderbilt, des villas évoquants Gatsby le Magnifique et les Kennedy, et jouit d’un littoral apprécié par les baigneurs, les surfeurs et les gourmets appréciants poissons et fruits de mer.



Autant de lieux arpentés à l’occasion du mariage de Charlie et Anastasia, ravissante balte dotée d’une cousine Gerli (un drôle d’oiseau cette ornithologue) qui escorte le narrateur, trahit un discours de mariage en le traduisant en russe, puis (enfin) le largue « je suis la promesse qui ne peut être tenue et ma grâce consiste en cela même». Ouf, libéré !



L’intérêt de ce texte n’est pas cette amourette dans un banc de sable mais la rencontre avec les fantômes des lieux. Delmore Schwartz, Jonas Mekas, Max Frisch, Paul Morand, Federico Garcia Lorca ont ancré ici leurs écrits, Léonard Bernstein, Paul Bowles, Libby Holman y ont trouvé la source de leurs oeuvres, Denis de Rougemont et Antoine de Saint Exupéry l’inspiration du « Petit Prince ».



Kerouac, Nelson Algren avec Simone de Beauvoir, Sandor Maraï précédent l’auteur et hument « l’air vif et mordant, un air immense et imperturbable, le souffle du monde. »



Thierry Clermont, nous promène dans un théâtre animé par des acteurs, parfois méconnus ou oubliés, et nous les remémore en nous livrant une bibliographie, une discographie et une filmographie qui offrent un véritable « Requiem for a dream ».



Je me suis régalé en découvrant cet auteur et prévoit lire son « San Michele » pour le rejoindre à Venise.



PS : New-York de Paul Morand
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Long Island, baby

Ce roman ressemble à une visite guidée pour touristes coiffés de casquettes ! C’est un parcours dans Long Island, émaillé de commentaires sur des célébrités oubliées, ayant séjourné dans ces lieux. On y suit des trajets faits de listes d’étapes (peu évocatrices si on ne connaît pas déjà l’endroit), mais aussi des listes d’échoppes et même une liste de traduction de noms d’oiseaux ! Trop de listes !





Beaucoup d’informations donc, avec une intrigue dont les dialogues servent souvent de support à d’autres anecdotes ! Les échanges sont souvent musclés entre les deux frères qui se retrouvent après des années de brouille, pour le mariage du cadet, le narrateur étant sollicité pour être témoin.



Il m’a été impossible d’adhérer au propos et j’avoue avoir survoler certaines pages emplies de détails concernant des stars qui ont eu leurs heures de gloire avant de tomber dans l’anonymat. L’auteur fait preuve d’une érudition remarquable, au risque de laisser le lecteur béotien à l’écart.



C’est dommage car on trouve des passages superbement écrits, qui me font regretter qu’une intrigue plus étoffée et un récit moins didactique m’auraient sûrement passionnée.



240 pages Stock 7 septembre 2022

#LongIslandBaby #NetGalleyFrance
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Long Island, baby

L’auteur propose une visite de Long Island, tout à la fois historique et culturelle, lors du séjour à New-York du narrateur qui va être le témoin de mariage de son frère, perdu de vue depuis longtemps.



Ça aurait pu fonctionner mais ça ne l’a pas fait ! Kittiwake a parlé de visite guidée pour touristes coiffés de casquettes et je rajoute que c’est un guide détaillé de tout ce qui a pu se passer, de tous ceux qui y ont vécu une infime expérience et de tout ce qui s’y trouve, s’y trouvait et peut-être même ce qui s’y trouvera...



Des détails sur tout : commerces d’une rue, habitants illustres ou pas, gens de passage avec une histoire, d’oiseaux migrateurs ou pas ; de musiciens, chanteurs et autres artistes ! D’une date à une autre et un plongeon dans ses souvenirs familiaux, de temps en temps au milieu de listes variées mais sans fin !



De son frère et de leur histoire nous ne saurons pas grand-chose, il ne ressort absolument rien de leur rencontre et même la visite de Long Island a été noyée dans un flot de mots qui m’ont épuisée et démotivée !



Le résumé dit tout ce qu’il y a d’intéressant à savoir du roman, ça par contre c’est à peine détaillé ! Flop



#LongIslandBaby #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022



Lecture Thématique septembre 2022 : Etat des lieux
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La balade de Galway

Avec le roman de Thierry Clermont il est possible de voyager de son fauteuil.

L'auteur Thierry Clermont nous offre une belle balade de Galway ce roman est un super guide de voyage il est original

En irlande on vit avec les vivants et les morts.

A travers ce roman on rend hommage à des ombres familières joyce, Beckett et WB YEATS... Une douce lecture qui fait du bien en ce moment.



ca m'a rappelé mon road trip irlandais...







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Long Island, baby

Voyage dans le temps et l'espace entre Long Island et Manhattan, le narrateur se balade dans ces lieux autour de New York et décrit à la fois les paysages et les personnages qui y sont liés. Il débarque à l'occasion du mariage de son demi-frère Charlie avec une jeune estonienne, et se met à déambuler.

La relation entre les frères est tendue voire distendue. Mais elle trop peu développée dans ce roman. D'ailleurs Charlie le reproche bien à son frère.

Pour c'est plus un essai sur Long Island, un guide historique même qui peut sûrement ravir les lecteurs qui sont passionnés sur le sujet.

Avec moi ça ne l'a malheureusement pas fait du tout, je m'attendais à un roman et à ce que la relation entre Charlie et son frère soit plus développée. Il y avait pourtant de la matière puisque Charlie à l'air d'avoir un sacré paquet de reproches à lui faire dont son alcoolisme. Mais non.

Trop de longueurs, trop d'éléments historiques qui ne me semblaient avoir aucun rapport avec l'histoire, c'est une déception pour moi.
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San Michele

San Michele, c’est l’île cimetière au large de Venise vers laquelle voguaient jadis des « corbillards aquatiques » illuminés de lanternes.



Qu’ils soient aujourd’hui remplacés par des « motoscafi » rapides ne change rien à la fascination exercée par cette île.



Thierry Clermont, comme tant d’autres, a cédé à cette attirance et son magnifique « San Michele » est là pour le prouver.



Pendant quatre saisons, son narrateur vagabonde à San Michele accompagné de la fantasque et sensible Flore au destin tragique.



Ni guide, ni ouvrage savant, ni livre d’histoire ce merveilleux texte est une sorte de viatique à emporter avec soi à Venise, mais pas seulement. C’est un trésor de citations littéraires, d’anecdotes sur les ensevelis de San Michele, célèbres ou non, de rêveries sur les pierres tombales, sur les chaussons de ballerines déposés sur la tombe de Diaghilev, sur la statue de Sonia, princesse de Russie, suicidée en plein carnaval, sur la sépulture de Wagner et celle de Brodsky…



A cette litanie s’ajoutent la musique (Vivaldi mais aussi Britten) et la peinture, les cieux « tiépolesques » ou la gravité de Zoran Music, et une histoire d’amour triste.



San Michele est un livre rare, d’une richesse inouïe, splendidement écrit. Il est accompagné d’une bibliographie et d’une discographie qui engagent à poursuivre le vagabondage en attendant de pouvoir embarquer sur le vaporetto 41 ou 42 et de se laisser bercer par « l’arythmique clapotis ».

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La balade de Galway

La Balade de Galway est un petit texte qui fait du bien, en ces temps de confinement potentiel et de frontières fermées. « Ciel énorme, démesuré, démiurge. Un ciel qui bouge, comme l’océan instable, au-dessus du vert tendre et lumineux des prés à l’herbe courte ». Thierry Clermont nous propose de flâner, de Galway à la Wild Altlantic Way, du Corrib aux ïles d’Aran.



En marchant de par les rues et sur les chemins, il pose le même regard curieux et contemplatif sur la nature et les animaux que sur l’histoire des lieux, les gens qui y vivent et ceux passés par là avant. Cygnes et courlis, frênes et buissons d’aubépine, Coole Lough, les falaises de Moher, la Thoor Ballybee, The Galway Poetry Trail, Quay Street, Lombard Street, la collégiale St Nicolas… « Les mots qui me venaient, lentement m’étaient dictés par d’autres : Yeats, O’Casey et Synge ». Outre ces trois-là, on croise également Joyce, dont l’épouse Nora Barnacle est née à Galway, Michel Déon, Patrick Kavanagh, Samuel Beckett qui y est venu avec son frère durant l’automne 1932, Antonin Artaud, Liam O’Flaherty, Maeve Brennan, de la Guinness et beaucoup de musique, Ken Bruen et même longuement Mike McCormack ! JFK aussi fait une apparition, sur les traces en juin 1963 de son arrière-grand père maternel.



La Balade de Galway, ce sont des mots et des vers qui arpentent le pays et le temps, quelques noms et des lieux qui vont et viennent au rythme de ce récit dépaysant et cultivé, à la musique particulière ; douce aux oreilles et au coeur.



A noter en fin d’ouvrage la bibliographie et la discographie, fort intéressantes – je trépigne personnellement après la traduction française du dernier essai de Colm Toibin, sur les pères de Wilde, Yeats et Joyce.



« Je n’aurai jamais assez de mots. Mes yeux se sont brouillés. Les mots des autres. Et ce temps qui nous pétrit. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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La balade de Galway

Galway est une ville que je ne connais pas dans les détails. C'est, pour moi, plutôt une ville de passage pour rejoindre le Connemara, m'ancrer plus loin, dans la campagne, porte d'entrée de randonnées merveilleuses. Néanmoins, j'ai quand même eu la chance de parcourir ses quartiers accompagnés d'Irlandais, toujours avides de me raconter "le mythe" de Galway, l'histoire de cette ville fondée par 14 clans querelleurs, au XIIIe siècle.Galway est aujourd'hui une ville davantage connue pour son sens de la fête et son université. On ne peut pas la parcourir sans y trouver musique et pubs où on lève le coude à l'extérieur (du pub). C'est aussi là que se déroule aussi un prix hippique très coté, où les gens y pavoisent en tenue de rigueur au coeur de l'été. L'image qui s'offre à moi dans le mot "Galway", ce sont aussi les gens faisant leur jogging sur la promenade longeant l'océan. Ce sont les cygnes près de Claddagh, les plus grands d'Europe. En tout cas, je ne connaissais pas Galway à travers les écrivains (à part Ken Bruen). C'est ce qui m'a attirée. Il existe une Galway Poetry Trail, "tout au long de la rive orientale du Corrib".







Thierry Clermont n'était pas allé en Irlande depuis son enfance. Il n'en a gardé aucun souvenir "sinon celui d'une traversée en mer particulièrement pénible" pour rejoindre Great Blasket, dans le Kerry. Son souvenir est défaillant mais à travers les mots de sa mère, l'Irlande se résume à un "bout du monde hostile". "Je me souviens vaguement d'une verdure mouvante et scintillante et de gros paquets de mer. (...) Pour moi, l'Irlande, ce fut ça pendant longtemps et rien d'autre." Elle regagne en estime à l'adolescence, à travers le rock punk des Pogues et de Shane McGowan, le blues de Rory Gallagher.Il commence à s'intéresser à la littérature à travers McGahern. Beckett. Cependant, dans son livre, il n'explique pas vraiment ce qui l'a décidé à ce séjour à Galway. Juste pour écrire ? Ou l'idée est-elle venue ensuite ? Il séjourne à l'hôtel, au Jurys Inn, construit sur le site d'une ancienne distillerie de whisky. C'est un détail mais Thierry Clermont sonde tout les lieux, donne tous les détails. Il fait renaître les fantômes du passé, les grands noms de la littérature irlandaise, part sur leur trace à travers les livres qu'il a lus, mais aussi avec l'aide d'un chauffeur (guide ?), Darren ou d'un écrivain que j'ai été ravie de croiser dans ces pages : Mike McCormack, l'auteur D'os et de lumière, qui habite Galway depuis quarante ans. Celui-ci lui donnera la clé pour retrouver trace de Joyce à Galway.







Joyce, un auteur parmi les autres dans ce livre, dédié à la mémoire de Maeve Brennan. Dublinoise, chroniqueuse (et autrice de nouvelles, j'ai un livre d'elle !) exilée aux Etats-Unis dans les années trente, qui sombra dans la folie et la déchéance avant d'y mourir en 1993. Pourtant, elle n'apparaît qu'à travers quelques lignes, alors que Joyce, Beckett et Yeats ainsi que les paysages qui ont ensorcelé le chantre du Renouveau Celtique occupent la part du lion. Vous dériverez aussi du côté de Dublin pour une évocation du "quartier latin de Dublin", mais pourtant aucune évocation du Latin Quarter de Galway. Un petit tour du côté d'Inishmore, sur les îles d'Aran pour évoquer Synge et Liam O'Flaherty. Un petit tour du côté de Coole Park, à l'ouest de Gort, pour découvrir Thoor Ballylee, encensée par Yeats, puis tombée en désuétude, réhabilitée par l'Etat dans les années 60 et ouverte au public pour le centenaire de la naissance de Yeats. "Ce lieu isolé, cette bâtisse de retraite, percée de fenestrons aux volets verts et de meurtrières, qui s'élève sur trois étages, quelque peu inquiétante, malgré la végétation particulièrement exubérante et variée qui l'entoure (buissons d'aubépine, hauts maronniers vigoureux, violettes des chiens et ficaires jaunes, primevères, ail des ours....), est baignée par le Streamstown, un maigre affluent mousseux de la Cloon River où frétillent truites et perches. (...) Un terrain propice aux légendes monstrueuses ou guerrières, aux fées et aux beautés préraphaélites (...)".







Ce n'est pas dit dans l'ouvrage mais sous les aubépines dansent les fées irlandaises ! :) Je ne savais pas que la Thoor Ballylee était devenue un musée. Un pense-bête dans mon esprit pour aller voir par là-bas !







Vous n'échapperez par à la reine Mebh. L'incontournable reine Maeve vous emboitera le pas partout où vous irez dans le Connaught ou en Ulster, où elle règne depuis l'Eternité. "Une grande séductrice à l'abondante chevelure blonde, et une infatigable guerrière, ennemie farouche du Hercule irlandais (...), le redoutable Cuchulainn, armé de sa fidèle lance Gae Bulg, qui avait tenté de lui ravir la province de l'Ulster (...) Maeve, selon la légende celtique, repose sous un vaste tumulus, sur les hauteurs de Knocknarea, dans la province de Sligo". Ah, nan ! Sorry mais Sligo est un comté (et une ville) et pas une province...







Thierry Clermont offre une charmante balade, même si les chemins de traverse sont un peu trop nombreux (on croise même John Kennedy et Antonin Artaud). Une lecture apaisante, qui se termine malgré tout de manière un peu abrupte (j'ai tourné ce qui s'avérait être la dernière page un peu perplexe) !Finalement, un guide de voyage original, littéraire et mythologique pour visiter la région de Galway si un voyage dans cette optique vous tente. En vrai ou dans un fauteuil !

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Barroco bordello

Une belle balade poétique et sensuelle dans La Havane.
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Long Island, baby

📚 RENTRÉE LITTÉRAIRE 2022📚



« Long Island, Baby » figure dans la première sélection du Prix Femina.



Bienvenue à Long Island, cette île de New York qui comporte, entre autre, Brooklyn et le Queens, abrite l’aéroport JFK, ainsi que Coney Island, le fameux parc d’attractions. Prenez un Cocktail Long Island Iced Tea et installez vous confortablement pour un récit hors du commun.



« C’est la sobre beauté des rivages de celle qu’on appelle la Gold Coast. Tout y était endormi, rythmé par les cliquetis inharmoniques des drisses de quelques voiliers amarrée. Que le vent soit doux, que l’onde soit tranquille, et que chaque élément réponde à nos désirs. Comme un air d’opéra. »



Notre narrateur retrouve son frère, Charlie, au Theodore Roosevelt Memorial Park. Charlie est sur le point d’épouser Anastasia, une jeune estonienne. L’occasion pour les deux demi-frères de renouer les liens fraternels. En effet, la dernière rencontre entre Charlie et le narrateur remonte à cinq ans auparavant, aux obsèques de leur père.



« -Nous sommes frères, il y a des choses qu’on peut se dire, ça restera entre toi et moi.



-Demi-frères…



-C’est du pareil au même. Les demi-destins, ça n’existe pas. »



Le décor est planté, et nous, lecteur, nous nous promenons au cœur de New York, où la part belle est donnée à Roosevelt, mais également aux chanteurs, tels Billy Joël ou encore Lou Reed.



Je suis ressortie de cette lecture bien perplexe, je dois bien l’avouer. Je suis incapable de dire si j’ai aimé ma lecture ou pas….Étrange, non ? En fait, pour répondre à cette question, il faut que je morcèle ce récit.



Ce voyage à New York m’a absolument enchantée, l’immersion est totale, franche et absolue. Le temps de la lecture, je suis devenue une vraie new yorkaise, me promenant entre le pont de Brooklyn et Brighton Beach.



L’histoire de ces deux frères aurait pu être passionnante si elle avait été plus détaillée. Parce qu’au final, on apprend rien de plus sur eux. On reste dans le flou. Peut-être est-ce à l’imaginaire du lecteur de faire le travail ? En tous cas, j’ai été assez frustrée sur cette partie-là.



La plume de l’auteur est poétique, il utilise beaucoup les métaphores et cela a rendu ma lecture agréable. Mais par contre, que de listes ! Thierry en use et en abuse…trop à mon goût. Trop de listes tue la liste…Alors, oui je valide les détails, nous permettant de nous projeter totalement dans les lieux et l’atmosphère, mais bon, pas sous forme de listes bien souvent interminables.



Trop de détails sur les lieux et pas assez sur la vie des personnages, voilà ce qui ressort globalement de ma lecture. Dommage…Si l’équilibre avait été un peu plus juste, j’aurai bien plus apprécié « Long Island, baby ».



A noter une bibliographie en fin d’ouvrage, permettant de poursuivre la flânerie.



Un roman déstabilisant par rapport au style de l’auteur, mais à la fois passionnant par cette escapade à Long Island. A réserver aux amoureux de New York.



« C’est l’envers de New York City, c’est même l’anti-Manhattan. Ici, pas d’extravagance éphémère, de démesure, de foule pressée ou de représentants de l’avant-garde, d’incessante frénésie des hommes, des machines et des modes. Les paysages naturels ont peu changé, même la mémoire des lieux est restée intacte, et rien ne vient gratter le ciel ou prétendre le concurrencer. »



Je remercie NetGalley et les Éditions Stock pour cette lecture.



#LongIslandBaby #ThierryClermont #ÉditionsStock #rentréelittéraire #rentréelittéraire2022
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San Michele

Ce beau livre, très bien écrit, présente un rythme lent et propre qui emmène le lecteur dans une symphonie de sentiments et de lieux, et qui propose ainsi un voyage intérieur et extérieur dans Venise, ses canaux et ses souvenirs.

Très bon roman, délicat,
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San Michele

Dans mon livre « Tombeaux pour mes chiens » je mentionnais mon attrait pour les cimetières. Je ne pouvais donc pas passer à côté du livre que vient de publier au Seuil Thierry Clermont et sobrement titré « San Michele ». Il s’agit d’un récit tournant autour de l’île aux morts, le cimetière de Venise que j’ai visité si souvent et toujours avec le même plaisir.

Dans le fond c’est une autre façon d’aborder l’histoire de Venise en visitant les tombeaux de ceux, souvent étrangers, qui ont vécu et aimé cette ville.

Le récit est un ensemble d’aller et retour en vaporetto entre la Ville et son cimetière, entre les vivants et les morts.

Il y a, dans ce livre, l’évocation de beaucoup d’artistes, peintres, musiciens, écrivains et poètes pour lesquels Venise a été une source d’inspiration. Il y a, aussi, l’évocation de beaucoup de suicides, comme si cette ville plus qu’un autre lieu appelait à la mort.

J’y découvre enfin que chateaubriand dont j’admire beaucoup les « Mémoires d’outre-tombe » aimait lui aussi beaucoup visiter les cimetières et il y aurait, selon l’auteur 88 occurrences de cimetières dans les Mémoires.


Lien : http://jpryf-actualitsvoyage..
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San Michele

Sur une idée prometteuse, un échec bien décevant.



Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/02/22/note-de-lecture-san-michele-thierry-clermont/


Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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San Michele

Journaliste au Figaro littéraire, Thierry Clermont propose un voyage mental et physique, où l'on croise Richard Wagner, Gabriele D'Annunzio et l'entraîneur de football Helenio Herrera. Le tout vaut mieux que les derniers ressassements vénitiens de Philippe Sollers...


Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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Long Island, baby

La tentation est grande de parcourir un coin d'Amérique, de chercher quelques fantômes à la notoriété fugace ou établie. Vous en trouverez toujours, tant ce pays a su vendre et présenter au monde tous les talents, les mettre en valeur, leur vie, leur oeuvre ou supposée telle, et les petits à-côtés qui donnent du corps quand la célébrité chancèle. Quoi de mieux que l'excroissance sociologique de New-York, avec Coney Island comme point de départ, et Montauk de l'autre, 150 kilomètres d'histoire américaine. La proximité de "Big Apple" ne pouvait que générer des rencontres fortuites, des chevauchements improbables via des changements d'attribution liés aux modes, culturelles ou matérielles. Le prétexte de la réconciliation d'une fratrie ne tient qu'à un fil tant il paraît évident que l'essentiel n'est pas dans l'histoire familiale mais dans la visite guidée de Long Island, fruit de recherches érudites sur les fondations et le peuplement de l'île. La légitimité de la démarche n'est pas à être remise en question mais il n'y avait nul besoin d'un faux-semblant fictionnel pour raconter la riche histoire de ce bout d'Amérique. J'ai trouvé le procédé maladroit, ces aller-retours entre un frère acariâtre et instable, un père en perpétuelle déshérence et le narrateur guère mieux loti. Ces personnages errent dans un pays trop grand pour eux, trop dur. Ils sont français, désespérément français.

No country for french men, pas ceux-là, pour pasticher un titre connu.

Le catalogue de la bibliographie et de la discographie est impressionnant, comme une preuve tangible que l'auteur a travaillé sur le sujet.

C'est bien, merci.
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Long Island, baby

Si vous aimez les voyages et en particulier, New York city, vous allez apprécier ce texte qui nous emmène un peu plus loin, vers Long Island, de Coney island au phare de Montauk.

Le narrateur vient retrouver son demi frère, qui n'a pas vu depuis plusieurs années et qui va se marier. Son frère est installé aux Etats Unis et cela va être l'occasion pour le narrateur de faire le point sur sa vie, sur les relations familiales...

Ce texte va être une ballade le long des côtes et dans les îles. J'ai aimé me balader dans ces lieux et j'ai aimé les références littéraires, musicales, qui jalonnent ce roman-récit.

Nous croisons Théodore Roosevelt, Lou Reed, Arthur Miller, le poète Joseph Brodsky, Oscar Wilde et "la pleasure island", Oscar Wilde, James Agee, Léonard Bernstein, Garcia Llorca et son séjour à NYC...

Ce texte m'a donné envie de lire certains textes, d'écouter des morceaux de musique et de repartir vers NYC.

L'auteur connaît très bien cette région et ai aimé déambuler dans les rues, dans les bars, dans les îles, avec de la musique dans la tête et des vers de poètes qui décrivent cette région.

Un texte voyageur et ma PAL a encore augmenté de textes et j'ai découvert de belles pièces musicales.



#LongIslandBaby #NetGalleyFrance

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Long Island, baby

C’est un superbe roman d’évasion doublé d’un récit de voyage original, où on apprend plein de choses à travers les retrouvailles tumultueuses de deux demi-frères, à Long Island, sur la côte. Captivant, érudit, étonnant et mélancolique à la fois. Un vrai dépaysement, garanti. Avec, comme invités surprises : Lou Reed, des stars de Broadway, des marins-pêcheurs, et des poètes oubliés.
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Prises d'élan

Une espiègle poésie de l'amour dans son versant charnel, d'où le sens de l'humour n'est jamais absent.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Le goût de la Bretagne

Un bref mais excellent panorama de la Bretagne vue par les écrivains (Chateaubriand, Colette, Julien Gracq, Xavier Grall, Georges Perros...). Depuis Saint-Malo jusqu'au golfe du Morbihan, sans oublier les îles (Belle-Île, Sein, Ouessant...). Un lecture agréable pour une bien belle balade.
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