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Citations de Thierry Maricourt (39)


Deux étages plus haut, quelqu'un tire la chasse d'eau. Les canalisations rapportent les menus faits de la vie des locataires et tous, de gré ou de force, en viennent à se connaître et à ne plus rien ignorer de leurs manies respectives.
Mais cette promiscuité les éloigne, elles fait d'eux des espèces d'ennemis.
Ils finissent tous par se haïr sans savoir pourquoi.
Ils ne se disent plus bonjour.
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Difficile, à le voir, de lui donner trente ou cinquante ou quatre-vingts ans. Une chose était sûre, il n'était plus tout jeune, ses cheveux déjà grisonnants l'attestaient, et ses rides aussi, la profondeur de ses rides, et ses yeux, la gravité de son regard.
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Il considère qu'il n'a plus rien à faire et peut passer la majeure partie de son temps dans les bibliothèques, les musées, les librairies. Ruser est souvent nécessaire pour qui désire s'instruire. Dans les milieux pauvres, s'entend. La lecture est toujours du temps volé. À soi-même et aux autres, enfin à les croire, ces autres, lesquels, jaloux ou ignares, sont capables de s'en plaindre.

( p.116)
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Henri Calet ( 1904-1956)

D' Henri Calet (...), dont l'oeuvre met souvent en scène des " petites gens" mais échappe néanmoins quelque peu au sujet de ce " Dictionnaire ", mentionnons un reportage intitulé " Les Deux bouts"
( Gallimard, 1954)

" Henri Calet connaît Paris comme sa poche.Mais Paris, ce n'est pas seulement des paysages, des rues, des maisons, c'est aussi des hommes et des femmes qui travaillent, qui ont des soucis et qui surtout cherchent à joindre les deux bouts.Tels sont les héros de ce livre qui fut expressément commandé à Henri Calet, sous forme d'une série de reportages, par un grand journal du matin qui s'y entend à utiliser les compétences " ( 4e de couverture)

( p.50)
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" je n'aime que les carrefours où les races se mélangent
Je n'aime que les ports et les gares
et le Paris cosmopolite de Saint- Germain- des Prés (..)
Et je pleure comme un enfant perdu
Lorsque je m'arrête quelque part
J'ai le mal du pays
Mais de quel pays ? "

" Le mal du pays " - Cosmopolites- Michel Ragon


( p.132)
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Dans le milieu paysan qui est en partie le sien, un emploi à l'usine est une punition.Une peine de reclusion, alors qu'au grand air...au grand air, on peut toujours rêvasser ou, synonyme, cogiter.

( p.134)
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Si le boiteux boîte, c’est parce que le goudron goudronne.
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Les infos, 1997
"Le suicide , la seconde cause de mortalité des jeunes, en France".
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Ce bagage idéologique, avec au premier plan cette volonté d'anéantir des peuples, Adolf n'en veut pas. Il n'a pas l'intention d'asservir des individus, ni ici, ni à l'autre bout du monde ; tout comme il ne désire pas être asservi. Il ne partage pas le monde entre surhommes et esclaves. N'occuper qu'une petite place, celle qui lui revient, quelque part entre les feuillus et les oiseaux, c'est juste ce qu'il souhaite.
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La petite maison n'existait pas.
Elle n'avait jamais existé.
Il ne l'atteindrait pas, jamais, tout cela n'avait été qu'un rêve, ses souvenirs étaient inventés. La vie heureuse n'était qu'un bobard à l'intention des crédules qui peuplaient l'univers.
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Il n'avait pas d'objectif précis, il courait dans une forêt de plus en plus dense, au sol de plus en plus spongieux.
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L’alcool, c’est toujours une chaleur. Même un demi frais comme celui qu’elle vient d’avaler. C’est une bougie dans la nuit. L’alcool, c’est un parfum tenace et léger, c’est l’amitié et la trahison, l’âcre et le sucre. Elle ne s’en lasse pas.
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Cinq jours par semaine et plus de quatre dizaines et demie de semaines dans l’année. Quelle autre solution pour manger à sa faim ? assènent les bonnes âmes jamais en mal de conseils calamiteux. Elle ne détient pas de réponse, mais regrette que ce cycle soit inéluctable.

Parfois, il lui arrive de ne pas se rendre au travail. Pas de raison précise, même pas l’intention par un jour de soleil d’aller se promener ou de passer un bon moment avec un quelconque compagnon, juste le souhait d’égrener les heures sans rendre de comptes ni de tralalas à des chefs.
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Les autodidactes comme lui n'ont qu'une place tolérée dans le monde du travail, même les syndicalistes les tiennent à l'écart : où attendre ces indisciplinés ? Suivront- ils les consignes ? Éparpillés dans la société, ils se reconnaissent entre eux comme les membres d'une diaspora.Leur ascension (...) n'est pas sociale, ce n'est pas une course au pouvoir et à l' argent, elle est intellectuelle, elle est celle du savoir.


( p.156)
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Il s'appelle Michel Ragon

(...)Il vivra plusieurs vies. Ce n'est pas plus compliqué que cela.Son prénom et son nom s'afficheront en couverture de ses livres.Il parlera des individus qui l'ont entouré, qu'il a aimés.Ceux morts prématurément de tuberculose, d'alcoolisme, de vieillesse précoce, de manque de nourriture saine...De pauvreté. Les oubliés de l'histoire.Les méprisés. Les dits vaincus.Ils apparaîtront enfin et ils se vengeront de la morgue des puissants. L'art pour quoi faire ? Pour ne pas mourir de notre vivant.Il sera la mémoire des vaincus.
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Il ne sera militaire ni bourrelier.
Lira.Écrira.Exercera mille métiers manuels ou intellectuels, d'abord du bas de l'échelle. Se faufilera.Creusera sa place.Avec ce leitmotiv : vivre sa plume.

Il lit partout, à chaque instant.Dans son lit, un bougeoir tenu dans le pli du coude.Dans les rues, en marchant, comme tant d'autres autodidactes ( bien qu'il ignore encore ce mot) contraints de voler du temps au temps car persuadés de ne pas en détenir suffisamment pour absorber la totalité du savoir, qu'ils devinent immense, infini, quitte à se heurter aux arbres ou aux réverbères ; à se cogner aux passants, froissés par ce gosse qui oublie de leur présenter des excuses et dont les chimères, prennent- ils le ciel à témoin, engourdissent l'esprit.
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Je ne me souviens pas de tous les livres que je vends. Je les soupèse, les feuillette, les hume. J'espère avoir bon flair.
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