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Critiques de Thomas Enger (92)
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Que le meilleur gagne

Un thriller à quatre mains, le mix a pris et l’équilibre a été trouvé.



L’un d’eux, Joran Lier Horst, 54 ans, je ne le connaissais que depuis quelques mois mais il m’a d’emblée séduite ; 4 livres avalés en 2024, deux d’entre eux compteront, pour moi, parmi les meilleurs polars nordiques. Son personnage principal est le commissaire William Wisting.

Le second, Thomas Enger, 50 ans, m’était inconnu ; je savais juste qu’il avait écrit une série de cinq livres et qu’on l’appelait le prince norvégien du thriller. Son personnage en fil conducteur est le journaliste Henning Juul.

La traductrice, Marie-Caroline Aubert a fait, sans conteste, du bon travail - aussi bonne traductrice que l’avait été Aude Pasquier pour les deux derniers livres de Jorn Lier Horst.



Les personnages principaux et la trame de fond.

Le polar débute sur un drame du passé dévoilé à demi-mots, vite emboité par une tragique disparition. Le point commun entre les deux ; ce sont les mêmes policiers.

Emma Ramm, une journaliste blogueuse experte en personnalités célèbres, remarque et signale la disparition de Sonja Nordstrom une ancienne sportive de haut niveau. Celle-ci devait assister à plusieurs conférences afin de lancer la vente de son autobiographie, et ceci pile le jour de son cinquantième anniversaire.

L’inspecteur principal Alexander Blix, la quarantaine, est chargé de cette affaire de disparition. Il travaille nouvellement avec la dernière recrue embauchée par son chef, Sofia Kovic, 26 ans, sortie de l’école il y a cinq ans. D’emblée on sent une tension entre Blix et son supérieur hiérarchique, Gard Fosse, alors que tout aurait dû rouler entre eux puisqu’ils se sont fréquentés sur le terrain, dès leur sortie de l’école de police, vingt ans auparavant. Oui mais, l’un est devenu le chef de l’autre et en plus, tout les oppose. Blix suit son instinct, Fosse suit le règlement.

Alors lorsque Fosse apprend que Blix a révélé quelques informations capitales et confidentielles à Emma, le torchon brûle. Il n’aurait pas dû partager ces données avec cette journaliste. Oui mais, Blix a une bonne raison. Il a connu Emma plus jeune, lors d’une affaire ayant eu lieu 19 ans plus tôt, l’affaire baptisée « le drame de Teisen ». En raison de ce drame, Blix s’est senti redevable vis-à-vis d’Emma.

Petite précision en passant, Iselin, la fille de Blix participe à un jeu de télé-réalité dont le titre est « Que le meilleur gagne ».



Disparitions et cadavres de people s’enchainent alors à un rythme accéléré. Serait-on en présence d’un serial killer ? En tout cas, Emma s’avère être une précieuse alliée pour Blix. Elle a ce que l’on qualifie dans le jargon du polar, du flair et un un bel esprit de déduction.



Les thèmes que les auteurs traitent au travers de ce thriller sont ceux de l’exposition des célébrités et des conséquences désastreuses qu’engendre leur forte médiatisation. Différentes célébrités sont impactées : acteurs de télé-réalité, présentateurs, romanciers et champions sportifs. Au travers des émotions que celles-ci réveillent chez les êtres humains, elles vont subir toutes sortes de retombées, retombées aussi bien positives que négatives. Jalousie, rancoeur ou adoration, tout est prétexte à l’action, la fin justifiant les moyens.

Le style de la mise en forme de cent petits chapitres, de quatre à cinq pages, participe à cette cadence bien rythmée.



Si jipih, un de nos babéliotes, était à mes côtés, il dirait : « pour ce polar l’omelette norvégienne a pris ». L’intrigue, le rythme, le côté précis ‘’façon nordique’’, tout est bon. Ça boit toujours autant de café, ça investigue, ça fouille dans tous les coins et recoins à la recherche d’indices et d’un suspect. L’ancienne enquête s’insère correctement dans la nouvelle. Fausses pistes et rebondissements amènent à tourner les pages et à en oublier le temps qui passe. Aucun temps mort. Bref, ça ne dort pas. Pile ce que l’on cherche en ouvrant un thriller.

J’ajouterais aussi que les thèmes sont plus contemporains sous la plume d’un Horst que l’on connaissait plutôt adepte de thèmes plus classiques.



Mais, eh oui ! il y a bien un mais : je préfère Horst lorsqu’il écrit seul. Disons qu’il est plus authentique en solitaire et ses personnages sont habituellement plus profonds, plus travaillés, plus bousculés par l’enquête qu’ils traversent. En fait, cette nouvelle série n’a pas beaucoup à voir avec la précédentes de Horst, sachant que celle d’Enger je ne la connais pas encore.



Remerciements

Je remercie chaleureusement les Editions Gallimard et Babélio - au travers d’une de leur Masse Critique - pour leur confiance et de m’avoir offert cette excellente lecture.
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Stigma



Ce livre constitue le 4ème titre dans la collection Blix et Ramm des maîtres norvégiens du thriller, Jørn Lier Horst et Thomas Enger. Une série qui a débuté avec le best-seller "Nullpunkt" ou "Que le meilleur gagne" de 2018. Il est sorti en octobre dernier sous le titre original "Arr" (cicatrice), et n’est pas encore disponible en version française.



L’inspecteur de police, Alexander Blix, traverse une période pénible en prison après avoir abattu l’homme qui a tué sa fille unique, Iselin de 23 ans. Le juge l’a condamné à 14 ans de taule, un endroit qui pour un policier est particulièrement dur parmi des malfaiteurs et criminels, dont certains sont très violents, tel la grosse brute Jarl Inge Ree.



Lorsque la police à Oslo apprend qu’un dangereux criminel allemand, Walter Kroos, qui a tué père et mère, s’est échappé de prison, a traversé le Danemark et est probablement en route pour Osen en Norvège, c’est le branle-bras de combat.



Il se trouve qu’en l’été 2004, il y a presque 20 ans, la famille Kroos avait passé ses vacances dans le camping d’Osen, une commune balnéaire sur l’Océan Atlantique dans le Comté de Trøndelag à 530 kilomètres au nord d’Oslo.



Walter Kroos, un adolescent à l’époque, était tombé amoureux de la ravissante Samantha Kasin, la fille du propriétaire du camping. Samantha n’était pas seulement une beauté scandinave, elle avait également une superbe voix et se préparait à un concours national de chant qu’elle espérait gagner et ainsi pouvoir embrasser une carrière internationale comme vedette de la chanson.



Seulement, la belle Samantha fut brutalement violée et la famille Kroos se dépêchait de rentrer au Heimat, aussi bien que les habitants du hameau présumaient que Kroos sénior était le responsable du viol et de la ruine de la carrière comme star de la chanson de Samantha.



Du petit cercle d’amis autour de l’infortunée Samantha faisait entre autre partie la brute Jarl Inge Ree et c’est exactement pour cette raison qu’Emma Ramm, journaliste d’investigation du site Internet "news.no", a été autorisée à rentrer en rapport avec le prisonnier Alexander Blix, car en haut lieu l’on craint que la raison de l’arrivée clandestine du bagnard allemand en Norvège relève de la vengeance.



Peu après, disparaît l’institutrice Rita Alvberg, une autre ancienne membre du groupe restreint d’amis de Samantha d’antan.



À vous de découvrir où est passé Rita, qu’est devenue Samantha et quel est le véritable motif du retour du taulard allemand dans ce lieu paradisiaque...



En un mot, un thriller comme je les aime, imaginé par un duo d’experts dans ce genre, qui n’ont plus besoin d’être présentés ici.

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Storia 2020

Encore une initiative louable et utile que ce recueil de nouvelles dont les droits sont reversés à l'association Ela pour les enfants malades ( atteints de leucodystrophie) .



Dix sept auteurs de thrillers se sont essayés, avec plus ou moins de bonheur, à l'exercice suivant: revisiter les contes. Ceux-ci, dans leur forme originale, sont déjà souvent cruels et dérangeants: inceste dans Peau d'âne, cannibalisme dans le petit Poucet, crimes et abandons d'enfants, bref que du bien effrayant et malsain! Eh bien, certaines de ces nouvelles font dans la surenchère...



Mention particulière , à ce propos, pour " Dur à cuire" de Victor Guilbert, s'inspirant du bonhomme de pain d'épice, on plonge dans le gore... La première" La fille aux allumettes" est tout aussi poignante que le conte. Certaines ne m'ont pas tellement plu , par exemple celle de Jérôme Loubry, auteur que j'apprécie pourtant . D'autres ont un côté étrange envoûtant comme " L'arbre de glace" de Mo Malo. Et Nicolas Beuglet nous amuse bien avec " Sangdrillon"...



Mais qu'importe mon ressenti très inégal, d'une histoire à l'autre, ce qui compte avant tout, c'est la démarche accomplie à travers ce livre. En tout cas, cela m'a donné envie de lire un essai qui m'attend depuis longtemps" Psychanalyse des contes de fées " de Bruno Bettelheim...
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Storia 2020

Un recueil de nouvelles au profit de l'association ELA (Association européenne contre les leucodystrophies). 17 auteurs de thrillers ont détourné des contes populaires pour en faire des nouvelles noires. Comme toujours dans ce genre d'exercice, il y a du bon, et même du très bon, et quelques déceptions ; Globalement, le résultat est ici plutôt satisfaisant.



Mais c'est d'abord l'intention des auteurs, et le geste d'achat solidaire qui comptent. On ne peut donc jamais être totalement déçu !



- J'ai beaucoup aimé : Dur à cuire, de Victor Guilbert ; Le joyeux Noël d'Otto, de Thomas Enger ; Paradise, lost and found, de Christophe Dubourg

- J'ai bien aimé : La fille aux allumettes, de Roy Braverman & Ian Manook ; Nico le petit saint, de Damien Eleonori ; Blanche et les sept assassins, de Jérôme Loubry ; Au bois dormant, de Armelle Carbonel ; Once upon a time... in L.A., de Nicolas Duplessier ; Rouge, de Ivan Zinberg ; Les trois petits porcs, de Ludovic Miserole ; Le "Barbe-Bleue", de Vincent Hauuy ; Le tout petit Pousset, de Jacques Expert ;

- J'ai moins aimé : La peau que j'habite, de Johana Gustawsson ; L'arbre de glace, de Mo Malo ; Sangdrillon, de Nicolas Beuglet ; Boucle d'Aur, de Loraine Letournel Laloue.



Un livre à acheter sans hésitation.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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Storia 2020



Je m’étais procuré ce recueil de nouvelles, ainsi que le suivant "Storia 2022", par sympathie pour la bonne œuvre pour laquelle leurs auteurs de ces nouvelles se sont engagés, venir en aide aux personnes frappées par la leucodystrophie, cette maladie génétique neurodégénérative terrible, sans vraiment me rendre compte de la qualité des textes que l’Association Européenne contre les Leucodystrophies, ELA, avait ainsi réussi à rassembler.



Disons-le d’emblée : les nouvelles sont tout à fait à la hauteur de l’idéal poursuivi. Ce sont autant de variantes originales de nos contes d’enfants, "il était une fois...".



Ce premier "Storia" comporte 17 nouvelles d’auteurs réputés, comme Ian Manook et le Norvégien Thomas Enger, et d’autres moins célèbres et connus et compte 410 pages, avec en annexe une brève biographie des auteurs participants et une courte note explicative sur les missions de l’ELA et ses réalisations, notamment au niveau de la recherche médicale.



Apprécier une nouvelle est bien entendu essentiellement une histoire de goût personnel et, si l’ensemble des nouvelles est de qualité remarquable, cela n’empêche naturellement pas qu’on aime l’une plus que l’autre des 17 proposées.



La nouvelle qui m’a touchée le plus est celle de Roy Braverman et Ian Manook "La fille aux allumettes". Une histoire certes particulièrement triste, mais racontée avec une telle empathie et talent que l’on réalise qu’il s’agit d’une perle littéraire rare.



Une nouvelle étonnante est celle de Nicolas Beuglet "Sangdrillon" , une interprétation alternative de la comptine merveilleuse de Cendrillon.



L’auteur norvégien, Thomas Enger, nous surprend avec l’histoire d’un vieux protecteur de forêt et le vol catastrophique d’un sapin de Noël.



Damien Eleonori, qui selon le fondateur d’ELA, Guy Alba, a joué un rôle majeur dans la réalisation de "Storia", rend un hommage à l’amitié sincère entre gosses dans "Nico le petit saint".



Jérôme Loubry a situé sa nouvelle, qui forme une variante dramatique de "Blanche Neige", à Amsterdam. Tandis que Victor Guilbert nous offre une version étrange du "Petit Bonhomme de pain d’épices" et Armelle Carbonel une version personnelle de "La Belle au bois dormant".



Je ne vais pas résumer d’autres variantes de contes populaires, tels "Le Vilain Petit Canard", par Christophe Dubourg, "La Belle et la Bête " par Alice Morgane et "Barbe Bleue" par Vincent Hauuy, ..., mais juste signaler que la nouvelle d’Ivan Zinberg "Rouge" d’après "Le Petit Chaperon rouge" est bizarrement inspirée par une affaire réelle, celle du monstre de Montmartre, Thierry Paulin (1963-1989), qui entre 1984 et 1987 a tué 21 vieilles dames.



Ce recueil m’a tellement plu que j’ai hâte de commencer la suite "Storia 2022".

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Que le meilleur gagne

Une athlète célèbre, Sonja Nordstrom, ne vient pas au lancement de sa propre autobiographie. Le livre contient quelques révélations controversées et on craint que Sonja ait été gravement touchée. Emma Ramm est une blogueuse célèbre et travaille dans un magazine en ligne. Elle cherche Sonja pour une interview et est celui qui découvre que quelque chose est arrivé à Sonja. L’enquête policière sera menée par Alexander Blix. Alexander a un intérêt personnel à bénéficier de l’aide d’Emma dans l’enquête sur Sonja où d’autres meurtres se produiront et le temps est compté pour trouver un tueur impitoyable.



On le sait : l'auteur norvégien Jorn Lier Horst n'a pas son pareil pour nous dérouler une intrigue à son rythme, sans se presser, à l'image de son personnage fétiche, l'inspecteur William Wisting qu'on avait rencontré notamment dans Le code de Katharina ou bien encore dans Le disparu de Larvik.



Jorn Lier Horst signe son retour mais cette fois-ci à quatre mains avec Thomas Enger, journaliste-écrivain compatriote moins connu dans nos contrées hexagonales.



Premier ouvrage à quatre mains de ces deux auteurs norvégiens et premier roman mettant en scène un duo d'enquêteur formé par l’inspecteur en chef Blix et la jeune blogueuse people Emma Ramm,



Un duo composé d'un homme et d'une femme avec une différence d'âge qui n'est pas sans rappeler la relation père fille entre l'inspecteur Wisting et sa fille Emma à l'oeuvre dans La Chambre du films



On remarque que nos deux auteurs norvégiens ont de l’expérience, pour ne pas dire de la bouteille, qu’ils connaissent sur le bout de la plume ( de l'ordinateur? le récit policier .



Dans "Que le meilleur, il y a beaucoup de fils à démêler, le rythme est de première classe, les auteurs savent s'appuyer exactement sur les bonnes trames narratives et qu’ils livrent un crescendo narratif explosif perceptible dès la première page. avec une fin, comme d’habitude chez Horst excitante et parfaitement imprévisible.



Les auteurs réussissent à baser l’histoire sur quelque chose reflète à travers le lien avec la célébrité moderne et sur quoi ceux-ci sont basés.



Car mine de rien, ce "Que le meilleur gagne" s'échine- et parvient souvent- à montrer les travers de l'exposition forcée des célébrités qui exacerbe les rancœurs, jalousies des fans qui les suivent et les adulent.



Un bémol toutefois au concert de louanges : les personnages principaux sont bien dessinés, mais peut-être même un peu superficiels.



On espère que le duo prendra le temps de les approfondir dans de futurs aventures du duo qui a visiblement- on spoile grave- donné déjà plusieurs romans en Scandinavie qui reste à traduire en France ce qui est souvent le cas dans les sagas policières étrangères.
Lien : http://www.baz-art.org/2024/..
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Storia 2020

J’ai une affection particulière pour les nouvelles. Alors quand un aussi joli plateau d’écrivain du thriller et du roman noir est réuni, ça ne peut que donner envie !



Les voilà rassemblés autour de la thématique de la réécriture de contes.



Et les droits sont reversés à l’association ELA qui lutte pour les enfants atteints de leucodystrophies.



Allez, je vous donne mon top 3, sans hésiter : Mo Malo pour son histoire originale et profonde / Ian Manook aka Roy Braverman pour son récit touchant, à l’image de sa très belle fin / Nicolas Beuglet pour m’avoir fait rire comme rarement dans mes lectures.



Et vous ?


Lien : https://gruznamur.com/2020/1..
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Une enquête d'Henning Juul, tome 2 : Douleur ..

Que seriez-vous prêt à faire pour sauver votre famille ? Pourriez-vous aller jusqu’à tuer quelqu’un ? C’est un exemple de question que soulève ce thriller norvégien.



Le héros est un journaliste dont le fils est mort dans l’incendie de son appartement. Lorsqu’un détenu l’appelle pour lui dire qu’il a des informations sur ce qui s’est passé cette nuit-là, Henning Juul ne peut que mordre à l’hameçon. En échange des infos, il doit aider le criminel à prouver son innocence.



En parallèle avec la police, l’enquête du journaliste amènera le lecteur dans club de culturistes, une agence de mannequins, un club de strip-tease et même dans un chalet de montagne. Il sera question aussi de mafia suédoise et d’un tueur à gages particulièrement machiavélique…



Le bandeau du livre annonçait « le prince norvégien du thriller ». J’ai trouvé la formulation habile : on ne chicane pas la place du roi ou de la reine… Quand même sceptique devant ce marketing, j’ai été séduite par le rythme et les péripéties du roman, avec juste ce qu’il faut d’angoisse pour avoir hâte au prochain chapitre… et au prochain tome de la série !



Un bon suspens nordique !

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Que le meilleur gagne

Un polar norvégien écrit à 4 mains que j’ai eu le plaisir de découvrir lors de la dernière masse critique. Jorn Lier Horst est notamment connu pour sa série avec son personnage William Wisting, pour ma part je découvre Thomas Enger qui est un journaliste d’investigations et auteur.

Je me suis laissée emporter par cette enquête qui a un rythme assez effréné. Un tueur en série s’en prend à des célébrités. Les disparitions et les morts s’enchaînent. En tant que lecteur on est pris dans un tourbillon. Il y a peu de répit. De même que les enquêteurs, ils n’ont pas le temps de reprendre leur souffle et de comprendre les interactions entre les différents éléments.

Les chapitres sont courts, cela donne encore plus de rythme à l’intrigue, et cela m’a fait tourner les pages de façon addictive. Le style d’écriture est fluide. Les mots sont précis, ils vont à l’essentiel. Mais à force d’économiser les mots et d’aller à l’essentiel, je trouve que les personnages ne sont pas assez développés. Leur psychologie aurait pu à mon goût être plus approfondi. Et pourtant certains certains personnages sont très attachants, et j’aurais aimé mieux les connaître.

Le suspense est maintenu jusqu’au dénouement final. Les auteurs ont maîtrisé avec brio ce suspense. Mais les motivations du tueur manque d’explication pour moi.

Le thème de la célébrité, la reconnaissance, l’importance des réseaux sociaux, et de la télé réalité est tout à fait d’actualité. Cela nous permet de réfléchir sur le rôle que cela joue dans nos sociétés.

Une enquête bien ficelée, efficace avec du rythme, qui m’a fait fait passer un bon de lecture. J’espère découvrir de nouvelles enquêtes avec ses personnages.
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Storia 2020

Il y en a pour tous les goûts, tout en restant dans le noir, bien serré évidemment ! Dix sept auteurs de thrillers détournent contes de fées, légendes et mythes de notre enfance au profit de l’association ELA qui accompagne et soutient les enfants atteints de leucodystrophie.

Chacun nous livre sa petite histoire pour nous faire frémir, et surtout retrouver le mystère des contes d’antan même si la plupart sont revisités en version moderne. J’ai trouvé ce recueil très divertissant, tantôt effrayant, tantôt émouvant, parfois drôle. J’ai découvert la plupart des auteurs (excepté trois que j’avais déjà lu), tous m’ont donné envie de découvrir plus encore leur plume, même si je n’ai pas apprécié de façon équivalente chacune de ces nouvelles.



Noël approche, le recueil colle tout à fait au thème! Alors, faites vous plaisir, faites plaisir à quelqu’un que vous aimez, c’est de plus l’occasion de faire une très belle action et ça ne transmet pas de virus, hormis la thriller-mania : ce petit livre trouvera bien sa place sous le sapin !!


Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Storia 2020

Un bon moment de lectures en compagnie de ces nouvelles qui nt pour but de faire de la réécriture de contes, je l'ai lu par tanche de 100 pages de mon côté afin de ne pas ressentir de lassitude et de continuer d'autres lectures en parallèle.



Cet achat permets également de faire une bonne action pour l'association ELA tout comme le précédent opus PHOBIA, comme chaque ouvrage de ce type certaines nouvelles nous plaisent plus ou moins mais je dis avouer ici que j'ai bien aimé la plupart des récits.



J'ai aimé être dépayse avec la nouvelle de Mo Malo ou j'y ai trouvé un petit côté de la Nuit des temps de Barjavel, j'ai aimé celle de Johana Gustawson qui parle de chaussures, celle de Lorraine Leturnel Laloue qui nous revisite le conte de Boucle d'Or et les Trois Ours.



Cela m'a permis de découvrir certains auteurs également comme Thomas Enger, Nicolas Duplessier, Damien Eleonori, Christophe Dubourg, Ivan Zinberg et Alice Morgane.



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Storia 2020

Ce recueil de nouvelles a été commercialisé au profit de l'association ELA (pour accompagner et soutenir les enfants atteints de leucodystrophie.

Le thème est de détourner des contes de fées, légendes ou mythes et les nouvelles ont été écrites par des auteurs de thrillers.

Un recueil de nouvelles est toujours pour moi l'occasion de lire des textes inédits d'auteurs que j'apprécie déjà et d'en découvrir parfois de nouveaux. Presque tous les sujets sont connus de tous, comme d'habitude ils ont été traités avec plus ou moins de réussite.

À découvrir.
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Que le meilleur gagne



J'avais adoré Les chiens de chasse de Jørn Lier Horst et Cicatrices de Thomas Enger. Je me disais qu'une écriture à quatre mains de ces deux auteurs surdoués devait nous livrer un roman policier de haute volée. Que nenni! Les deux auteurs nous emmènent là dans une intrigue improbable (un tueur en série qui joue un jeu pervers avec la police) avec un rebondissement de milieu de récit basé sur une coïncidence invraisemblable. Et enfin une motivation du tueur totalement tordue. Pour moi, ces deux derniers points ont été les éléments de trop qui m'ont fait progressivement décrocher. Je ne peux pas rentrer dans un suspense, si je ne crois pas un instant aux circonstances qui l'entourent. Néanmoins, pour les lecteurs qui ne s'attachent pas à la crédibilité des situations, c'est certainement un très bon thriller. Trop fabriqué certes, mais très intrigant.

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Car on peut en effet admirer l'inventivité de l'intrigue. Il y a d'abord des meurtres de célébrités avec des indices subtils laissés par le tueur permettant à un détective perspicace de faire le lien entre ces différentes affaires. Et puis ensuite, il y a un jeu de chiffres, comme le suggère d'ailleurs la couverture : 4 2 1 3 5 8 7 6 (il faut toujours faire attention à la couverture, ici un indice y est caché). On note aussi l'étrange titre du livre écrit par une célèbre athlète disparue "Numéro un pour toujours". Ainsi, petit à petit, les éléments d'un roman à énigme se mettent en place. On peut également être séduit par le caractère de l'héroïne enquêtrice, à la fois moderne (elle est blogueuse), persévérante et sympathique ; et aussi par le style du récit qui arrive à rendre facile à suivre un enchevêtrement complexe de disparitions et de meurtres.

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C'est vrai qu'il y a une tendance moderne du polar scandinave à aller toujours plus loin dans l'abracadabrantesque et l'insoutenable et à tourner le dos à l'étude sociétale, à l'exploration des caractères, au romantisme et à l'humour. Je pense qu'on rabaisse le genre policier en allant dans cette direction. Peut-être que c'est ce que veut le lectorat. Peut-être que notre époque violente et amorale y est pour quelque chose. Sûr que le temps des Sjöwall, Wahlöö et Mankell est révolu! Mais bon, autres temps, autres romans. Y aura-t-il encore des auteurs pour ne pas céder à cette tendance qui ne m'intéresse guère?
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Que le meilleur gagne

Course contre la montre



Retrouver Jorn Lier HORST a toujours été un plaisir : sa façon de poser tranquillement son intrigue dans un cadre séduisant et réaliste, la Norvège, ses paysages, ses saisons, son art de vivre, ses problèmes sociaux, y faire évoluer son héros William Wisting dans son univers professionnel, dans ses relations familiales parfois complexes mais toujours sereines…

J'apprécie son art narratif qui monte en charge progressivement jusqu'à l'explosion finale, s'appuyant toujours sur une certaine rationalité.



Rien de tout cela dans « Que le meilleur gagne ». L'association avec Thomas ENGER apporte une autre tonalité. De l'action ! De l'action ! De l'action ! J'y suis bien moins sensible.

Cette fois, l'histoire est échevelée et peu crédible, mais elle se laisse lire, accroche bien. La dénonciation de la célébrité, de la reconnaissance à tout prix est un thème d'actualité dans lequel chacun peut trouver un écho.

Mais la résolution de l'énigme m'apparaît un peu « sortie du chapeau ». Je n'ai pas l'impression qu'il soit fait appel à l'esprit de déduction du lecteur. Chaque personnage secondaire aurait pu être coupable…



En bref, bonne lecture de détente à laquelle manque quand même le charme discret des romans de Jon Lier HORST. Un peu frustrée, je reste.

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Une enquête d'Henning Juul, tome 1 : Cicatric..

Le journaliste Henning Juul ne se remet pas de la mort accidentelle de son fils, persuadé qu'il a été assassiné. De retour au travail, il se plonge dans une affaire criminelle : une femme a été retrouvée morte, lapidée et à moitié enterrée, le dos lacéré et la main arrachée. Alors que la police croit avoir trouvé un coupable, un deuxième meurtre survient.

Un roman assez ennuyeux, très lent et sans grande originalité, même s'il n'est pas déshonorant. De plus c'est bourré de coquilles et de fautes d'orthographe. Tant qu'à l'acheter (éventuellement...) autant attendre une édition de poche qui sera peut-être corrigée...

Voilà ce que j'écrivais en 2012 sur ce roman paru sous le titre "Mort apparente ". Depuis Bragelonne a fait retraduire ce premier roman et j'avoue y avoir jeté un oeil, ça n'a plus rien à voir. C'est beaucoup plus limpide, la lecture n'est plus gênée.

Maintenant ce polar nordique a retrouvé de l'intérêt à mes yeux.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Storia 2020

Storia est un recueil de nouvelles inédites de 17 auteurs de thrillers qui se sont engagés pour l'association Ela.

Ils ont revisité les contes de fées, légendes ou mythes de notre enfance.

Souvent dans ce style de recueil, on accroche sur une ou deux nouvelles et le reste est bien moyen mais là j'avoue que toutes sont vraiment prenantes et certaines m'ont même scotchées ! C'est sans nul doute à la qualité des auteurs, certains inconnus pour moi d'ailleurs.

Je recommande car en plus de faire une bonne action, vous passerez un bon moment de lecture !

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Que le meilleur gagne

En ce mois de janvier, Jorn Lier Horst signe son retour mais cette fois-ci à quatre mains avec Thomas Enger, journaliste-écrivain.

L’histoire part un peu dans tous les sens au début. Une bloggeuse spécialisée dans les célébrités, Emma Ramm s’inquiète de la disparition d’une ancienne sportive de haut niveau.

Emma est une enfant qu’Alexander Blix, inspecteur principal, a déjà croisé lors d’une affaire alors qu’Emma était petite fille. Se sentant redevable, il va lui fournir de précieuses informations pour faciliter son enquête journalistique, mettant en péril sa place.

Alors que les cadavres et les disparitions s’enchaînent, Emma va faire preuve de flair et d’un esprit de déduction qui vont bien aider en retour Blix.

Au-delà de cette trame « thriller », les auteurs tendent à montrer aussi les travers de l’expositions des célébrités, qu’elles soient romanciers, champions sportifs, présentateurs, acteurs de téléréalité. Leur vie exposée sans cesse dans les médias exacerbe les rancœurs, jalousies ou simples folies des gens qui les adulent.

Je vais être honnête, ce n’est pas le meilleur de Horst à mon avis mais ça reste mon avis. C’est le premier volet d’une trilogie donc j’attendrai d’avoir lu au moins le deuxième avant de pouvoir dire si cela vient des deux mains supplémentaires et pas forcément compatibles ou moins talentueuses (ça j’en suis quasiment déjà persuadée).

Autant les deux derniers romans de Horst m’avaient captivée par leur intrigue, par le rythme et le style ; autant aujourd’hui j’ai trouvé le style plus brouillon, l’histoire moins bien ficelée et un peu trop capillotractée à mon gout.

Cela reste un bon thriller divertissant. Certainement que j’en attendais trop de Horst dont j’aime, d’habitude, tous les romans.

Gallimard – Série Noire – janvier 2024

Traduction de Marie-Caroline Aubert


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Une enquête d'Henning Juul, tome 1 : Cicatric..

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire, en cause... Le côté Scandinave de l'écriture, c'est-à-dire une douce lenteur à faire démarrer les choses.

Par contre l'auteur réussi à rendre son personnage, journaliste blessé et têtu assez attachant.
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Storia 2020

Il était une fois un recueil de nouvelles revisitant les contes populaires façon thriller, au profit de l'association ELA.

Si la cause est louable, les récits, eux sont effroyables, terrifiants, d'un humour décapant et originaux.

Je dois dire que certaines m'ont particulièrement et agréablement surprise.

Ma préférée : "Dur à cuire" de Victor Guilbert. Une chasse à l'homme haletante et bien glauque.

Je pense que tout le monde peut trouver son bonheur dans ces différents récits. Et puis cela m'a permis de découvrir des auteurs que je ne connaissais pas.

Ça se lit facilement, assez rapidement. Bref, un bon moment de lecture !
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Storia 2020

Dans le cadre du challenge de Bapho, je me suis offert ce livre et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce recueil avec Pauline.



Il a tout pour plaire ! Tout d'abord l'action dont les droits sont exclusivement réservés à l'association ELA, puis le sujet qui propose des réécritures de contes. J'ai été un peu triste de ne pas lire la réécriture de mon conte préféré La petite sirène mais les nouvelles proposées m'ont parfaitement distraite.



Des dix-sept auteurs, je n'en avais lu que quatre avant de me lancer dans Storia dont Nicolas Beuglet, Jacques Expert, Jérôme Loubry et Johana Gustawsson.



Dans l'ensemble, les réécritures m'ont plu. Je pense que comme dans tout recueil, certaines m'ont plu davantage que d'autres. Parmi mes préférées, je compte celle de Nicolas Beuglet avec Sangrillon, j'y ai bien reconnu sa plume et son désir d'éveiller les consciences, j'ai aimé l'humour un peu décalé et le fond sanglant.



Ensuite, j'ai beaucoup aimé Les trois petits porcs où on retrouve les éléments du conte original mais modernisé avec une histoire de vengeance qui m'a forcément attirée.



La troisième qui m'a beaucoup plu est Once upon a time... in L.A., la réécriture de Pinocchio qui m'a rappelé les épisodes des séries policières que j'affectionne.



D'autres nouvelles m'ont plu sans pour autant me convaincre totalement.



Et quelques unes ne m'ont pas convaincue du tout. D'autres m'ont fait rire, d'autres m'ont laissée perplexe. Mais elles m'ont toutes transportée. Pour chacune d'entre elles, j'ai cherché les éléments des contes originaux, les liens, les différences. Je retiendrai la chute de Dur à cuire, assurément je ne m'y attendais absolument pas.



En conclusion, j'ai passé un excellent moment de lecture et pour la bonne action autant que pour le plaisir, je recommande ce recueil !
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