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Citations de Tom Bouman (16)


«  À l’est , le soleil gagnait le ciel pendant que je traversais un pré au volant de mon pick - up, direction le lac de Maiden’ s Grove.
Sur les collines, le feuillage des trembles se déployait en nuages vert pâle au - dessus des violettes, qui poussaient un peu partout dans l’herbe et essayaient de tenir tête à la fraîcheur et l’humidité du printemps . L’été s’annonçait de partout » ....
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Tom Bouman
La colère, ça protège de la douleur. Comme le sexe, l’amour, ou la drogue. Mais seulement pour un temps.
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«  ——-C’est quoi qui te manque le plus , chez elle?
———- Le possible, j’ai répondu après un temps de réflexion .
L’aventure .——Plier le monde à ma volonté .Plus je vieillis , plus je vois le destin, là , planqué au coin de mon œil. Quand elle était en bonne santé , Poll, était encore dans la fleur de l’âge , elle se mettait nez à nez face au destin pour le défier et je la suivais . Pour moi, elle était mes montagnes au clair de lune , là- bas , dans l’Ouest , et de mon côté , je crois que j’étais aussi quelque chose pour elle . C’étaient les premiers temps de l’amour , quand on on a pas encore compris qu’il va falloir bosser pour l’entretenir » ....
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Tom Bouman
Moi, la télé, je ne la regarde pas beaucoup, ça me donne l’impression que ma vie défile sans que je m’en aperçoive. Si j’avais été tout seul, j’aurais sorti mon violon pour faire quelques gammes, peut-être même jouer quelques air, ou alors je me serais plongé dans mes pensées, j’aurais pris un bouquin, j’aurais regardé un de mes films encore une fois.
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- Arrête un peu avec ces conneries, elle m’a rétorqué. Si je te plais pas plus que ça et que tu nous vois aucun avenir, t’as qu’à la dire. Ça sera plus facile. Ou alors, si t’en vois un…
- Evidemment que j’en vois un.
Quand j’ai prononcé les mots, ils m’ont montré ce qu’on allait devenir, elle et moi. Et même avec une quantité d’alcool aussi anesthésiante dans le sang, je me suis senti vachement triste et vachement coupable envers ma femme. Je savais que j’allais devoir lui parler, mais pour la première fois depuis un bail, je me suis dit : Et si j’attendais demain pour y repenser.
Miss Julie Meagher, qui était bien vivante et avec moi dans le bar, m’a fait :
- Ça me va.
On est restés bouche contre bouche comme font les gens bourrés, comme quand on apprend à nager, pendant que le barman, lui, il fixait la télé –dont on avait éteint le son- en faisant une tête d’enterrement. (Julie et Henry)
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Tom Bouman
- C’est quoi qui te manque le plus, chez elle ?
- Le possible, j’ai répondu après un temps de réflexion. L’aventure. Plier le monde à ma volonté. Plus je vieillis, plus je vois le destin, là, planqué au coin de mon œil. Quand elle était en bonne santé, Poll, elle était encore dans la fleur de l’âge, elle se mettait nez à nez face au destin pour le défier et je la suivais. Pour moi, elle était mes montagnes au clair de lune, là-bas, dans l’Ouest, et de mon côté, je crois que j’étais aussi quelque chose pour elle. (Julie et Henry)
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La veille de la découverte du corps, impossible de dormir.
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Il y avait comme un brin de provocation, chez elle, qui laissait penser qu'on l'avait élevée à la dure; c'était comme si elle se méfiait de l'autorité quand on l'imposait pas par la violence. Une rancœur toujours prête à surgir contre le monde parce qu'il est ce qu'il est. ... / ... J'aurais pas aimé être son prof au lycée. ( p 120 )
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J'ai reconnu la maison grâce aux parterres de fleurs qui recouvraient toute la surface du jardin. À cette période du printemps, les jonquilles avaient laissé la place à une foule de tulipes blanches et de phlox mauves qui poussaient au ras du sol. J'ai un faible pour les gens qui bossent aussi dur à entretenir un jardin fleuri : ils ne peuvent pas manger ce qu'ils ont planté, ils se contentent du plaisir du cœur et des yeux pour eux-mêmes et pour les autres. ( p 63 )
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Ses dreadlocks grises étaient glissées dans des anneaux en argent et elle avait un beau visage, sévère, le visage d’une blanche, pour être clair, même avec sa coiffure.
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J'avais toujours postulé pour des affectations en zone rurale, parce que quelque chose en moi réclame de l'espace et de l'ennui. Il y en a qui ont besoin d'être entourés. Il y en a qui adorent bavarder. Pas moi. ( p 112 )
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Quand on a le cafard, Old Account Road est pas le meilleur endroit pour vous remonter le moral. C’est rien de plus qu’une route en terre que le canton entretient pas en hiver, ni pendant les autres saisons, d’ailleurs. Pourquoi, j’en sais rien. Je suppose que la majeure partie des riverains y vivent au-dessous du seuil de pauvreté, avec d’autres qui veulent pas payer d’impôts. La route ressemblait plutôt au lit d’un ruisseau ; ce soir-là, des larges rubans d’eau boueuse la traversaient par le milieu et révélaient des ailerons de schiste bleu. Les amortisseurs gémissaient, même à quinze à l’heure.
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De manière générale, la politique m’intéresse pas. Je me disais qu’avec le soutien du shérif, je continuerais de bénéficier de la bénédiction de la population, en grande majorité républicaine. Mais après l’arrivée de Milgraham, j’ai commencé à entendre des gens un peu plus à droite qui se plaignaient : Pourquoi un petit canton rural comme le nôtre a besoin de deux représentants des forces de l’ordre au lieu d’un seul ? Est-ce qu’on est sûrs que les contrôles d’alcoolémie aléatoires sont légaux ? Pourquoi l’officier Farrell arrête pas de harceler mon cousin ? Pourquoi on paye des impôts pour un service dont on a pas besoin alors qu’on a une caserne de la police d’État juste à côté ? Etc., etc.
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Cette manière de tuer les poulets est très courante dans la région, surtout chez les gens comme Aub ; chez les adeptes du système D, si vous préférez. Essayer d’aller jusqu’au billot avec un poulet déchaîné dans une main et une hache dans l’autre, c’est juste n’importe quoi ; on voit ça que dans les films. Là, il suffit de prendre un couteau bien aiguisé, de trancher la jugulaire et de laisser la bestiole coincée dans son cône.
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Dire que tous paraissaient à leur place là où ils étaient pourrait donner une image pas très flatteuse de moi-même et des endroits où j’ai pu traîner. Mais ce cadavre-là, lui, paraissait vraiment pas à sa place.
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En fait, pour faire danser les gens, je crois qu’on a besoin que d’un violon et d’un banjo. Liz vient d’une famille traditionaliste ; elle joue très bien du banjo clawhammer et se débrouille pas trop mal au banjo à trois doigts.
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