Diffusée en direct le 8 mars 2022
Es ging rasend schnell. Der Februar 1933 war der Monat, in dem sich auch für die Schriftsteller in Deutschland alles entschied. Uwe Wittstock erzählt die Chronik eines angekündigten und doch nicht für möglich gehaltenen Todes. Von Tag zu Tag verfolgt er, wie das glanzvolle literarische Leben der Weimarer Zeit in wenigen Wochen einem langen Winter wich und sich das Netz für Thomas Mann und Bertolt Brecht, für Else Lasker-Schüler, Alfred Döblin und viele andere immer fester zuzog.
Pour détruire la démocratie, il n’aura pas fallu plus de temps à ses ennemis que l’équivalent de bons congés annuels. Ceux qui avaient quitté un État de droit fin janvier revinrent quatre semaines plus tard dans une dictature.
page 301
Trente jours seulement après avoir prêté serment comme chancelier du Reich, Hitler a donc créé le socle légal de son pouvoir illimité. Il n'aura plus besoin que de la loi des pleins pouvoirs, promulguer quelques petites semaines plus tard, pour rendre le parlement définitivement superflu.
Manifestement, le policier n'est pas un nazi, il semble avoir de bonnes intentions à son égard. Il l'avertit : dès le lendemain, les autorités doivent lui retirer son passeport et une fois que ce sera fait, il ne pourra pas quitter l'Allemagne. Manifestement, les nouveaux maîtres du ministère de l'Intérieur ne veulent en aucun cas le laisser filer, ils veulent être sûrs qu'ils pourront l'arrêter à tout moment lorsqu'ils le jugeront nécessaire.
Pour certaines des personnes présentes, cette réception chez Bernhard sera jusqu'à nouvel ordre leur dernière fête à Berlin. Ils ont fait leurs bagages et ont pris leur billet de train. Ils supposent qu'ils ne devront passer qu'une brève période à l'étranger : il ne devrait quand même pas s'écouler beaucoup de temps avant qu'Hitler ait fait le sien. Mais la situation actuelle offre trop peu de visibilité : mieux vaut aller voir ailleurs.
Pour détruire la démocratie, il n'aura pas fallu plus de temps à ses ennemis que l'équivalent de bons congés annuels. Ceux qui avenir quitté un état de droit fin janvier revinrent quatre semaines plus tard dans une dictature.
Les termes qu'il emploie de lui paraissent jamais assez grandioses: respect, salubrité, peuple, entité ethnique, populaire, communauté du peuple, et revenant toujours et constamment: allemand, allemand, allemand.
Le populisme qu'est Hitler brosse à l'intention de son auditoire le tableau fantasmatique d'une " communauté du peuple " organique dans laquelle toutes les nuances et toutes les individualités se dissolvent au sein de collectifs monolithiques comme "le" paysan allemand et "le" travailleur allemand, ou en concepts indéfinissables, comme " la" culture allemande et "les" grands hommes de l'histoire allemande.
Comme beaucoup de ceux qui ont le sentiment d'avoir été laissés pour compte dans le passé ou d'avoir échoué face à des concurrents juifs, il sympathise avec les antisémites qui viennent d'arriver au pouvoir.
Un critique reprochant à Papen d'avoir livré le pays à un dictateur, il répond: « Que voulez-vous donc ? Dans deux mois, nous aurons tellement coincè Hitler qui'il se mettra à couiner. »
Au fond, L’identité de l'homme qui succédera à Schleicher à la chancellerie ne le concerne plus du tout, pas plus que de savoir si ce bal était la dernière danse de la République.