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Critiques de Val Emmich (81)
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Dear Evan Hansen

Alors que j’aime beaucoup les héros comme Evan Hansen - névrosé, perturbé et avec des problèmes à régler - là, je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher à lui. Il ne m’a pas agacée mais je n’ai pas réussi à éprouver de l’empathie pour lui.

De plus, tout ce qui lui arrive, dès le départ, l’enchaînement d’événements qui le conduisent au mensonge, tout cela m’a semblé trop peu crédible.

Alors oui, parfois, ça ne me dérange pas mais ici, vu le sujet, j’ai trouvé ça bizarre et finalement un peu trop improbable. Et dérangeant. Je me suis plus positionnée du côté de Zoé, de ses parents et surtout du principal intéressé : Connor.

Alors j’ai continué, pour voir où le mensonge, énorme, terrible, allait mener Evan. Et au final, tout m’a semblé un peu surfait. Evan est seul mais finalement, il va se trouver des alliés et même entamer une relation amoureuse (un peu étonnante elle aussi) qui ne semble pas lui poser tant de difficultés que ça, lui qui est pourtant très maladroit quand il s’agit d'interactions sociales.

Bref, je n’ai pas réussi à faire abstraction des invraisemblances, ce qui m’a empêchée d’apprécier cette lecture.

Les thèmes abordés sont pourtant intéressants ! Le suicide chez les adolescents entre autres. Mais de fait, c’est un peu mis de côté au profit des états d’âme d’Evan. Lui aussi semble y avoir songé (même si je trouve que cela n’est pas très clair non plus) mais ses préoccupations personnelles font presque oublier celui qui a vraiment disparu, Connor, toujours lui. J’ai beaucoup aimé découvrir l'histoire de ce personnage, par bribes. Même si finalement, la façon dont il intervient est également un peu bizarre. En revanche, il m'a beaucoup touchée, plus qu'Evan.



J’ai trouvé, par moments, qu’il y avait certaines longueurs et le dénouement m’a semblé un peu confus.

Par ailleurs, je n’y ai pas trouvé une certaine forme d’humour qui aurait pu me faire accrocher. Je pense notamment à Susin Nielsen qui excelle dans ce genre d’exercice, raconter des drames et réussir à nous faire sourire.



Bref, je ne suis clairement pas convaincue par ce roman et j’en suis la première déçue. Je l’ai lu en attendant un déclic, une émotion. Ca n’a pas été le cas pour moi mais cela fonctionnera peut-être pour vous.
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Dear Evan Hansen



Malgré quelques aspects qui m'ont parfois un peu dérangée j'ai adoré l'intrigue et surtout les thèmes abordés. On y parle anxiété sociale notamment et c'est quelque chose que j'aime lire tout particulièrement. Deux de mes livres préférés au monde traitent de ce sujet et je suis à chaque fois très friande de voir comment c'est abordé. Ici ce n'est définitivement pas le thème principal, on aborde davantage le deuil, le suicide, la solitude mais aussi les liens familiaux et le mensonge.

J'ai vraiment accroché dès le début à l'histoire d'Evan. Son angoisse de la nouveauté, son envie de se faire des amis, de ne plus être transparent tout en ayant peur de se mettre sur le devant de la scène quitte à se mettre dans des problèmes plus gros que lui ! J'ai aimé aussi ce procédé des lettres c'était hyper intéressant :)





C'était à la fois un peu gênant et génial de le voir s'enfoncer dans son mensonge. Il va de plus en plus loin et on sent qu'à tout moment son anxiété peut facilement le trahir. J'étais tenue vraiment durant tout le roman pour savoir jusqu'où il allait aller. C'était parfois un peu limite quand je pense à cette famille qui a perdu leur fils et qui se font totalement berner par Evan. Même si ça part d'un sentiment qui n'est pas mauvais j'étais un peu mal à l'aise fasse à l'ampleur que prenait les choses.





Ce qui m'a malheureusement un peu coupée durant ma lecture c'est les passages où on est à la place de Connor, l'adolescent qui s'est suicidé. Son esprit est toujours là et on le suit durant certains chapitres. J'ai détesté ces passages pour être honnête. Heureusement pour moi ils ne sont pas très nombreux et ne sont pas longs mais j'ai trouvé ça trop étrange.



En bref, une chouette lecture qui m'a fait passer un super moment !!


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Dear Evan Hansen

Evan Hansen est un adolescent transparent, qui a beaucoup de mal à tisser des liens avec ses pairs. Sur les conseils de son thérapeute, il s'écrit des lettres à lui-même pour se donner du courage et se pousser à s'ouvrir. Une de ses lettres, particulièrement désespérée, tombe dans les mains de Connor Murphy, un élève marginal et taxé de toxicomane. Quelques jours plus tard, Connor se suicide et l'enchaînement des événements transforme totalement le cours des choses pour Evan. Une nouvelle vie s'offre à lui, une vie basée sur un mensonge...



Loin des clichés sur la jeunesse américaine, ce roman adolescent nous plonge dans l'anatomie d'un mensonge avec des personnages vulnérables et isolés. C'est bien la solitude et le mal être qui conduisent Evan à s'enliser dans une fable montée de toute pièce et ce même mal être qui a poussé Connor au suicide. Grâce à la focalisation interne, le lecteur se met facilement à la place de ses deux adolescents et s'émeut de leur sort. Ce roman aborde des thèmes actuels pour les adolescents (popularité, amour, réseaux sociaux...) du côté des laissés pour compte et c'est son gros point fort. Toutefois, il me laisse un sentiment mitigé.

J'ai aimé avancer dans ma lecture, très fluide grâce à une écriture accessible et plutôt qualitative, et voir le mensonge prendre des proportions de plus en plus difficiles à assumer. La mentalité adolescente, le besoin de visibilité et l'impact des réseaux sociaux sont bien mis en valeur et crée un malaise qui ne peut que faire réfléchir sur ce besoin d'exister aux yeux des autres à tout prix.

Cependant, j'ai trouvé que le personnage d'Evan versait trop souvent dans l'autocomplaisance et le larmoyant. J'ai souvent eu envie de le secouer. A l'inverse, j'ai beaucoup aimé les chapitres post mortem de Connor, personnage qui m'a plus touché. Je trouve qu'il y a une trop grande différence de traitement entre les deux garcons: trop pour l'un et pas assez pour l'autre.

Autre point, tout au long de ma lecture j'ai eu un sentiment de déjà vu. Je n'ai pas pu m'empêcher de rapprocher ce roman de "Aristote et Dante découvrent les secrets de l'univers" sans le thème de l'homosexualité. Je pense que cette réminiscence n'a pas joué en faveur de "Dear Evan Hansen" dans la mesure où ma lecture de "Aristote..." est encore assez fraîche.



A l'instar de "Aristote et Dante..." qui ne m'avait pas vraiment convaincue mais dans lequel j'avais vu un réel intérêt pour le public cible, "Dear Evan Hansen" peut vraiment toucher et parler aux adolescents notamment à ceux qui ont du mal à trouver leur place.



Je remercie Babelio et les éditions Bayard jeunesse pour ce service presse.

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Dear Evan Hansen

Un roman très touchant sur le mal-être et la solitude.



Evan souffre d'anxiété sociale et doit s'écrire des lettres à lui-même, sur les conseils (plus obligatoires qu'autre chose) de son psy. Mais, à la rentrée au lycée, Connor (le type qui a mauvaise réputation) lui pique sa lettre du jour.

Le problème, c'est que Connor ne va pas bien non plus. Et lorsqu'on découvre son corps, on retrouve sur lui une lettre adressée à Evan Hansen...

Résultat ; Evan se retrouve incapable de convaincre les parents de Connor qu'ils n'étaient pas amis. Il bafouille, il s'emmêle... Et finit par donner à la famille de Connor ce qu'elle veut : un ami pour le défunt.

Malheureusement pour lui, Evan s'empêtre de plus en plus dans les mensonges et les non-dits et la situation semble ne pouvoir qu'empirer...



Au fil du roman, on voit Evan, un ado qui a beaucoup de difficultés à aller vers les autres, se débattre face à l'écrasant chagrin de la famille de Connor.

Connor lui-même fait quelques apparitions, racontant peu à peu comment il en est arrivé à recourir à l'ultime solution.

Mais il y a une foule d'autres personnages importants ; ceux qui tentent d'aider Évan, la famille endeuillée, une jeune intello pleine de valeurs et de projets pour les défendre, un jeune geek qui aime à sa façon,...



J'ai vraiment aimé ce roman qui, même en abordant des sujets tristes, est arrivé à me faire rire plusieurs fois. Je remercie Bayard et Masse Critique de me l'avoir envoyé, et je le recommande vivement : ce livre traite surtout de l'anxiété sociale, un sujet dont on ne parle pas beaucoup mais qui peut faire de sacrés dégâts.

À ceux qui se sentent mal dans leur peau ; vous vous sentirez moins seul(e) en lisant ce roman (enfin, j'espère).
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Dear Evan Hansen

Suite à une opération Masse critique, j'ai eu la chance de recevoir grâce à Babelio et les éditions Bayard le roman Dear Evan Hansen, de Val Emmich. Je n'avais jamais entendu parler de la comédie musicale avant cette proposition et je dois dire que j'ai principalement été intriguée par la couverture (que je trouve magnifique) et le résumé. Si je ne lis que très peu de romans jeunesse – par peur d'avoir « passé l'âge » - j'étais vraiment curieuse de découvrir l'histoire d'Evan avec comme fond l'anxiété sociale, le deuil et le mensonge.



J'ai refermé ce livre il y a à peine quelques heures et je dois dire que je me suis pris une mini claque ! Je ne m'attendais pas à être autant touchée par cette histoire et encore moins par le personnage principal.



Tout d'abord l'écriture est très fluide, il n'y a pas temps morts, de passages inutiles, le lecteur rentre très vite dans l'histoire ! Pour les plus jeunes, l'écriture est très aérée (un peu trop à mon goût peut-être) si bien que les pages ne contiennent pas autant de mots que dans certains romans. Pour respecter l'âge des personnages et le décor de fond, l'auteur nous offre d'ailleurs, à de nombreuses reprises, des passages de conversations téléphoniques, de messages facebook… Une lecture vraiment très plaisante dans la mise en forme et dans le style, qui conviendra aux plus jeunes comme aux plus grands.



Pour le fond du livre, je tiens à souligner que le personnage d'Evan est pour moi assez remarquable. Je n'ai pas pour habitude de lire des livres d'un point de vue masculin et encore moins lorsque celui-ci fait des choses répréhensibles de la sorte. Entendons-nous bien, Evan va mentir à des parents endeuillés, en profiter pour s'immiscer dans la famille du défunt, jouer de sa nouvelle popularité…. Et pourtant, je ne lui en ai pas voulu ! Malgré son mensonge ignoble et presque inhumain, on parvient à comprendre ses actions, pourquoi ce mensonge a commencé et pourquoi il a continué aussi longtemps. Evan est un personnage mal dans sa peau, qui souffre d'anxiété sociale et qui a vu dans son mensonge une forme de faire du bien à la famille de Connor tout en donnant un certain sens à sa vie…



Comme tous les mensonges, celui-ci a fini par éclater. Si j'étais très sceptique de la manière dont cela allait se produire, je dois dire que je n'aurai pas pu espérer mieux. Tout était parfait ! Puis que dire de l'épilogue… au-delà d'être extrêmement réaliste celui-ci est d'une incroyable justesse !



Je n'ai parlé que d'Evan dans mon avis mais beaucoup d'autres personnages sont évoqués et permettent d'aborder des thèmes tout aussi variés et essentiels. Ne doutez pas de l'importance de chaque personnage de ce livre livre, car ils nous apportent tous, à leur manière, une leçon de vie.



Un très beau livre, une très belle leçon mais aussi une réalité assez dure qui nous rappelle que la souffrance est partout, même chez les jeunes, et que celle-ci est malheureusement souvent silencieuse ! Une livre que je ne peux que vous conseiller !



Ps : Pour l'objet livre en lui-même, j'ai noté quelques coquilles et des défauts d'impression avec notamment une encre plus claire sur certaines pages. C'est un peu dommage, mais cela ne gêne en rien la lecture.

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Dear Evan Hansen

J’ai adoré ce young adult puissant et pour le coup très addictif !

Evan est un jeune comme on pourrait en côtoyer tous les jours. Il a des jours avec, mais beaucoup de jours sans qui l’empêche de vivre une vie épanouie. Sa spirale de mensonges montre juste qu’il veut de l’attention et beaucoup d’amour. Je me suis beaucoup reconnu en lui, j'avais l'impression qu'il était un ami tout le long du roman.

Nous avons le droit à des points de vue de Connor ce que j’ai trouvé vraiment très intéressant. On voit sa vision des choses sur son passé, mais aussi sur les autres personnages.

Leur famille à tous les deux sont touchantes. Certes, elles ne sont pas parfaites, mais on voit réellement un amour éternel pour leurs enfants🤍

L’histoire défile à une allure folle. Une fois en main, il est difficile de lâcher ce roman sans connaître le fin mot de cette histoire, on veut à tout prix savoir comment Evan va réussir à ce sortir de ses mensonges🙂

Les thèmes sont nombreux et très percutants: suicide, solitude, premier amour, amitié, famille, anxiété sociale… et beaucoup d’autres que je ne mentionnerais pas pour ne pas vous spoiler. Ça fait du bien de lire un roman qui aborde des sujets importants et malheureusement bien réels dans notre société.

La plume est fluide, simple et très agréable, je dois dire☺️

Les chapitres sont rythmés et entraînants même si j’ai préféré la première partie. La seconde est plus lente et moins dynamique, je trouve mais j'ai quand même adoré les deux parties.

En bref, je vous le conseille vivement, surtout aux adolescents mais évidemment aussi aux plus grands !
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Dear Evan Hansen

Evan Hansen est un lycéen qui n'a pas d'amis et qui souffre de cette solitude. Sur les conseils de son psychiatre, il s'écrit des lettres pour aller mieux mais il oublie une de ces lettres au lycée et Connor Murphy, un autre jeune, la trouve et se moque de lui. Quelques jours plus tard, Evan apprend que Connor s'est suicidé. Les parents de Connor, ayant trouvé sur lui la lettre d'Evan, pensant que leur fils et Evan étaient meilleurs amis. Au lieu de les démentir, Evan ne dit rien et ce mensonge va prendre des proportions énormes. De transparent, Evan devient très populaire au lycée, au centre même d'un projet pour honorer le souvenir de Connor, et la sœur de celui-ci, dont Evan était secrètement amoureux, devient sa petite amie. Evan arrivera t-il à avouer la vérité et à reconnaître que tout n'est que mensonges ?



Tout d'abord, je remercie Babelio et la maison d'éditions Bayard de m'avoir proposé ce roman de littérature jeunesse. Le thème de l'adolescence et du mensonge ayant éveillé ma curiosité et m'évoquant "13 reasons why", j'ai accepté cette lecture avec plaisir.

Si ce roman est intéressant et facile à lire, je pense qu'il plaira avant tout à un lectorat de jeunes lecteurs (fin de collège ou lycée). De plus, il se lit rapidement, les chapitres sont courts et peuvent permettre de faire des pauses fréquentes.

J'ai davantage apprécié la seconde partie du roman qui éclaire la personnalité de Connor et les raisons de son geste. Le lecteur apprend un élément nouveau important au sujet de Connor, assez inattendu pour moi.

Ce roman peut faire réfléchir les jeunes à la question de la vérité et les inciter peut-être à parler quand ils ne se sentent pas bien, d'ailleurs il y a quelques pistes d'associations à la fin du livre.
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Dear Evan Hansen

Traiter du deuil et plus particulièrement du suicide chez les adolescents n’est pas une mince affaire. Ce roman essaie de faire comprendre (en partie) aux lecteurs qu’un mal être ou bien la pression sociale suffit à peu pour passer à l’acte. Evan et Connor se ressemblent sur bien des aspects et on comprend mieux ce qui les unit et ce qui va au-delà d’un mensonge.



Je pourrais vous en parler encore durant des heures, car les thématiques qui y sont abordées sont à mon sens particulièrement bien traitées et qu’elles mériteraient que l’on s’y attarde sur chacune.



Ce que je peux vous en dire, c’est que Dear Evan Hansen traite, entre autres du mal être, du paraitre et de la pression sociale qui commence de plus en plus jeune. Il y a également l’aveuglement des parents à ne croire qu’eux seuls savent ce qui est bon pour leurs enfants sans forcément les écouter vraiment (je pense notamment aux parents de Connor et à la mère d’Evan)…



Bref, Dear Evan Hansen a su me toucher au-delà des mots.
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Dear Evan Hansen

Ce roman est adapté de la comédie musicale du même nom, et un film doit sortir d’ici la fin de l’année. Je ne connaissais pas du tout l’histoire avant de découvrir ce roman.



J’avais hâte de voir comment seraient abordés les sujets touchant à la santé mentale, car ils sont toujours délicats à traiter.



J’ai trouvé qu’ils étaient mis en avant de manière très juste, et j’ai été étonnée de me retrouver face à autant de thèmes : le suicide, l’anxiété, la dépression, l’isolement, la thérapie, la médication, la sexualité…



À la fin de l’ouvrage, diverses ressources sont proposées aux lecteur.rice.s s’iels ont besoin d’aide (par rapport à leur santé mentale, leur orientation sexuelle…).



J’ai accroché à la plume et au personnage principal dès les premières pages, et je me suis beaucoup identifiée à lui. Je l’ai trouvé humain, ses sentiments et ses pensées sont assez détaillés, on n’a donc aucun mal à s’imaginer Evan.



Pendant toute ma lecture, je ne pouvais pas m’empêcher de me demander comment l’histoire allait évoluer, et jusqu’où iraient les mensonges d’Evan.
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Dear Evan Hansen

😍 A la découverte de 🤗

Dear Evan Hansen de Val Emmich, Steven Levenson, Benj Pasek, Justin Paul

Éditions Bayard



Une très jolie découverte grâce à l’opération masse critique de Babelio qui m’a décidément vraiment gâtée sur ce mois de mars!



Evan est un lycéen solitaire, isolé, fuyant les contacts et les conversations. Dans le cadre d’une thérapie qu’il suit, il doit s’écrire des lettres adressées à lui-même, des encouragements, de quoi voir la vie de son côté le plus positif et pourquoi pas se faire des amis.

Connor est lui aussi un élève isolé du reste du groupe. Mais contrairement à Evan il ne s’efface pas et affirme sa différence dans l’agressivité et la provocation. Il voit rouge quand il trouve une lette d’Evan qui parle de sa sœur Zoé.

Quand Connor se suicide, on ne retrouve sur lui que cette lettre adressée à ce « Cher Evan Hansen », comme un ultime message avant de commettre l’irréparable.

Pour la famille de Connor, l’existence de ce meilleur ami de leur fils disparu va être une étincelle d’espoir. Evan va alors jouer le jeu et s’enferrer dans ce mensonge qui lui donne enfin une existence aux yeux des autres.



Un livre magnifique qui traite de l’adolescence et ses tourments. On va suivre Evan qui va nous parler de lui: ses difficultés, ses rêves aussi notamment ceux concernant la jolie Zoé, ses blessures intimes...

Evan se livre totalement à nous et pourtant il arrive tout de même à nous cacher l’essentiel. Connor a commis l’irréparable lui, mais Evan son pseudo meilleur ami a lui aussi des failles profondes. Mais ce mal-être passe inaperçu chez ce jeune garçon peu social, dont le père vit a l’autre bout du pays dans sa nouvelle famille et dont la mère multiplie les heurtes entre son emploi et ses cours du soir.

Connor lui est issu d’un foyer uni et financièrement à l’aise, tout l’opposé d’Evan. Pourtant on retrouve chez lui cette incompréhension, cette solitude, cet isolement social.

Evan et Connor, deux garçons qui ne « rentrent pas dans les cases ». À cet âge où l’intégration sociale, l’acceptation est essentielle, il n’est pas bon d’être à part. Et si les enfants sont connus pour être cruels entre eux, les adultes ne sont pas en reste et stigmatisent trop facilement un profil un peu différent.



Le mal-être et le suicide chez les adolescents sont traités de façon très subtile et intéressante. Evan nous livre sa vie, et Connor réapparaît parfois au gré des chapitres pour nous conter son histoire.

D’une histoire de départ un peu originale, on découvre un récit tendre et effrayant à la fois. Chacun des adolescents de cette histoire est en recherche d’identité et d’acceptation, chacun recherche l’approbation et la reconnaissance. Il y a beaucoup de vrai dans cette histoire, d’autant plus que l’auteur rappelle à la fin que les États-Unis enregistrent une moyenne de 123 suicides par jour.

C’est cette vérité qui m’a touchée dans cette lecture, et surtout cette façon subtile de nous parler de ce thème. Les sentiments et les émotions sont mises en avant, sans aucun besoin de scènes « chocs ».

Un magnifique livre à découvrir pour les adolescents, pour les parents... pour ouvrir le dialogue, pour s’accepter tel que l’on est, pour sauver des vies aussi.



Pour retrouver ce livre, c’est par ici https://www.bayard-editions.com/jeunesse/litterature/des-14-ans/dear-evan-hansen

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Dear Evan Hansen

Nouveauté de 2021, "Dear Evan Hansen" est un roman élaboré à partir d'une comédie musicale états-unienne du même nom, qui a gagné plusieurs prix.



J'aimerais vous donner un avis plus tranché sur ce roman, mais en réalité, je nage entre deux états. D'où ce 5/10.



D'abord, il faut comprendre qu'étant à l'origine une œuvre conçue pour le théâtre et le chant, nous tombons sur un second médium avec cette histoire devenue un roman. Cela explique peut-être pourquoi les critiques sur ce roman sont souvent peu élogieuses, accusant l'oeuvre de manquer de profondeur, de mettre certains personnages sur la touche et de mal travailler certains thèmes. Personnellement, n'ayant pas vue ladite pièce, je ne saurais dire, mais basé sur mon expérience, changer le médium de base d'une œuvre est un risque. À titre d'exemple, citons la panoplie de romans jeunesse des dernières années convertis en série ou en film et dont le résultat est mitigé ou carrément désastreux.



Ensuite, l'histoire en elle-même a du quoi faire sourciller. Les histoires sur le mensonge sont des couteaux à deux tranchants: on peut faire une histoire avec pour but de parler des conséquences néfastes du mensonge, parce que pour être honnête, je ne vois pas vraiment de cas de figure où ce peut être porteur de conséquences bénéfiques. Mais ici, et c'est là le problème, il ne s'agit pas d'un mensonge basé sur une mésinterprétation ou une omission ou un délire collectif, mais bien d'un mensonge assez poussé qui a nécessité une structure et de l'entretient. Evan n'a pas recherché à amenuiser le mensonge qui fait de lui le "meilleur ami de Connor", au contraire il a même contribuer à le grossir en fabriquant de faux e-mails, en racontant des anecdotes tout aussi fausses, créant même un projet en sa mémoire. C'est un ÉNORME mensonge. Et le pire est qu'au final, ça ne porte pas à conséquence pour celui qui nage dedans. À l'époque des catfish, des faux profils, des TL Réalité , tous des exemples concrets de mensonges construits, je ne pense pas que de valoriser ce genre d'action soit, à terme, une bonne initiative. On a l'impression que Evan profite de cette situation et comme elle est faite sur le dos d'un défunt, je vis un certain malaise après ma lecture.



En fait, c'est la manière que se construit l'histoire qui donne à penser que Evan se découvre une vie grâce au décès d'un autre. La mère de Evan est d'ailleurs beaucoup plus lucide que les autres personnages quand elle dit avoir l'impression que les Murphy, famille de Connor, l'on pratiquement remplacé lui à la place de leur fils. J'ai eu la même impression.



Evan en lui-même est un personnage difficile à suivre. Oui, on le décrit anxieux, mais pour avoir lu d'autres critiques qui allait en ce sens: comment expliquer qu'un anxieux social incapable de prendre la parole soit si étonnamment fluide quand il ment? À croire que c'est la vérité qui est difficile à verbaliser pour Evan. Oui, il prend des médicaments, mais je n'ai pas vu la moindre trace de psychothérapie réelle. Ni de techniques de gestion des émotions ou du comportement ( Cognitivo-comportemental). En bref: pas la moindre trace de psychologie. Pour une œuvre qui veut traiter de ce sujet en particulier, offrir une plus grande place aux "moyens" de gérer son anxiété aurait été, à mon sens, un élément à ne pas contourner. D'autant plus que pour les psychologues, les médicaments ne sont pas la solution, mais une sorte de garde-fou.



Connor, le jeune homme qui s'est suicidé, fait quelques apparitions, ce qui est bien parce que nous en apprenons sur sa vie. Pourtant, il livre très peu de ses réelles motivations d'en finir. J'ai beau y réfléchir, je ne parvient pas à dire "pourquoi" il a décidé d'en finir ce jour là. Raz-le-bol absolu, dépression ayant atteint son apogée, écoeurantite aiguë, choc de trop, je ne sais pas vraiment.



Il avait un mal de vivre et vivait de la solitude, ça au moins c,est clair, mais le tout manque de finesse et d'aboutissement. On voit mal son aspect "dépressif", on comprend mal pourquoi du début de sa vie à la fin il a passé pour un incompris et un enfant difficile. Sa psychologie est un vrai mystère et un sacré casse-tête.



Alana et Zoé, les deux filles principales, occupent très peu de place et elles-aussi manquent de finesse psychologique. Zoé est finalement tombée amoureuse d'Evan, on ne sait pas trop pourquoi, mais j'avais l'impression que c'était surtout parce qu'il était dans le décor. Alana prend très...trop...pas mal à coeur toute cette histoire de projet, met le doigt sur un élément super louche ( les e-mails fabriqués et leurs incohérences) et ne s'en préoccupe pas plus au final - c'est commode pour Evan. Des personnages secondaires qui se comportent en personnes tertiaires, je trouve.



Plus j'en écris sur ce roman, plus je constate que mon enthousiasme du départ vient de prendre un sacré coup. Je l'avais même présenté à des bibliothécaires aujourd'hui et ce furent elles qui m'apprirent les différentes critiques négatives sur ce roman. Finalement, avec du recul, je constate qu'il y a beaucoup de vrai. Cependant, tout n'est pas à jeter.



On voulait parler de la solitude chez les jeunes, c'est le cas. On voulait parler d'anxiété, partiellement vrai, mais c,est aussi là. On a voulu parler de mensonge, oh là, on est en Cadillac, les amis! On a couvert plusieurs aspects de la vie adolescente également, même si c'est resté en surface.



Parmi les éléments positifs je retiens: une maman, celle d'Evan, qui fait son gros possible pour élever son garçon toute seule et qui a tout-de-même plus de jugeote que les autres adultes dans le roman. Elle aime sincèrement son fils et ça c'est sans aucun doute un bien très précieux pour un enfant que d'être aimé inconditionnellement. Je retiens que nous avons un rôle collectif à jouer pour soutenir les plus vulnérables d'entre nous. Je retiens aussi que les réseau sociaux sont à double sens: ils permettent de contrer partiellement la solitude, mais c'est aussi un terrain propice à chercher de l'attention. Je pense notamment à cette fille au début, qui ne connaissait même pas Connor et qui disait être "super triste"suite à son suicide. La fausse sympathie, c'est une recherche d'attention. J'en retiens globalement qu'on fait des erreurs et qu'il n'y a pas de miracles: il faut apprendre à se parler et à être son propre allié.



Sinon, côté écriture, ça se lit tout seul. Les pages avec les commentaires dispersés sur trois pages est intéressante.



Pour conclure, je dirais qu'on a voulu bien faire, mais qu'on a peut-être mal fait, au final. Partant de bonnes intentions, on s'est peut-être emmêler les pinceaux et mit de l'accent sur des broutilles au détriment des trucs vraiment importants. Je ne peux pas dire que les personnages sont attachants - surtout Jared, drôle d'oiseau pas sympathique celui-là!. Même Evan, qui a une étrange façon d'être extrêmement autocritique ( voir même sadique envers lui-même) tout en servant des mensonges élaborés, je ne vois pas de qualités à aimer en lui. Bref, un drôle de roman qui, je le constate, a reçu un accueil qui ne fait pas consensus. Je ne regrette pas de l'avoir lu, mais je suis déçu qu'au final, il ne reste pas grand chose pour le défendre.



Le genre de roman qui serait intéressant à mettre au centre d'un débat.
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Dear Evan Hansen

Je remercie Pageturners pour l’envoi de cette lecture. Un nouveau titre qui m’a immédiatement intrigué pour une raison : il parle d’anxiété sociale. J’en souffre moi-même, depuis plusieurs années, j’étais donc très curieuse de voir comment le sujet était abordé dans ce livre.



Evan est un garçon pour qui sortir, voire d’autres personne, l’angoisse au plus haut point. Du coup, sous conseil de son psy, il s’écrit des lettres à lui-même. C’est une manière de se libérer, de dire ce qu’il n’arrive pas à exprimer à haute voix. Le problème, c’est que Connor, la brute du lycée, va lui piquer la dernière lettre qu’il a écrite.



Mais le pire reste à venir. Quelques heures plus tard, Connor est retrouvé mort, ce dernier s’est suicidé. Avec sur lui, la lettre qu’Evan s’est écrite à lui-même. Sa famille en la découvrant, est persuadée qu’Evan était le meilleur ami de leur fils. Ce dernier n’arrive pas à leur dire la vérité et c’est le début des mensonges qui commence. De plus, Zoé, la sœur de Connor, est la fille qu’il aime en secret. Pour la première fois de sa vie, Evan se sent exister et se laisse emporter dans son mensonge.



J’ai adoré les thèmes abordés ici. On y parle suicide, solitude et anxiété sociale. Les trois sont amenés d’une belle manière et de façon juste. De plus, l’histoire est menée et rythmée de façon inattendue, ce qui donne une forte signification à l’histoire. Je ne peux pas vous en dire plus, sous peine de vous spoiler, mais il y a certains chapitres qui sont spéciaux dans le récit et c’est une des choses que j’ai beaucoup aimées dans ce roman.



Avec tous les mensonges d’Evan, je me demandais comment ça allait se terminer. J’avais peur que cela soit trop irréaliste, trop extrême, mais non, les auteurs ont trouvé une bonne manière de clôturer tout cela. J’ai trouvé la fin touchante, avec une belle morale, mais par-dessus tout très réaliste !



En bref, c’est une histoire qui m’a surprise et transportée. J’ai aimé suivre le personnage d’Evan, qui m’a rappelé moi de par son anxiété sociale, même si la mienne n’est pas aussi forte que la sienne. Un roman qui traite de nombreux sujets, mais qui reste tout de même très juste et réaliste !
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Dear Evan Hansen

J’ai beaucoup aimé cette lecture car j’ai été touchée par la détresse d’Evan. Je n’ai pas été choquée par son mensonge, au contraire. Au départ, il ne voulait juste pas faire de peine à la famille de Connor et il s’est rendu compte qu’inventer cette amitié fictive entre lui et leur fils, les aidaient à faire leur deuil. On se rend compte que grâce à lui, ils essayent de comprendre le geste de leur enfant. Grâce à l’histoire de notre héros, c’est le mal-être de tous les adolescents qui est mis en avant. Ce qui démarre à cause de cette lettre va prendre de l’ampleur et toucher bien plus de monde que prévu.



Je ne sais pas si c’est dû au fait que le roman a été écrit par quatre auteures mais j’ai trouvé le style un peu lourd parfois. Il a aussi énormément d’éléments à assimiler, j’ai donc trouvé que quelquefois ça partait un peu dans tous les sens. Cela ne m’a pas empêchée d’apprécier ma lecture et les personnages que l’on rencontre dans ce texte. Il avait un petit côté loufoque car Evan est souvent à l’ouest, ce qui le rend très attendrissant. Nous avons néamoins une volonté des auteurs d‘insister sur les maladies psychologiques chez les adolescents, leur détresse, ce qui les pousse au suicide. Ce dernier est au cœur de la réflexion car malheureusement, au-delà de la fiction, c’est une dure réalité.



Un texte touchant qui aborde le suicide avec émotion et une pointe d’humour pour alléger le tout. Evan est un héros attendrissant que l’on a envie d’aider et que l’on va voir évoluer et mener un dur combat contre lui-même et son anxiété sociale. J’ai beaucoup aimé cette jolie découverte.
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Dear Evan Hansen

Pour commencer, merci aux éditions Bayard et à Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce livre dans le cadre d'une opération Masse Critique.



J'ai dévoré ce roman en moins de 24h et il m'a profondément touchée.

En effet, le thème de l'adolescence et de la reconstruction après un suicide sont ici dépeints avec humanité et sensibilité. Les personnages ont tous leur personnalité attachante et imparfaite, qui leur donne à chacun leur petit grain d'originalité.



Le personnage d'Evan m'a beaucoup surprise car je me suis énormément reconnue en lui : adolescent timide qui peine à exprimer ce qu'il ressent face aux autres et qui a l'impression d'être invisible aux yeux du monde. S'écrire des lettres lui semble dérisoire, et pourtant, c'est ça qui va lui changer la vie.



Les relations familiales sont également bien travaillées et il est aisé de s'approprier la situation. J'ai eu beaucoup de peine pour les parents de Connor, qui essaient de comprendre pourquoi leur fils a mis fin à ses jours, et qui tentent de se raccrocher aux mensonges colorés que leur sert Evan. Leur deuil et leurs tentatives de retrouver leur fils perdu les rendent très réels.



Avec beaucoup d'humour et de réalisme, les quatres auteurs de ce roman ont su décrire avec précision les tourments de l'adolescence et les conflits intérieurs qui rongent les individus.

Pour conclure, ce roman jeunesse dégage un message fort à l'intention de tous ceux qui n'osent pas s'imposer dans la société. C'est un message d'espoir pour les nouvelles générations qui ont tendance à complexer et à souffrir de la comparaison avec les autres.



Je recommande à tous cette lecture rapide et bouleversante.
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Dear Evan Hansen

Ce livre m’a été généreusement envoyé par les éditions Bayard dans le cadre d’une masse critique. Je n’aurais sans doute pas lu ce roman de ma propre initiative, et pourtant il a été très plaisant à lire. Je pense qu’il fait plutôt partie d’un registre lecture jeunesse mais il peut être intéressant pour tous les âges.

Evan est lycéen et ressent un profond mal-être, il se sent seul, a du mal à se faire des amis, reste muré dans son introversion.

Suivi par un psychiatre, et sur les conseils de ce dernier, Evan s’écrit des lettres à lui-même. Ce procédé a pour but d’augmenter son estime de soi.

Connor, un autre lycéen s’empare d’une des lettres d’Evan qu’il se destine. Le lendemain Connor est retrouvé suicidé, la lettre dans sa poche.

Le rapprochement entre les deux étudiants se fait naturellement par la famille.

Une cascade de quiproquos va mener Evan sur le sentier du mensonge dont il aura du mal à sortir.

Ce roman donne à réfléchir sur le mal-être de la jeunesse menant au suicide dans certains cas. Cette période n’est pas facile à traverser car l’être se forge, se découvre, se compare, évolue.

Une comédie musicale du même titre que le roman remporte un franc succès et laisse passer un message de soutien aux jeunes en mal de vivre.

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Dear Evan Hansen

Evan Hansen est un jeune homme timide et solitaire. Il n’a aucun ami au lycée. Il vit seul avec sa mère depuis que son père les a quittés pour refaire sa vie. Sa mère qui travaille beaucoup pour tenter de satisfaire à leurs besoins quotidiens, et qui de ce fait, culpabilise de le laisser seul souvent, demande à Evan de se faire accompagner par un psy. Le psy demande à Evan, pour thérapie, de s’écrire des lettres à lui-même et de dire ce qui s’est bien et moins bien passé dans sa journée.

Connor Murphy est lui-aussi un solitaire mais il a des tendances violentes, il n’a pas d’ami non plus. On sait assez peu de choses de lui, sinon qu’il vit dans une famille riche dans laquelle les échanges n’existent pas et qu’il a une sœur, Zoé, dont Evan est secrètement amoureux.

Un jour, après une altercation entre eux, Connor vole une des lettres qu’Evan devait remettre à son psy. Cette même journée, Connor décide de mettre fin à ses jours et il est retrouvé avec la lettre d’Evan sur lui. Les parents de Connor en déduisent que Connor et Evan étaient amis et souhaitent se rapprocher d’Evan pour faire « revivre » leur fils ou, en tous cas, en savoir plus sur celui dont finalement, ils ne savaient pas grand-chose. Evan qui n’a pas su démentir dès le début et finalement, est flatté de l’attention que les parents de Connor portent sur lui, s’enfonce dans le mensonge au fur et à mesure du roman. Jusqu’où ira-t-il pour préserver cette nouvelle notoriété, popularité qu’il a désormais acquise au lycée ?



Ce roman est très agréable à lire. Il est vivant. L’équilibre entre texte et dialogues est très correct et donne de la dynamique au roman. Il est à la fois tendre et triste, émouvant. Il parle de la solitude, du mal-être des jeunes, pouvant aller jusqu’à l’extrême, de la mort d’un enfant, des façons différentes à chacun de faire son deuil. Il aborde aussi le problème des relations parents-enfants, les problèmes de dialogue en famille, des parents trop proches et trop distants de leurs enfants.

Finalement, en leur mentant, Evan permet à Zoé et à ses parents de mieux vivre ce deuil. Où s’arrête la morale ? Le fait de savoir que Connor avait un ami avec qui parler, à qui se confier, rassure finalement les parents et leur permet de se rassurer, de se consoler partiellement.
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Syd, Gavin, John Lennon et moi

Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique



Une couverture pop, façon Andy Warhol, le nom et le visage de John Lennon dans le titre, voilà déjà des éléments pour me convaincre de lire cet ouvrage.



Une discussion entre un homme perdu par le deuil de son compagnon et une très jeune fille douée d'une mémoire autobiographique exceptionnelle, qui vont s'aider mutuellement.

Un partage d'expérience entre ces deux personnages, de leurs difficultés à vivre leur vie, de leur maturité, de leurs souvenirs.



Un joli moment de lecture.
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Syd, Gavin, John Lennon et moi

L'histoire est celle de Joan, une petite fille à la mémoire incroyable, et de Gavin, un jeune homme endeuillé par la mort de son compagnon. Sur fond de rock'n roll, leurs deux destins vont se croiser dans un roman où s'entremêlent avec élégance souvenir, deuil, émotions et petits bonheurs.



J'ai passé un très beau moment de lecture avec ces deux personnages. Ils sont tout aussi sympathiques l'un que l'autre et on s'attache vraiment à eux, dès les premières pages. On a d'un côté Gavin qui voudrait tout oublier et Joan qui ne sait pas le faire. Joan qui aimerait devenir célèbre et Gavin qui ne veut pas l'être pour de mauvaises raisons.



Ce parallèle entre les deux personnages principaux est vraiment intéressant, avec, en arrière plan, la carrière professionnelle du papa de Joan, qui va devoir choisir entre passion et "vrai métier". (Car les autres personnages sont tout aussi savoureux et intéressants, c'est vraiment un bon moment de lecture)



Le seul bémol pour moi, c'est l’émission de télévision de la fin, qui selon moi n'apporte pas grand chose à l'intrigue et n'avait pas grand intérêt. Sinon, j'ai tout aimé, et le recommande vivement!










Lien : http://mademoisellemalenia.o..
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Syd, Gavin, John Lennon et moi

Val Emmich était jusque là pour moi un parfait inconnu. Pourtant, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un artiste touche-à-tout. Familier du petit écran, il a joué dans des séries tels que Vinyl ou Ugly Betty, mais il est aussi musicien. Et avec Syd, Gavin, John Lennon et moi, le voilà qui s’attaque désormais à l’écriture. D’ailleurs ce premier roman porte fortement et fièrement les influences de son auteur et de ses diverses expériences artistiques.



Gavin vient de perdre son compagnon Sydney. D’abord déterminé à l’oublier pour échapper à son chagrin, sa rencontre avec Joan, la fille de 10 ans d’un couple d’amis, va lui faire changer d’avis. Car la fillette est dotée d’une mémoire hors du commun, et n’a oublié aucun détail des séjours de Syd chez ses parents. Et en échange de ses souvenirs, elle compte sur Gavin pour l’aider à écrire une chanson inoubliable pour un concours d’auteurs-compositeurs.



Ce roman se révèle assez personnel, beaucoup des points d’intérêt de l’écrivain s’y reflétant. Transparaît dans le livre sa passion pour la musique, et plus particulièrement pour les Beatles, auxquels sont faits plusieurs références à travers le personnage de Joan, fan inconditionnelle. On peut aussi légitimement se demander si le personnage de Gavin, lui aussi acteur, ne serait pas une sorte d’alter ego romanesque ? Par ailleurs, j’ai trouvé que le récit avait une dimension très « audiovisuelle » : le découpage du livre en parties comme autant d’épisodes, le rythme du récit mais aussi l’alternance des points de vue m’ont fait penser à la forme d’une série télé.



Gavin, acteur à la célébrité moyenne, portant toujours le deuil de Sydney, est sans cesse tiraillé entre entretenir sa mémoire ou l’oublier, et avec lui la souffrance. Joan, elle, entretient un rapport très particulier aux souvenirs : « souffrante » d’un syndrome de MAHS (mémoire autobiographique hautement supérieure), elle veut comme son idole John Lennon marquer les esprits de manière intemporelle. Et que jamais plus on ne l’oublie, comme l’avait fait sa grand-mère, atteinte de la maladie d’Azeihmer.



En apparence diamétralement opposés, Joan et Gavin sont pourtant deux personnages qui se font écho l’un à l’autre : elle se souvient de tout et lui ne veut pas oublier ; elle veut devenir célèbre (ou plutôt : inoubliable) et lui a déjà acquis une certaine notoriété. En tout cas, ce duo improbable fonctionne et on prend plaisir à les suivre dans leurs parcours respectifs.



Le récit se forme de l’alternance systématique des points de vue de ces deux protagonistes, un chapitre sur deux. Une proximité se crée entre le lecteur et eux, grâce à l’utilisation du présent et de la première personne du singulier, mais aussi grâce à l’agrémentation ponctuelle des dessins de Joan dans le texte.



Syd, Gavin, John Lennon et moi aborde ainsi des sujets assez sérieux, tels que la mémoire et le deuil. L’auteur propose sans prétention des récits de vie qui se croisent et une belle histoire d’amitié. Cependant, cela reste un roman « pop » assez léger, auquel on peut reprocher un manque de profondeur et une certaine superficialité, sur le fond comme la forme. J’ai trouvé que le livre restait à la surface des choses, versant dans un bon sentiment presque excessif. En bref, il s’agit d’un « feel good novel » certes agréable à lire, mais trop simpliste à mon goût. Un peu comme la chanson Ticket To Ride des Beatles en somme : indéniablement entraînante certes, mais pour la profondeur des paroles, on repassera.
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Syd, Gavin, John Lennon et moi

Syd, Gavin, John Lennon & moi de Val Emmich est un joli roman, découvert grâce à net galley et les éditions Harper Collins.

Joan est une petite fille spéciale, elle a une super mémoire. Elle n'oublie rien de ce qui la concerne et a une vie un peu différente des autres enfants. Elle adore la musique et souhaite remporter un concours de compositeur amateur.

Gavin est un homme brisé par la mort de son compagnon, Sydney.

Joan connaissait Sydney, ami de ses parents. Quand Gavin vient se ressourcer chez eux, Joan et Gavin deviennent amis.

Et Joan de lui raconter ses souvenirs de Sydney pendant que Gavin l'aide à composer une bonne chanson...

Tout ça avec en fond John Lennon, que tous deux adorent.

C'est un joli roman, avec des personnages forts.

Joan est très attachante, touchante, et cette super mémoire est un lourd fardeau pour une si petite fille.

Gavin veut oublier Sydney à tout pris, tourner la page, mais... avec Joan dans les parages ce n'est pas si facile que ça. Et si pour faire son deuil le plus simple serait d'accepter les choses comme elles sont ?

J'ai beaucoup aimée ce roman, ce n'est pas un coup de cœur mais un bon livre, à qui je mets quatre étoiles :)
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