Citations de Valérie Fayolle (20)
J'ai vu tant de couples s'aimer avant de sombrer dans l'indifférence et finir par se dégoûter et se détester. Je voulais nous épargner ça. Pas de haine, pas de guerre entre lui et moi. Juste cette usure que nous n'avons pas su reconnaître et dont le poison silencieux nous a infestés au point de m'étouffer.
Pour lui, la forêt ( Amazonie) a perdu sa résilience. Elle n'a plus la capacité à se relever des incendies qui la ravagent, de la déforestation massive et du réchauffement climatique qui en résulte.
"Pourquoi tu ne m'as rien dit ? "
"Parce que parfois les mots pèsent une tonne de trop..."
Je suis rongée par la culpabilité et la honte, les deux rançons du mensonge.
L'examen de conscience, je n'en suis peut-être pas capable, mais la vérité dans sa nudité, je peux essayer.
Je suis l'homme et la femme. Je ne suis plus une mais plurielle. Je suis l'humanité. Je suis traversée par toutes les sensations. Et surtout, je suis bonne à interner. Cette route m'épuise.
Depuis que j’ai lu Km 930, j’ai le road movie de Lisa qui défile dans ma tête. Je me refais le film de ce voyage onirique sur cette route qui devient bleue à force de conjuguer le présent avec le passé …pour dessiner une trajectoire dangereuse et incertaine vers l’avenir. Cette femme hirondelle qui soigne ses blessures a pansé les miennes. Ce voyage est une telle catharsis pour l’héroïne qu’elle l’est aussi pour celles qui la suivent. Une magnifique célébration de la vie. Merci 🙏
Je suis fatiguée des surprises.
Je déteste les surprises.
À huit ans, j'adorais que tu nous sortes de notre lit à minuit pour nous emmener faire un tour de grande roue.
À vingt-deux ans, trouver sur la table du petit déjeuner, un simple mot: «Je pars en voyage, je ne sais pas quand je rentrerai, ne t'inquiète de rien, installe-toi chez ton père quelques semaines », ça me glace.
Je veux rester droite. Rester digne.
Je suis ici en pèlerinage, pour regarder à l'intérieur de moi.
Elle est fantasque et imprévisible. Elle a peut-être un nouvel amant (ce qui ne serait pas pour me déplaire sauf s'il est prépubère), l'envie folle de déménager, le projet de vendre son appartement ou que sais-je... Simplement le besoin de tuer le temps les soirs de mortel ennui.
C'est un cela que ce résume une vie: La somme des petits, des grands bonheurs, des silences partagés dans l'intimité, des anecdotes qui pimentent le quotidien, les regards plus appuyés que d'autres, des disputes, des réconciliations... Tout ce qui échappe aux sentiments profonds se dilue et disparaît.
"(...)Je te demande de ressentir l'héritage qui te relie à toutes les femmes de ta famille à travers les générations. Accueille leurs souffrances, leurs luttes, leurs espoirs avec amour. Sans jugement. Reconnait ces femmes dans leur singularité et leur humanité. Comprend que tu portes en toi une part de leur expérience . Mais accepte de te délester. Leurs tourments ne sont pas les tiens. C'est un fardeau dont tu dois te libérer."
À errer dans cet appartement qui est devenu celui de Papa, je me heurte à votre absence.
Celle de Maman, la tienne.
La nostalgie de ces années où nous avons vécu ici tous les quatre m'étouffe.
J'entends encore vos pas sur le parquet.
J'entends vos rires imbéciles.
Je sens aussi l'odeur des croque-monsieur du
dimanche.
Nous avons été heureux, n'est-ce pas ?
Tu t'interroges encore sur les raisons qui m'ont poussée à quitter ton père. Que te dire sinon qu'un matin je me suis réveillée et j'ai pensé que c'était ter-miné. J'ai regardé notre mariage comme la surface d'un lac tranquille avec une furieuse envie de me jeter dans une mer déchaînée pour me sentir en vie.
Parce qu'il me faudrait 1 000 vies pour reconstruire ce que nous avons bâti. J'ai grandi avec toi, je suis devenue une femme avec toi, une adulte avec toi. J'ai franchi la ligne fatale des quarante ans avec toi. Tu es le père de nos deux merveilleux enfants. Tout ce que je suis, je le partage avec toi. Tu as injecté tant de beauté et de bonheur dans mon existence.
Toute sa vie, elle a joué avec le temps et avec le feu.
Elle est shootée.
À l'adrénaline. Drogue dure, puissante.
Toujours en quête de sensations fortes.
Je rêve de ma peau poudrée, de savon musqué, de draps séchés au soleil, d'herbe fraîchement coupée, d'effluves de rose, de jasmin. D'un ciel délavé d'une pureté immaculée. Et d'une petite robe à fleurs pour aller danser, insouciante.
Cela fait longtemps que je n'ai pas écrit. Écrit pour moi. Sur moi. Dans un journal pour créer un espace intime, un monde de papier où je suis seul maître à bord alors que je ne maîtrise plus rien ou si peu.
L'intelligence artificielle bouleverse notre quoti-dien, nos métiers et nos sociétés.
Elle ouvre la voie à la connaissance illimitée.
Elle crée des machines plus rapides que l'homme.
Un jour, peut-être, elle trouvera le chemin de la vie éternelle.
Cette révolution technologique est-elle en train de nous dépasser ?
Elle peut être synonyme de progrès pour l'humanité ou devenir une arme plus dangereuse que la bombe atomique.
Et si la machine s'emballait et finissait par se retourner contre son créateur ?
Tu as vu Matrix ? Inception ?
À l'heure où plus de dix millions de personnes ont déjà adopté Replika, l'amie virtuelle qui vous veut du bien et se soucie de vous (tu devrais essayer, elle sera beaucoup moins décevante que tes petites amies de passage car elle est très docile).
À l'heure où les implants cérébraux testés sur les singes s'apprêtent à l'être sur l'homme...
La philosophie permet de réfléchir à cette révolu-tion.
À des perspectives humaines, culturelles et même spirituelles pour encadrer le changement.