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Citations de Véronique Crombé (45)


Quoi qu'il en soit, les deux sites se trouvent dans une zone géographique aujourd'hui pauvre et inhospitalière. Et nombreux sont les historiens du bouddhisme qui considèrent que la situation ne devait pas être sensiblement différente il y a 2 500 ans. Ils notent également que l'écrasante majorité des sources indiennes non bouddhiques sont étrangement silencieuses sur le clan Çâkya.
Un ensemble de facteurs conduit donc à conclure que, selon toute vraisemblance, le clan Çâkya, vassal des rois de Koçala, autrement plus puissants et plus fréquemment cités, était d'une importance très relative, que sa capitale n'était guère plus qu'une bourgade fortifiée, dans laquelle les conditions de vie étaient sans doute moyennes, voire médiocres, et que son roi était un modeste hobereau. Ce qui rend compréhensible le souci qu'ont eu les rédacteurs d'embellir à loisir le tableau par une généalogie flatteuse présente déjà dans les Sûtra et Vinayapitaka, et, pour les textes plus tardifs, en noyant littéralement le récit sous les qualificatifs les plus élogieux.
p. 39
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Les chronologies en présence
L'ère bouddhique
Deux chronologies sont aujourd'hui en vigueur dans le monde bouddhique. Toutes deux prennent comme point de départ le Parinirvâna, l'extinction complète du Bouddha historique Çâkyamuni, et comme critère essentiel pour dater cet événement capital, la durée qui le sépare du sacre du roi Açoka.
Ce souverain a laissé sa marque dans l'histoire de l'Inde, comme artisan de la première unification du pays, tout comme dans l'histoire du bouddhisme, car il fut le premier monarque à avoir ouvertement professé son choix du bouddhisme. En portent témoignage les édits sur roc ou sur colonnes que l'on a retrouvés, au fil du temps, sur une partie du territoire qu'il contrôlait. Le sacre d'Açoka, donc, intervenu un certain temps après sa prise effective du pouvoir, aurait eu lieu en 268-267 avant l'ère chrétienne.
p. 25
Le monde indien dans son ensemble, a toujours témoigné d'un manque d'intérêt patent pour la précision historiographique.
p. 27
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Le “Vinaya”, dans un style plus sec, expose souvent, avant d'aborder une règle disciplinaire donnée, en quelles circonstances le Bouddha fut amené à l'édicter. C'est là que l'on trouve, sans nul suivi chronologique, les éventuelles données biographiques.
Chaque école possède son Canon, mais seul le Canon pâli nous est parvenu dans sa totalité.
Du Canon sanskrit, des fragments, parfois importants, ont été préservés, parmi lesquels, pour le sujet qui nous retient ici, le Mahâvastu.
Ce texte foisonnant, dont le titre pourrait se traduire par “Le Grand Sujet”, traite, pour l'essentiel, des existences antérieures du Bouddha Çâkyamuni et de la dernière, celle qui le vit parvenir à l'Éveil parfait, mais qui n'est contée que jusqu'aux premières conversions.
Le Canon sanskrit comporte un autre ouvrage biographique particulièrement célèbre : le “Lalitavistara” ou « Développement du Jeu ». Cette vie du Bouddha, baignée de légende et de merveilleux, ...
p. 21
… confirmant, le cas échéant, les dires des textes sur la localisation de tel ou tel événement majeur de la vie du Bouddha ; elles témoignent de l'expansion géographique du bouddhisme à une époque donnée, et de l'attitude de souverains d'envergure envers la doctrine bouddhique, le cas le plus connu étant celui des inscriptions d'Açoka, qui fut, au IIIe siècle avant l'ère chrétienne, le premier monarque indien à faire ouvertement état de ses choix religieux et à engager ses sujets à les partager.
p. 23
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AVANT LE BOUDDHA
C'est un temps d'effervescence religieuse et intellectuelle, et un certains nombre de points importants de la pensée indienne sont alors en formation : le caractère cyclique du temps, l'errance des êtres — tout être vivant, et non seulement l'être humain, insistons sur ce point — dans le samsâra... Ce dernier terme appartient à la langue sanskrite, et se traduirait littéralement par « errance ». Il désigne le cycle sans commencement ni fin, de naissances et de morts, et de renaissances... dont les êtres sont prisonniers. Certains textes du Canon Bouddhique donnent un aperçu des questionnements agitant les milieux intellectuels, des opinions les plus répandues, et même les noms des principaux maîtres religieux du temps. Et l'on constate que, s'il est beaucoup question de l'univers, fini ou infini, éternel ou de durée limitée, de son origine, de son éventuel créateur, du temps, de l'esprit humain, du principe de vie, c'est pour l'essentiel la destinée humaine dans le samsâra qui constitue la préoccupation majeure.
p. 17
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LE BOUDDHA
Aux yeux de l'hindou contemporain, c'est le “jati”, « espèce », qui constitue sa véritable caste. Il en est des milliers, avec de multiples variétés régionales, et le système est encore en transformation de nos jours. Le jati est généralement défini par une occupation professionnelle traditionnelle, et les relations entre “jati” sont basées sur la notion de pureté/impureté rituelle, une pureté qui ne va pas forcément de pair avec les critères de ce que nous appellerions l'hygiène. L'appartenance à un “jati” est déterminée par la naissance et elle est immuable.
À l'époque du Bouddha, ces divisions, bien que n'ayant certainement pas encore l'aspect que nous leur connaissons aujourd'hui, étaient déjà sensibles. Souverains et chefs militaires avaient partie liée avec les milieux sacerdotaux orthodoxes, qui les confortaient dans leurs entreprises et leurs espérances par l'accomplissement de rites, parfois d'une extrême complexité.
Mais avec le développement des villes et du commerce, certaines classes sociales citadines voient leur influence s'accroître considérablement : petits commerçants et grands négociants engagés dans les échanges internationaux, banquiers, chefs de guildes...
C'est au sein de ces classes que les mouvements religieux réformistes trouveront leurs principaux soutiens.
L'Inde des VIe - Ve siècles avant l'ère chrétienne est égale-ment riche d'apports religieux multiples. Les Veda, apportés sous forme de tradition orale par les envahisseurs indo-aryens arrivés dans le sous-continent à partir des environs de 1500 avant l'ère chrétienne, resteront parmi les textes fondamentaux de l'hindouisme, et leur héritage se transforme au contact des croyances et des cultes autochtones.
p. 16
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