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Citations de Victoria Dahl (55)


Elle n' aurait jamais pris l' initiative d' embrasser Somerhart. Pourtant, elle avait, en quelque sorte, attendu ce baiser.
Comment se faisait-il qu' un duc aussi flegmatique et guindé embrasse si bien? Comment s'y prenait-il pour lui insuffler tant de tendresse? Ses baisers avaient un goût de paradis dont elle ne se lassait pas_ et qui aurait résisté à la tentation d'entrer au paradis ?La jeune femme céda donc au plaisir brûlant de leurs langues emmêlées. Le duc lui prit les épaules et la considéra gravement.
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Il lui avait demandé si elle l'aimait. Bien sûr que oui, et comme au premier jour. Elle aimait ses cheveux, son sourire, son rire, la façon dont son visage s'illuminait dés qu'on lui adressait la parle. Ses yeux noisette incroyablement chaleureux. Les petites attentions qu'il prodiguait sans même sans rende compte.
C'était plus profond, désormais. Elle aimait aussi ses mains puissantes, sa bouche brûlante. Les poils bouclés sur sa large poitrine. Et toutes ces choses indécentes qu'il lui faisait, de jour comme de nuit.
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- Je vous ai pris votre vertu. Les servantes jasent déjà. Vous êtes désormais mienne, ma chère.
- Moi? Vôtre? (Elle recula brusquement pour se dégager, et le fusilla du regard.) Certainement pas!
Edward s’éclaircit la voix et déclara:
- Laissez-nous le soin de nous inquiéter de nos domestiques, Mr White.
- Naturellement. Ces rumeurs n’auront plus d’importance dès l’instant où nous aurons échangé nos voeux. Miss York est submergée par l’émotion, ce qui est tout à fait compréhensible. Allons discuter entre hommes, baron. Votre soeur ne pense plus avec toute sa raison.
Marissa se redressa, outrée.
- Bien au contraire, mes pensées sont tout à fait rationnelles. Il m’apparaît avec une clarté limpide que je préfèrerais entrer au couvent plutôt que de passer le reste de mes nuits à subir vos grognements pendant que vous vous affairez entre mes jambes, Mr White. Maintenant, si vous le permettez, j’aimerais avoir une conversation privée avec mon frère.
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- Moi, je prefere l'eau froide et revigorante. Ca raffermit la peau.
- Mmh, eh bien, nous, gentlemen de Londres, preferons une peau lisse et soyeuse comme celle des fesses d'un bébé.
Cynthia haussa un sourcil.
- Ah, oui? J'aurais cru comme celles du cul d'un cheval.
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Comment pouvait-il etre idiot à ce point? Si charmant et si crétin à la fois?
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- Mais je vous croyais morte!
Elle marqua un temps d'arrêt puis se tourna brusquement. Ses yeux lançaient des éclairs.
- Morte? Que voulez-vous dire par là?
- Ils m'ont affirmé que vous étiez morte.
- Qui donc, "ils"?
- Vos parents. Qui d'autre?
- Ah, mes parents? Ma foi, ce n'est pas surprenant, même si j'ai du mal à comprendre leur raisonnement. Comme vous pouvez le constater, je ne suis pas morte, précisa-t-elle inutilement. Maintenant, si vous voulez bien sortir de mon magasin...
- N'y comptez pas.
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- Bien au contraire, mes pensées sont tout à fait rationnelles. Il m'apparaît avec une clarté limpide que je préférerais entrer au couvent plutôt que passer le reste de mes nuits à subir vos grognements pendant que vous vous affairez entre mes jambes, Mr White.
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La seule chose qui l’intéressait, en cet instant, était son apparence. Elle battit des cils pour voir l’effet produit, puis compara les cheveux de Grace — savamment décoiffés et, depuis peu, ornés de mèches rouge vif — aux siens… qui étaient ternes, eux aussi. D’un châtain passe-partout et portant encore la marque de l’élastique avec lesquels elle les avait noués en queue-de-cheval, ce matin.
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Somerhart comprit qu'elle était complètement bouleversée. Malgré l'irritation habituelle que le duc éprouvait lorsqu'il évoquait d'Emma n'était pas malsaine, qu'elle y portait un intérêt presque douloureux.
Comme ce lien affectif qui existait entre eux lui avait-il échappé ? Soudain, il eut soif d'échanger avec elle. Ill céda donc en soupirant 'aise.
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Elle s’était toujours sentie différente, même si personne autour d’elle ne semblait le remarquer. Ni ses frères ni ses parents. Personne... jusqu’à Jude. Il la voyait vraiment, lui. Cependant, elle n’était pas certaine d’avoir envie d’être vue.
Ne pas pouvoir maîtriser ce qu’il savait sur elle lui donnait parfois la sensation d’une violation de son intimité. Il ne connaissait pas ses secrets parce qu'elle les lui avait dits. Il arrivait à lire en elle comme dans un livre ouvert.
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Pendant son séjour à l'étranger, elle avait decouvert que la chaleur était une citadelle, une prison. Elle accablait le corps et l'esprit ; l'âme y suffoquait. Alors que le froid était libérateur.
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- Bon dieu, Marissa, vous êtes un aimant à scandale.
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Je vous aime bien, Miss York, parce que vous êtes inconvenante, et il ne peut y avoir de bénédiction plus grande pour un homme que d'avoir une épouse parfaitement inconvenante. N'êtes-vous pas d'accord avec moi ?
(p. 46)
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L’anticipation, c’est la moitié du plaisir !
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A la vérité, Marissa avait attiré l'attention de Jude dès la première fois qu'il l'avait aperçue. Ses yeux vert brillaient d'une lueur indéfinissable. On n'y lisait pas de la joie, mais... une volonté de transgression. Il s'était toujours étonné d'être entouré de gens qui paraissaient la considérer comme le dernier bastion de calme et de bienséance de la famille York. Il est vrai qu'elle était grande, gracieuse et ravissante, mais n'y avait-il personne d'autre que lui qui perçoive le mouvement de ses sourcils quand elle entendait un jeu de mots grivois? personne qui ne remarque la façon dont elle examinait le corps des hommes quand elle les regardait danser?
Cette fille aimait le vin, la danse et les jolis garçons. Elle montait son cheval avec une fougue débordante et, dès qu'elle le pouvait, elle se débarrassait de ses souliers pour fouler la terre de ses pieds nus. Son côté indomptable était à peine dissimulé, et Jude le devinait chaque fois qu'il s'approchait d'un peu trop près.
Mais parce que Marissa York marchait d'un air hautain, le menton bien haut, elle était considérée comme une jeune fille convenable.
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— Voici ce que vous devez savoir : c’est un homme bon et intelligent. Je ne l’ai jamais vu maltraiter une femme. Et sans hésiter, il s’est dit prêt à vous épouser et à accepter l’enfant d’un autre comme son premier-né.
— II... (Remplie de frustration, elle renonça.) Et quel genre d’homme consentirait à cela ? Il ne peut s’agir que d’un imbécile cupide sans la moindre fierté, qui aspire avant tout à s’élever socialement par un mariage avantageux !
— Marissa Anne York, intervint Edward en croisant les bras. Vous vous oubliez. Dois-je vous expliquer les horreurs que les gens raconteront à votre sujet si la vérité venait à éclater au grand jour ! Votre dédain est terriblement malvenu.
La colère quitta Marissa aussi soudainement qu’elle était apparue pour lui donner la force de s’insurger, et elle prit alors la pleine mesure du mépris de son frère. Découragée, elle porta la main à son front.
— Je suis désolée. Je suis certaine qu’il s’agit d’un homme de bien, c’est simplement que...
— Puisque vous semblez accorder tant d’importance à ces choses, l’interrompit Aidan, sachez que Jude Bertrand est le fil reconnu du duc de Winthrop. Il n’a nul besoin de s’élever socialement, Marissa. Et certainement pas par le biais de la sœur déshonorée d’un baron.
Marissa ferma la bouche si rapidement que ses dents s’entrechoquèrent.
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- N'ayez donc pas l'air si triste pour moi, Miss York.
- Je ne vous trouve pas laid
- Si, vous me trouvez laid.
Elle secoua la tête, et il s'autorisa enfin à approcher sa main. Il passa un doigt sur le menton de la jeune fille, attentif au moindre détail de sa peu. Douce, délicate et chaude comme la sienne. Le souffle de Marissa se fit court, et Jude sentit son coeur faire des bonds dans sa poitrine.
- Vous êtes trop belle pour moi, dit-il à voix basse.
Elle s'apprêtait à protester, mais se figea soudain quand il effleura sa bouche avec son pouce.
Jude posa le bout de son doigt sur la lève inférieure de Marissa, essayant de graver dans sa mémoire la sensation de son souffle sur sa peau. (...)
- Jude...
Il avait dû avancer son pouce sans réfléchir. La lèvre supérieure de Marissa le caressait quand elle parlait. Sa respiration s'accéléra. Jude avait les yeux rivés sur sa bouche, aussi captivé qu'un prédateur affamé.
- Je ne suis pas un garçon. Cela fait longtemps que je ne le suis plus. Et je n'ai jamais été beau, il n'y a donc aucun sens à le souhaiter. Mais il existe de grands avantages à aimer un homme. Vous pourrez décider par vous-même ce que vous préférez. Garçon (il remonta imperceptiblement son pouce) ou homme ?
Quand les lèvres de Marissa s'écartèrent, il se sentit envahi par une douloureuse pointe de chaleur, de moiteur et de promesse. Il fit glisser délicatement son pouce le long de la bouche de la jeune femme, jusqu'à sa joue.
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C’était comme un sursis avant l’exécution. J’avais envie de tout expérimenter : l’alcool et les cigares, Covent Garden et les jeux d’argent, l’amour interdit.
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Tante Ophelia :
- Il n'y a rien de mal à se peloter un peu, ma fille. Mais vous devriez être plus discrète. Les filles étaient plus malignes, à mon époque. Je commencais à croire que votre intelligence était aussi faiblarde que votre vertu.
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-Est-ce qu'elle vous aime? lâcha Marissa, alors qu'il s'apprêtait a déboutonner sa culotte d'équitation, sans la regarder.
Il lui jeta un coup d'oeil et laissa retomber ses mains. Elle pensa qu'il était pudique, mais il s'assit alors sur une chaise et commença a retirer ses bottes. Il n'était pas pudique. Il avait juste oublie ses chaussures.
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