Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le
04/09/1838
Mort(e) à : Lausanne , le
04/11/1921
Biographie :
Victorine Brocher, née Victorine Malenfant, est une femme de lettre, Communarde, anarchiste et pédagogue.
Fille d’un républicain qui dut s’enfuir en Belgique en 1851, elle fut élevée à Orléans par sa mère. Elle épousa l’artisan cordonnier Jean Rouchy en 1861. En 1867, le couple prit part à la fondation d’une boulangerie coopérative.
Dès le début, elle va participer à la Commune de Paris et s’engagera comme cantinière de bataillon. Puis on la retrouve qui prend part aux combats (bataillon des Turcos) comme ambulancière.
Elle fut arrêtée et condamnée à mort par contumace comme "pétroleuse" en 1871. Dans leur hâte, ils fusillèrent sur place, une autre femme quelque peu ressemblante à celle qu’ils pourchassaient. La mère de Victorine ayant cru reconnaître son cadavre parmi les insurgés fusillés sommairement par les Versaillais, elle avait été déclarée morte.
Son mari est condamné le 14 février 1872 à deux ans de prison. Elle se cacha pendant plus d’un an, puis réussit à s’enfuir en Suisse.
De Suisse, elle part enseigner en Hongrie puis reviendra à Genève à la libération de son mari en 1874 où elle va créer une coopérative cordonnière en 1877 et venir en aide aux proscrits de la Commune. Elle travailla comme cordonnière et participa aux réunions de la Fédération jurassienne et des anarchistes.
De retour à Paris après l’amnistie elle va fréquenter les anarchistes. Elle collaborait au journal "La Révolution sociale" et écrivait dans "Le Cri du Peuple" et dans les journaux anarchistes lyonnais.
En 1884, après la mort de Jean Rouchy, elle entama une formation d’infirmière à l’hôpital de la Pitié. En 1887, elle épouse, à Lausanne, Gustave Brocher, libre-penseur. Ils adopteront cinq enfants de communards et feront de leur maison un asile pour de nombreux exilés. En 1892 ils ouvrirent une librairie à Lausanne, puis une pension de jeunes gens jusqu’en 1912.
En 1909, alors âgée de 71 ans, Victorine Brocher décide de publier ses souvenirs de la Commune de Paris: "Victorine B. Souvenirs d'une morte vivante".
De 1915 à 1919, elle collabora au périodique de l’anarchiste lausannois Jean Wintsch, "La Libre Fédération".
+ Voir plusSource : http://www.editionslibertalia.com
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