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Citations de Vincent Hauuy (236)


Quand tu consommes, tu as un sourire un peu stupide et tes yeux deviennent vite rouges. Pour tes cheveux, ouais, c’est con, mais tes dreads chopent l’odeur. Tu ne t’en rends pas compte, mais les autres, si. Je me mets à leur place : tu vas passer du temps avec le gamin, c’est moyen d’arriver complètement défoncé.
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« Génial. » Voilà un mot que ma meilleure amie place toutes les deux phrases. À l’écouter, je suis génial, mes compos sont géniales, ma mère est géniale. À force de l’utiliser pour tout et n’importe quoi, elle le prive de sens. Mais elle ne peut pas s’en empêcher. Quoi qu’il arrive, Leïla est d’un enthousiasme aussi rayonnant que contagieux.
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Pourquoi une telle fixation sur l’art, et sur la musique en particulier ? Ce garçon semble capable de s’épanouir dans n’importe quoi d’autre. Mémoire absolue, capacités d’analyse et expression orale hors du commun. Si Maxime continue sur cette lancée, il pourrait réussir de brillantes études scientifiques. Et, pourquoi pas, faire progresser la médecine ou l’aéronautique. Bref, il pourrait mettre ses facultés au service de l’humanité.
C’est ce que je lui aurais répondu en temps normal, si je n’avais pas été fauché. La mouise me rend hypocrite. Et je me hais pour ça.
— OK, mais je suis justement là pour ça, non ? Je vais t’aider à transcender les règles, à développer ton instinct, à créer une relation directe avec la musique.
Un baratin que je ne sors jamais à mes élèves. Je suis capable de mentir mais, en ce qui concerne l’art, je suis toujours honnête. Du moins d’habitude. « Relation directe avec la musique » ? Quelle connerie, je ne sais même pas ce que ça veut dire. Je pense qu’on doit développer de solides bases techniques pour maîtriser l’orthographe et la grammaire musicale. Mais en musique comme en littérature,
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La communication est pourtant fondamentale dans notre société. Et quoi de mieux pour la quête du sens que la science qui justement l’étudie ? J’ai lu les Mythologies de Roland Barthes également. Et quelques livres de Hjelmslev. Selon Philippe, j’apprends très vite. Je comprends et, surtout, je retiens tout. J’ai appris plusieurs langues de cette façon. Je pensais que tout le monde était comme ça mais, d’après Philippe, je suis spécial.
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Je m’imaginais un noble coquet et désuet, maniant avec aisance la canne et le verbe d’antan. J’aurais été moins surpris de le découvrir avec un monocle et une montre à gousset.
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Je sais que tu n’es pas un voleur mais, à partir d’aujourd’hui, tu en es un. On change tous, mon grand. Il y a cinq minutes, j’étais un salopard insensible.
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Dans ce milieu plus que tout autre, tout fonctionne à la réputation. Si on perd notre crédibilité, on s’affaiblit et, si on s’affaiblit, on se fait bouffer par d’autres. Ça n’est vraiment pas compliqué à comprendre.
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Elle était démerde, ça devait être la seule femme du coin capable de changer un joint de culasse et de faire ses vidanges. Et je ne parle même pas du restaurant. Je n’ai jamais compris que ton frère se soit fait la malle, il y avait vraiment de quoi se faire de la thune ici. Quel gâchis !
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Ce type me terrifiait à l’époque. Son regard de serpent, son sourire en coin. Il y a treize ans déjà, Victor dégageait quelque chose de malsain. De la perversion. Aujourd’hui, cette aura – malfaisante ? je ne sais pas vraiment la qualifier – est encore présente. Presque visible dans sa gestuelle.
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Il avait abandonné sa maîtrise en maths physiques et proclamait que les études ne servaient pas à grand-chose, puisque l’argent facile de la drogue lui permettait d’obtenir les meilleures consoles, les meilleures télés, etc. À vingt-deux ans, cet enfoiré roulait déjà en Mercedes.
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Certaines personnes sont nées avec la poisse et sont condamnées à merder tout ce qu’elles entreprennent. Le développement personnel a ses limites : qu’on demande à un SDF de lire Le Pouvoir illimité. Pas sûr que le pauvre gars y trouve de quoi améliorer sa situation.
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Quel est le rapport avec l’art ? Le syndrome de Stendhal ? Cette capacité qu’ont les œuvres d’art à susciter des émotions fortes. Mais cela relève du psychiatrique, pas du paranormal…
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Hegel m’a toujours fasciné, entre autres en posant la question suivante : « L’art beau est-il digne d’être traité scientifiquement ? » Je connais très bien (jusqu’au bout des doigts, aurait dit mon défunt père) la théorie musicale mais, pour autant, j’ai toujours opté pour une approche instinctive dans mes compositions. Pour la peinture, c’est la même chose : je suis tout à fait capable de reproduire une œuvre, mais impossible de prendre mon envol et de m’éclater sans m’affranchir des codes auxquels je dois pourtant mon niveau technique.
Je finis par taper : « L’esthétique. »
En réaction, le site affiche un autre message :
« Croyez-vous au paranormal ? Argumentez votre réponse. »
Je reste quelques secondes interdit devant l’écran. Quel est le rapport avec l’art ? Le syndrome de Stendhal ? Cette capacité qu’ont les œuvres d’art à susciter des émotions fortes. Mais cela relève du psychiatrique, pas du paranormal…
Je suis tenté de répondre non. Je ne crois pas aux fantômes ou autres fadaises du genre. J’ai bien vécu
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Quoi de mieux, après une nuit blanche, que l’apparition d’un coursier-squelette sorti de nulle part, venu me refourguer un mystérieux colis précisément le jour où je vais me manger la raclée de ma vie, voire peut-être y rester ?
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Malgré l’overdose d’excitants, le monde semble tourner au ralenti et mes paupières sont lestées de parpaings de béton. À 8 heures du matin, le sommeil, main fantomatique qui voudrait m’extraire de mon corps, me rattrape enfin. Mais il n’est plus question d’aller se coucher. Je n’ai pas ce luxe, hélas.
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Comment lui avouer que l’établissement tenu par les Lessard depuis trois générations va devoir fermer ses portes sans un nouvel apport ? Impossible. La vérité anéantirait ma mère. Elle finira par l’apprendre, je ne pourrai pas le cacher indéfiniment, mais peut-être que d’ici là, elle aura repris suffisamment de forces.
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Ton plat n’est pas mauvais. L’intention y est. Les ingrédients et les saveurs aussi. Mais tu es comme ton père, tu as la main lourde sur le sel et les épices. Il faut du goût, mais là, ça vient déséquilibrer l’ensemble. Comme quoi, chacun son…
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Malgré sa tignasse grise désordonnée et sa mine revêche, elle n’a rien perdu de sa prestance. Ni les années ni la maladie n’ont altéré son regard acéré d’ancienne cheffe étoilée. Pour moi non plus, le temps n’a rien changé, je reste ce petit garçon intimidé par l’autorité de sa mère et j’attends son jugement impartial. Au dire de mes proches, je suis moi-même bon cuisinier, mais mes compétences sont loin de satisfaire l’exigence légendaire et le palais délicat de la redoutable Agathe Lessard. Mon écrasé de topinambours au moka et aux noisettes torréfiées a déjà remporté les suffrages enthousiastes de Leïla, ma meilleure amie, mais séduire les papilles de l’intransigeante cheffe est un challenge d’un tout autre niveau.
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Maxime, un gamin de onze ans.
Un enfant différent.
Son père n'avait pas menti dans sa lettre. C'est la première fois que je vois un garçon de cet âge s'adonner à la méditation.
Je l'observe en silence depuis l'embrasure de la porte de sa chambre, fasciné. Habillé d'un simple kimono noir, l'enfant à l'épaisse chevelure rousse est assis sur un tapis de yoga noir, en position du lotus, les yeux fermés. Sa poitrine se gonfle et se dégonfle totalement au rythme de ses respirations. La pièce qui l'entoure est totalement dépouillée. Pas de jouets, pas de console de jeux, ni de télévision. Un simple lit futon pour dormir. Pour accentuer l'ambiance japonisante, trois bonsaïs sont alignés sur un meuble en bambou. Je ne serais pas surpris de mesurer un écart identique entre chaque pot.
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La musique évolue en quelque chose de sinistre, une plainte lugubre soutenue par des percussions au rythme rapide. Les ondes binaurales se font plus graves. Sous l’effet des basses, ma poitrine se compresse et tremble. Un filet de glace remonte du bas de ma colonne jusqu’à la base de mon cou, et une vague de froid envahit l’ensemble de mon corps. J’ai l’impression de plonger dans un bain rempli de glaçons. Je grelotte et claque des dents. Mon rythme cardiaque s’accélère. Mon pouls résonne dans mon cou et mes oreilles.
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