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Critiques de Vincent Jarousseau (27)
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Les Racines de la colère

Un livre à prescrire! notamment au président mais à tous ceux qui ignorent cette réalité si bien évoquée par ce roman-photo remarquable. Il me tarde de me procurer l'Illusion nationale pour comprendre pourquoi on vote Marine dans les couches les plus démunies de notre société.
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Les femmes du lien

La lecture de ce livre a été un choc et je pèse mes mots. Ces huit récits de femmes qui travaillent dans les métiers du soin et du service à la personne est un magnifique hommage à leur dévouement. Surtout, on y découvre des mondes que l'on ne connait pas. Vincent Jarousseau a su capter l'intimité au travail comme dans l'univers domestique, sans voyeurisme, sans misérabilisme et sans angélisme. L'entrecroisement du photographe-reportage dialogué et de la bd fonctionnent à merveille. Un grand livre à remettre entre toutes les mains, y compris de nos ados.
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Les Racines de la colère

Très beau bouquin, sous forme de roman-photo, sur la vie à Denain, aujourd'hui.

Denain c'est loin de Paris et de sa banlieue. Du coup, elle fait partie de ces villes qu'on ne voit pas, qu'on ne montre pas et qui pourtant sont des expressions de la violence économique et sociale produite par la désindustrialisation de la fin des années 70.
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Les Racines de la colère

Un livre d utilité publique ! Dans "Les racines de la colère", Vincent Jarousseau «donne la parole à des personnes souvent invisibilisées», du chômeur longue durée au travailleur du BTP hyper-mobile. Une immersion de deux années dans la «France populaire», qui éclaire le mouvement des Gilets Jaunes. Le livre prend la forme d'un roman-photo mais qui n'en est pas en réalité. Il s'agit avant tout d'un documentaire où les photographies de très grande qualité sont complétées par les paroles des protagonistes. A l'arrivée, la lecture de ce livre devient une expérience très immersive.
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L'Illusion nationale

L’Illusion nationale est un roman-photo journalistique. Une forme inédite, parfaite pour comprendre ce qu’il se passe dans les villes FN. Toutes les bulles reprennent les paroles exactes des protagonistes, et cela donne une force invraisemblable au récit, dès la première page.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Les femmes du lien



Je me suis intéressé à la mission parlementaire

que les députés François Ruffin, et Bruno Bonnell ont menée sur les métiers du liens . J’ai retenu, au vol, quelques chiffres et quelques faits : les conseils départementaux allouent un tarif de 19.67 € de l’heure dans le cadre de l’allocation personnalisée d’autonomie, les employeurs dont nombre d’entreprises d’insertion doivent donc sur cette somme régler les salaires, les charges, la TVA, les cotisations … Rien d’étonnant que les auxiliaires de vie qui, en réalité travaillent à plein temps, soient rémunérées à temps partiel.

Les assistantes maternelles, que chacun imagine travailler à domicile peuvent faire jusqu’à 50 km par jour ( pour rendre un service complet aux parents) et pendant le confinement de mars à mai 2020 le gouvernement leur a demandé de continuer à travailler notamment pour s’occuper des bébés des soignants. Et pourtant, elles n’ont pas eu accès à la prime Ségur ; il faut aussi savoir que la gestion des agréments leur fait perdre des possibilités d’accueil lorsqu’elles ont un bébé, avec l’impact sur le budget familial et renforçant précarité de leur statut.



Dans son ouvrage, les femmes du lien, sous titre : la vraie vie des travailleuses essentielles, dont je viens de lire la version illustrée, Vincent Jarrouseau, photographe-documentaliste nous livre un documentaire magnifique, mêlant récit de vie, reportage daté, précis, du quotidien. Sous la forme de BD, de roman photo, et avec de très beaux portraits grand format, il nous raconte et nous rend compte scrupuleusement la vie de huit travailleuses du lien, exerçant en banlieue parisienne ou dans les Hauts-de France, là où les besoins sont plus criants que sur d’autres territoires et où la relégation des bénéficiaires et les conditions d’exercice de ces métiers sont particulièrement durs et se cumulent avec les difficultés de transport, de logement, de coût de la vie, restent très impactantes pour l’équilibre de vie professionnelles.

L’album est magnifiquement réalisé, et cette forme nous permet de découvrir de l’intérieur le monde des métiers du lien, de comprendre les motivations, le contenu des concrets des actes de soin à réaliser, et surtout le contexte d’exercice des tâches et missions.

Ces femmes sont tes attachantes parce qu’elles sont attachées aux personnes, dévouées jusqu’au « sans limite », il est bien mis en évidence ce que tout le monde sait, mais ne veut pas voir, la cécité maximale étant atteinte par les politiques qui ne se sont pas attaqué à la question, voire s’enfoncent dans une sorte de déni concernant l’impact du vieillissement , lequel n’a même pas fait l’objet d’un projet de Loi Grand Âge annoncée à plusieurs reprises et qui a été mise sous le boisseau lors de la campagne électorale de 2022.

Il était donc particulièrement urgent de porter un éclairage honnête, précis, documenté sur ces travailleurs « essentiels », invisibles qui forment la nouvelle classe ouvrière. J’ai appris beaucoup de choses et était très ému par la manifestation de l’amour envers autrui qui continue à nourrir la motivation de ses intervenantes sans que leur isolement, leur solitude, les atteintes à leurs corps qui vieillit très vite soient reconnus dans leur rémunération et dans les systèmes de valorisation qui restent pingres et frôlent l’indigence. J’ai beaucoup appris sur les métiers de technicienne d’intervention sociale et familiale, d’aide à domicile, d’assistante maternelle, d’aide-soignante, d’assistante familiale, d’auxiliaire de vie sociale, d’éducatrice spécialisée, d’accompagnante éducative et sociale. C’est faire œuvre utile que de mettre ainsi en scène ces femmes du lien, alors que nous les avons tous côtoyées pour nous mêmes, nos enfants, nos aînés et des proches ou des « voisins » socialement défavorisés, sans vraiment les voir .. Et sans trop approfondir les contraintes et la limitation drastique de temps disponible qu’elles souhaiteraient pouvoir consacrer pour accompagner avec plus d’humanité les plus âgés en perte irréversible d’autonomie ou les malades . Une forme de déni qui les enferme dans un statut figé, leur interdisant toute perpective de carrière.

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Les femmes du lien

Drôle d'objet que ce livre : entre la BD, le roman photo et le reportage, Les femmes du lien partent sur les pas de 8 femmes. 8 femmes ayant un rôle essentiel dans notre société car elles s'occupent des autres : familles, enfants, personnes âgées et dépendantes... La sortie de ce livre, à l'heure où l'austérité dans notre société en France ne fait que croître, vient planter un clou supplémentaire dans un tableau déjà bien gris. Quoi que... Pas complètement.



Dès l'introduction, l'auteur Vincent Jarousseau met les choses au clair : pas de misérabilisme dans ce livre. Et en vérité, c'est un sentiment d'espoir qui m'a pris en le parcourant. Oui, il existe des personnes avec une "intelligence humaine" pour reprendre une expression du livre. Des personnes dont le travail est d'être tournées vers les autres, de s'oublier au profit du bien des plus fragiles. Touchant et bouleversant. Chacun des 8 portraits fait transparaître l'engagement de ses femmes, malgré leur précarité sociale et économique, malgré la fatigue...



Sur la forme, j'ai trouvé le livre bien construit. Chaque portrait se scinde en 4 temps : un superbe portrait accompagné d'un bref résumé de la personne, une introduction succincte de l'auteur sur sa rencontre avec la personne, une bande dessinée qui raconte le passé puis le roman photo qui relate le présent. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en recevant ce livre car je trouve que le roman photo à un côté très kitsch. Mais après lecture, il donne en fait toute sa dimension réelle au livre : la transition BD (passé) au roman photo (présent) nous rappelle que ces portraits de femmes sont tout ce qu'il y a de plus vrai. Pour nous rappeller que ces parcours, ces vies partagées ne sont pas fictives. Il s'agit bel et bien du quotidien des femmes dont l'auteur dresse le portrait, aussi bien que des personnes qui croisent leur chemin.



Le travail de photo est également à saluer. Le livre se ponctue de très beaux portraits pleine page à la fin de chaque récit.



Merci à Babelio et aux éditions Les arènes pour la découverte de ce très beau livre.
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Les femmes du lien

Je suis bouleversée par ce livre qui décrit tellement bien la réalité. Je travaille dans l'insertion professionnelle en Hauts de France, alors forcément les portraits ne me touchent que davantage.

On y partage le parcours de femmes, ayant choisi de travailler dans le secteur du soin, de la personne et du social. Ces métiers dont on parle peu, qui sont pourtant essentiels et qui demandent tellement d'investissement et de cœur. Je suis contente que ce livre pointe du doigts le fait, que ces métiers sont des métiers de dévouement et de passion et non pas des "voie de garage".

D'abord vous trouverez une sublime photo portrait en couleur de ces femmes. Puis leur passé raconté sous forme de BD aux couleurs pastels; puis vous entrez dans leur quotidien sous forme de reportage photo. Et parfois vous tombez sur une photo double page.

C'est prenant. C'est touchant. C'est bouleversant.

Merci à celles et ceux qui travaillent dans le social, et qui s'oublient parfois pour rendre notre quotidien plus facile.
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Les femmes du lien

L’auteur nous fait découvrir huit portraits de femmes. Des femmes qui travaillent dans les métiers du soin à la personne, du service à domicile. On y découvre aussi bien une TISF (technicienne d’intervention sociale et familiale) venant de Belgique qu’une aide à domicile venant du Cameroun. A chaque portrait correspond une petite bd évoquant leurs différents parcours et les dessins se transforment en photos décrivant leurs mises en situation.

Un bon livre qui retrace et explique le travail de ces femmes (car il y a peu d’hommes dans ce milieu) qui, par le jeu de photos, se rapprochent encore plus de l’humain. A découvrir !
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Les Racines de la colère

Ouvrage très intéressant dans notre contexte actuel, à lire, vraiment. La forme choisie de roman photo en fait une lecture très fluide. Poser un regard sur des personnes qui ne sont pas de la même classe sociale que soi n'est pas facile, Vincent Jarousseau le fait très bien, avec des photos très réussies dont je suis admirative. Les parties explicatives sont également parfaitement intégrées à l'ensemble. Un documentaire est à venir sur France 2, ne le loupez pas.
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L'Illusion nationale

C’est une fresque en noir et blanc qui libère la parole et détruit les préjugés. Des histoires mêlées, des témoignages d’hommes et de femmes qui se croisent, s’entrechoquent, s’embrassent ou se repoussent. Des histoires avec des noms, des traits ; des histoires vivantes. Donner un visage aux électeurs du Front National, telle était l’idée du documentaire photo réalisé par Valérie Igounet et Vincent Jarousseau. La première est historienne ; spécialisée dans le domaine de l’extrême droite et du négationnisme, elle fait également paraître cette année Les Français d’abord : slogans et viralité du discours Front National (1792-2017). Le deuxième est photographe ; travaillant régulièrement pour la presse (Libération, Le Monde, les Echos, il a également été nominé en 2015 et 2016 pour le Visa d’Or du meilleur reportage de presse quotidienne au festival Visa pour l’image à Perpignan. C’est de cette rencontre entre l’art, l’histoire et la politique qu’est née l’idée de ce projet. D’abord publiée dans la revue XXI avec le soutien de Patrick de Saint Exupéry, elle a ensuite vu le jour cette année aux éditions des Arènes.



Pendant deux ans, les deux auteurs ont suivi le quotidien de trois villes où le Front National a pu pousser la porte de la municipalité : d’Hayange (Moselle) à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) en passant par Beaucaire (Gard) ils ont observé, interrogé, photographié.



Du Front National, l’art nous avait offert un film, ou encore une Bande-Dessinée. L’œuvre de Valérie Igounet et Vincent Jarousseau s’inscrit pourtant dans une portée inédite. Au-delà de son format original qui mélange clichés en noirs et blancs et bulles, « à la manière d’un roman feuilleton » précise le photographe, l’objectif s’éloigne également de celui des productions antérieures. Il ne s’agit plus de fiction, ni même de dénonciation, mais bien plus de « donner à comprendre sur une partie du pays de l’électorat. » : « A aucun moment il ne s’agit de juger, indique Vincent Jarousseau, mais de laisser la parole aux invisibles, à ces gens que l’on moque ou que l’on dénonce à travers les médias. C’est tout simplement horripilant et contre-productif, mais c’est aussi très insultant pour eux. Les électeurs de l’extrême droite, c’est avant tout des gens qui se sentent abandonnés. » Valérie Igounet renchérit : « j’ai une casquette de chercheuse, pas de militante anti-FN. » C’est là tout ce qui fait la particularité de l’œuvre : un livre qui donne à voir sans tabou, sans mensonge, sans censure, avec des propos retranscrits à la virgule près de manière à rendre la parole de chacun la plus fidèle possible. « Nous nous sommes rendus près de vingt fois dans chaque ville, racontent les auteurs. D’abord pour connaître la ville, s’imprégner de l’endroit, puis surtout créer des liens avec les personnes. » Porte à porte, marchés, participation aux événements publics comme la fête du cochon, c’est tout le quotidien de ces trois villes qui a été vécu par les auteurs. Un travail qui en fait un ouvrage basé sur la confiance : aucun propos n’a été publié sans l’accord des protagonistes, de même que les photos. « Il s’agissait de les présenter de manière signifiante, explique Valérie Igounet, et non pas de les caricaturer. C’est ça qui fait toute la richesse de ce travail. »



Plutôt qu’un panel général du paysage frontiste, ce sont toutes ces vies, dans leurs particularités et leurs personnalités, qui sont alors révélées dans ce livre. L’électeur du Front National n’est plus un stéréotype vague, classé par la société et aux caractéristiques fixés. Dans ce livre, il gagne un visage, une histoire, un passé aussi.
Lien : https://combat-jeune.com/201..
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Les Racines de la colère

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre documentaire, qui se présente sous la forme d'un roman-photo et qui nous permet de plonger dans la vie d'habitants de la ville de Denain, dans le Nord : on y évoque la pauvreté, le chômage, la désindustrialisation (le drame de la fermeture d'Usinor en 1978 en plus de la fin des houillères), mais aussi la famille, les vacances, la révolte, la persévérance. Le livre interroge sociologiquement la notion de mobilité et l'injonction contemporaine à être obligatoirement "mobile" : il en démontre les limites et le caractère paradoxal. Denain est l'une des villes les plus pauvres de France. La mobilité peut-elle être autre chose qu'une abstraction quand on n'a pas de voiture, qu'on s'est fait voler son scooter, que les villes sont mal desservies par les transports, ou encore que la justice nous interdit de quitter le département? Comment penser alors la mobilité? Trouver un travail à des dizaines (des centaines) de kilomètres est-il acceptable? Sans misérabilisme, on comprend les logiques qui s'intriquent pour conduire certains à la nécessité de rester chez soi, à Denain.

Dans le livre, on suit sur deux ans (2017-2018) plusieurs personnes, couples, familles, leurs difficultés et l'évolution de leur situation socioprofessionnelle. On assiste aussi, forcément, à la naissance du mouvement des gilets jaunes, sa résonance dans ces lieux éprouvés par la précarité.

C'est vraiment un beau livre sensible et émouvant. On s'attache à ces familles, on comprend leur impuissance, leur espoir, leur colère.
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Les femmes du lien

L'auteur a fait un travail de recherche et de témoignage énorme pour arriver à un livre très précieux et essentiel. On en apprend beaucoup sur la vie de ces travailleuses et notamment sur le manque de reconnaissance par la société de ces métiers. Le mélange de bande dessinée et de photos nous plonge dans ce "reportage" et on en ressort touché.e et reconnaissant.e que ces métiers et ces travailleur.euse.s motivé.e.s soient là pour nous.
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Les femmes du lien

Dans nos sociétés mondialisées où l’impression domine que tout explose et tout implose, l’existence discrète et souterraine du lien existe bel et bien. Ce lien médical, social, familial et solidaire, se crée, se tisse, se noue et ne vit entre autre que par le professionnalisme de travailleuses au statut précaire, et qui pourtant prennent quotidiennement soin de nos corps et de nos cœurs.

Vincent Jarousseau, journaliste « embarqué », photographie, observe, enquête, accompagne, questionne et restitue admirablement les parcours de vie et le travail de terrain de huit femmes puissantes d’abnégation des métiers du « care ». Les dessins de Thierry Chavant, l’utilisation du roman photo, que je pensais naïvement rattaché exclusivement à l’humour et à la comédie en bande-dessinée, portraiture avec soin le travail « h24 » de Marie-Basile, aide à domicile ; d’Angélique, assistante maternelle ; de Marie-Claude, aide-soignante ; de Rachel, accompagnante éducative et sociale ; de Julie, éducatrice spécialisée ; de Séverine, auxiliaire de vie sociale et de Marie-Ève, assistante familiale.

Style, ton, enquête minutieusement mené, tout est y est et avec quelle justesse ! La conclusion de l’auteur, criante de vérité résonne en nous comme un point d’orgue : «Face aux défis des prochaines décennie (vieillissement de la population, vulnérabilité du vivant du aux conséquences du dérèglement climatique…), nous savons que nous aurons besoin de lien et d’entraide, et non de chacun pour soi. […] Nous n’avons eu de cesse d’ébranler l’humain ces derniers temps. La relégation sociale de ces métiers en est l’illustration. Ils sont, pourtant, d’une certaine manière, l’avenir du travail des hommes . » Vous l’aurez compris ce livre est un essentiel que je n’aurais de cesse de recommander.

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Les Racines de la colère

Les racines de la colère, j'ai adoré. C'est un roman photo sur une idée de la solidarité à la française. La France qui se lève tôt et qui essaie de s'en sortir. Celle qui trime, qui accepte les horaires de folie, les conditions de travail pénible, et qui se fait insulter par le Président. La France qui en a marre. J'ai adoré.
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Les femmes du lien

Les femmes du lien raconte, sous la forme d’un roman-photo, « La vraie vie des travailleuses essentielles ». Vincent Jarousseau a recueilli, sous cette forme originale, le témoignage de 8 femmes.



224 pages pour découvrir la réalité de leurs métiers, mettre des visages sur des travailleuses essentielles, constater leur courage. Elles qui sont souvent peu considérées, sont pourtant en première ligne pour la création de lien social. Intime et professionnel se côtoient dans ces pages, à l’image de ce qu’elles vivent dans leurs métiers.



Les femmes du lien, ce sont des portraits de femmes justes et émouvants. Des travailleuses courageuses mises à l’honneur, enfin ! Bravo pour cette initiative, que je recommanderai chaudement.
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Les femmes du lien

Au départ le mélange de photos et de dialogues type roman-photo peut dérouter pour restituer les histoires de ces femmes de l'ombre et finalement on se laisse prendre par ces différents parcours. Des morceaux de vie dont on ne parle pas et qui oeuvrent au quotidien, des métiers où le relationnel est central. Que ce soit dans l'aide à la personne ou dans le soin, leurs rôles sont essentiels. Et ces métiers devraient être valorisés et pris en considération. Un documentaire construit pendant la crise du COVID. Ce très beau livre apporte des témoignages précieux. L'auteur est photographe-documentaliste et on sent qu'il a poussé la réflexion afin de laisser le plus de visibilité possible à ces femmes, à ces métiers. Des parcours de vie invisibilisés qui touchent le lecteur. C'est rare de croiser ces expériences de vie que ce soit dans la fiction ou dans des documentaires contemporains. Un bouquin important édité par les Arènes et à partager autour de soi après la lecture.
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Les femmes du lien

On peut être quelque peu déstabilisé en découvrant les livres de Vincent Jarousseau. Ce sont des objets éditoriaux non-indentifiés, mêlant un peu de BD, du roman-photo et surtout une approche documentaire unique en son genre. Lire "Les femmes du lien", c'est définitivement adopter ce genre nouveau.
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Les Racines de la colère

Deux ans après L'illusion nationale, un roman-photo qui avait fait sensation sur les villes gérées par le Front National, le photo-journaliste Vincent Jarrouseau présente son nouvel ouvrage Les racines de la colère. Il a suivi pendant deux ans le quotidien de huit familles de Denain, dans le Nord, l'une des communes les plus pauvres de France. Un nouveau roman-photo pour comprendre la réalité.
Lien : https://culturebox.francetvi..
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L'Illusion nationale

Valérie Igounet et Vincent Jarousseau ont enquêté durant deux ans dans les villes françaises dirigées par un maire du Front National : Hayange, Beaucaire et Hénin-Beaumont. Ce travail est devenu un roman-photos, où tous les propos ont été retranscrits mot pour mot. Des gens ordinaires, qui pour la plupart ont voté ou votent pour le FN et adhèrent aux idées du parti.



Je suis tombée par hasard sur cet ouvrage à la médiathèque, et je me suis aussitôt dit qu'il serait intéressant de le découvrir. La popularité de Marine Le Pen et de son parti me dépassent, et j'avais là le moyen de savoir enfin pourquoi tant de personnes votaient extrême droite.



Dans cette bande-dessinée, nous faisons la rencontre de personnes qui viennent de tous horizons : travailleur.euse.s, jeunes, personnes âgées, précaires, chômeur.euse.s... Cela va de l'ancien ouvrier communiste à la jeune de dix-huit ans précaire qui n'a pas beaucoup d'espoir en l'avenir. Nous faisons également la rencontre de certaines personnes qui vivent à Hayange, Beaucaire et Hénin-Beaumont, et qui se portent contre le parti qui dirige actuellement leur commune.



Ce qui réunit toutes ces personnes qui votent pour le Front National, c'est la peur et l'espoir d'un avenir meilleur. La peur de l'immigration, du terrorisme, de l'islam, du chômage, de la précarité... Tout ceci les amène avoir un mode de pensée qui parfois est à l'opposé de ce que ces personnes disaient quelques années ou mois auparavant.



J'ai été parfois très agacée par certains propos tenus, que j'estimais être de la pure mauvaise foi. Par exemple, "Il y a plus de migrants en France que de français", ce qui peut facilement se vérifier avec des chiffres et qui s'avère complètement faux ; et "On donne tout aux réfugiés, rien pour les SDF français", et là encore, avec quelques recherches, nous nous apercevons rapidement que c'est faux. Mais les préjugés ont la dent dure...



Même si je n'adhère pas du tout à leurs idées, je peux comprendre ce que ressentent ces personnes. Elles se sentent délaissées, elles ont peur pour leur avenir, je le conçois. Ce livre m'aura permis de mieux les comprendre, sans pour autant accepter leurs dires.



Toutes les photos sont en noir et blanc, et nous entrons dans le quotidien de ces personnes qui vivent dans ces communes. C'est très enrichissant, et ça met en lumière des personnes qui ne sont jamais écoutées (et pas forcément entendues non plus par le parti pour lequel ils et elles votent). L'illusion nationale... Le titre ne pouvait pas être mieux trouvé.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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