AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Walter Moers (49)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La cité des livres qui rêvent

Dans la citadelle des dragons, en Zamonie occidentale, Hildegunst Taillemythes est un jeune dragon qui se pique d’écriture dans un monde où les livres sont omniprésents. « Je parle d’un pays où la lecture peut rendre fou. Où les livres risquent de blesser, d’empoisonner, et même de tuer. » (p. 9) Quand Dancelot, son parrain d’écriture, est sur le point d’expirer, il lui lègue un manuscrit anonyme. Le texte est si réussi qu’il pourrait ôter toute volonté d’écrire. Hildegunst part alors pour Bouquinbourg à la recherche du mystérieux auteur.



Bouquinbourg est aussi appelé la Cité des livres qui rêvent. Les livres qui rêvent, ce sont les livres d’occasion qui attendent chez les bouquinistes de vivre une nouvelle vie avec un nouveau lecteur. Bouquinbourg compte un nombre étonnant de bouquinistes et de boutiques dédiées aux livres. Mais le plus surprenant dans cette ville, ce sont ses souterrains labyrinthiques. Et Hildegunst en fait brutalement l’expérience quand il se retrouve piégé dans les catacombes, traqué par les chasseurs de livres et par le Roi des Ombres.



Impossible d’en dire plus sans dévoiler des éléments essentiels de ce roman complètement déjanté. Dans l’univers de Walter Moers, les livres ont des pouvoirs immenses. Certains sont positifs : « Les réponses à presque toutes les questions d’aujourd’hui figurent dans les vieux livres. » (p. 146) Mais il faut se méfier du papier et des mots. « Vous faites partie de ces rêveurs qui croient que toutes les réponses figurent dans les livres, n’est-ce pas ? Mais les livres ne sont ni bons ni utiles. Ils peuvent être extraordinaires malfaisants. Avez-vous jamais entendu parler des livres dangereux ? Certains d’entre eux vous tuent dès que vous les touchez. » (p. 150) Croyez-moi, vous ne verrez plus jamais une coupure de papier du même œil…



Walter Moers invente des auteurs, des livres et des textes dont il égrène des extraits dans son propre roman. Mais il se présente en fait comme un traducteur de l’œuvre d’Hildegunst Taillemythes. Son texte est un fol éloge des livres et du pouvoir de la lecture. « De simples signes sur du papier m’apportaient une pure extase. » (p. 25) Pour tout lecteur un peu insatiable, Bouquinbourg pourrait être la capitale des plaisirs, voire du vice. Et il y a toujours des êtres vils pour tirer profit des pratiques les plus nobles. « Le problème, c’est que pour gagner beaucoup d’argent, nous n’avons pas besoin d’une littérature parfaite et grandiose. Ce qu’il nous faut, c’est une production moyenne, de la camelote, de la pacotille, des produits de masse. Toujours davantage. Des livres de plus en plus gros et de plus en plus creux. Ce qui compte, c’est le papier vendu. Pas les mots qui sont écrits dessus. » (p. 352) Voilà un débat qui fait les belles heures de la critique littéraire !



Se fondant sur un univers complet et original, Walter Moers offre un roman très sympathique et qui se lit avec plaisir. J’ai parfois été un peu saturée par le fantastique qui émane du texte, mais j’ai poursuivi ma lecture sans heurt, en appréciant les nombreuses illustrations aux faux airs de gravure qui parsèment le roman. En conclusion, je ne peux que vous encourager à acheter des livres d’occasion. Ces livres qui rêvent n’attendent que vous !

Commenter  J’apprécie          320
La cité des livres qui rêvent

Cette lecture promettait un univers déjanté comme je les aime, avec en plus un chemin parsemé de livres, et ce fut le cas. Mais c'était vraiment très long. A partir de la deuxième moitié, j'ai eu l'impression que ça n'allait jamais finir. Notre héros, Hildegunst Taillemythes, dragon à station debout de son état, se retrouvé enfermé et perdu dans les catacombes de Bouquinbourg, à cause de créatures aux mauvaises intentions. Commence alors un périple au travers du labyrinthe souterrain, jonché de livres perdus depuis des centaines d'années. Hildegunst va rencontrer plusieurs formes de vie, bonnes et mauvaises, qui vont l'aider dans sa quête.

Les personnages sont sympathiques et souvent drôles et les situations, rocambolesques, mais un peu trop. L'auteur en fait des caisses à chaque "étape" et ça rend la lecture interminable, malgré le dynamisme des situations.

Ce roman est classé jeunesse mais je pense que c'est un peu lourd. Il est destiné à de bons lecteurs.
Commenter  J’apprécie          200
La cité des livres qui rêvent

Ce livre ravira les amateurs de CS Lewis ou Tolken, une écriture dense et fournie, des mystères, de la fantasie, des livres, une quête épique mais aussi des passages assez drôles.



Malheureusement les longues descriptions et le style trop dense ont eu raison de moi. J'ai par contre beaucoup aimé l'histoire un peu farfelue et les illustrations.
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
Commenter  J’apprécie          170
La cité des livres qui rêvent

Qui a dit que la littérature est ennuyeuse ? Pas sous la plume et le souffle épique de Moers. La littérature est vivante, rassasiante et source de conflits dans une course à l'ouvrage le plus rare et précieux. Eh oui ! il existe des chasseurs de primes littéraires. Et des bestioles qui se nourrisent des livres : au sens propre comme au figuré. Qui n'a jamais rêvé d'être rassasié physiquement par la lecture d'un texte, de faire une indigestion de mots ?

Moers a créé un univers complet, avec une faune et une flore, plus intéressante sous la surface que dessus. Mais qui n'est pas exempte des luttes de pouvoirs et de la prédation (après tout, le meurtre reste le moyen le plus rapide de s'approprier un objet convoité...) Et en plus, c'est plein d'humour, ce qui ne gâche rien.

Humour, souffle épique, créatures extraordinaires et littérature à tous les étages, que demander de plus ?

Une réédition peut-être ?
Commenter  J’apprécie          120
La cité des livres qui rêvent

Le lecteur suit le périple d'Hildegunst Tallemythes, un jeune dragon qui entre dans les catacombes de Bouquinbourg à la recherche du manuscrit "parfait", le tout ponctué d'illustrations en noir et blanc d'une inventivité rare.



Les descriptions sont délicieuses, l'imaginaire de Walter Moers incroyable, ses trouvailles linguistiques vraiment géniales (tout du moins l'excellente traduction de François Mathieu et Dominique Taffin-Jouhaud) et les illustrations qu'il a lui-même réalisées donnent froid dans le dos...
Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
Commenter  J’apprécie          80
Le petit emmerdeur et le vieux con

Beaucoup d'humour, souvent décalé, graveleux et/ou absurde.

Les personnages à gros nez sont volontairement très laids, bêtes, bornés et méchants.
Commenter  J’apprécie          50
La cité des livres qui rêvent

Prêts à embarquer pour la Zamonie ? Pour cela il faut aimer les livres, la lecture et ne pas avoir peur : du noir, du sang, des araignées…..

Si vous êtes prêts alors c’est partiiiiii : Nous ne partons pas seuls mais avec le gentil dragon de la couverture, j’ai nommé Hildegunst Taillemythes ! Ce jeune dragon (à peine 77 ans) a reçu un manuscrit en héritage de son « parrain en écriture », Dancelot de Tournerimes. Il s’agit d’un manuscrit si bien écrit que l’on passe du rire aux larmes, que l’on est ému au delà du possible, et que l’on a plus qu’une envie : rencontrer l’auteur (qui n’a pas de nom).

Hildegunst part donc à Bouquinbourg, la « cité des livres qui rêvent », à la recherche de ce fameux écrivain inconnu.

Après un démarrage que j’ai trouvé un tout petit peu lent, je me suis retrouvée à cheval sur un dragon (une expérience inédite pour moi), j’ai ri aux trouvailles de l’auteur, j’ai eu peur des Harpyres (mot valise sur Harpie et vampire), j’ai traversé des catacombes où des livres sanglants nous ont attaqués, j’ai découvert la confrérie des chasseurs de livres rares, en compagnie de Colophonius Clairdepluie, j’ai grignoté des tartines d’abeilles (vivantes les abeilles), j’ai eu de la pitié pour le pauvre roi des ombres, j’ai rigolé avec les rongelivres , j’ai adoré les notes de bas de pages, j’ai cherché (sans trouver) les étonnants anagrammes d’écrivains connus marqué de deux ** ( de Wils Orca pour Oscar Wilde ou Vochti Ugor pour Victor Hugo : toutes les solutions sont à la fin du livre ), j’ai failli perdre la tête à un concert de Trombonette.

Des ronges-livres nous ont ensuite accueillis et enseignés le rudiment de poèmes gagaïstes où « les défauts de prononciation étaient non seulement acceptés mais institutionnalisés ».



De nombreux dessins de l’auteur parsèment ce livre décoiffant, où alternent des réflexions, (sur l’écriture, le monde de l’édition), des aventures, et des personnages incroyables comme les verrequins (avec « un corps vermiforme, quatorze bras maigrichons et tête à mâchoire de requin« ), un Murch (croisement entre une grenouille et un canard) .



Si vous partez en Zamonie, n’oubliez pas vos vaccins en particulier contre la « bouquinoboulimanie » (les symptômes sont faciles à reconnaître, on court dans tous les sens en criant « Il faut que j’achète …des livres! Des livres! Des livres ! »
Lien : http://lajumentverte.wordpre..
Commenter  J’apprécie          50
La cité des livres qui rêvent

On a tous des livres qu’on a lu petit, qu’on a adoré, qui nous ont accompagné, qu’on a relu plus tard… et qui finalement ont eu plus d’importance que prévu.



C’est comme ça que j’ai eu ce livre : un roman Young Adult pour une adolescente.



J’étais déjà une grosse lectrice alors un dragon qui écrit dans une ville consacrée aux livres, pourquoi pas ? J’aimais les livres… et je confesse que ça n’a pas beaucoup changé depuis !

Mais depuis j’ai commencé une collection de livres parlant de livres, de bibliothèque, etc.



Cela fait 10 ans qu’il m’accompagne (paru en 2006), et je vais faire de mon mieux pour vous le présenter.



Ce roman nous raconte la vie d’un dragon, Hildegunst qui quitte la cité des dragons pour partir sur les traces d’un écrivain génial. Sa quête le menu dans une ville (paradisiaque) dédiée aux librairies où lecture à l’heure de la buche et livres mystérieux cohabitent dans un bazar total.



Le coeur de la cité est constitué par un labyrinthe souterrain servant de stock quasi illimité… mais il est arpenté par de dangereux êtres qui peuvent vous dévorer pour protéger leur précieuses bibliothèques. Malheureusement je ne vous en dirais pas plus, j’adorerai me perdre dans les circonvolutions du récit mais ce serait gâcher le plaisir de ceux qui ne l’ont pas encore lu.



Je possède ce texte dans une vieille édition, chez Panama, qui a eu du mal a survivre aux 10 derniers années… la reliure a souffert. Elle est cassée à plusieurs endroits, certaines pages commencent à prendre leur indépendance. Mais cette version est illustrée et offre un univers typographique magnifique ! Les lignes sont longues ce qui ralentit la lecture, et pour une fois ça colle bien avec l’histoire.

Je n’aimais pas particulièrement les images au départ et puis au fil du temps je m’y suis faite et je pense que je ne pourrai pas l’aimer autant avec d’autres.



Tout est en noir et blanc mais l’esthétique vient du visuel livresque : ils s’empilent, s’accumulent, s’entassent autour des textes, sur des pages qui leur sont abandonnées. Les symboles qui remplacent les nombres des chapitres ajoutent également à cette impression de monde construit.



L’édition offre des respirations qui collent vraiment très bien à l’ambiance et nous mettent le nez dans notre appétit… Je pense que c’est un excellent « page turner ». J’ai vraiment développé une forme de passion pour ce livre qui prend le temps de nous parler de typographie, de papier, de colle… de tout ce qui fait qu’un livre est un livre, un objet que l’on peut promener, manipuler… et CONSERVER. C’est rare, ça prend du temps, ça expose à des termes peu connus, bref ça pourrait être vu comme « élitiste », mais quel plaisir de parler livres avec quelqu’un qui semble aussi passionné que soi.



En plus il y a des portraits d’écrivains, dont les noms sont « déguisés » mais dont les caractéristiques sont flagrantes. Ils parsèment le texte, bien sur, comment parler de livres sans parler d’auteurs ? haha ! Quelle foule peuple ce monde éditorial parallèle ! Je me suis souvent demandé si tel auteur aurait sa place dans les catacombes et si oui quelle elle serait ? Nombre de nos auteurs classiques auraient bien mérité leur place dans la grotte de cuir…



Et croyez moi j’aurais pris le risque de descendre dans ces tunnels ! qu’est ce que j’aurais aimé chasser les livres de la liste d’or…



et lire pour de vrai les récits de Clairedepluie.



La couverture est majoritairement argenté et si celle de mon exemplaire s’est usée (oups…) l’effet reste très classe : il y a des reflets, des brillances, qui rendent l’objet « précieux ».



Je connais peu de monde qui l’ont vécu aussi fort, mais peut être que ma bibliophilie et ma décision d’étudier l’édition ont un lien avec ce livre, allez savoir… Pour ma part je remercie le traducteur de Zamonnien vers l’allemand qui a du s’arracher les cheveux pour réussir à rédiger ce livre 🙂 …
Commenter  J’apprécie          43
La cité des livres qui rêvent

Je relis ce livre, après des années à le regarder trôner sur mon étagère, et il est toujours aussi fantastique que dans mes souvenirs.

Au fil des pages, nous sommes emportés par les évènements, tout comme Hildegunst Taillemythes. Des créatures aussi loufoques que fascinantes peuplent ces pages, certaines très attachantes (aaah, les Rongelivres et les livres vivants) et d'autres bien plus repoussantes.

Les livres sont omniprésents dans cet univers, tout est pensé, articulé, autour de la lecture, de la vente de livres, de l'écriture,...

Des illustrations accompagnent régulièrement l'histoire, juste assez pour encourager l'imagination du lecteur.

La poésie est présente partout dans le texte, que cela soit sous la forme de petits vers, de dialogues, ou dans le monde et les personnages créés par Walter Moers. On pleure, on rit, et surtout, on sourit, les yeux dans le vague en pensant à ce monde fantastique et à ses mystères.

C'est un chef d'oeuvre !!
Commenter  J’apprécie          41
Le Maitre des Chrecques

Tout le long du récit, on oscille entre folie douce, ou parfois quasi-meurtrière, si bien que l'on peut douter de la fin heureuse de cette histoire (d'autant plus que comme le dit Eisspin, la plupart des histoires de Zamonie terminent mal, celle-ci pourrait ne pas faire exception...).

Walter Moers dispose d'une imagination débordante et d'un humour hilarant, les actions se succèdent sans laisser le temps au lecteur de s'ennuyer et les personnages sont terriblement attachants.
Commenter  J’apprécie          40
La cité des livres qui rêvent

Amoureux des livres - objets de mystère, d'évasion, de poésie et de dangers- venez découvrir Bouquinbourg !! Le livre y est roi : il se vend, se touche, se récite et naît des mains et des coeurs des amoureux des mots. Certes, tous les ouvrages ne se valent pas, mais les plus précieux font l'objet de quêtes périlleuses dans le labyrinthe abyssal de la cité. Ce dernier contient des secrets qu'il vaut mieux laisser en sommeil, et pourtant... le trésor est si grand!!

Venez plonger dans cet univers qui ne vous laissera pas indifférent.....
Lien : http://poesiedesmots.over-bl..
Commenter  J’apprécie          40
Les 13 vies et demie du capitaine ours bleu..

J'aurai tendance à comparer cette verve imaginative à celle de Pratchett, mais où vont ils chercher tout ça? Traduit de l'allemand avec brio par Hélène Berthe, ce roman savamment illustré par Walter Moers lui même fait quelques 780 pages qu'Albin Michel a décidé de diviser en 2 tomes à sa parution. Je ne trouve pas ce choix judicieux: le livre forme un tout, un voyage initiatique farfelu, le diviser revient à proposer au lecteur d'investir son argent dans un grand format qui ne serait que la moitié d'une grande histoire, ou de lui faire acheter d'emblée les deux tomes au risque qu'il n'accroche pas.. à emprunter donc..



Très bon roman à mes yeux à lire ou bien à se faire lire, une plongée drôle et bien ficelée dans l'imaginaire.
Lien : http://ranatoad.blogspot.com
Commenter  J’apprécie          40
La cité des livres qui rêvent

Ce roman destiné à la base à un public adolescent (à partir de 13 - 14 ans) ne pourrait pas être mis entre toutes les mains: il est complexe, mais captivant si l'on se laisse entraîner. J'espère que d'autres lecteurs se prendront au jeu tout comme je l'ai fait, et y trouveront - qui sait - l'inspiration!
Lien : http://ranatoad.blogspot.com
Commenter  J’apprécie          40
La cité des livres qui rêvent

Moi qui adore les univers délirants, me voilà bien servie ! Après une introduction un peu longuette nous intruisant, entre autres, sur le gavage des choux-fleurs, nous voilà entraînés dans les rues et les catacombes de Bouquinbourg, une cité entièrement dévolue au livre - recueils de poésie, romans, biographies, livres rares, livres sanglants, livres vivants, des livres et des tas de livres à en avoir le tournis. L'univers dépeint par Moers est tout à la fois loufoque, horrifique et fascinant, et s'y greffent une intrigue assez solide et des personnages surprenants.

En dépit de quelques longueurs, j'ai tout simplement adoré et je me suis en prime beaucoup amusée à décoder les anagrammes des auteurs de notre littérature, que Moers a dissimulées dans son récit.

Amateurs de livres et de mondes imaginaires, je vous jette ce lourd bouquin dans les pattes et je vous conseille vivement de le lire.

Ma critique complète se trouve sur mon blog (lien ci-dessous).
Lien : http://confiserie-des-livres..
Commenter  J’apprécie          30
Les 13 vies et demie du capitaine ours bleu..

Ce pavé est une idée de lecture suggérée par un copain allemand de mon fils, et c'était une bonne idée : en 800 et quelques pages, Moers a pris tout son temps pour démontrer que l'allemand est très capable d'humour positif, d'autodérision, de rêverie et d'excentricité !



Je l'ai lu en allemand ce qui a sûrement enrichi mon vocabulaire, et pour autant que j'aie pu en juger en découvrant quelques extraits de la traduction, celle-ci est excellente.



En tous cas, me plonger dans l'univers délirant de Blaubär, entrer dans son labyrinthe a été pour moi synonyme de plaisir, même si Moers n'évite parfois que de justesse la redondance.

Son marathon créatif est d'autant plus impressionnant que son bestiaire est mis en image par lui-même, avec malice, souvent beaucoup de réussite et d'inventivité !



Le résultat de sa verve créative est un drôle de monde, comme si une petite fille de Tolkien avait épousé un fils de Franquin et que leur union avait engendré un ... Unimovoers ? Ah... je crois que je sais : un Univoers !



Une belle porte d'entrée dans la fantaisie allemande en tous cas, pour tous : jeunes lecteurs, grands-enfants, et plus si affinités...



Commenter  J’apprécie          20
La cité des livres qui rêvent

Walter Moers est un auteur et dessinateur allemand de BD satiriques et de romans jeunesse, entre autre. Il a connu un grand succès avec "Les 13 vies et demi du capitaine Ours Bleu" qui introduit le monde farfelu de Zamonie où se déroule notre histoire ainsi que plusieurs autres textes de l’auteur.



Zamonie est un continent complètement frappé du bocal, habité de créatures animales, humanoïdes et d’autres difficilement identifiables. Vous pouvez explorer toute sa folie et ses splendeurs dans les aventures du capitaine Ours Bleu. Ici, nous nous contenteront d’une ville et c’est déjà bien assez.



Hildegunst Taillemythes est un jeune dragon d’à peine 77 ans, un brin suffisant et pantouflard, coulant des jours tranquilles à la Citadelle des Dragons. Comme tous les sauriens de son espèce, c’est un grand érudit en matière de littérature ainsi qu’un aspirant écrivain. Sur son lit de mort, son parrain et mentor lui confit une mission : retrouver l’auteur d’un texte qui lui a été envoyé il y a très longtemps et qui a bouleversé sa vie par sa perfection. Son auteur a disparu alors qu’il se rendait à Bouquinbourg, la ville qui fait et défait les écrivains. Notre héros se lance alors sur ses traces et nous embarque avec lui dans la découverte de cette ville (véritable paradis et enfer des amoureux du livre), ses intrigues et ses catacombes mystérieuses, hantées par l’énigmatique Roi des Ombres.



J’ai adoré ma lecture. Je suis totalement fan de l’imagination sombre, loufoque et mordante de Moers. On sent la satire à toutes les pages et c’est drôle d’absurdité. Ce livre est à la fois une ode au monde du livre, mais également une immense critique de celui-ci. Tous les maillons de la chaîne y passent et c’est assez jouissif à lire.



Mais c’est aussi et avant tout une aventure avec un grand A 🙌. Hildegunst Taillemythes est loin d’être un héros, mais tient plutôt du hobbit embarqué dans une quête qui le transformera à jamais.

Bouquinbourg a été un vrai plaisir à découvrir, mais c’est surtout l’exploration des catacombes qui va être passionnant. Les catacombes qui s’enfoncent sous la ville sont un véritable labyrinthe mortel fait de bibliothèques, de livres dangereux et rarissimes, éclairé par des méduses volantes, peuplé de chasseurs de livres, de monstres des temps anciens et bien sûr, du plus mortel d’entre eux, le Roi des Ombres.

Dans les jeux vidéo, les passages que j’aime le moins, ceux sont les donjons. C’est souvent sombre, dans un espace clos avec des pièces piégées à l’infini. Disons-le, c’est chiant. Il n’y a qu’un seul jeu qui se déroule entièrement sous terre et que j’ai dû rejouer une bonne dizaine de fois tellement il est excellent, c’est Hollow Knight. Il y a une atmosphère dans ce jeu absolument unique que j’ai retrouvé dans ces catacombes. 👌



Bien sûr, ce livre, contrairement à ce fameux manuscrit, n’est pas parfait 😅. Son plus gros défaut, qui sera aussi sa plus grande richesse, c’est qu’il est très dense. Moers a recréé toute une littérature et un vocabulaire propre à son monde et il nous bombarde de références et d’histoires dans l’histoire, tout le temps. Heureusement, le rythme reste assez bon car il arrive toujours quelque chose à notre pauvre dragon. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Tolkien et sa manie de nous pondre 10 chapitres sur la culture du tabac hobbit avant même de commencer l’aventure (toi-même tu sais que j’exagère à peine 👀). Donc une fois le 1er tiers avalé d’un coup, j’ai vraiment pris mon temps pour savourer la suite et éviter le trop plein. Et j’ai bien fait car toutes ces infos « gratuites » font tout le sel de cette histoire.



En conclusion, Walter Moers nous offre une très belle aventure taillée pour les amoureux des livres, au coeur d’un univers totalement loufoque, sombre et cynique. Malgré un trop plein d’informations, il a su, je trouve, transmettre son amour des mots et de la littérature à travers le plus inadéquat et attachant des héros. 🐲😄
Lien : https://fourbistetologie.fr/..
Commenter  J’apprécie          22
La cité des livres qui rêvent

Hildegunst Taillemythes, jeune poète de 77 ans, entreprend son voyage initiatique, se conformant en cela au souhait de son parrain en poésie, Dancelot de Tournerimes, décédé à l’âge respectable de 888 ans. Et nous accompagnons le dragonneau, de sa forteresse de Zamonie Occidentale aux rues et ruelles de Bouquinbourg, à la recherche d’un poète inconnu quasi mythique, auteur du livre absolu dont la lecture comble les aspirations les plus profondes de chacun. Le récit nous emmène dans les entrailles d’un pays onirique, fantastique, horrifique, où les livres peuvent tuer, où la lecture peut rendre fou.

Ce roman extraordinaire est l’un des plus personnels, des plus originaux qui soient. Il s’apparente au "Seigneur des Anneaux" en ce qu’il crée un univers totalement imaginaire, dont les référents sont essentiellement littéraires, mais aussi à "Alice", pour la fantaisie apparemment débridée mais admirablement logique, au "Manuscrit de Saragosse" pour tous ces récits extraordinaires enchâssés l’un dans l’autre … Mais il est aussi très contemporain dans son aspect visuel et graphique : les pages de gardes, page de titre, illustrations raffinées, évoquant un monde étrange et labyrinthique ainsi que les chapitres numérotés à l’aide de chiffres totalement inconnus sont parfaitement au diapason du récit et témoignent de la maîtrise de l’auteur. Ce récit est avant tout une célébration de la lecture, de la littérature, de l’écriture à laquelle on ne résiste pas : il déclenche chez le lecteur une irrésistible envie de s’immerger totalement dans l’univers du livre, avec gourmandise et délectation !

Commenter  J’apprécie          20
La cité des livres qui rêvent

La Cité des livres qui rêvent est un réel chef-d'œuvre, une ode à l'écrivain, à l'écriture et à la lecture. Un livre qui fait aimer les livres.
Lien : http://jeunesse.actualitte.c..
Commenter  J’apprécie          20
The Labyrinth of Dreaming Books

On retrouve Hildegunst Tallemythes dans Bouquinbourg à la recherche de l'inspiration. Ses perigrinations lui font découvrir une forme d'expression artistique unique : le Poupétisme. C'est une forme de théatre de marionettes poussée où tous les sens sont stimulés.

Après avoir adoré et dévoré La cité des livres qui rêvent, je suis bien déçu par celui-ci qui a un goût de réchauffé et avec pas mal de longueur. N'oublions cependant pas les chouettes illustrations de Moers lui-même, qui est avant tout un dessinateur.

Une particularité de ce livre, ainsi que le premier tome, ce sont les anagrammes de nom propres qui pullulent. Au départ, c'est amusant de rechercher l'identité, puis lassant et énervant, surtout lorsque l'on ne trouve pas! Qu'en est-t-il de la trad française? Y-a-t-il aussi ces anagrammes?

Pour exemple: Orca de Wils = Oscar Wilde, Balono de Zacher = Honoré de Balzac



Tome II de "la Cité des Livres qui rêvent" http://www.babelio.com/livres/Moers-La-Cite-des-Livres-qui-Revent/15424, je n'ai pas encore trouvé de trad en français...
Commenter  J’apprécie          20
Les 13 vies et demie du capitaine ours bleu..

C'est bien simple, je n'avais jamais lu quelques choses d'aussi décalé et d'absurde... (dans la littérature pour enfants, j'entend)

Ce livre est une bouffée d'air frais parmi tous les livres commerciaux qui encombrent nos librairies. On hésite pas à en rire, à se poser des tas de questions, et finalement à se détendre et à découvrir toutes les surprises que nous a préparées Walter Moers.

De plus, quoique peu originales, les illustrations permettent de mieux visualiser tout le bestiaire étrange qui grouille entre ces pages, et font de ce livre un ouvrage ludique et... éthique.
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Walter Moers (286)Voir plus

Quiz Voir plus

Tout sur one piece (difficile)

quel est le 1er homme de l équipage de Gold Roger ?

baggy le clown
shanks le roux
silver rayleigh
crocus

30 questions
3590 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}