Will Hill

Perturbant et dérangeant, ce roman m'a tout d'abord intrigué par sa thématique peu abordée en littérature young adult : les sectes religieuses.



Ayant commencé la lecture sans réelles attentes, j'ai été très étonnée par le style du livre : narrée sous forme d'interrogatoire et de flashback dans le passé, l'histoire de Moonbeam se dévoile peu à peu au lecteur qui reste subjugué et quelque peu choqué par le monde dans lequel elle évoluait jusqu'au fameux incendie. La violence décrite au sein de la secte est souvent difficile à concevoir tant les sévisses subits sont terribles. Le lecteur trouve justement en les personnages des interrogateurs un miroir de sa propre incrédulité.



Intense et bouleversant, ce roman l'est d'autant plus qu'il est inspiré d'une histoire vraie. A lire absolument !
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Dans ce récit, on découvre l'histoire vraie de la secte de Waco. Moonbeam, 17 ans, y a grandi, bercée par toutes les manipulations qu'on peut imaginer (lavage de cerveau pour chercher à faire partie des "Vrais", respect des règles obligatoire, punitions sévères en cas de transgression...). Le récit commence dans un hôpital psychiatrique où Moonbeam entame une thérapie avec un psychiatre. Traumatisée et terrorisée, elle va peu à peu raconter comment elle a grandi et ce qu'il s'est passé pour qu'elle se retrouve là...

Avec ce roman fait de flashbacks et d'entretiens psychanalytique, on tient un roman de littérature jeunesse de haute volée. Non seulement, l'auteur ne simplifie pas les choses, n'édulcore pas la réalité, tout en respectant la positivité qui doit être celle de ce genre de littérature, mais la construction narrative est complexe. On suit Moonbeam, l'héroïne, 17 ans au début du récit, du moment de l'attaque-libération du camp où la secte dans laquelle elle a presque toujours vécu vit retranchée du monde, jusqu'à sa sortie du centre où elle et quelques autres jeunes survivants ont été accueillis et pris en charge par un psychiatre.

Ce récit est l'occasion de suivre donc une démarche psychanalytique, de comprendre les mécanismes de l'emprise sectaire, comme la psychologique paranoïaque de celles-ci qui constituent aussi des formes de théories du complot.

Le texte est impressionnant par la précision de sa progression psyhologique, minutieusement détaillée mais sans lasser le lecteur. Le suspens est en effet maintenu par l'enquête parallèle de l'agent auprès de Moonbeam, de Moonbeam elle-même qui tente de remonter le fil de ses souvenirs pour comprendre ce qu'elle a vécu.

Moonbeam, bientôt 18 ans, fait partie de la vingtaine de jeunes survivants d'une secte contre laquelle l'assaut des forces de l'ordre a été violent et sanglant. Tous les matins elle quitte sa chambre d'hôpital sécurisée pour s'entretenir avec un psychiatre et un agent du FBI auxquels elle raconte les règles terrifiantes imposées par le Prophète, le bannissement des hérétiques parmi lesquels sa mère, les violences et maltraitances. Inspiré d'une histoire vraie, un roman angoissant pour les grands ados et jeunes adultes, sensible et réaliste, qu'on dévore.

Par le Feu est pour moi un véritable coup 💗. J’ai terminé sa lecture en deux jours, impossible pour moi de décrocher. Je me suis sentie obligée d’avancer page après page aux côté de Moonbeam. Il fallait l’accompagner dans cette descente aux Enfers et dans ce long chemin vers la reconstruction.

Je ne connaissais pas l’histoire de la secte Waco et je n’ai pas voulu lire quoique ce soit la concernant avant de terminer le livre. Je pense que j’ai choisi la bonne solution, me laisser porter par le récit, le découvrir mot après mot, ligne après ligne, à mon rythme. L’expérience de lecture fut d’autant plus forte.

En refermant le roman, je me suis sentie totalement vidée, bouleversée par le récit de cette adolescente plus courageuse que la majorité d’entre nous.

Je vous conseille vivement la lecture de ce roman vrai. J’ai hâte d’avoir vos retours.

« Le Seigneur est Bon ».

Depuis toute petite, Moonbeam, 16 ans, entend ce laïus au sein de la Base, répété par ses Frères et Soeurs, répété par le père John, leader messianique de la Sainte Eglise de la Légion du Seigneur. Au sein de la Base, les Frères et Soeurs travaillent, prient et s'entraînent dans l'attente du Combat ultime où les Servants du Serpent – les Agents du gouvernement - seront châtiés et où les Justes connaîtront enfin l'Ascension – une place auprès du Seigneur. Au Dehors demeurent les Hérétiques, au Dehors demeure le danger. Mais depuis le départ de sa mère, depuis le départ de son ami Nate, Moonbeam doute. Elle doute de sa Foi et surtout, elle doute du père John et de ses véritables intentions.

Rien que le fait de douter fait d'elle une Hérétique et la met en danger.



Pour écrire « Par le feu », Will Hill s'est inspiré des événements liés au « siège de Waco », au Texas, en 1993. Après 51 jours de siège par les forces de l'ordre, au moment de l'assaut, 76 membres, dont 21 enfants, de la secte des Davidiens reclus à Waco, au Texas, meurent dans l'incendie qu'ils avaient déclenché. A leur tête, David Koresh, le prophète autoproclamé de cette secte.

« Par le feu » débute par cette scène d'apocalypse où Moonbeam, jeune fille courageuse, se retrouve au coeur d'un déluge de feu et de tirs. Internée dans un centre avec les quelques autres survivants, Moonbeam entre dans un long processus de résilience, conduit par un psychologue et un agent du FBI. Au jeu des questions/réponses, au gré des « avant » et des « après » l'attaque, l'histoire de la jeune fille se déroule, dévoilant les mécanismes sectaires et leurs conséquences effroyables sur la vie des gens. C'est également la description du chemin qui mène à la résilience, à ce moment où la jeune fille fera de son vécu, sa force.



Manipulation et asservissement mental, contrôle par la terreur, usage de la violence et maltraitance « au nom du Seigneur »…, le récit de Moonbeam est effroyable et pourtant bien réel. le lecteur, tout comme le personnage de l'agent du FBI, est glacé par ses propos. Addictif, on a du mal à lâcher ce récit qui nous parle de gens qui ont placé toute leur confiance en un escroc qui use de leur croyance et de leurs difficultés pour les manipuler, et qui dépeint un monde à l'organisation para-militaire.

Le profil des personnages est extrêmement bien travaillé, offrant au lecteur un panel de portraits complexes, rebutants ou attachants, et tous bouleversants. Enfin, « Par le feu »est l'exemple type de ces romans qui, dans l'émotion et la précision des faits, place le lecteur en témoin attentif d'un événement réel.



« Par le feu » est sélectionné cette année dans le Prix des Incorruptibles niveau lycée. Au-delà du thème des sectes, ce roman est un formidable tremplin pour parler de manipulation et de théories complotistes à une heure où les délires conspirationnistes autour de la Covid -19 alimentent les réseaux sociaux. A ne pas manquer.

Roman coup de poing inspiré de faits réels, « Par le feu » était un ouvrage que je souhaitais découvrir cette année. Il me fallait simplement trouver le bon moment, car s’aventurer entre ces pages, c’est faire face à un monde terrible, violent, bouleversant, révoltant et inimaginable. Je savais d’avance que certains passages allaient m’horrifier ou que je finirais par être marquée par cette héroïne intelligente, courageuse, observatrice, forte, calme et sarcastique à laquelle je me suis attachée dès le début. L’univers des sectes est quelque chose de terrifiant, notamment lorsque les gourous sont profondément mauvais et manipulateurs comme le Père John. Par le passé, j’ai déjà lu des ouvrages dans un milieu sectaire toutefois, cela n’avait jamais été approfondi ou traité de la sorte. En outre, une partie de l’ouvrage m’a rappelé le jeu « Far Cry 5 », où le joueur incarne un agent fédéral devant faire face à une immense secte du Montana dirigée par la famille de Joseph Seed. La folie de cet antagoniste, sa cruauté, son don d’orateur et son côté dictateur ressemblaient énormément à celle du Père John. C’était tout simplement glaçant !



Dès les premières pages, Will Hill a su proposer un récit intense, percutant et effroyable. On se retrouve directement en pleine action : la base de la secte est attaquée par des Agents. Au milieu des flammes, des armes et des morts, Moonbeam, une adolescente perdue par les émotions. Lorsqu’elle se réveille, la voilà prisonnière entre quatre murs blancs où, jour après jour, elle va être remise sur pied. La résilience ne se fera pas uniquement physiquement : elle va progressivement se livrer au Dr Hernandez et à l’Agent Carlyle. Pour cela, l’auteur va judicieusement alterner entre présent et passé. Ainsi, les chapitres intitulés « Après » permettront de montrer la vie à l’hôpital, les séances avec le psychologue et les moments en thérapie de groupe, avec les autres enfants rescapés de l’assaut. Les chapitres nommés « Avant » racontent la vie dans le camp, la hiérarchie, les règles et l’évolution de la secte à chaque nouveau prophète. Ce procédé m’a plu, car il permet de mettre en avant toute la psychologie liée au traumatisme. Même si j’ai préféré les parties dédiées au passé, j’ai grandement apprécié l’Après, car tout le développement de l’héroïne et des autres jeunes était intéressant. Il fut plaisant d’avoir son ressenti après avoir été libérée, sa culpabilité de raconter, ses secrets qui la rongent et son point de vue une fois qu’elle a réalisé que tout n’était que mensonge… J’avoue que j’aurais également voulu connaître le point de vue des enfants étant nés dans la secte et n’ayant rien connu du monde extérieur… Mais cela aurait été difficile, car la narration est uniquement celle de Moonbeam.



Le rythme est très bien géré, car la tension monte crescendo et finit par être addictive. Avec curiosité et malaise, on découvre l’histoire de l’adolescente au milieu de ses Frères et Sœurs. Certaines choses paraissent aberrantes, mais « inoffensives » (ex : consommation de fruits et de légumes dans un même repas interdite), tandis que d’autres donnent la nausée (enfermement, sévices physiques, Prophète ayant plusieurs femmes, viols, rationnement alimentaire, etc.). Toute cette soumission, ces injustices et ces manipulations ne laissent pas le lecteur indifférent. Or, très vite, on réalise que le Père John n’est pas le seul à être effrayant : ses hommes de main répondant à ses ordres et le jeune Luke, un petit tyran violent et retors, sèment également la peur. (D’ailleurs, la psychologie de Luke traitée dans « l’après » a été très pertinente et intéressante !) Le récit de Moonbeam est rempli de doutes, de craintes, d’émotions, d’horreurs, de violence mentale comme physique et d’humanité. On ne peut que ressentir de l’empathie pour ces enfants, véritables victimes de l’endoctrinement de la communauté…



Cette œuvre m’a conquise, d’autant que les sujets des sectes et de l’emprise psychologique sont peu développés en littérature Young Adult. On le retrouve, parfois, lorsque certains auteurs abordent l’embrigadement d’ados par des djihadistes (il y a eu une dizaine, voire une vingtaine de titres sur le sujet suite aux nombreux attentats de 2015 !). Will Hill a réussi à provoquer une pluie d’émotions chez moi, que ce soit par son roman ou par son témoignage où il raconte comment lui est venue l’idée d’écrire cette histoire en se basant sur des faits réels. Un titre intense à découvrir, qu’on soit un grand ado ou un adulte !
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Un roman qui perturbe lorsqu'on le lit et lorsqu'on le range.

On se dit qu'en plus ça doit être édulcoré...la vie décrite dans cette secte est dévoilée subtilement et tout en sous-entendus.

C'est par contre pas totalement crédible, surtout sur la fin où un événement improbable gâche un peu la tension et l'intensité mises dans le thème de ce roman.

Un roman poignant traitant d'un sujet difficile inspiré du fait réel de la secte de Wacco. Je recommande ce roman porté par une jeune héroine pleine de courage et de force

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Mon avis

L'univers : Ce récit se décrit comme inspiré de l'affaire de Waco (si si, vous savez, la secte). J'en avais quelques souvenirs assez lointains (l'affaire datant de 1993, j'avais 4 ans donc forcément…). Ce n'est pas un témoignage, et on découvre ici une autre 'église', qui vit assez renfermée sur elle-même. Il ressort tellement de réalité de ce récit qu'il paraît 'vrai', du moins pour moi.



L’histoire – L'histoire débute par l'incendie, dans lequel on suit Moonbeam, qui court pour sauver Honey et les enfants de la Base, des Agents qui l'attaquent. Depuis toute petite, Moonbeam vit là, sur la Base, à apprendre la vie selon les préceptes du Seigneur, et à apprendre à se protéger contre les Agents, qui viendront les attaquer. Moonbeam se réveille à l'hopital, et on suit l'histoire au travers de passages 'avant' et 'après' l'incendie, entre ses souvenirs, et ce qu'elle veut bien raconter au thérapeute qui la suit, elle et les survivants de la Base. Culpabilité et reconstruction des victimes rythment l'enquête des autorités pour bien comprendre ce qui a pu se passer pour mener à l'attaque de la Base. Malgré ses secrets, j'ai tout de suite accroché à Moonbeam, au sens ou j'étais désolée pour elle, et j'ai tellement voulu comprendre son chemin et son histoire !



La plume de l'auteur : Elle est très fluide. L'alternance des avants et après l'incendie se font sans heurts, et ils sont bien nets, ce qui permet de suivre facilement le récit. Je ne peux que souligner l'écriture (et la traduction, cela va sans dire) qui m'ont happé dans ce roman. Les personnages sont extrêmement bien pensé je trouve, et si réalistes.



Mon avis général : Moi qui ne lit quasiment que de l'imaginaire, je me suis lancé dans ce roman en me disant qu'il fallait le lire, que j'allais pas le garder 10 ans dans ma pal, et qu'il fallait s'y mettre. Et au final je suis rentrée dedans assez facilement, malgré les retour dans le passé qui d'ordinaire me perdent dans les ouvrages, là ils sont si nets et si précis que j'ai avancé si vite qu'il ne m'a fallu qu'une journée pour le lire. J'ai été assez touchée pour verser quelques larmes à la fin de l'histoire (même si je ne vous dirai pas pourquoi, spoil oblige :'() Ce roman n'est pas un coup de cœur, mais je trouve qu'il faudrait le lire, car il prend aux tripes, et fait mal à l'humanité (au sens où certains humains sont tellement 'mauvais' et ça sonne tellement vrai...)

Ce livre était génial et très réaliste l'auteur a bien fait ses recherches.

J'ai commencé cette lecture sans savoir à quoi m'attendre, et dès les premières pages, j'ai su que cette lecture allait juste me bouleverser. Je m'intéresse pas mal à tout ce qui est affaires de crimes, tueurs en séries et secte. Mais clairement, regarder une vidéo qui expose les faits de manière objective et être dans la peau du personnage qui les subit, c'est absolument différent.



Moonbeam est vraiment une héroïne et une jeune fille extraordinaire. Que ça soit lors de sa thérapie ou pendant les durs évènements qu'elle a vécus, elle reste majoritairement forte et courageuse. Même si les doutes et la culpabilité l'accablent, on ne peut pas s'empêcher de vouloir la prendre dans vos bras et de l'encourager. La psychologie des personnages est extrêmement bien travaillée.

Aussi, parlons du "format" de l'histoire : le découpage entre "l'après" et "l'avant" est vraiment très bien utilisé. Moonbeam raconte sa version des faits au docteur, épisode par épisode, et mine de rien, ça joue beaucoup sur le suspense. Et surtout, ça nous place directement dans ses yeux. On voit les événements comme elle les a vécus, avec ses doutes, mais surtout ces certitudes. Et même si son esprit lui dit que certains trucs sont louches, il y a beaucoup de choses qu'elle garde comme acquises.

Avoir après chaque chapitre de ce genre, un chapitre "d'après"qui nous donne la réaction du docteur sert aussi à nous rassurer et à nous dire "non, vraiment, même si Moonbeam trouve ça normal ça ne l'est pas du tout".



Je vous avoue qu’il m'est assez difficile de parler de ce roman comme je le ferais pour d'autres, en complimentant l'intrigue, les rebondissements, l'action. Parce que c'est des choses qui se sont produites. Pas de manière identique, bien sûr, mais ce genre de manipulation ont vraiment existé, ce genre d'enfer a été vécu par des VRAIS gens. Ça dépasse le stade de la simple histoire.

N'empêche, je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer à la fin. Je ne veux clairement pas trop vous en dire, mais si vous en avez l'occasion, lisez ce livre ! Vous ne pouvez pas en ressortir déçu, à part si ce n'est déçu de certains humains (oui oui).
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Par le feu de Will Hill, Castermam

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Résumé : Moonbeam, 17 ans, a toujours vécu dans la secte de la Légion du Seigneur où la vie est régie par le père John car lui seul sait ce qui est bien et ce qui est mal. Car Dieu lui dicte les choses à faire. Il ne faut pas sortir de la base, ne pas parler aux Étrangers. ne pas penser et obéir. C’est sous une forme de contraintes que les membres de cette secte vive mais ils l’acceptent et sont tout à fait d’accord avec les propos tenus par le père John.

Transgresser les règles, c’est s’exposer à de terribles conséquences. Mais Moonbeam doute de plus en plus de la sagesse du Père John. Les mensonges et les manipulations apparaissent. Elle se rend compte que les choses ne sont pas si belles que le père John l’ai dit, tout devient flou dans sa tête, et doit elle franchir ces limites, et faire ce qu’elle ressent au fond de ses tripes comme le meilleur moyen. Et si ce moyen pour échapper aux ténèbres était d’y mettre le feu?

Elle devient alors une des rares rescapés de la secte La Légion du Seigneur. Soignée, elle va suivre une thérapie pour l'aider à mieux comprendre ce qui lui est arrivée. Si au départ elle se méfie énormément de ce docteur qu'elle ne connaît pas et qui pourrait être l'incarnation des forces du mal d’après le Père John, elle est toutefois rapidement mise en confiance. Ils vont ensemble décortiquer le passé de Moonbeam, jusqu'à l'arrivée d'un agent spécial, présent pour une autre raison...

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Avis : Il faut d’abord savoir que cette histoire est inspirée de faits réels. En effet, un groupe religieux, les « Davidiens » s’est constitué en Californie dans les années 30. Ce groupe avait pour leader David Koresh. Après ma lecture, je suis allée lire des articles et j’ai trouvé, avec le recul, que Will Hill avait parfaitement raconté l’histoire de Moonbeam tout en s’inspirant de cette histoire. Petit à petit, elle raconte son histoire, les conditions de vie du groupe auquel elle appartenait. Elle livre des éléments terrifiants et parle de celui qui se proclamait « messager de Dieu ».

Une fois ce livre ouvert, j’ai eu énormément de mal à le refermer. La tension monte crescendo, au rythme de Moonbeam qui raconte son histoire, l’histoire de ses « frères et sœurs ». La jeune fille nous décrit qu’elle était leur vie au sein de ce groupe et si elle a du mal à conter son histoire en détails au départ, elle prend confiance petit à petit et nous rentrons doucement dans une histoire terrifiante avec pour protagoniste, cet homme qui prétendait être en contact avec Dieu et à qui il fallait obéir sous peine d’être banni de la communauté, voire pire. Si Moonbeam prend de l’assurance au fur et à mesure de ces entretiens, on sent qu’une partie d’elle a du mal à se défaire de ce qu’elle a connu et c’est à ce moment là que l’on se rend compte de l’emprise psychologique qui, même après, perdure… Si certains parviennent à s’en détacher, d’autres n’y arriveront jamais.

C’est la question de la manipulation et de l’emprise psychologique qui est très intéressante et bien traitée dans ce roman. J’ai aimé que l’auteur ait pris le parti de nous raconter cette histoire après que Moonbeam en soit sortie et non pendant qu’elle vivait cet enfermement physique et psychologique. Lors des séances avec le psychologue, on vit les flash-back avec Moonbeam et c’est à travers l’histoire qu’elle raconte que l’on retourne dans le passé et au sein de cette communauté. L’alternance entre passé et présent est très bien faite et permet même de nous rendre compte de l’évolution psychologique de Moonbeam qui prend son envol au fur et à mesure des pages.

On ne parle presque jamais du terme « secte » dans ce roman puisqu’on est dans la tête d’un personnage qui a du mal à accepter qu’elle ait été manipulée. On parle de « groupe », de « communauté », « d’organisation » mais c’est bien d’une secte dont-il s’agit. Si ce sujet vous intéresse, ce roman va vraiment vous plaire. L’intrigue est bien construite et on sent rapidement que Moonbeam a une révélation à faire, ce qui rend cette lecture extrêmement addictive.

Un sujet peu abordé en littérature, une héroïne forte et courageuse, des personnages psychologiquement travaillés, une intrigue qui tient éveillé.

Ce livre était vraiment extra.

Au début, je penses comme pour beaucoup de gens, j'ai eu peur du côté "sectaire", j'avais peur d'étouffer, de me sentir trop oppressée et énervée parce que l'on sait qu'il y a un côté ascendance sur des personnes faibles et vulnérables dans ce genre d'histoire.

Mais dès les premières pages j'ai été dedans, j'étais dans ce camp au milieu du désert, de la chaleur, des baraquements , avec eux.

Les dérives, les croyances, les actes, tout est remis en question dans ce récit.

Les mots sont forts, des passages sont scandalisants, je penses que l'auteur a bien choisi ses mots pour nous happer et nous donner l'occasion de comprendre ces groupes de l'intérieur.

Il a prit exemple sur un fait divers (que je ne connaissais pas vraiment) on sent les recherches et le boulot abattu, c'est très complet, très explicite, très explicatif, il le dit lui-même quand ce fait divers est arrivé il y a pensé un moment, puis pendant des années c'est resté dans son esprit mais comme endormi, pour ressurgir des années après par hasard. Et c'est là qu'il a décidé de faire une histoire, ressemblante mais toute aussi différente pour ne pas manquer de respect aux gens qui sont morts et aux survivants qui ont dû réapprendre à vivre.

C'était fort, c'était chouette.

Les personnages sont présentés pour être soit aimer et ressentir de la compassion, soit pour être détester. Et ça marche a merveille.

Moonbean, le personnage principal, est une jeune fille qui est arrivée dans ce camp très jeune avec ses parents, elle fini par s'y retrouver seule, et au fur et à mesure des années elle comprend les choses, elle arrive à se raisonner et à imaginer que toutes les choses qu'on lui a mis en-tête ne sont peut-être que des mensonges... et que tout doit changer.

C'était une excellente lecture. Que je conseille si ce genre de sujets vous intéresse ou pas, parce qu'il est super.
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Ce roman est un cadeau que ma nièce a fait à ma fille. Je n'y ai pas prêté attention....puis ma fille me l'a conseillé un jour que je n'avais plus rien à lire de nouveau. Je l'ai dévoré...

Librement adapté d'une histoire vraie, on découvre Moonbean, ado écartelée entre son passé, une vie sous l'emprise d'un gourou manipulateur, et son présent, un quotidien bancal hors de cette secte.

Un roman rythmé entre le Avant et le Après....

Moonbeam vivait sur la base avec ses frères et sœurs sous l'autorité divine représentée par le père John. Elle ne connaissait que cet espace derrière la cloture qu'elle n'avait pas le droit de franchir sous peine de quitter les bonnes grâces du seigneur. Puis il y a eu l'incendie... J'ai énormément entendu de bien de ce roman sur bookstagram avant de me décider à l'acheter et je dois avouer que j'ai été conquise.

Ce roman aborde le sujet des sectes et prend appui sur des faits réels qui se sont déroulés aux usa. Je n'avais encore rien lu qui parlait de sectes et j'avais hâte de voir comment ce sujet était abordé.

On suit toute l'histoire du point de vue de la jeune Boonbeam, pendant sa thérapie, ce qui nous permet de connaître tout ce qu'elle a subit dans la secte et de voir en parallèle les changements qui s'opèrent en elle.

J'ai été très attristée de voir à quel point l'humain peut agir sous prétexte de la foi, je ne pensais pas que des gens pouvaient être à ce point manipulables et je trouve ça tellement dingue que des gens par leur charisme arrivent à contrôler si facilement des foules.

Les chapitres alternaient entre passé et présent, c'était donc très fort de voir d'un côté la résilience de l'héroïne et de l'autre ce qu'elle a vécu avant tout ça.

J'ai trouvé l'histoire très prenante et j'ai eu du mal à décoller mon nez du roman.

On suit les pensées de Moonbean, qui raconte à la fois après l’incendie quand elle s’est retrouvée à l’hôpital suivie par un psy et interrogée par un agent du FBI, mais aussi avant, quand elle était encore au sein de la secte. Différentes voix se mêlent néanmoins car en plus du fil principal, une petite voix en elle s’exprime et elle entend toujours celle du terrible « père John » le gourou de la secte.

Un roman intéressant, où l’on suit le cheminement de la jeune fille. On est maintenu en haleine par les zones d’ombre, tout ce qu’elle n’ose pas dire et ce qu’elle tait volontairement. Le roman est bien écrit, les personnages sont attachants et le récit est assez original. Moonbean est un personnage intelligent, complexe, qui est très tiraillée mais va beaucoup évoluer.

Par le feu est un roman inspiré de la tragédie de Waco au Texas où plus de 80 personnes appartenant à une secte ont trouvé la mort lors d'un affrontement avec les forces de l'ordre.

Le personnage principal, fictif, est une adolescente rescapée du drame qui se trouve interrogée par un psychiatre et un agent de la police qui cherchent à l'aider et à connaitre les conditions de vie des membres de la secte.

Le roman débute par le combat apocalyptique entre les forces de l'ordre et la secte, ensuite les chapitres alternent entre avant et après le combat ce qui permet aux éléments du puzzle de se mettre en place et rend le récit absolument passionnant.

Outre la description d'une société totalitaire régie par la terreur, ce roman montre l'emprise de plusieurs familles et le conditionnement de celles-ci par un seul individu manipulateur et pervers.

De quoi s'interroger sur les raisons qu'un groupe d'individus a de se soumettre à ce type de personnage aux idées malfaisantes et absolument absurdes.

Le parcours de l'humanité est malheureusement jonché de ce genre d'envoutements responsables des pires massacres, que ce soit pour des motifs religieux ou politiques.

Après un terrible incendie, Moonbeam est transféré à l’hôpital. Avec ses Frères et Sœurs, ils apprennent à vivre normalement, loin du camp dans lequel ils vivaient. Moonbeam rencontre un psychiatre et un agent de police afin d’avoir des réponses aux questions qu’ils se posent sur ce camp religieux.



Ce livre me tentait énormément parce que je suis très curieuse de la vie dans les sectes. Ce récit est inspiré d’un fait réel, ce qui donne encore plus d’authenticité à la lecture même si la plupart des faits sont fictifs.



Nous rencontrons Moonbeam, une jeune fille qui a grandi au sein d’une secte. Après un drame dans le camp, Moonbeam et les survivants sont envoyés à l’hôpital. Suite à cela, chacun des enfants va être interrogé par un policier et soutenu par un psychiatre. Le roman se passe en deux temps, un chapitre sur deux, c’est la partie « avant » donc pendant la vie au camp et la partie « après » qui se passe durant le séjour à l’hôpital et l’enquête.



Je trouve le personnage de Moonbeam bien travaillé, nous suivons son évolution mentale à travers le déni, le refus de la réalité puis peu à peu une prise de conscience que ce qu’elle a vécu n’est pas normal. L’un des personnages est également très bien travaillé, je tairais son nom pour ne pas spoiler. C’est un personnage qui joue un rôle très important dans l’histoire et nous pouvons voir que sa réaction lorsqu’il entre dans le monde « normal » n’est pas la même que Moonbeam et j’ai sincèrement apprécié ce réalisme d’un ancien membre d’une secte.



Le rythme est haletant, le suspense est présent du début à la fin. Il y a aussi cette ambiance malaisante de la secte où les lois sont très strictes, je m’attendais honnêtement à quelque chose de très dur à lire et finalement, l’auteur est resté dans des événements plutôt soft même si certains passages peuvent heurter la sensibilité des lecteurs, tout dépend du degré de sensibilité de chacun.



J’ai passé une très bonne lecture, c’était une belle découverte. Je me suis parfois un peu ennuyée lors des chapitres « après » car je trouvais cela assez répétitif mais les chapitres « avant » donc dans le camp étaient passionnants. C’est le premier livre fictif que je lis sur une secte, je le trouve vraiment bien travaillé.
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Will Hill, auteur de ce roman, s'interroge via Moonbeam sur ce mécanisme d'emprise et sur ces personnes qui ont su susciter adhésion des foules malgré des idées extrémistes qui en feraient bondir plus d'un. En tant que français, on s'interroge quant à l'intervention tardives de la police mais il faut recontextualiser. Les sectes et communautés ne sont pas interdites aux Etats-Unis et la notion de liberté de conscience est différente de la nôtre en tant que français.



Personnellement, j'ai trouvé ce roman très fort dans sa construction narrative - entre passé et présent selon le récit de Moonbeam au psychiatre et à l'agent du FBI venus l'écouter - et dans ses personnages. On sent que l'auteur s'est fortement documenté avant d'écrire ce roman. Le réalisme dans l'emprise d'un personnage fort sur une communauté est frappant, il fait réfléchir autant qu'il nous interroge. C'est un roman destiné à un public adolescent mais qui trouve également public chez les adultes grâce à Moonbeam qui est une adolescente que la vie dans cette secte a endurci. (avis lecture complet sur le blog)
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