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Citations de William Seabrook (11)


La seule façon d'écrire un livre est de poser le fond de son pantalon sur le fond d'une chaise - et de l'écrire.
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Je suis une jolie fleur des champs,
Plus sauvageonne à chaque instant.
Personne ne se soucie de me cultiver
Je vais pouvoir me déchaîner !
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— Elle a la trentaine comme toi, elle est dans la plénitude de sa beauté et c'est merveilleux pour le moment. Mais quand tu auras cinquante ans, elle aura le même âge que toi, sa beauté fanera, ses cheveux grisonneront, et à moins que tu cesses d'être un homme (...), si tu ne prends pas une femme plus jeune, tu dilapideras ta semence et ta substance avec des concubines et des danseuses.
— Oui, c'est vrai aussi en Amérique. On les appelle autrement là-bas, mais c'est sensiblement la même chose, et souvent les mœurs déplorables, que nous dissimulons derrière le voile de l'hypocrisie, conduisent à la dissolution de la famille et au malheur.
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Que leur auteur soit bon ou mauvais, grand ou petit, personne ne sait comment ces phrases naissent et meurent – personne. Et surtout pas l'écrivain. Elles s'évanouissent parfois quand vous vous arrêtez pour tailler votre mine. Si Allah, le Bon Dieu, Herr Lieber Gott, ou ce que vous prenez vaniteusement pour votre propre talent, vous accorde ici et là cinq à sept petits mots qui vous semblent vivants – et le seront éventuellement pour les autres si vous les écrivez –, à cet instant au nom de Dieu (quel que soit le nom de ce dieu), couchez-les sur le papier. Ne vous interrompez pas pour tailler un crayon. Ne réfléchissez pas à la façon dont vous pourriez les améliorer. Attrapez-les à la volée, car ils ne reviendront plus jamais. Il vous reste demain et après-demain pour décider s'ils valaient oui ou non la peine d'être attrapés. Votre décision n'a aucune valeur de toute façon. Dans un autre demain, après votre mort, les autres décideront. Si personne ne vous lit après votre mort, vos mots meurent, mais si certains êtres vivants continuent de vous lire, vos mots restent en vie.
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La guerre en elle-même est noire et laide. Mais les hommes boueux et ensanglantés qui font la guerre sont parfois beaux. Des garçons de ferme, des commis d'épicerie, des comptables, d'anciens repasseurs, des vendeurs de limonade, oui, et des traîne-savates, qui n'ont jamais rien fait de valable dans la vie civile, peuvent rire, se battre ou mourir avec superbe. C'est une notion que peu de pacifistes restés chez eux comprennent. Je suis heureux de l'avoir vu. De toutes mes aventures, c'est la seule qui ne fut pas décevante – le seul poste que je n'ai jamais fui.
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Yakouba désirait toujours d'être envoyé à Tombouctou, mais il voulait aussi y arriver. Il n'avait aucune inclinaison pour le martyre. Non qu'il manquât, certes, de courage combatif, mais recevoir passivement des coups de lance et avoir la tête tranchée n'était nullement de son goût.
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Mon destin semble m'avoir condamné à dépendre des femmes – des jeunes femmes, des vieilles femmes, des femmes blanches, des femmes noires, des femmes bienveillantes, des femmes mauvaises, des femmes sensuelles, des femmes frigides – du berceau à la tombe d'ivrogne où mes os saumurés à l'alcool reposeront en paix lorsque mon errance sauvage dans cette vallée de larmes s'achèvera.
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La vie à bord du Niger fut une répétition de ce qu"elle avait été sur le S&n&gal, à ceci près que la perche était employée comme mode de propulsion, et qu'entraînés par le courant ils allèrent beaucoup plus vite. Cela s"appelle une explication.
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Entre Maman Célie et moi, il y avait un lien que je ne peux pas analyser ou espérer faire comprendre à d'autres, parce que, dans mon for intérieur, ses racines plongeaient au-delà de tout examen ou raisonnement conscient. Nous avions tous deux ressenti cela presque dès notre premier contact. C'était comme si nous nous étions toujours connus, comme si nous avions été dans le passé unis par l'équivalent mystique d'un cordon ombilical ; comme si j'avais été allaité, enfant, par ses seins bruns, m'étais égaré au loin, et comme si, à présent, je revenais à la maison.
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Car le front de Verdun était un mauvais secteur, un endroit mortel en 1915-16, et les blessés graves qu'on jugeait condamnés n'étaient pas évacués. Aussi lorsqu'un homme troué comme une passoire, gazé ou mutilé était soulevé sur une civière et glissé dans une ambulance, cela signifiait, et il le savait, qu'il avait une petite chance de survivre.
D'autres, moins gravement blessés en apparence mais foutus, levaient la tête en demandant : "Quand viendra mon tour ?" et immanquablement le médecin, s'il y en avait un, ou le brancardier, ou l'un d'entre nous répondait : "La prochaine fois, mon vieux", mais ils savaient qu'il n'y aurait pas de prochaine fois. Et alors, la lumière s'éteignait dans leurs yeux.
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Je me souviens du cas d'un juge de la Cour suprême, tour à tour violent ou dépressif, qui fut enfermé à l'asile de Bloomingdale [...]. Il retrouva le moral au bout d'un certain temps et était heureux de tondre la pelouse. Il tondait toute la journée par beau temps, et devenait agressif quand on lui disait d'arrêter pour prendre son repas. Parfois, il se battait avec les infirmiers comme un tigre, s'agrippant avec désespoir aux poignées de la tondeuse [...]. Pourquoi ne le laissaient-ils pas [...] tondre jusqu'à ce qu'il soit épuisé ou affamé ? Ou ils auraient pu lui apporter un sandwich. Ils n'avaient pas l'imagination nécessaire pour cela – et encore moins l'imagination pour envisager l'idée qu'il aurait pu être plus heureux en étant jardinier que juge dans le vaste monde extérieur. Au printemps suivant, il retourna dans le monde... au droit... où il pratiqua brillamment pendant un an avant de se faire sauter la cervelle.
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