Il déploya ses mains en avant et une canne magnifiquement ouvragée apparut comme par magie. Il s’appuya dessus et commença à en tapoter le pommeau de ses doigts parés de multiples bijoux.
- Le savoir est une arme plus aiguisée que n’importe quelle épée. Il te permet de détruire l’ennemi le plus vite possible et c’est bien cela qui compte le plus. Sers-toi de la force de ton ennemi pour la retourner contre lui. Voilà à quoi sert le savoir. Il faut toujours utiliser son intelligence !
Darius fit un signe de tête pour montrer qu’il était prêt à écouter.
- La vérité a une autre portée. Elle te donne la foi. La foi de croire en ce que tu estimes juste. C’est une force implacable et immuable. Ne la sous-estime jamais car elle peut devenir ton dernier espoir en ce monde !
Si j’autorisais les armes dans la salle, chaque soir se transformerait
en boucherie. Le problème avec les longues barbes, c’est qu’ils ont
tendance à en venir aux mains dès qu’ils ingurgitent un tonneau de
bibine chacun.
Un elfe apporta un coussin brodé de fil d'or sur lequel reposaient deux anneaux magnifique ayant jadis appartenu à Aldaël et Nemia.
- Voici, l’Éclat de l'Ouest, Anadarin pour notre peuple, qui sera porté par l'homme au cœur vaillant, dit-il en prenant l'anneau dans les mains. Ses lettres de feu te rappelleront ce jour et le pouvoir qu'il recèle est bien plus puissant qu'une armée, dit-il à l'attention du maître d'Avalann.
...
Et pour finir, le cœur de notre forêt, le Joyau de Puissance de Sylvanna, Ameyral pour notre peuple, te sera dédiée ma chère nièce. Son cœur d'un vert intense te rappellera tes origines et te donneras si tu le désires, la force de notre belle forêt.
Alors que la castagne venait de commencer, l’intuition que j’avais eue plus tôt se concrétisa. J’avais affaire à une belle brochette de manches à couilles.
Bon, même si ça m’amuse beaucoup de te coller des pains, j’ai pas le temps de te torgnoler toute la soirée. Alors, je vais la faire courte. Soit tu me dis ce que je veux savoir sur ton copain, le joueur de pipeau, soit je te fracasse la gueule sur le comptoir.
Les plaines étaient désertes et un silence de mort imprégnait les lieux. Le vent charriait des odeurs de sang et de pourriture. De la cendre venait se déposer sur leurs armures. Tout autour d’eux, des traces de combats acharnés et beaucoup de chevaux morts gisaient sur le flanc.
Darius ne portait pas de casque et n’en voulait pas. Chaque ennemi découvrirait ainsi son visage, ses expressions, sa hargne au cœur des combats. Il ne se cacherait pas derrière une telle protection. Ses cheveux étaient solidement attachés par trois lanières de cuir et se finissaient en une petite natte.
J’en serai honoré, hurla-t-il. Les nains ont toujours su rendre hommage au passé et ce soir tu manqueras de mémoire, l’humain, pour te remémorer tous les récits qui vont alimenter ce repas.
Moi, c’était pas ma table, mais mes chevaliers qui étaient ronds...
Au Crépuscule s'éteignent les illusions et les songes...
Le temps est infini... pour le moment.