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Citations de Yiyun Li (57)


Voici une leçon : ne devenez pas victime du comportement négligent des autres. Si quelqu'un est déterminé à vous faire du mal ou à vous détruire, vous devez au moins le respecter. Mais le plus souvent, les gens vous font du mal par étourderie. Ils vous bousculent, ils vous poussent, parce qu'il ne leur vient jamais à l'idée que vous puissiez exister dans cet espace-là.
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 Elaine, aujourd’hui, a dit que toute vie est un puzzle, et que ce n’est que maintenant, dans leur atelier d’écriture autobiographique, que chacun trouve “la sagesse et le courage” d’assembler les pièces. Plusieurs participants étaient d’accord. Ils croient tous être en train de créer des chefs-d’œuvre. Des chefs-d’œuvre ? Des sous-sous-chefs-d’œuvre, plutôt.
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Les personnes sont comme les fleurs. Certaines naissent espèces rares et se voient attribuer des jardiniers patentés ; des gens font la queue pour les apercevoir quand elles fleurissent. Certaines exigent d’être cultivées et entretenues alors même qu’elles vivent dans un jardin ordinaire. Certaines sont aussi communes que des lupins ou des pavots. Pourtant, au bout du compte, toutes les fleurs fleurissent pour la même raison, et aucune ne dure, à moins d’être pressée entre deux pages.
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Lilia n’avait jamais aimé l’expression « reposer en paix », formule qu’elle pensait avoir été inventée pour faire paraître la mort à la fois ordinaire et gratifiante.
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L’argent fait toujours de bonnes histoires de fantômes.
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Dans cette biographie figuraient quelques images d’un album que la poétesse avait fait en souvenir de ses amis. Une page concernait Sidelle, six photos. J’aurais dû apporter le livre chez un photocopieur et lui demander de reproduire cette page pour moi, mais à l’époque j’étais trop fière. Je ne voulais pas me sentir de plus en plus obsédée par Sidelle. Aujourd’hui je le regrette.

Je ne me rappelle pas le nom de cette poétesse, donc je ne peux pas vous dire où chercher. La leçon : les choses dont vous vous dissuadez aujourd’hui pourront être un jour précisément celles que vous voudrez. Je n’ai pas beaucoup de leçons à donner, alors écoutez bien chaque fois que j’en propose une.
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Lilia considérait son mariage comme heureux. Rester à la maison et élever des enfants ne lui semblait que rarement une corvée. Elle était née pour faire des choses, de même que les chevaux naissent pour travailler dur. Ce qui la dérangeait, c’était qu’elle avait cessé de s’observer comme d’en haut. Avant, il y avait toujours eu deux Lilia : l’une qui s’étudiait dans le miroir et l’autre qui observait avec le même intérêt la fille dans le miroir et celle du dehors ; l’une qui parlait à un matelot en faisant la moue, et l’autre qui observait le demi-sourire qui se cachait derrière. Dans tous les moments qu’elle avait partagés avec Roland, il y avait eu l’autre Lilia, qui s’étudiait et étudiait Roland. Mais cette Lilia avait disparu. Désormais, quand elle allait au marché ou échangeait des nouvelles avec les voisins, quand elle donnait à manger à Timmy ou jouait avec Lucy, voire quand elle se mettait au lit avec Gilbert une fois les enfants couchés, elle avait le sentiment de pouvoir vivre cette vie les yeux fermés. Bonne voisine, bonne épouse, et bonne mère. Assez bonne pour tout le monde.

Elle relut la lettre. Le frisson des deux Lilia lui manquait. Était-ce cela, son idée du bonheur – savoir qu’elle était libre de passer d’une Lilia à l’autre ?
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Le visage de l’enfant prit une fois de plus son air obtus. Lilia lui fit signe. Il ne bougea pas.
Le monde n’aimerait peut-être pas ce garçon. Le monde ne tomberait peut-être jamais amoureux de lui. Mais ce n’était pas grave, car il y avait un secret, que seule Lilia pouvait lui révéler : Laisse-moi te dire une chose que la plupart des gens ignorent. Ils attendront de toi que tu te rappelles toujours la douceur d’avoir été l’enfant de ta mère, ou la tristesse de l’avoir perdue. Ils t’apporteront des substituts, pensant te rendre service. Mais crois-moi. Les jours après l’amour sont longs et vides. À toi et à moi d’y remédier. Ces gens-là, ils ne nous servent à rien.
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C’était une de ces journées où Lilia n’aurait pas été contre faire la vie buissonnière.
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Être l'enfant de quelqu'un est un travail ardu, un poste dont on n'a pas le droit de démissionner.
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Il débarque à l'aéroport international de Pékin, un passeport américain tout neuf en poche, et une vieille inquiétude chinoise au coeur
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Une amie proche dit que nous ne comptons les jours, les semaines et les mois avec autant d’ardeur qu’à deux occasions : après la naissance d’un bébé et après la mort d’un être cher. Trois mois me semblent aussi longs que l’éternité, et néanmoins aussi courts qu’un simple moment quand c’est maintenant et maintenant et maintenant et maintenant, donc je dois dire à mon amie qu’il y a une différence entre la vie et la mort.
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Moi aussi, je t'aime infiniment, dit-il. Je regrette de t'avoir blessée.
Oh. Je ne dirais pas du tout ça. Ce qui blesse, c'est la vie.
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Parfois ce qu'on invente est plus réel que le réel [...].
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On peut supporter la tristesse, mais elle est une garnison impuissante contre la cécité de la tragédie.
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C'était un monde créé par les mots, et par eux seuls. Pas d'images, pas de sons.
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Je fais ce que j'avais toujours fait : écrire des histoires. Dans celle-ci, l'enfant Nikolaï (qui n'était pas son vrai nom, mais un nom qu'il s'était donné parmi tant d'autres) et sa chère mère se rencontrent dans un monde à l'espace-temps indéterminé.
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Parler, c’est comme enfourcher un cheval sans rênes, on ne sait pas où on va se retrouver, et on n’a pas besoin d’y réfléchir.
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- Cette fille valait moins que l’ongle d’orteil de la femme de Lao Da.
- Moins qu’un pet de la femme de Lao Da.
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- Il n’est jamais trop tard pour connaître la vérité. Confucius a dit : ‘Si quelqu’un parvient à la vérité dans la matinée, il peut mourir sans regret dans la soirée’.
- Confucius a dit aussi : ‘Quand une personne a dépassé la cinquantaine, le monde ne peut plus la tromper.’
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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