Citations de Yu-kyeong Kim (17)
Wonho comprend que lorsque les humains tombent au plus bas, ils oublient facilement le passé et le futur mais possèdent l’instinct incroyable de ses soumettre rapidement à la réalité présente. Au début, ils se lamentent sur leur destin ou ils ont la nostalgie de leur vie d’avant, mais ça ne dure pas longtemps. Le souci de l’avenir ne tarde pas non plus à disparaître. Ils n’ont pas le temps de penser au lendemain, encore moins à un futur lointain.
On dit que ceux qui sont isolés dans cette vallée sont des criminels politiques criminels, politiques dangereux mais rien chez les gens d’ici ne laisse penser qu’ils le sont. Ils ne se soucient aucunement d’idéologie. Ils ne font que supporter péniblement chaque heure puis chaque jour, orientés vers la survie.
On dirait que celui-ci tient le feu dans une main et l'eau dans l'autre.
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Su-Reyon croit comprendre à présent pourquoi les habitants du camp tiennent autant à la vie, même s'il sont traités comme des bêtes. Ce n'est pas seulement pas par peur de la mort ou par instinct de conservation ; c'est parce qu'ils trouvent trop injuste ou révoltant de mourir si absurdement ; il s'agit là d'une forme de résistance admirable contre un pouvoir qui attente à la vie à tort et à travers. Les gens du camp frôlent la mort à tout moment, et pourtant ils font tout pour survivre
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Le ciel lui aussi pleure des gouttes de plus en plus grosses.
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Cet endroit pousse les gens à considérer la vie comme vide de sens et à éprouver de l’indifférence pour les autres et du mépris pour eux-mêmes.
La réalité juste sous leur nez est cruelle et leur serre la gorge. Même en consacrant toute leur énergie à l’instant présent, ils s’en sortent difficilement. Dans un bain public, tout le monde est nu et personne n’éprouve de honte. Il en est de même dans cette vallée : les comportements et les actes les plus lâches, les plus impudents et abjects qui soient, y sont considérés comme normaux.
Pour elle, son mari est un peu comme un cerf-volant dont le fil a été coupé. Au moindre coup de vent, il s'éloigne d'elle.
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Ne dit-on pas que celui qui a tout perdu, n'a pas grand-peine à renoncer à la vie ?
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Les actes et les comportements les plus lâches, les plus impudents et abjects qui soient, y sont considérés comme normaux. Cet endroit pousse les gens à considérer la vie comme vide de sens et à éprouver de l'indifférence pour les autres et du mépris pour eux-mêmes.
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L'unique route, étroite et sinueuse s'étire à l'infini.
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Su-Ryeon est tellement contente qu’elle bat des mains comme une enfant. Elle est si impatiente de se jeter dans le torrent et ne veut pas tarder une minute de plus à se transformer en poisson pour quitter cette vallée.
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Les habitants du camps travaillent toujours en groupes mais ils sont seuls. Même au sein d’une famille, chacun est seul car chacun ne peut compter que sur lui même pour survivre. Le travail rigoureux, la faim insoutenable, le froid sévère…Il doit supporter ces choses tout seul, il ne peut demander de secours à personne.
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Les habitants du camp travaillent toujours en groupes mais ils sont seuls. Même au sein d'une famille, chacun est seul car chacun ne peut compter que sur lui-même pour survivre. Le travail rigoureux, la faim insoutenable, le froid sévère... il doit supporter ces choses tout seul, il ne peut demander de secours à personne. Il est incapable de compatir à la souffrance des autres, ni même de s'y intéresser. Seule existe la sienne.
Su-Reyon croit comprendre à présent pourquoi les habitants du camp tiennent autant à la vie, même s'il sont traités comme des bêtes. Ce n'est pas seulement pas par peur de la mort ou par instinct de conservation; c'est parce qu'ils trouvent trop injuste ou révoltant de mourir si absurdement; il s'agit là d'une forme de résistance admirable contre un pouvoir qui attente à la vie à tort et à travers. Les gens du camp frôlent la mort à tout moment, et pourtant ils font tout pour survivre.
La vie humaine est plus coriace qu'on ne le pense. Cependant, il faut bien admettre que celle des détenus dans le camp, qui n'ont d'autres choix que de subsister au jour le jour, est aussi fragile qu'une brindille de paille et aussi courte qu'un rayon de soleil d'hiver dans la vallée.
A ses yeux, les prisonniers politiques ne valent rien, ils ne sont que des sales bêtes qui méritent la mort. Il les méprise et pense que les persécuter est un acte tout à fait légitime.