En général je n'apprécie guère ce type d'histoire d' enfants aux prises à des adultes. Ils évoluent dans une communauté fermée et régie par des règles strictes que l'on peut aisément assimiler à une dictature. Les enfants vont donc se mettre en quête de liberté, la résistance va alors s'organiser. Mais là j'avoue que j'ai été conquise par la description de l'ambiance, du décor, des règles de vie... Y Grevet arrive à nous plonger dans cette atmosphère si spéciale, tout en ménageant le suspens nécessaire. On a vite envie de tourner les pages et de savoir ce qui va suivre.
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l'équivalent pour les enfants d'Indignez-vous, de Stéphane Hessel ?
en tous les cas, l'efficacité est là, ce texte devrait faire réfléchir les enfants, et susciter des échanges fructueux avec leur instit
l'inclure dans la sélection graines de lecteurs serait aussi l'occasion de récompenser l'auteur du formidable Meto (pour plus grands)
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Ce petit livre est à mettre entre toutes les mains, à offrir aux jeunes qui rechignent à aller à l'école... (puisque cela ne sert à rien !) : il raconte très simplement que faire de "l'utilité" une religion est dangereux et que cela peut nous conduire à de tristes dérives.
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Lecture jeune, n°127 - Méto est un « rouge », il fait partie des plus grands des enfants vivant dans la « Maison ». On y arrive tout jeune – comme Crassus que Méto devra initier aux règles de la vie communautaire – et l’on en repart lorsque, trop grand, votre lit « craque ». Que s’est-il passé avant et qu’adviendra-t-il après que le lit ait craqué ? Nul ne le sait. Dans cet internat, le quotidien des enfants est chronométré et régi par des règles strictes : uniforme, ruban de couleur selon l’âge, piqûre de 10 heures, espace de cinquante secondes entre deux bouchées lors du repas, sport défouloir – l’« inche », un jeu de « chien » –, etc. Les jeunes sont encadrés par des surveillants tous nommés César : César 1, César 2, César 3… Un seul écart de conduite, et c’est la sanction – « claque tournante », « frigo »… Méto fait partie de ceux qui s’interrogent, observent et veulent en savoir plus. Peu à peu, il repère les mouchards et ceux qui comme lui remettent en cause l’ordre des choses et les strates de l’organisation totalitaire de la Maison. La lutte s’organise.
Yves Grevet décrit un univers carcéral coupé de tout, une microsociété aux règles propres, où s’exerce un contrôle absolu sur la vie et l’esprit de jeunes enfants. Il observe au plus près comment ces derniers créent, en réaction, leurs propres rituels et modes d’organisation sociale. Il montre surtout comment l’esprit humain ne se soumet pas et, épris de liberté, cherche à comprendre par lui-même. Le plus effrayant tient peut-être au fait qu’aucun élément contextuel ne permet de situer le récit : on peut y voir un scénario d’anticipation mais l’on peut aussi imaginer que tout cela a lieu aujourd’hui même. Un premier tome d’exposition intéressant, mais qui, de fait, manque un peu de souffle ; gageons que les événements s’accéléreront dans les tomes suivants.
Hélène Sagnet
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