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3.5/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Ploëzal , le 16 juillet 1933
Biographie :

Yvon Garlan est un archéologue et un historien helléniste. Ancien membre de l'École française d'Athènes (1964-1966), professeur à l'université de Haute-Bretagne (Rennes), il est l'auteur de nombreux ouvrages économiques et sociales sur l'Antiquité.

Source : http://www.editionsladecouverte.fr
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
Le 3 avril 1675, en l'absence du duc de Chaulnes et du gouverneur de la ville, Mr de Coëtlogon, qui séjournaient tous deux à Paris, les habitants de Rennes apprirent qu'une révolte avait éclaté à Bordeaux, le 27 mars, au sujet de "la marque de l'étain" et de "la vente du tabac" et que même il y avait eu un conseiller de tué.
D'où quelques manifestations populaires de peu de conséquences, immédiatement signalées au duc de Chaulnes par Huchet de la Bédoyère, procureur général au parlement :
"Dans le commencement, ici, il y a eu quelques pierres jetées et fenêtres cassées ; mais comme, au premier avis qui m'en vient, je mets pied en oeuvre pour donner les ordres que je crois nécessaires, rien n'en est arrivé davantage ; nous sommes à tâcher de prévenir les désordres qui pourraient arriver de cette nouvelle"....
(extrait de "Premières manifestations à Rennes, le 3 avril 1675", chapitre du volume paru aux "Éditions Sociales" en 1975)
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Car ceux-ci n'avaient rien de bon à attendre de la défaite (sauf, dans une certaine mesure, les Hilotes): au mieux changer de maître - ce qui signifiait souvent la rupture brutale des liens de parenté ou d'amitié préexistant à l'intérieur de la classe servile - mais parfois aussi succomber sous le fer du vainqueur quand celui-ci, dans l'ivresse de l'assaut, sacrifiait à ses appétits de vengeance ses intérêts économiques. Sous la menace directe de l'ennemi, une solidarité de fait en venait donc à unir les esclaves à leurs maîtres.
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Quelles nouvelles en Bretagne ? Que de bruit ! Que de fumée !
Le cheval du roi, quoique boiteux, vient d'être ferré de neuf :
Il va porter en Basse Bretagne le papier timbré et les scellés
Le roi de France a six capitaines, bons gentilshommes, gens de grande noblesse ;
Le roi de France a six capitaines pour monter sa haquenée.
Deux sont en selle, deux sur le cou, les deux autres sur le bout de la croupe.
Légère armée qu'a le roi de France !
Dans notre balance elle ne pèsera pas cent livres !
Le premier porte le pavillon et la fleur de lys du poltron ;
Le second tient une épée rouillée qui ne fera grand mal à personne ;
Le troisième a des éperons de paille pour égratigner la sale bête ;
Le quatrième porte deux plumes, l'une sur son chapeau de capitaine et l'autre derrière l'oreille.
Avec le cinquième viennent les herbes de malheur : le papier timbré, la bourse vide,
La bourse du roi, profonde comme la mer, comme l'enfer toujours béante !
Enfin, le dernier tient la queue et conduit le cheval en poste.
Quel équipage a le roi ! Quelle noblesse ! Quelle armée !
Or, à leur première arrivée, avec leur timbre en ce pays,
Ils étaient vêtus de haillons et maigres comme des feuilles sèches ;
Nez longs, grands yeux, joues pâles et décharnées ;
Leurs jambes étaient des bâtons de barrières et leurs genoux des noeuds de fagots ;
Mais il ne furent pas longtemps au pays qu'ils ne changèrent nos six messieurs ;
Habits de velours à passementeries, bas de soie et brodés encore !
Nos six croquants s'étaient même acheté chacun une épée à garde d'ivoire.
En bien peu de temps, dans nos cantons, ils avaient changé de manière d'être.
Face arrondie, trogne avinée, petits yeux vifs et égrillards,
Ventres larges comme des tonneaux, voilà le portrait de nos six huissiers :
Pour les transporter jusqu'à Rennes, on creva six chevaux de Limon !
Lors de leur arrivée première, avec leur timbre, en ce pays,
Jean le paysan vivait aux champs tout doucement, bien tranquille, à l'aise.
Avant qu'ils s'en retournassent chez eux, il y avait eu du trouble dans nos quartiers ;
Il en avait coûté de nos bourses de faire requinquer nos gaillards !
Mes amis, si ce n'est pas faux ce que racontent les vieillards,
Du temps de la duchesse Anne, on ne nous traitait pas ainsi !
("la ronde du papier timbré" recueillie dans le Trégor par Mr de Penguern peu avant 1850 - des travaux récents, allant à l'encontre d'une opinion généralement admise, semblent bien prouver qu'il ne s'agit pas, pour l'essentiel, d'un faux - le texte qui précède en est la traduction extraite, page 189, de "les révoltes bretonnes", volume paru aux "Éditions Sociales" en 1975)
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Que les esclaves aient en tout cas figuré à cette époque au premier rang des objets de transaction, c'est ce que prouverait le vocabulaire homérique: ''Le droit de celui qui capture sur celui qui est capturé, le transfert des prisonniers, la vente des hommes à l'encan, voilà les conditions dont se sont progressivement dégagées les notions d'achat, de vente, de valeur''.
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''Les bons esclaves sont libres, mais les hommes mauvais sont esclaves, désireux de bien des choses.'' En d'autres termes, comme il est dit dans un fragment de Ménandre, on n'est esclave que si on à l'âme servile: ''Sois libre d'esprit, bien que tu sois esclave; dès lors tu ne seras plus esclave.''
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La piraterie et le brigandage antiques sont des phénomènes d'une irréductible ambiguïté : alimentés à la fois par la révolte individuelle, le malaise social et les résistances à l'hellénisation ou à la romanisation ; prafois versant dans l'anarchie, parfois tendant à se couler dans un cadre étatitque ; assimilés à des manifestations soit de guerre civile, soit de guerre étrangère. Le seul point qui fût commun à toutes ces formes d'insubordination était le refus des institutions et des valeurs établies, qu'elles affrontaient de l'intérieur ou de l'extérieur, dans leurs zones de moindre résistance et dans leurs périodes de crise.
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Il est vrai qu'en revanche l'affranchi était beaucoup moins repérable en Grèce qu'à Rome et que ses descendants, se fondant dans la masse des métèques, ne l'étaient même plus du tout.
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Quand il s'agissait ensuite de décider, au terme d'une bataille rangée, quel était le vainqueur et qui était en conséquence habilité, aux yeux des dieux plus encore que des hommes, à ériger sur place un trophée qui posait une borne au déchaînement de la violence, ce qui comptait, ce n'était pas l'importance des pertes de part et d'autre : c'était le fait de rester, même plus affaibli que l'adversaire, maître du champ de bataille.
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le conseil que donne Enée le Tacticien de veiller toujours, " quand on se dispose à faire appel à des mercenaires étrangers pour réaliser une opération quelconque, à ce que les citoyens qui les engagent soient supérieurs aux étrangers en nombre et en force ; sinon, ils tombent au pouvoir de ces derniers, eux et la cité" (XII, 2)
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