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EAN : 9782707130976
225 pages
La Découverte (20/08/1999)
3.5/5   5 notes
Résumé :
Les hauts faits d'armes de la Grèce ancienne n'ont cessé de nourrir l'imagination occidentale : guerre de Troie, guerres médiques, guerre du Péloponnèse, conquêtes d'Alexandre, etc. Ces événements s'inscrivent en fait dans une longue histoire où les guerres ont rythmé l'existence quotidienne des cités et des royaumes, et influencé largement leurs institutions, leurs façons de vivre et leurs systèmes de valeurs. Bien loin de l'histoire-batailles en vogue au siècle de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Souvenirs du CAPES Histoire avec ce livre...

Yvon Garland confirme avec ce titre que l'argent à toujours représenté le nerf de la guerre, de tout temps. Son propos se focalise principalement sur la période allant du VIème au IVème siècle avant notre ère.
De l'omnipotence athénienne à l'émergence d'autres puissances, le livre retrace le rôle des finances dans les divers conflits de l'Antiquité grecque (guerres médiques, guerre du Péloponnèse, les conflits de Philippe II de Macédoine et de son fils Alexandre, ...).
L'érudition de l'historien n'empêche pas l'ouvrage de rester accessible et intéressant.
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Garlan est un historien que j'aime beaucoup depuis que j'ai mis le nez dans sa synthèse La guerre dans l'Antiquité, permier pas d'un engrenage qui m'a ensuite amené vers ses Recherches de poliorcétique grecque, pour m'enfiler in fine une bonne part de sa biblio.
Même joueur joue encore, pour cette fois interroger les liens entre castagne et pognon. L'une ne va pas sans l'autre. Comme on dit, l'argent est le nerf de la guerre.
C'est même ce lien en particulier qui constitue une des bases de la construction étatique dans l'Europe médiévale et moderne : pour faire la guerre, il faut du blé ; pour récupérer du blé, il faut lever des impôts ; pour faire passer tout le monde à la caisse, il faut un État organisé, assez fort pour imposer ses vues et ses sujets. Cf. le cas de la France dans sa trajectoire XIIe-XVIIIe s. (période dont l'héritage perdure encore de nos jours, l'État étant toujours fondé sur ses trois piliers pas du tout malsains que sont le pouvoir, l'argent et la violence...).
Mais on n'en est pas encore là, revenons à nos Grecs d'antan.
Or donc Garlan va passer en revue des questions comme la balance des comptes (dépenses et profits de guerre) et l'économie monétaire, s'attarder sur son cheval de bataille qu'est l'esclavage (il a publié L'esclavage en Grèce ancienne), et encore plus sur son autre dada qu'est la défense, tant à l'échelle du territoire entier que des ouvrages fortifiés (cf. sa thèse La poliorcétique grecque de Périclès à Dèmètrios Poliorcète). Pour les idéalistes qui en sont encore à croire que la guerre n'est qu'une affaire d'hoplites-citoyens défendant la mère-patrie et les idéaux de la cité, un chapitre consacré aux mercenariat montrera que non et qu'il n'y a pas loin du mercenaire aux citoyens et vice-versa. Enfin, le chapitre sur les pirates vaut le détour aussi bien en soi que comme mine d'idées originales pour les rôlistes et les auteurs de fiction (histoire de nous changer des éternels pirates des Caraïbes dont on a assez soupé).
Bonne synthèse du sujet, pourvue d'une bibliographie conséquente dans les notes pour ceux qui veulent creuser tel ou tel point particulier, accessible au grand public et intéressante pour les spécialistes, rien à redire, c'est du bon.
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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Un livre qui, au delà de nous présenter les liens entre guerre et économie dans l'Antiquité, nous permet de plonger dans l'univers de l'archéologie et de l'épigraphie.
Au passage, la dernière partie du livre sur les rouages du mercenariat et la piraterie dans l'Antiquité sont édifiants.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Quand il s'agissait ensuite de décider, au terme d'une bataille rangée, quel était le vainqueur et qui était en conséquence habilité, aux yeux des dieux plus encore que des hommes, à ériger sur place un trophée qui posait une borne au déchaînement de la violence, ce qui comptait, ce n'était pas l'importance des pertes de part et d'autre : c'était le fait de rester, même plus affaibli que l'adversaire, maître du champ de bataille.
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le conseil que donne Enée le Tacticien de veiller toujours, " quand on se dispose à faire appel à des mercenaires étrangers pour réaliser une opération quelconque, à ce que les citoyens qui les engagent soient supérieurs aux étrangers en nombre et en force ; sinon, ils tombent au pouvoir de ces derniers, eux et la cité" (XII, 2)
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