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Critiques de Zinaïda Hippius (7)
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Petrograd An 1919

Librairie Texture-94 av. Jean Jaurès-Paris 19e- En fouinant dans le Fonds "Littérature "...12 mai 2022



Pépite immense même si terriblement sombre et dérangeante !...



La découverte totale de cette auteure russe,surnommée "La Madone décadente " ou "La Sorcière ", qui fût très célèbre et active en son temps...cet ouvrage est des plus marquants et interpellant, même et ..encore plus aujourd'hui!



La préfacière et traductrice, Sophie Benech, explique parfaitement la genèse de ces textes ainsi que le parcours de cette "rebelle"...



"Aujourd'hui, nous savons que tout ce que raconte Zinaïda Hippius est vrai, qu'il n'y a pas dans ces lignes la moindre exagération : oui, le régime bolchévique a été dès ses premières heures un régime de terreur, oui, il fusillait et allait fusiller à tour de bras pendant des décennies non seulement tous ses opposants réels, mais aussi ses adversaires en puissance ou présumés, il allait exterminer des dizaines de millions d'innocents.Oui, on arrêtait n'importe qui sous n'importe quel prétexte, on se servait de chair humaine pour la culture des bacilles dans les laboratoires, on nourrissait les animaux du zoo avec les cadavres des fusillés (..)

Et il ne s'agissait pas d'un chaos provisoire dû à des circonstances historiques exceptionnelles, mais d'une terreur d'État systématique mise en place par Lénine, au nom d'une idéologie totalitaire. L'une de ces idéologies qui ont sévi durant ce siècle et qui, toutes, se sont caractérisées par un mépris absolu de la personne humaine.(p.13)"



Un journal, des notes rédigés entre 1914 et 1920, qui raconte le quotidien insupportable causé par Lénine et les bolchéviques : la Terreur qui est survenue très rapidement après la Révolution de 1917, l'approvisionnement de plus en plus problématique, la faim, le froid, le blocus mis en place par l'Europe....les emprisonnements, les persécutions,les arrestations les plus arbitraires, la paranoïa généralisée,etc...



Ce qui m'a particulièrement frappé dans les propos et les observations pleines de clairvoyance (résonnant doublement dans l'actualité présente de la tragédie ukrainienne) de Zinaïda Hippius , c'est sa colère monstre envers l'Europe, et le monde, dans son ensemble , de ne pas voir ou de ne pas avoir voulu voir les Mensonges de l'État russe et les souffrances du peuple écrasé, déshumanisé par le nouveau régime communiste...



Elle interpelle encore et encore...pourquoi L'Europe ne veut pas voir l'atroce vérité du nouveau régime ?



L'auteure a pu échapper au régime et à la mort en s'enfuyant avec son mari pour la France, pour Paris; elle continuera à agir et à s'engager de l'étranger pour ses compatriotes et à tenter de faire prendre conscience aux français et européens des réalités monstrueuses, se poursuivant dans son pays...



On est "époustouflé " de constater que ces précieux écrits rédigés dans la tourmente , la peur et des conditions aient pu arriver jusqu'à nous !

Une valeur documentaire unique....



j' en profite, une nouvelle fois, pour exprimer mes remerciements aux éditions Interférences, à leur fabuleux travail depuis plus de 30 ans, entre le fondateur et sa fille, Sophie Benech, traductrice attitrée de la maison, nous permettant d'avoir accès à des écrits indispensables, très riches littérairement comme historiquement !



"La vie ne cessait de rapetisser, de rétrécir, elle refroidissait et se terrifiait,même le temps semblait se pétrifier. (...)

Et comme,sous le régime bolchévique,il n'existe pas de coin assez intime,d'appartement assez privé où " le pouvoir " ne puisse faire irruption à tout moment, ( c'est dans les principes même de ce pouvoir) ,il ne restait qu'une chose à faire: enfouir mes cahiers dans la terre.C'est ce que j'ai fait. de bonnes âmes les ont emportés et enterrés quelque part en dehors de la ville,je ne sais pas exactement où.

Telle est l'histoire de mon livre, de mon Journal de Pétersbourg de 1914 à 1919.(p.28)"



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Amours d'été - 3 nouvelles russes

Ce petit recueil bilingue est composé de trois courtes nouvelles psychologiques russes inédites en français, datant du début du XXe siècle. Elles ont toutes pour cadre des lieux de vacances où des personnages idéalistes et tourmentés passent leurs vacances (la Crimée, la campagne près de Saint-Petersbourg, le Caucase).

Je ne connais pas la langue russe, je me suis donc contentée de lire les trois traductions fluides assorties de notes éclairantes sans être envahissantes de Alexander Kazalevich, professeur et traducteur à Lyon.

J'ai beaucoup apprécié la première qui me rappelle Tchekhov. Les deux autres ne me laisseront pas un souvenir impérissable.



Vikenti VERESSAÏEV (1867– 1945)

Hauteur – На высоте (1904)

Un écrivain célèbre et son épouse, lasse de n'être qu'un objet de désir, séjournent en Crimée, près de Yalta : de reproches en réconciliations, le couple se défait. La nouvelle est vraiment bien composée et toute en nuances. Au passage Veressaiev égratigne le milieu littéraire.





Mikhaïl KOUZMINE (1872–1936)

Le Grain de beauté de Vania – Ванина родинка (1916)

Vania est un jeune homme précieux avec un joli grain de beauté en forme de coeur en haut du bras. Il est mené en bateau par des jeunes filles et leur mère autoritaire puis par une femme plus expérimentée.



Zinaïda HIPPIUS (1869–1945)

Le Cornouiller de montagne – Горный кизил (1927)

Triangle amoureux dans une station thermale du Caucase pendant la période estivale. J'ai trouvé l'histoire assez alambiquée et le style lourd.
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Le Sang divin

Le Sang divin (Свямая кровь, 1900) est une pièce de théâtre fantastique de l’auteure russe Zinaïda Hippius (1869-1945) qui a été publiée pour la première fois en français en 1903. Cette édition (2014) est présentée par Viktoriya et Patrice Lajoye.



Une jeune roussalka (nymphe des eaux dans la mythologie slave) prend conscience qu’elle n’a pas d’âme. En obtenir une va devenir une obsession. Elle va faire la rencontre d’une sorcière qui va lui dire comment elle doit procéder pour en obtenir une. Il est évident que la sorcière la mène en bateau pour son plus grand plaisir.



La roussalka va donc approcher deux ermites (le père Paphnuce et son disciple Nicodème) dans le but de se faire baptiser. Comme de bien entendu, tout ne va pas bien se passer...



Dans l’ensemble, j’ai trouvé cette lecture ennuyeuse et inintéressante (peut-être pas une lecture idéale pour une nuit d'insomnie). Il est fort question de religion avec le sang du Christ et tout ce qui tourne autour. À la fin, poussée par la sorcière, la roussalka



Un grand bof.







Challenge SFFF 2021

Challenge mauvais genres 2021

Challenge multi-auteures SFFF 2021
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Journal sous la Terreur

La Sorcière (*)



"Je me demande ce que l'on devient quand on côtoie les pires saloperies qui ont pour nom Savinkov voire Kallaiev, quand on se prête à des jeux d'hommes vulgaires et répugnants à 3, quand on fait encore l'objet d'une enquête de Soljenitsine au nom de la vérité comme toujours, quand on tient salon fort huppé sur une des "perspectives", devisant sur la paix des races et sur le sort du peuple qui crie famine et vengeance où il n'est que prétexte, quand on s'emploie sur le Troisième Evangile de son mari censé allier l'esprit et la chair.. jusqu'à se refaire une virginité en exil pour n'en citer que les phases saillantes ! Je me demande même si je ne vais pas me mettre à aimer Gorki rien que pour aérer la salle de ces Merejkovski qui ne l'auront pas volé !... Ben évidemment assez mal, et ce n'est pas la peine de venir nous bourrer le mou avec cette histoire !..



(*) Selon Léon Trotski
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Amours d'été - 3 nouvelles russes

Amours d’été est un recueil parfait pour découvrir ces trois auteurs russes. J’ai vraiment beaucoup aimé ma lecture qui permet de découvrir des classiques russes sans se lancer dans des gros pavés comme Guerre et paix ou Anna Karenina.



Le Cornouiller de montagne est ma nouvelle préféré, un triangle amoureux dans une station thermale du Caucase m’a vraiment fait sourire. J’ai beaucoup aimé la plume de Zinaida Hippius.



Hauteur de Vikenti Veressaiev est aussi très réussite, on y découvre un couple qui reste ensemble par habitude. Leur séjour en Crimée va être l’occasion de se séparer, lasse des reproches et des réconciliations.



Le grain de beauté de Vania est la nouvelle que j’ai le moins aimé même si elle m’a fait sourire. Un jeune homme découvre l’amour et rentre dans l’âge adulte. Il est naïf et se fait mener par le bout du nez par ses conquêtes sous les conseils de son oncle qui n’a pas l’air d’y connaitre grand-chose en amour lui-même.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Premier amour

Le premier amour chez quelques grands noms de la littérature russe, on peut se demander pourquoi n'est-il venu plus tôt à l'idée de personne d'enquêter par là, quand on sait la place importante qu'ont occupé leur coeur et leurs sentiments charnels à chacun dans leur oeuvre ?

Une bonne idée, c'est d'abord une idée originale. Comme si le premier amour n'allait pas de soi !





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Journal sous la Terreur

Au travers de son journal personnel, Zinaïda Hippius, nous raconte l’incroyable déroulement des évènements jour après jour, depuis la guerre de 1914, et surtout depuis la révolution Russe à Petrograd de mars 1917, en passant par la monstrueuse terreur rouge bolchevique (communiste) suite au putsch de Lénine, Trotski et d’autres dont Staline du 7 novembre 1917, et jusqu’au terme de son récit en 1920.



L’auteur décrit de manière détaillée et finement analysée ses terribles constatations quotidiennes sous le règne de la terreur communiste :

– D’une part psychologique : fichage, surveillance, perquisitions et interrogatoires jours et nuits sur dénonciations, et objectif d’endoctrinement idéologique de toute la population, mensonges et propagandes, etc. ;

– D’autre part physique : rafles, arrestations arbitraires et exécutions sommaires, interrogatoires et tortures à mort, pillages, fusillades et mitraillages individuels et de masse des innocents « ennemis de classe » ou « otages », famine, déportations en camps de concentration, etc.



Un cri du coeur : de désespoir, d’horreur et d’inhumanité !



Confer également les précieux témoignages sur le thème du Totalitarisme, de :

– Alexandre Soljénitsyne (L’archipel du Goulag) ;

– Alexandre Soljénitsyne (Une journée d’Ivan Denissovitch) ;

– Jacques Rossi (Qu’elle était belle cette utopie !) ;

– Jacques Rossi (Le manuel du Goulag) ;

– Evguénia S. Guinzbourg (Le vertige Tome 1 et Le ciel de la Kolyma Tome 2) ;

– Margarete Buber-Neumann (Déportée en Sibérie Tome 1 et Déportée à Ravensbrück Tome 2) ;

– Iouri Tchirkov (C’était ainsi… Un adolescent au Goulag) ;

– Boris Chiriaev (La veilleuse des Solovki) ;

– Malay Phcar (Une enfance en enfer : Cambodge, 17 avril 1975 – 8 mars 1980) ;

– Sergueï Melgounov (La Terreur rouge en Russie : 1918 – 1924) ;

– Jean Pasqualini (Prisonnier de Mao) ;

– Kang Chol-Hwan (Les aquariums de Pyongyang : dix ans au Goulag Nord-Coréen) ;

– Aron Gabor (Le cri de la Taïga) ;

– Varlam Chalamov (Récits de la Kolyma) ;

– Lev Razgon (La vie sans lendemains) ;

– Pin Yathay (Tu vivras, mon fils) ;

– Ante Ciliga (Dix ans au pays du mensonge déconcertant) ;

– Gustaw Herling (Un monde à part) ;

– David Rousset (L’Univers concentrationnaire) ;

– Joseph Czapski (Souvenirs de Starobielsk) ;

– Barbara Skarga (Une absurde cruauté) ;

– Claire Ly (Revenue de l’enfer) ;

– Primo Levi (Si c’est un homme) ;

– Primo Levi (Les naufragés et les rescapés : quarante ans après Auschwitz) ;

– Harry Wu (LAOGAI, le goulag chinois) ;

– Shlomo Venezia (Sonderkommando : Dans l’enfer des chambres à gaz) ;

– Anastassia Lyssyvets (Raconte la vie heureuse… : Souvenirs d’une survivante de la Grande Famine en Ukraine) ;

– François Ponchaud (Cambodge année zéro) ;

– Sozerko Malsagov et Nikolaï Kisselev-Gromov (Aux origines du Goulag, récits des îles solovki : L’île de l’enfer, suivi de : Les camps de la mort en URSS) ;

– François Bizot (Le Portail) ;

– Marine Buissonnière et Sophie Delaunay (Je regrette d’être né là-bas : Corée du Nord : l’enfer et l’exil) ;

– Juliette Morillot et Dorian Malovic (Evadés de Corée du Nord : Témoignages) ;

– Barbara Demick (Vies ordinaires en Corée du Nord) ;

– Vladimir Zazoubrine (Le Tchékiste. Récit sur Elle et toujours sur Elle).
Lien : https://totalitarismes.wordp..
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