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Citations de Anne Larue (43)


La première réaction de Jacqueline, quand elle comprit que c’était donc ça, la fin du monde, fut de se dire en soupesant Virginia Woolf : « Eh bien, voilà un livre que je ne rendrai jamais à la bibliothèque. » De fait, la bibliothèque, en face, était en train de se volatiliser.

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C'est un refuge en effet illusoire [la famille] si on prend on compte les épouses assassinées, les enfants ou les senior.es martyrisé.es. Les violences conjugales seraient en effet la première cause de mortalité chez les femmes, avant les maladies ou les accidents de la route... Home, sweet home!
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Dans la rue où s'accumulaient les cadavres, les pelleteuses vert pâle du nettoyage étaient entrées silencieusement en action. Un grand réservoir transparent, à l'arrière du véhicule, contenait les cadavres empilés.
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-Considères-tu cet homme de haut rang comme ton complice et désires-tu ici prononcer son nom pour qu'il soit châtié à ta place ?
- Non. Cet homme est d'un rang trop élevé pour être considéré comme complice d'un crime aussi bas que le mien.
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Le projet de cet essai est de relier entre eux, par le biais de la littérature, divers éléments culturels fort bien identifiés, à présent, mais trop volontairement pensés indépendamment les uns des autres dans l’espace occidental : mépris destructeur des femmes, des enfants et des animaux, conception de la mort, urbanisme, publicité, fiction en tout genre, ''univers partagés'' (édition, ''événementiel'', jeux, produits dérivés…), discours scolaire et universitaire, élaboration idéologique de »grandes gloires
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La SF annonce ou invente les temps à venir et c'est aujourd'hui encore sa principale fonction.
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La cyborg, c'est l'esclave noire qui apprend à lire dans un roman d'Octavia Butler ; la jeune fille encapsulée qui, loin de se sentir handicapée, connaît des milliers d'expériences et de connexions ; la fille-orque transportée dans les étoiles dans Supraluminal. La cyborg est l'hybride suprême, hybride entre une femme réelle et un personnage de roman qui se superpose à elle pour la doter de mille possibilités dont celle, fondamentale, de faire éclater le capitalisme, famille en patriarcat. Elle a ses théoricien*, des auteurs et autrices de science-fiction.
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Des petites mains et des voix qui hurlent avec les loups et véhiculent avec diligence les clichés de l’appropriation des femmes
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Je parle du boulevard naturel sur lequel toutes et tous ont un jour glissé, et qui continue de déverser son corpus-blanc-mort et »ses études sur auteur
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Haraway fait le lien avec la science-fiction féministe, fer de lance pour promouvoir la cyborg sur une grande échelle et la populariser. Elle cite Superluminal de McIntyre qui ouvre des voies nouvelles et multiples à l’imagerie cyborg, The Female Man de Russ et les œuvres d’Octavia Butler. Par exemple, dans Dawn de Butler, le vaisseau spatial des aliens, qui devrait être une machine, est en réalité un organisme vivant. La technologie décrite par Varley dans La Trilogie de Gaïa repose entièrement sur le règne végétal.
La dimension militaire et mâlocentriste est donc évacuée par le nouveau modèle de la cyborg, être de chair, incarnée au sens propre dans un monde de hautes technologies mâtinées de biologie qui lui collent à la peau.
La cyborg est une femme qui s’hybride avec un autre dispositif, machine ou animal. Dès qu’elle se trouve ainsi construite, ou plutôt déconstruite, en un composé instable qui jamais ne s’entendra comme un « tout », elle échappe à l’hégémonie psychanalytique qui prétend faire d’elle une pauvre petite chose inférieure à l’homme. Ainsi va-t-elle pouvoir inventer un nouvel inconscient, de nouvelles figurations, de nouvelles narrations. La dimension de lutte contre le genrage féminin forcé fait partie de son existence désassemblée. La cyborg s’affranchit du rapport au père, de la création divine, des religions masculinistes et de ses propres « origines ». Elle n’a rien à voir avec les problèmes d’obsolescence technique, n’étant pas elle-même une robote. Elle ne fonctionne pas seule, mais en groupe : il s’agit de féminisme socialiste. L’affaire du moi individuel masculin sexiste (son âme, son père, son dieu, son destin, son combat, son accompissement, son fils – sa bataille, son triomphe, sa mort) est tout simplement hors sujet. Star Wars ou Spiderman n’intéressent pas la cyborg. Un héros masculin qui se pose des questions sur son origine et son accomplissement, se construit par rapport à une figure paternelle et triomphe des Forces du Mal est pour la cyborg un sujet de discours délirant et irréaliste. Tout au plus se demandera-t-elle pourquoi le père porte un masque de respiration artificielle, sachant que la technologie de l’univers en question semble être capable de mieux que ça.
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La cyborg s'oppose donc au cyborg. Pas question de Robocop et consorts. Pas question du cyborg, ce Superman-bis, voué comme lui à la défense de l'ordre policier et de la propriété privée. Umberto Eco se tenait les côtes de rire : ce Superman, il pourrait sauver des millions de Chinois.es mais il se contente d'aider les flics de la bien nommée Smallville ! Robocop, c'est la même histoire : un pouvoir énorme au service d'un pet de souris. Quel manque d'ambition politique ! Le cyborg masculin caricatural, couvert de gadgets et d'armes, n'a aucun intérêt dans la perspective de Haraway. Il constitue même un repoussoir, conforme qu'il est au projet patriarcal et militariste de la civilisation dominante. Robocop se trahit : l'homme est sauvé et cyborgisé mais sa collègue Anne, quant à elle, meurt sans retour. Pas question d'en faire une Robocope ! Ben quoi, c'est une fille !
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"La féministe au foyer devient collante, pénible ou dévorante parce que l'horizon de sa vie est trop borné. Ce qu'elle traduit n'est pas le "manque affectif", mais le manque d'espace, de liberté, de projet et de considération socio-économique. Elle ne recueille aucun fruit de son labeur domestique. En tant que mère, elle est voué à construire l'indépendance d'un enfant: la réussite de la "maternité" est donc avant tout de s'annuler soit même! Cette femme manque furieusement, non d'amour, mais bien de valorisation symbolique. "
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"Ce livre n'est pas un manuel de dressage pour enfants, ni un guide de reconquête d'un mari lassé de vos charmes mais bien content quand même que vous fassiez "tout" - vous qui ne "faites rien". C'est simplement une petite méthode pour retrouver une bonne image de soi quand on a glissé sur une pente savonneuse et qu'on est devenue, on ne sait même pas comment, une sorte de "Nouvelle Bobonne", comme aux temps anciens, quand Moulinex ne libérait pas encore la femme. "
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Pourquoi l'idée que "ce monde a toujours appartenu aux hommes" (Beauvoir, 1976, t.1 : 24) a-t-elle conservé son crédit ? Comment se fait-il que des petites bandes de pasteurs nomades agressifs, emmenées par des chefs masculins à l'assaut de villages sédentaires, fassent office pour nous de "civilisation" ?
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Le grand Antoine lui-même s'adonnait à la vannerie et il serait mort à cent cinq ans, ce qui est tout de même une belle publicité pour les loisirs créatifs.
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La taille des dents du tirex, jugées gigantesques, doit également être rapportée au gabarit de l'animal. Les canines d'un petit chien de race épagneul nain sont en moyenne 25% plus grandes que celles du tirex, compte tenu de la taille respective des deux bêtes. On frissonne à l'évocation des morsures que les grands mâles tirex s'infligeaient volontiers, mais deux chiens de tapis qui se battent se saisissent par la mâchoire avec autant de hargne.

Craignons comme la peste l'Epagneul nain continental (Rex) ! Nous hébergeons dans nos chers foyers un chien-tyran, un carnivore invétéré, un dangereux et "ultime" prédateur !
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Faire appel aux femmes uniquement pour parler des femmes (ou aux Noirs pour parler des Noirs, etc.) est un grand classique de colonialisme au sens large : les minorisé.es n'ont le droit de parler (très peu) que de leurs petites vies, c'est tout ce qu'on leur concède. Les grands sujets "universels" sont réservés aux spécialistes patentés, en majorité des mâles blancs. Tant que la culture geek ou pop sera dépendante du capitalisme nord-américain (Japon même combat) et de ses codes sexistes, racistes et d'une grande violence symbolique, sa réputation subversive restera une vaste blague.
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On apprend dès le plus jeune âge aux garçons que les dinosaures, c'est fait pour eux. Les filles sont priées de ne pas toucher aux autocollants de tricératops et de travailler leur relooking.
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La culture systémique du viol préside à l’organisation de nos sociétés occidentales. L’objet de ce livre est de montrer qu’elle irrigue aussi tout un pan de la culture pop : celui des dinosaures en littérature et au cinéma
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Accuser la victime d’un viol d’avoir provoqué ce crime et la tragédie qui s’en suit est une des tartes à la crème du patriarcat
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