Avant de sauter, avant de dire à voix haute ce qui remuait autant dans mes tripes, je cherchais à me protéger et, en même temps, à me faire peur.
J’étais si angoissée du rejet. Pour moi sauter, c’était accepter qu’ensuite plus rien ne serait pareil.
Ben non, c'est pas un choix, c'est là, en toi, depuis mille ans, et maintenant tu vas t'écouter,parce que ça partira pas.
La voiture, on la connaît par cœur: on la conçoit, on la monte, on la répare. Elle est un prolongement de nous.
On ne peut rester longtemps dans la boutique d'un parfumeur sans en emporter l'odeur.
- Et puis si je le dis, j'ai l'impression que tout le monde va penser que je suis homo, alors que c'est pas toutes les filles, c'est juste elle.
- Oui oui, bien sûr....
- Mais je suis tellement amoureuse!
Sébastien mon premier copain, ne m'a jamais forcée. Mais moi, je me suis forcée. Quinze ans plus tard, j'ai toujours le goût du dégoût dans la bouche.
(p.125)
Je ne sais pas si on oublie un jour ces grimaces et ces mots, ceux prononcés par des proches avant qu'ils connaissent nos désirs, avant qu'ils sachent vraiment qui nous sommes.
Comment se tue-t-on sans mourir?
- Vous le percevez où dans votre corps ? Comment vous vous sentez?
- J'ai envie de vomir; c'est comme si je m'étais violée moi-même
T'es pas normale. Frigide. T'es bizarre.