Éric Meyer

Eric Meyer, correspondant à Pékin, depuis 31 ans, notamment des radio belge et canadienne et de divers journaux belges et français, dont Sud-Ouest, Le Soir et Ouest-France, parcourt depuis tout ce temps le pays, les gens et les journaux locaux. Ce livre dont le sous-titre montre bien le contenu, rassemble toute une série de courts récits fort vivants qui montrent de multiples situations très concrètes vécues par les habitants des villes et des campagnes. L'index thématique de son livre montre qu'il parle d'abus de pouvoir, d'amour, de l'armée, des arts, des voleurs, des blâmes et des promotions, de la censure, des relations avec l'Amérique et l'Europe, de la corruption, du dalaï-lama, de la place de la femme, du maoïsme, de religion, des cérémonies du mariage et de la sexualité,... L'ambassadrice de France à Pékin a salué Eric Meyer comme "un portraitiste amoureux et talentueux des gens du petit peuple chinois". Tous ces portraits témoignent qu'en Chine, "des signaux restent indélébiles au cour des hommes" (p. 168), car ce qui frappe l'auteur, comme moi lors de mes séjours en Chine, c'est la profonde unité du genre humain, une "humanité toujours semblable" (introduction, p. 10). Nous avons tendance à amplifier les différences (les Chinois mangent avec des baguettes, etc.) mais quand on se retrouve à Pékin, à Shanghai ou des les campagnes, et qu'on entre en contact avec les gens, on voit surtout que nous réagissons tous de la même manière, que nous avons tous les mêmes préoccupations. Chacun de ces très brefs chapitres (presque toujours de deux pages) se termine par un proverbe chinois illustrant une scène de genre tendre ou cruelle d'un boutiquier, d'un paysan, d'une cocotte célèbre voulant "à la fois faire la putain et mériter sa stèle de veuve vertueuse", d'un escroc centenaire, d'un papa-gâteau, d'un dératiseur révolutionnaire,, ou encore de Cao Lihui, actrice de troisième zone, devenue doublure nue de la grande Zhang Ziyi, que les producteurs refusèrent de mettre au générique, qui s'en vengea sur son blog, et devint célèbre, abandonnant son rève, "trouver mari et filer en Amérique".

C'est toujours avec beaucoup d'enthousiasme que je me plonge dans le mook "Tintin c'est l'aventure" et ce numéro ne déroge pas à la règle ! Que de découvertes encore une fois ! 🤩



Au programme de ce 5e opus :

- un grand dossier sur Tchang Tchong-jen, le jeune artiste chinois qui devint ami avec Hergé et qui échangea avec lui sur les techniques picturales aussi bien que sur la culture et le peuple chinois. Hergé lui rend hommage à travers le personnage de Tchang dans Le Lotus bleu (dont j'ai relu la version enrichie de documents en parallèle, me permettant de mieux comprendre les relations sino-japonaises)

- des planches BD inédites de Maryse et Jean-François Charles (slide 4) dont je découvre l'œuvre.

- un entretien avec Sylvain Tesson

- un carnet de voyage de Lorenzo Mattotti (slide 5) pour découvrir peuples et villes plus ou moins lointaines

- une enquête sur la création du Nautilus,

- ou encore des virées en Amazonie et en Afghanistan, un tutoriel pour organiser son tour du monde, l'histoire de l'album "No Ryang" de Jean-Yves Delitte,...



Tintin c'est l'aventure, c'est avant tout une revue à destination de tous les amoureux de la Planète, curieux et avides de découvertes : découvertes des peuples et civilisations, de régions reculées, de technologies d'antan ou contemporaines,... Et amoureux du 9e art, évidemment !! 😍



En ces temps si incertains, à l'heure où les frontières se referment, cette revue est un excellent moyen de s'évader un peu...

Le résumé de l'éditeur est sans doute le meilleur commentaire que l'on puisse donner, et je ne vais pas me risquer à faire beaucoup plus qu'à vous y renvoyer. J'ai déjà parlé de deux autres livres d'Eric Meyer, écrivain au style inimitable, et correspondant de presse à Pékin où il vit depuis 31 ans avec son épouse Brigitte. Vous pouvez consulter sur Internet son "Vent de la Chine". Ce livre st le second d'une sorte de trilogie illustrant le quotidien des Chinois, leur vie réelle: "La Chine du haut de son cheval" (2003), "Bon chat chinois prend la souris" (2008) et "Cent drôles d'oiseaux de la forêt chinoise" (2012). Ce sont donc des livres très éloignées de ses chroniques politiques pour Ouest-France, Sud-Ouest, Le Soir, Les Dernières nouvelles d'Alsace ou les radios belge et canadienne et de son bulletin pour les hommes d'affaire sur la foire de Canton, la législation fiscale intéressant les formes européennes, etc.

Outre l'excellent résumé éditeur, voici celui, escellent aussi de la FNAC: "Bon chat chinois prend la souris" se veut la description la plus convaincante de la société chinoise de l'an 2006 : partant de la rue, elle cerne les Chinois de tous âges et de tous lieux, toujours pris sur le vif, dans leurs rêves, leurs colères. Ces courts récits portent sur une société en marche un regard direct, à la fois indulgent, attentif et nuancé, mais aussi plein d'humour et de vivacité. 100 aventures individuelles, réparties en 14 chapitres thématiques : les femmes, les jeunes, l'argent, la santé., sont ainsi fidèlement rapportées. Souvent reprises de la presse locale, ces histoires sont celles qui circulent dans les bus et les échoppes à nouilles, dans les douches des gymnases et les vestiaires des usines. Elles ont d'abord frappé par leur contenu insolite, mais aussi par ce qu'elles révèlent des erratiques changements de cap de cette société, qui avance vite, souvent à l'aveugle. Résident permanent à Pékin depuis 1987, Eric Meyer les a sélectionnées d'abord pour les publier dans Le Vent de la Chine, la lettre hebdomadaire qu'il anime depuis 1996. Là est le défi : prendre ces formes et ces images comme des pièces sorties d'un laboratoire photographique, trier et exposer ces miniatures, reflets de la vie des Chinois. Ce faisant, il a su préserver les sentiments des héros, de la truculence à l'aigre-doux, de l'émoi amoureux à l'indignation. Toutes les classes défilent, vous parlent avec leurs mots. Les enjeux sont forts, les réactions illogiques - pour nous - et pourtant nos héros se sauvent par leur capacité à gérer l'impossible à inventer la solution, à s'adapter à tout. Les proverbes qui accompagnent chacune de ces aventures sont un autre charme du livre. «Tailler la robe de mariée pour sa rivale», ou «l'empereur des enfers est moins cruel que ses petits démons». À travers ces expressions très imagées, la Chine a su préserver sa culture. Leur graphie chinoise donne au livre un brin d'élégance orientale.

Eric Meyer, alsacien d'origine, et son épouse Brigitte, originaire de Bordeaux, sont des amis de plus de 20 ans, et depuis plus de 20 ans, Eric est correspondant de plusieurs journaux et radios à Pékin, où je l'ai encore revu il n'y a pas si longtemps. C'est dire qu'il en sait un bout sur la Chine, qu'il parcourt de long en large et rien que le titre de son livre montre son style plein d'humour et agréable à lire. Un must avant d'aller voir la Cité interdite ou la grande muraille, et même si vous n'y allez pas. Cliquez aussi sur son nom pour voir ses autres livres. Tous ceux que j'ai lus sont géniaux.

Cet essai rassemble des faits divers tout droits sortis de la presse chinoise. Ils sont regroupés par thèmes, tous très différents les uns des autres. Certaines histoires – vraies, si vous avez bien suivi – sont touchantes, d’autres prêtent à sourire ou au contraire sont effrayantes.



L’auteur nous expose clairement les faits et nous éclaire sur ces anecdotes. Cela permet de découvrir la Chine sous un autre angle. Lorsqu’on lit Voir la Chine du haut de son cheval on a l’impression d’être en Chine et de voir les événements se dérouler devant nos yeux.



J’ai beaucoup aimé cette plongée dans la société chinoise. J’ai ainsi appris beaucoup de choses sur les us et coutumes chinoises, sur son Histoire et sur l’impact que le communisme a eu sur la Chine et a toujours.



En conclusion, un livre très instructif qui se lit tout seul, les pages défilent. Les 120 histoires vraies que l’auteur a choisies de mettre en avant permettent au lecteur d’appréhender la Chine d’un point de vue insolite.
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Le dessin plaisant et frais, gai et coloré, s’affranchit de bords de case. Ces rebords évanescents contribuent à la légèreté du graphisme. Les dessins sont dynamiques et foisonnants comme pour retranscrire une masse humaine chinoise difficilement appréhendable pour un occidental. Les toniques couleurs à l’aquarelle traduisent et accompagnent la renaissance du monde chinois.

Débarqué dans l’empire du milieu en 1987 comme journaliste, Eric Meyer ne quittera la Chine qu’en 2019. Cette expérience Pékinoise est ici relatée à travers les soubresauts de ce monde si diffèrent de nos standards. Le titre claque d’ailleurs comme une provocation : comment pourrait-on vivre en « Robinson » au cœur d’une métropole chinoise telle que Pékin ? C’est bien d’un fossé culturel dont il est fait mention, Meyer se sent seul dans une masse chinoise si étrangère à ses propres repères sociaux.

La grande histoire est alors mêlée à la petite : vélos improbables, petits métiers, codes gastronomiques, cigarettes Panda, usines improbables, tai-chi et socialisation dans les parcs...manque la retranscription de la spiritualité du peuple chinois entre taoïsme, bouddhisme, culte des ancêtres, en absence d’une religion institutionnelle partagée.

Un bien beau témoignage nostalgique pour toute personne ayant connu cet environnement à présent englouti en bien des aspects par la course à la modernité et au profit.

Une immersion croquignolesque dans la Chine de la fin des des années 80, où expats s'entraident pour mieux comprendre ce drôle de pays et faire face à son administration plus que méfiante envers les étrangers, tous soupçonnés d'être des espions sous leur couverture de journalistes.



On sourit aux péripéties d'Eric Meyer, que rien n'empêche de demeurer à Pékin, même aux heures les plus sombres de la révolte étudiante sur la place Tian'anmen ; et l'on s'attriste de voir brisés par le régime les espoirs de démocratisation du pays.



Les anecdotes d'Eric Meyer, bien que centrées sur son quotidien et ses rencontres au coin de la rue, sont toutes à leur manière révélatrices de l'actualité politique et géopolitique, et l'on s'amuse de voir notre protagoniste courir à Hong Kong pour récupérer les biens de consommation qui manquent à la Chine continentale.



Une très chouette découverte !

Eric Meyer nous invite dans un voyage un peu particulier. En effet, nous plongeons avec lui en plein cœur de la Chine… par le biais de faits divers. Les thématiques sont très variées : corruption, histoires de couples, traditions, superstitions, solidarité… Certaines chroniques sont pleines d’espoir et d’optimisme, tandis que d’autres sont totalement révoltantes étant donné ce qu’elles dénoncent.



La suite sur le blog :)
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De manière très didactique et conventionnelle, l'ouvrage sur Picasso, présente aux lecteurs un condensé artistique et plutôt exhaustif d'un artiste capable de réaliser en moyenne une œuvre par jour (soit plus de 36 000 au total).
Lien : https://www.actualitte.com/c..

Robinson à Pékin. Journal d’un reporter en Chine est une BD documentaire qui nous raconte la découverte d’une autre culture, d’un autre monde par un journaliste. Deux points de vue se complètent, celui du quotidien et celui politique de la grande Histoire, brillamment illustrés par des dessins rappelant parfois les carnets de voyage.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..

Robinson à Pékin est un récit autobiographique d’un journaliste Français en Chine. Malgré un passage sur la place Tian’anmen, le récit manque cruellement de rythme et d’intérêt. Le dessin, bien que doux et harmonieux, ne permet malheureusement pas de dynamiser l’ouvrage.
Lien : https://www.lescomics.fr/rec..

Rasoir est le mot à appliquer à ce livre qui parle de personnes très courageuses et admirables mais je me suis beaucoup ennuyée