AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.55/5 (sur 11 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Kunming, Chine , le 26/08/1936
Biographie :

Benedict Richard O'Gorman Anderson est né le (26 août 1936), à Kunming, en Chine, d'un père anglo-irlandais et d'une mère anglaise. Frère de l'historien Perry Anderson. Il fait ses études aux États-Unis (Université de Californie) et en Angleterre (Université de Cambridge).
Professeur émérite de l'université Cornell, à New York, aux États-Unis. Il enseigne les Relations Internationales, se spécialisant sur le nationalisme, l'Asie du Sud-Est et plus particulièrement sur l'Indonésie et la Thaïlande.
Anderson est surtout connu pour son ouvrage majeur Imagined communities. reflections on the origin and spread of nationalism, paru en 1983 (traduction française 1996, L'imaginaire national: réflexions sur l'origine et l'essor du nationalisme, Paris, La Découverte). Placé dans une approche constructiviste, il se demande pourquoi une si large proportion de gens dans le monde croient qu’ils font partie d’une nation "propre" et pourquoi ils y demeurent fidèles. Il focalise ainsi son approche sur la notion d'"imaginaire collectif", à partir duquel il en retire une définition de la nation : "une communauté politique imaginée".
+ Voir plus
Source : Wikipédia
Ajouter des informations
Bibliographie de Benedict Anderson   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il serait plus exact de dire que le nationalisme est apparu comme une fâcheuse anomalie pour la théorie marxiste et que, pour cette raison précisément, on a largement préféré se dérober à la question plutôt que de l'aborder de front. Sans quoi comment expliquer que Marx n'ait su expliciter l'adjectif crucial de sa mémorable formulation de 1848: "Naturellement, le prolétariat de chaque pays doit en finir avant tout avec sa propre bourgeoisie"? De même, comment rendre compte autrement de l'usage, plus d'un siècle durant, du concept de "bourgeoisie nationale" sans qu'aucun effort sérieux n'ait été consenti pour justifier théoriquement la pertinence de l'adjectif? Pourquoi cette segmentation de la bourgeoisie - classe universelle, pour autant qu'elle se définisse en termes de rapports de production - est-elle théoriquement significative?
Commenter  J’apprécie          10
On retrouve quelque chose de la nature de cet amour politique dans la façon dont les langues décrivent son objet: soit dans le vocabulaire de la parenté (alma mater, Vaterland, patria), soit dans celui du foyer (Heimat ou tanah air, "terre et eau", l'archipel). Les deux idiomes dénotent quelque chose à quoi on est naturellement attaché. Comme on l'a vu plus haut, dans tout ce qui est "naturel", il y a toujours quelque chose qu'on n'a pas choisi. Ainsi, l'existence nationale est assimilée à la couleur de la peau, au sexe, au parentage et au lieu de naissance - à toutes ces choses auxquelles on ne peut rien. Et dans ces "lien naturels", on sent ce qu'on pourrait appeler la "beauté de la Gemeinschaft". Pour dire les choses autrement: précisément parce qu'on ne choisit par ces liens, ils ont une aura de désintéressement.
Commenter  J’apprécie          10
Dans un esprit anthropologique, je proposerai donc de la nation la définition suivante: une communauté politique imaginaire, et imaginée comme intrinsèquement limitée et souveraine.
Commenter  J’apprécie          20
A une époque où les intellectuels cosmopolites et progressistes (surtout en Europe?) insistent si volontiers sur le caractère quasi pathologique du nationalisme, son enracinement dans la peur et la haine de l'Autre, et ses affinités avec le racisme, il est utile de nous rappeler que les nations inspirent l'amour, et un amour qui va souvent jusqu'au sacrifice. Les produits culturels du nationalisme - la poésie, la fiction en prose, la musique et les arts plastiques- témoignent très clairement de cet amour sous des milliers de formes et de styles différents. Par ailleurs, il est extrêmement rare de trouver des produits nationalistes analogues exprimant la haine et l'abomination. Même chez les peuples colonisés, qui ont des raisons de haïr leurs maîtres impérialistes, il est frappant de voir combien l'élément de haine demeure insignifiant dans ces expressions du sentiment national.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Benedict Anderson (41)Voir plus

Quiz Voir plus

Compléter les titres

De Diderot : "Les bijoux …...."

volés
indiscrets
de la reine
précieux

15 questions
52 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}