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3.29/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : La Pouëze , le 18/10/1838
Mort(e) à : Lyon , le 16/01/1912
Biographie :

Alfred Jules Émile Fouillée est un philosophe français.

Alfred Fouillée étudia à Laval. D'abord répétiteur, il prépara seul l’agrégation de philosophie. Reçu premier, il enseigna à partir de 1864 la philosophie successivement dans les lycées de Douai, de Montpellier et de Bordeaux. Ses études sur Platon (1867) et Socrate (1868) furent couronnées par l’Académie des sciences morales et politiques. Nommé maître de conférences à l’École Normale Supérieure en 1872, l'Université lui octroya le titre de docteur en philosophie en considération de ses deux essais, "Platonis Hippias Minor sive Socratica contra liberum arbitrium argumenta" et "La Liberté et le déterminisme".

Le travail assidu qu'il prodigua au cours des trois années suivantes, pour composer son Histoire de la philosophie (1875) et L'Idée moderne du droit (1878), altérèrent considérablement sa santé et particulièrement sa vue, le contraignant à démissionner de sa charge d'enseignant ; libéré des obligations liées aux cours, il poursuivit ses investigations philosophiques, tentant de réconcilier l’idéalisme métaphysique avec les points de vue mécanistes et naturalistes par un éclectisme spéculatif.

Au fil de trois essais : "L’Évolutionnisme des idées-forces" (1890), "La Psychologie des idées-forces" (1893), et "La Morale des idées-forces" (1907), il élabora le concept des « idées forces », c’est-à-dire de l’esprit comme cause efficiente de la propension des idées à se réaliser par une action consciente. Les prolongements éthiques et sociologiques de cette théorie, par la tentative de résoudre l'antinomie de la liberté, dépassent les seuls aspects physiques et psychologiques.

Il épousa, après une longue liaison, Augustine Tuillerie, auteur du livre de lecture pour l'enseignement primaire Le Tour de la France par deux enfants sous le pseudonyme de G. Bruno. Le fils d'Augustine Tuillerie, de son premier mariage, Jean-Marie Guyau (1854-1888) devint aussi philosophe.
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Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
Gardons-nous donc à la fois et du dogmatisme et du scepticisme en fait de psychologie collective. Pour ma part, j'accepte d'avance toutes les contradictions qu'on opposera à mes appréciations: elles auront certainement leur part de vérité. En revanche, on voudra bien aussi reconnaître une part de vérité dans mes assertions. C'est par la fusion des jugements successifs et contraires que la psychologie des peuples fera des progrès.
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L'idée dominante dans la métaphysique des Hébreux n' est plus celle de la substance universelle, mais celle de la cause individuelle : Dieu est une puissance libre qui crée le monde par un acte de libre-arbitre. – L'homme est aussi une puissance libre , qui obéit ou désobéit par un acte de libre arbitre. – II. Selon la morale hébraïque, les devoirs découlent des attributs de Dieu, que l'homme doit aimer de toute son âme. – Mais ces devoirs sont surtout négatifs, et leur sanction est terrestre . – III . La politique des Hébreux fut théocratique : la royauté y est considérée comme une chute et un mal. – IV. Progrès des idées de bienveillance et de charité dans les écoles juives. – Hillel l'ancien (100 ans avant J.-C.) prêche la douceur et l'amour des hommes : Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fit. – Morale austère et contemplative dans les sectes des Esséniens et des Thérapeutes .
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Si les doctrines socratiques sont notablement augmentées par Platon, il y a du moins une chose qu’il a fidèlement exprimée : c’est la méthode de son maître. Les applications qu’il en fait sont d’une variété et d’une force inconnues à Socrate ; mais les procédés généraux sont les mêmes.
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1- Le doute, la certitude et la méthode.
Descartes, dans son Discours de la méthode, compare la philosophie à ces vastes édifices d'autant plus beaux et mieux ordonnés qu'ils sont l'oeuvre d'un seul architecte; la science lui paraît donc, en certaine mesure, une oeuvre d'art, et une construction du génie : on reconnaît là l'esprit spéculatif de Descartes. Sa philosophie, en effet, est comme un édifice aux proportions hardies, commencé, élevé, achevé par lui seul. Les éléments que la réalité lui fournit ne sont que des matériaux dont sa pensée se sert pour construire son oeuvre, où la simplicité est jointe à la grandeur.
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Platon fut notre premier maître et même notre seul maître. Il exerça sur nous celle sorte d'attraction qu'il compare lui-même « à la vertu de l'aimant, se communiquant d'anneau en anneau et formant comme une chaîne d'inspirations ». Puis, de Platon, nous remontâmes à Socrate. La conclusion de notre mémoire sur Platon contenait des Essais de philosophie platonicienne écrits avec l'enthousiasme de la jeunesse, sous l'influence de la grande doctrine idéaliste que nous venions d'étudier et de commenter.
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Toute cause n'est pas l'objet de la science : il faut que ce soit une cause ou plutôt une raison générale. « Savoir que tel remède a guéri Callias attaqué de telle maladie, qu'il a produit le même effet sur Socrate et sur plusieurs autres pris individuellement, c'est de l'expérience; mais savoir que tel remède a guéri toute la classe des malades atteints de telle maladie, c'est de l'art », et aussi de la science.
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En opposition à ce dualisme de « l'automate matériel » et de « l'aspect mental » , que Spencer couronne d'un monisme transcendant, nous essaierons d'établir les principes d'un évolutionnisme vraiment moniste, mais immanent et expérimental. Nous l'avons appelé, pour en marquer le caractère propre, philosophie des idées-forces. Si nous avons adopté cette expression très générale d'idée force, c'est précisément pour y envelopper tous les modes d'influence possible que l'idée peut avoir, en tant que facteur, cause, condition de changement pour d'autres phénomènes, etc., en un mot toutes les formes d'efficacité quelconque , par opposition aux idées -reflets, aux idées -ombres qui n'entrent pour rien dans le résultat final et n'en sont que des symboles ou des aspects.
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Les choses ne sont pas bonnes ou mauvaise que par rapport au plaisir et à la douleur. Nous sommes bien tout ce qui est propre à produire et à augmenter le plaisir en nous, ou à diminuer et à abréger la douleur... Au contraire, nous appelons mal ce qui est propre à produire ou à augmenter en nous quelque douleur, ou à diminuer quelque plaisir que ce soit, ou à nous causer du mal, ou a nous priver de quelque bien que ce soit.
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Les Idées ne sont pas seulement des principes transcendants; elles sont aussi, par l'intermédiaire de nos pensées et de nos désirs, des forces immanentes, agissant en nous et, par nous, dans le monde. L'idéal, entendu de cette manière, est le fondement de l'art, de la morale, de la politique même.
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Platon n'admettait pas un nombre indéfini d'opérations intellectuelles; il les ramenait toutes à deux : faire d'un plusieurs, et de plusieurs un. Ces deux opérations, à leur tour, consistent également à concevoir l'un et le multiple sous une même raison ou idée, par le moyen du jugement.
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