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4.54/5 (sur 42 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Alton, Illinois , le 25/05/1926
Mort(e) à : Santa Monica, Californie , le 28/09/1991
Biographie :

Miles Dewey Davis III est un compositeur et trompettiste de jazz américain.

Il est un des rares jazzmen et l'un des premiers musiciens noirs à s'être fait connaître et accepter par l'Amérique moyenne, remportant même le trophée de l'homme le mieux habillé de l'année du mensuel GQ pendant les années 1960.

Le génie de Miles Davis peut se résumer en trois points : un son original dans un environnement très structuré, une conception évolutive de la musique dans des directions déterminées et une capacité à s'entourer à cette fin de musiciens dont il savait tirer le meilleur.

En 2003, trois albums de Miles Davis seront classés par le magazine Rolling Stone parmi les 500 plus grands albums de tous les temps : Kind of Blue (12e), Bitches Brew (94e) et Sketches of Spain (356e).

Miles - l’autobiographie (Miles: The Autobiography), écrite par Miles Davis avec Quincy Troupe, est publiée aux États-Unis en 1989.
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Source : Wikipédia
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Interview en 1985.


Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Miles Davis
La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer ce silence.
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Miles Davis
Il ne faut pas avoir peur des fausses notes en jazz… ça n’existe pas !
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Miles Davis
La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu'encadrer le silence.
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Miles Davis
A mon retour de Paris raconte Miles Davis, je me suis mis à beaucoup traînasser du côté de Harlem. Il circulait pas mal de dope dans le milieu musical, et beaucoup de musiciens donnaient à fond là-dedans, dans l’héroïne en particulier. Dans certains cercles, on tenait pour très hip les musiciens qui se piquaient au smark. C’est à cette époque que certains jeunes musiciens - Dexter Gordon, Tadd Dameron, Art Blakey, J.J. Johnson, Sonny Rollins, Jackie McLean, moi… on fait le plongeon vers l’héroïne. Malgré le fait que Freddie Webster était mort à cause de la mauvaise came. Et puis, il y avait Bird, Sonny Stitt, Bud Powell, Fats Navarro, Gene Ammons, qui consommaient tous de l’héroïne, sans oublier Joe Guy et Billie Holiday. Ils se shootaient tout le temps. De nombreux musiciens blancs se shootaient eux aussi - Stan Getz, Gerry Mulligan, Red Rodney, Chet Baker - mais la presse faisait comme s’il n’y avait que les musiciens noirs.

Je ne me suis jamais laissé embarquer dans le trip qui consistait à croire qu’en se piquant à l’héroïne on pouvait jouer comme Bird. Beaucoup de musiciens y croyaient, dont Gene Ammons. Ce n’est pas ça qui m’a fait passer à l’héroïne. C’est ma dépression à mon retour en Amérique. Et l’absence de Juliette (Greco)

Et puis, il y avait la cocaïne, un truc très latino. Des types comme Chano Pozo - qui était percussionniste dans l’orchestre de Dizzy - avaient plongé. Chano était Cubain, noir, et le meilleur joueur de congas du moment. Une vraie brute. Il se procurait de la drogue et ne la payait. On avait peur de lui parce que c’était un vrai casseur, quelqu’un qui te foutait une raclée en un tournemain. ..Il s’est fait tuer en 1948, après avoir foutu sur la gueule d’un dealer de coke latino, à Harlem, au Rio Café, sur Lenox Avenue, vers la 112ème ou la 113ème Rue.

Ma quête de drogue à Harlem m’a un peu plus éloigné de ma famille. Je les avais installé dans un appartement de Jamaica dans le Queens, puis à St. Albans… Irène et moi… On sortait jamais. Parfois, je restais deux heures, le regard perdu dans le vague, à penser musique. Irène s’imaginait que je rêvais d’une autre femme… Les femmes ne m’intéressais pas à cette époque… Quand on marche à l’héroïne, on perd tout désir de rapports sexuels. C’était mon cas du moins… La seule chose qui monopolisait mes pensées, c’était comment j’allais faire pour me trouver un peu plus d’héroïne. Je ne me piquais pas encore, mais je sniffais tout ce que je trouvais. Un jour, j’étais au coin d’une rue dans le Queens. j’avais le nez qui coulait, je me sentais fiévreux, comme si j’avais pris froid. Un copain, un proxo qui se faisait appeler "Martinee", est arrivé et m’a demandé ce que je devenais. je lui ai dit que je sniffais de l’héroïne et de la coke tous les jours, mais ce jour là je n’étais pas allé à Manhattan, où je me fournissais habituellement. Matinée m’a regardé comme si j’étais un imbécile et m’a expliqué que j’étais accro.
"Qu’est-ce que tu veux dire accro ?
Ton nez coule, tu as des frissons, t’es faible. T’es vachement accro, négro."

Il m’a acheté de l’héroïne dans le quartier. Je ne l’avais jamais fait jusque-là. j’ai sniffé sa came et je me suis senti bien. J’ai continué à sniffer jusqu’au jour où je suis retombé sur Matinee : "Smiles, claque pas le peu d’argent que t’as pour des sniffs, tu vas encore te retrouver en manque. Pique-toi, tu te sentiras mieux." Ce fut le début d’un film d’horreur de quatre ans. Au bout de quelque temps, j’en suis arrivé à rechercher de la dope en sachant que si je n’en trouvais pas, j’allais être en manque. Le manque, c’était comme la grippe. Le nez coulait, les articulations devenaient très douloureuses et, si on se shootait pas, on dégueulait. c’était terrible, je voulais évitet cette situation à n’importe quel prix.

Ma première piqûre, je l’ai fait seul. Puis je me suis mis à fréquenter Leroy, un danseur à claquettes, et un certain Laffy. On se fournissait dans la 110°, la 111° et la 116° Rue, à Harlem. On traînait dans des bars comme le Rio, le Diamond, le Sterlin’s, le Lvantt’s Pool Hall… Toute la journée, on sniffait coke et héroïne…

On achetait des capsules d’héroïne à trois dollars et on se shootait. On se faisait quatre à cinq capsules par jour, selon l’argent qu’on avait. On allait faire ça chez Fat Girl, au Cambridge Hotel, dans la 110° Rue, entre la 7° Avenue et Lenox chercher notre "matos" - nos aiguilles et ce qui nous servait à nous garrotter les bras pour pouvoir nous piquer, pour faire saillir les veines, pour bien voir où nous allions nous shooter la dope. Parfois on était tellement défoncés qu’on oubliait tout notre bazar chez Bishop. Ensuite, on allait traîner du côté du Minton’s et on regardait les danseurs de claquettes s’affronter… Je me souviens en particulier de duels entre Baby Laurance et un type très grand et très maigre, un certain Ground Hog. Babay et Ground Hog étaient des junkies. Ils dansaient beaucoup devant le Minton’s pour se fournir : les dealers aimaient les regarder et leur donnaient de la merde gratuitement en cas de besoin.

J’ai voulu cesser de me shooter pratiquement dès que j’ai réalisé que j’étais sérieusement accro. Je ne voulais pas finir comme Fredddie Webster ou Fat Girl. Mais ça semblait impossible.
Me piquer à l’héroïne a totalement changé ma personnalité. D’agréable, tranquille honnête et attentionné que j’étais, je suis devenu exactement le contraire. C’était la course à l’héroïne qui me rendait ainsi. J’aurais fait n’importe quoi pour ne pas être en manque - ce qui signifiait que je devais trouver et me shooter de l’héroïne sans arrêt, jour et nuit.

Me piquer à l’héroïne a totalement changé ma personnalité. D’agréable, tranquille honnête et attentionné que j’étais, je suis devenu exactement le contraire. C’était la course à l’héroïne qui me rendait ainsi. J’aurais fait n’importe quoi pour ne pas être en manque - ce qui signifiait que je devais trouver et me shooter de l’héroïne sans arrêt, jour et nuit.
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Que les gens viennent me demander de jouer des trucs comme My Funny Valentine parce que c'est ce qu'ils entendaient pendant qu'ils baisaient une super-fille et que ça leur avait fait plaisir à tous les deux, je le comprends. Mais je les envoie s'acheter le disque. Je n'en suis plus là, et je dois vivre pour faire ce qui est bon pour moi, pas pour eux.
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Miles Davis
Ce son là, ce coté Blues, église, petite route, cette sonorité, ce rythme rural, du Sud, du Midwest. C'est à la tombée de la nuit, sur les effrayantes petites routes secondaires de l'Arkansas, lorsque les chouettes sortent en hululant, que ce son se mêla à mon sang.
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"J’ai encore en tête la musique que j’entendais dans l’Arkansas, chez mon grand-père, surtout le samedi soir à l’église. Je devais avoir six ou sept ans. Nous partions le soir sur les routes de campagne sombres et, tout à coup, cette musique semblait surgir de nulle part, de ces arbres inquiétants dont tout le monde disait qu’ils étaient hantés de fantômes. Bref, nous étions au bord de la route […], quelqu’un se mettait à jouer de la guitare comme B.B. King, un homme et une femme chantaient, parlaient de déprime. Merde, c’était quelque chose, surtout la femme. […] Ce son-là, ce côté blues, église, funk de petite route, cette sonorité et ce rythme rural du sud, du Midwest. C’est à la tombée de la nuit, sur les effrayantes routes secondaires de l’Arkansas, lorsque les chouettes sortent en hululant, que ce son se mêla à mon sang. Et quand j’ai pris mes premières leçons de musique, j’avais peut-être bien, déjà, une idée de ce que je voulais que ma musique soit."
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Miles Davis
Max Roach m’a tout appris quand nous vivions ensemble et que nous jouions avec Charlie Parker. Il m’a enseigné que le drummer doit toujours protéger le rythme par une pulsation intérieure, il est le gardien du groove , et pour cela il faut la foi, un rythme au sein du rythme. Quand un drummer ne l’a pas, c’est la merde, et même la mort !
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Les Juifs ne cessent de rappeler au monde ce qui leur est arrivé en Allemagne. Les Noirs ne doivent pas cesser de rappeler au monde ce qui leur est arrivé aux États-Unis, ou, comme me l'a dit un jour James Baldwin, "ces États pas encore Unis".
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Quand je l'ai connu j'aimais bien Wynton [Marsalis]. Il reste un jeune homme charmant mais un peu confus dans sa tête. Je savais qu'il jouait de la musique classique comme un fou, qu'il avait de grandes aptitudes techniques à la trompette, et tout le reste. Mais pour faire du grand jazz, il faut bien plus que ça : des sentiments, une compréhension de la vie qu'on n'acquiert qu'en vivant, par l'expérience. J'ai toujours trouvé que ça lui manquait. Mais je n'ai jamais été jaloux de lui ou quoi que ce soit du genre.
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