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3.33/5 (sur 62 notes)

Nationalité : Maroc
Né(e) à : Rabat , 1970
Biographie :

Après des études à Marrakech, Rachid O. séjourne à Paris. En 2000, il a été accueilli comme pensionnaire de la Villa Médicis gérée par la Fondation de France à Rome.

« Pour résumer mon adolescence, j’aimais aimer les garçons et lire des livres. Je suis arrivé à écrire, mais d’abord je voulais venir en France où, par pur hasard, j’ai fait deux livres autobiographiques, d’abord L’enfant ébloui, puis Plusieurs vies, à travers lesquels je suis revenu à la nostalgie de mon enfance et tout ce qui l’entourait.

Ces deux textes ont été une passerelle entre moi et la France, il m’ont donné un nouvel équilibre entre la France et le Maroc pour un meilleur glissement dans mon intégration.

Aujourd’hui, je ne suis plus moi dans Chocolat chaud, l’imaginaire de ce roman me semble plus réel. Je n’ai plus envie de parler de moi maintenant. »
(extrait d’un article de Rachid O. pour le Magazine littéraire, avril 1999)

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Source : www.bibliomonde.com
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Depuis toujours, son état d'analphabète ne lui permettait pas d'être au courant des choses de manière exacte. A l'heure des informations télévisées, il nous disait lui-même: "c'est une honte de comprendre tellement peu."
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" Je suis aveugle mais mes yeux sont lucides, je vous vois et vous ressens."
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Le garçon au torse nu et complètement échevelé qu'on voyait sur l'écran se réveillait, je suis incapable de dire par quoi j'étais réellement marqué à ce point-là, c'est juste que je le voyais tenir son bol de chocolat chaud qu'une femme venait de lui proposer. C'était évidemment un film. Le chocolat débordait autour de sa bouche. Une chose était sûre, c'est que je n'avais jamais été autant frappé avant par ce que je voyais. Du coup, j'ai compris que son matin n'était pas comme le mien, que ma boisson, le thé à la menthe, et le pain trempé dans le beurre fondu, j'avais l'impression qu'ils résumaient ma culture, je n'en pouvais plus du thé à la menthe. Quelques jours plus tard, je me suis levé aux aurores, avant que ma Lalla me prépare mon petit déjeuner. Je n'avais pas prévu le moment où je me trouverais nez à nez avec elle. Comment le lui demander, lui expliquer que ce matin je voulais du chocolat chaud ?
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Mon père m’avait donné une clé au cas où mon oncle refuserait de m’ouvrir, que cette fois-ci il ne voulait voir personne, contrairement aux autres fois. Je n’ai jamais su comment les autres arrivaient à le sortir de son mal, de ses dépressions, et moi j’avais l’impression cette fois-ci d’avoir affaire à une plus grosse. Pour éviter d’être humilié, qu’il me refuse d’ouvrir, dans ma dignité de crétin j’aurais fait demi-tour sur le coup, j’ai choisi alors d’ouvrir tout simplement la porte avec la clé, tout ce que j’espérais, ce que je souhaitais le plus au monde, à cet instant précis, une fois dedans et en face de lui, c’était de lui décrocher un sourire pour moi, aussi prétentieux que ça pouvait paraître je préférais rester sur ce ton que j’avais choisi, je tenais à ça, que ma présence soit une joie. Lui, quand il venait quand j’étais petit, sa présence était perpétuellement une fête, ça lui correspondait, je voulais lui voler ce titre, ce pouvoir qu’il avait sur toute la famille, comme si ça allait être facile pour moi d’avoir une qualité d’être égale à la sienne.
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Ça me faisait plaisir de l’entendre me raconter des histoires qui parlaient de Rabat. Il avait l’air fou de joie de revenir pour la première fois depuis qu’il avait quitté le Maroc avec ses parents. « J’avais très envie de t’aborder, mais je n’ai aucune envie de faire l’amour avec toi », me dit-il. Je sentais qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas chez lui, ou plutôt quelque chose dont il avait envie de me parler. On s’était vraiment habitués à se voir et ça me faisait plaisir que pour lui j’étais l’événement le plus important depuis le début de son séjour.
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Désormais je devenais maître de moi, j'aurais ma propre assurance, je sortirais bien habillé et ne me décoifferais plus jamais, je ne me noircirais plus les mains exprès avec de l'encre pour rester un garçon normal aux yeux de mes camarades, ils trouvaient tous que j'étais d'une propreté étonnante et trop élégant pour un garçon, et tout l'effort que ma Lalla faisait pour mon apparence était pour eux comme un signe qui me rendait efféminé. Mon mal a disparu en quelques heures. J'apprenais à m'aimer, et pourvu que ça dure longtemps.
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Avec mes larmes j'espérais retenir son attention et lui faire comprendre que mon histoire n'avait rien d'interdit, qu'elle était simple et méritait considération. Je voulais qu'il soit de mon côté et n'ait rien à me reprocher. En me lamentant je devenais clairvoyant, j'ai compris qu'avec mes camarades j'avais fait le vide autour de moi mais pas en moi, que j'avais un amour si grand que je ne pouvais pas en parler à Youssr, et de plus pour un garçon étranger.
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C’est « la Vache qui rit » dont je me souviens le plus comme nourriture ce jour-là, on l’avait mangée avec du pain tout chaud dont une vieille dame, traversant avec son pain qu’elle avait été chercher dans un four en terre plus loin, nous avait offert un bon morceau. Mon oncle paraissait tout petit, tout jeune, comme un enfant, il avait été considéré ainsi par la vieille dame qui nous avait souhaité : « Bon voyage, mes enfants. » La plupart du temps on se regardait, on s’échangeait des sourires la bouche pleine, comme s’il y avait un autre élément qui rendait notre complicité si forte. Je n’arrivais pas à mesurer ma joie d’avoir retrouvé mon oncle adoré, comme avant, et comme il m’aimait.
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-Elle est drôle cette vie! Moi, jeune homme, je tremblais de peur quand je croisais un Français au coin d'une rue, avec son fusil, et toi, mon fils, tu vas chez eux, tu voyages chez eux puis tu deviens même français. Tu t'attends à trouver quoi chez eux?
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Sa particularité, c’est que des fous rires le prenaient à tout moment. Il a fini en se jetant par terre. Je ne savais pas si c’était son éclat de rire ou sa démonstration qui le faisait tomber sur le sable, sa tête est arrivée sur un genou de Luc, de fatigue, en riant. Luc lui a caressé les cheveux comme un père qui couvrirait de tendresse son fils dont il est fier. Cette image m’avait bouleversé. La texture de sa peau paraissait extrêmement douce. De le voir à son aise avec nous était si naturel, on aurait dit que nous tous on le connaissait tellement sa façon d’être était agréable.
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