AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.19/5 (sur 8 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) : 1872
Mort(e) : 1952
Biographie :

Marguerite Provins, dite Marguerite Burnat-Provins, née à Arras le 26 juin 1872 et morte à Grasse le 20 novembre 1952, est une écrivaine, peintre et dessinatrice franco-suisse.
Marguerite Provins, d’une famille aisée, accomplit des études artistiques à Paris avant d'épouser, en 1896, un architecte de Vevey, Adolphe Burnat. C'est le début d'un séjour de quelque douze années en Suisse romande. En 1905, elle crée la Ligue pour la Beauté, futur Heimatschutz, aujourd'hui Patrimoine suisse (organisation suisse de protection du paysage naturel et construit). Son mariage avec Adolphe est rompu en 1908, événement à l'origine de son départ définitif de la Suisse. Remariée à Paul de Kalbermatten, ingénieur valaisan, pour qui elle écrit Le Livre pour toi, cent poèmes en prose d'une très grande beauté, elle connaît bien des demeures éphémères, et goûte aux splendeurs de l'Orient (Syrie, Liban) et de l'Afrique du Nord, en particulier le Maroc, qui sera un temps son pays d'élection et animera ses rêveries exotiques. Puis elle se retire au Clos des Pins, à Grasse, où elle passe ses dernières années. Son œuvre d'écrivaine est forte d'une vingtaine de volumes de proses poétiques, tandis que son œuvre de peintre comporte des tableaux de la vie rurale proches de ceux de l'école de Savièse en Valais (elle était une intime d'Ernest Biéler), des compositions décoratives.

À partir de 1914, elle réalisa une importante série de dessins étranges nés d'hallucinations récurrentes. Cette série, que Marguerite Provins nommait Ma Ville, est riche de quelque 3000 dessins, et fut intégrée parmi les productions médiumniques de l'art brut.
Les années veveysannes (1896-1907)1

Après son union à Adolphe Burnat, Marguerite Burnat-Provins s'installe à Vevey avec son époux dans l'hôtel particulier de la famille Burnat. Une année après son arrivée à Vevey, Burnat-Provins s'ennuie et se sent livrée à elle-même, la tranquillité des bords du Léman contrastant fortement avec l'agitation de la vie parisienne qu'elle venait de quitter. Elle souffre également du milieu protestant très étroit dans lequel elle évolue chez les Burnat ; son beau-père surveille ses allers-venues et les dames de la famille ne voient pas d'un bon œil son indépendance et son besoin d'activité culturelle.
Pour tromper l'ennui, elle donne des leçons de dessin dans son atelier veveysan et à l'École Vinet à Lausanne. Elle commence également à écrire pour La Gazette de Lausanne. En 1900, elle ouvre une boutique qui porte comm
+ Voir plus
Source : Wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Marguerite Burnat-Provins   (7)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964]) « Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960]) 0:00 - Jeanne Perdriel-Vaissière 1:17 - Marguerite Burnat-Provins 1:54 - Hélène Picard 4:05 - Jean Dominique 5:16 - Lucie Delarue-Mardrus 6:11 - Anna de Noailles 8:25 - Renée Vivien 9:41 - Générique Vous aimerez peut-être : QUI NYMPHE, QUI MADONE #12 : https://youtu.be/_wcvfKF95-A QUI NYMPHE, QUI MADONE #11 : https://youtu.be/UGX87mD2NRE QUI NYMPHE, QUI MADONE #10 : https://youtu.be/gpR3cP7lxR4 QUI NYMPHE, QUI MADONE #9 : https://youtu.be/DtWZIHZU7Vo QUI NYMPHE, QUI MADONE #8 : https://youtu.be/¤££¤37Anna de Noailles32¤££¤ QUI NYMPHE, QUI MADONE #6 : https://youtu.be/IKim_loBAbs QUI NYMPHE, QUI MADONE #5 : https://youtu.be/p1ZeL66gnaY QUI NYMPHE, QUI MADONE #4 : https://youtu.be/yos¤££¤40Jean Dominique51¤££¤ QUI NYMPHE, QUI MADONE #3 : https://youtu.be/D_5987PxJRU QUI NYMPHE, QUI MADONE #2 : https://youtu.be/wGvAEiMIJ2k QUI NYMPHE, QUI MADONE #1 : https://youtu.be/2eLyH8-CM68 Femmes écrivains : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8qhOvXJDXpE1fe92htazYwn Référence bibliographique : Alphonse Séché, Les muses françaises : anthologie des femmes-poètes (1200 à 1891), Paris, Louis-Michaud, 1908. Images d'illustration : Alphonse Séché, Les muses françaises : anthologie des femmes-poètes (1200 à 1891), Paris, Louis-Michaud, 1908. Marguerite Burnat-Provins : https://christianberst.com/en/artists/marguerite-burnat-provins Bande sonore originale : Arthur Vyncke - Uncertainty Uncertainty by Arthur Vyncke is licensed under a CC BY-SA 3.0 Attribution-ShareAlike 3.0 license. Site : https://www.free-stock-music.com/arthur-vyncke-uncertainty.html #PoétessesFrançaises #PoèmesDeFemmes #LittératureFrançaise

+ Lire la suite

Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Marguerite Burnat-Provins
Pendant cette nuit où tu étais loin de moi, le sommeil et les songes se sont écartés de ma couche, j’ai veillé les yeux ouverts dans le noir.
J’entendais le frisson des feuilles, les pas légers et la chatte sur les poutres de la maison, et lentement j’ai vu venir l’aurore.
Alors le coq a chanté et la voix de la cloche s’est élevée dans la tour qui regarde la vallée.
Des chèvres ont passé sur le chemin, tout s’éveillait, mais la joie restait endormie.
Car le jour sans toi, ô Sylvius, est-ce le jour ?
Commenter  J’apprécie          210
O Sylvius, je t'ai désiré dans le vent qui m'enveloppe, dans la pluie qui mouille mon front, dans le rayon retrouvé du soleil.
Je t'ai demandé à la terre que battaient mes bras vides, mais tu n'étais pas là.
J'ai vu ton sourire dans les fleurs de la sauge splendide, tes prunelles émerveillées dans l'étang ; j'ai crié vers toi, et mon âme s'est enfuie de ma poitrine en sanglotant.
Car il n'y avait rien de ton haleine pure dans l'air qui touchait mes lèvres, les montagnes nous séparaient, ta vie était loin de ma vie et le souvenir affaibli de tes caresses glissait seul sur mes flancs désolés.
Ne t'en va plus, Sylvius, laisse-moi mon âme puisqu'elle se retire avec toi.
Commenter  J’apprécie          60
Pendant cette minute inoubliable où nous nous sommes aimés plus loin que la terre, plus haut que le ciel, dans un monde resplendissent j'ai connu toutes les amours.
Un feu surnaturel les a fondues dans mon cœur, comme en un creuset dévorant.
J'ai été la mère, la sœur, l'amante ; j'ai été ta chair, ton sang, ta pensée, ton âme emportée vers l'au-delà, vaste et illuminé.
Ton front s'appuyait au mien ; qu'est-il venu de ta vie vers ma vie dans cet éclair de radieuse pureté ?
Dis-moi, quel dieu puissant nous a prêté alors un moment de sa divinité ?
Commenter  J’apprécie          60
Tu m'as demandé : Pourquoi m'aimes-tu ?
C'est une voix lointaine qui répond des rives de ma destinée.
Je t'aime parce qu'une fois il fut écrit au livre de ma vie que nos pas se rencontreraient, que mon regard, levé vers toi, pénétrerait ton regard et qu'alors nous ne ferions plus qu'un.
[...]
Je t'aime pour que s'ajoutent aux floraisons éternelles un calice impérissable, une étincelante corolle née de nos essences mêlées, de nos âmes confondues.
Je t'aime parce que tu es toi.
Commenter  J’apprécie          40
Laisse mes doigts traîner sur ta peau, comme les algues traînent au courant des eaux.
Laisse mes ongles tracer sur tes reins de fer de vivants hiéroglyphes.
Laisse ma bouche se désaltérer à la fraîcheur de ton corps reposé.
Laisse mes dents prendre tes lèvres sans les serrer.
Laisse ma joue épouser tendrement ta joue.
Laisse mes mains s'étendre exactes sur tes mains.
Laisse...
Et puis, je dormirai.
Commenter  J’apprécie          40
Jamais le cœur qui aime n'épuisera son chant.
Le vent s'est-il lassé de bruire depuis la naissance du monde ?
Les feux ont-ils cessé de rouler dans l'espace ?
La mort arrête-t-elle son bras infatigable.
Et l'amour sa chanson ?
Commenter  J’apprécie          40
Après t'avoir tout donné, il me reste au cœur la tristesse de ce qui nous sépare encore, le regret que ton regard tant aimé s'arrête à mon visage sans pénétrer ma pensée remplie de toi.
Et je voudrais qu'en prenant mon corps, tu voies mon âme à travers ma poitrine transparente ; alors tu saurais mieux l'adoration fervente qui monte vers toi.
Hélas, c'est en vain que tu pourrais briser mon front, fouiller mon sein, l'inconnu reste l'inconnu, et ce n'est pas sur cette terre que tu le posséderas.
Commenter  J’apprécie          20
Je t'aime.
Personne ne m'a appris ce mot. Je l'ai sentir venir des profondeurs de ma chair, monter de mon sang à mes lèvres et s'envoler vers ta jeunesse et la force féconde qui est en toi.
Je l'ai entendu sortir de ta bouche avec ivresse.
Commenter  J’apprécie          20
Écouter et ne rien entendre.
Frissonner et n'avoir point froid.
S'alarmer sans sujet de crainte.
T'attendre quand tu ne viens pas.
Commenter  J’apprécie          20
OFFRANDE
Sylvius, en ton honneur j'ai chanté ce Cantique pendant les jours longs de l'Été.
Je fais ce vœu qu'il soit très-doux à ton oreille et que ton cœur fidèle l'entende encore quand je ne serai plus.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Marguerite Burnat-Provins (14)Voir plus

Quiz Voir plus

Frères d'exil

Où se passe cette histoire :

sur une île
sur une plage
en ville

10 questions
125 lecteurs ont répondu
Thème : Frères d'exil de KochkaCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..