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4.55/5 (sur 150 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Thessalonique, Grèce , le 29/12/1923
Mort(e) à : Rome , le 30/09/2012
Biographie :

Shlomo Venezia est un écrivain juif italien, survivant des déportés au camp de concentration nazi d'Auschwitz-Birkenau.

Il a été arrêté avec sa famille à Thessalonique en avril 1944 et déporté dans le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, l'un des trois camps qui composait le site d'Auschwitz.
Lors de la "sélection" réalisée par les médecins nazis afin de séparer les prisonniers considérés comme aptes au travail des "inutiles" qui étaient immédiatement envoyés dans les chambres à gaz, Venezia en réchappa avec, uniquement, son frère et deux de ses cousins. Venezia fut ensuite soumis à l'habituel et cruel processus que les prisonniers subissaient à Auschwitz: rasage, douche, tatouage du numéro sur l'avant-bras gauche, réception des tenues d'internés. Les opérations d'"insertion bureaucratique" terminées, Venizia fut enfermé et isolé dans une section distincte du camp afin de passer la période de quarantaine de 40 jours. Après seulement 20 jours de quarantaine, Venezia fut affecté au Sonderkommando ("unités spéciales") de l'un des plus grands crématoires de Birkenau qui employait principalement de jeunes détenus de constitution robuste et en bonne condition physique, en raison des exigences physiques du travail: des équipes composées de prisonniers et chargées de l'incinération des déportés tués dans les chambres à gaz. Les membres de ces équipes étaient systématiquement assassinés pour maintenir le secret sur la conduite de la "solution finale de la question juive" (l'extermination systématique du peuple juif).

Évacué d’Auschwitz, il survit aux marches de la mort et est libéré par l’armée américaine en 1945, dans un camp autrichien. Rapatrié en Italie où il retrouve son frère Maurice et sa sœur aînée, il passe trois ans en sanatorium
Après la libération, il devint un des plus importants porte-paroles de l'Holocauste. Invité dans des émissions de télévision, dans des écoles, dans des manifestations commémorant la Shoah, il s'adressa à la jeunesse afin qu'elle soit le futur porte-parole de l'immense tragédie qui s'abattit sur l'Europe entre 1940 et 1945.
Son expérience a conduit Roberto Benigni à faire appel à lui en tant que consultant avec Marcello Pezzetti, pour le film "La Vie est belle" (La vita è bella, 1997).

Schlomo Venezia est l'un des rares survivants, (le seul en Italie, une douzaine dans le monde) de ces équipes spéciales et a couché ses mémoires dans "Sonderkommando" (2007).
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Shlomo Venezia - Auschwitz Birkenau 1


Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Il m'arrive souvent, aujourd'hui, de me poser la question : qu'aurais-je fait s'ils m'avaient obligé à tuer moi-même ? Qu'aurais-je fait ? Je ne sais pas. Est-ce que j'aurais refusé, tout en sachant qu'ils m'auraient tué sur-le-champ ?
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-" Qu'est-ce qui a été détruit en vous par cette expérience extrême ?"

- La vie. Je n'ai plus jamais eu une vie normale. Je n'ai jamais pu prétendre que tout allais bien et aller, comme d'autres, danser et m'amuser en toute insouciance...
Tout me ramène au camp. Quoi que je fasse, quoi que je voie, mon esprit revient toujours au même endroit. C'est comme si le "travail" que j'avais dû faire là-bas n'était jamais vraiment sorti de ma tête...
On ne sort jamais vraiment du crématoire.
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" Ou sont ma mere et mes soeurs ? " . Il ne m'a pas répondu et s'est contenté de me prendre par le bras pour m'amener jusqu'à la fenètre . Là , il m'a montré du doigt la cheminée du Crématoire . J'ai regardé , incrédule , ce qu'il me montrait et j'ai compris qu'il me disait en yiddish : " Tous ceux qui ne sont pas venus avec nous sont deja en train de se liberer de cet endroit . "
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En revanche , dans mon wagon , un homme que je ne connaissais pas est mort à coté de moi . (...) Il est mort mais nous étions si serrés que le cadavre est resté debout , appuyé entre mon frere et moi sans que l'on s'en rende compte .
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Je sais qu'en dehors du sonderkommando des tentatives d'evasion ont eu lieu.Mais quand ils l'ont raconte,personne ne les a cru.Les gouvernements,Churchill et les autres,n'en avaient rien a faire des Juifs,ils voulaient simplement gagner la guerre.S'ils avaient voulu sauver les Juifs,ils auraient pu le faire plutot
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Témoigner représente un sacrifice énorme. Ca ranime une souffrance lancinante qui ne me quitte jamais. Tout va bien et, tout d'un coup, je me sens désespéré. Dès que je ressens un peu de joie, quelque chose en moi se bloque immédiatement. C'est comme une tare intérieure ; je l'appelle la "maladie des survivants". Ce n'est pas le typhus, la tuberculose ou les autres maladies qu'on a pu attraper. C'est une maladie qui nous ronge de l'intérieur et qui détruit tout sentiment de joie. Je la traîne depuis ce temps de souffrance dans le camp. Cette maladie ne me laisse jamais un moment de joie ou d'insouciance, c'est une humeur qui en permanence érode mes forces.
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Nolte affirme explicitement la specificite de la solution"finale",tout en maintenant fermement qu'elle ne constituait pas une premiere,mais une copie;dans la mesure ou elle visait la complete annihilation d'un peuple mondial,elle(solution finale)differe fondamentalement de tous les autres genocides;elle est l'image en miroir de la complete annihilation d'une classe mondiale visee par le bolchevisme
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Les gens gardaient l’espoir qu’en faisant ce qu’on leur disait, ils seraient épargnés. C’était l’inverse.
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Cela me réconforte de savoir que je ne parle pas dans le vide, car témoigner représente un sacrifice énorme. Ça ranime une souffrance lancinante qui ne me quitte jamais. Tout va bien et, tout d’un coup, je me sens désespéré. Dès que je ressens un peu de joie, quelque chose en moi se bloque immédiatement. C’est comme une tare intérieure ; je l’appelle la « maladie des survivants ». Ce n’est pas le typhus, la tuberculose ou les autres maladies qu’on a pu attraper. C’est une maladie qui nous ronge de l’intérieur et qui détruit tout sentiment de joie. Je la traîne depuis ce temps de souffrance dans le camp. Cette maladie ne me laisse jamais un moment de joie ou d’insouciance, c’est une humeur qui en permanence érode mes forces.
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Seuls les hommes du Krematorium III, dont la participation à la révolte a été immédiatement bloquée par le Kapo Lemke et les gardes allemands, sont restés en vie. Shlomo Venezia faisait partie de ces hommes-là.
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