AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.49/5 (sur 61 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Higashine(préfecture de Yamagata) , le 23/09/1968
Biographie :

Kazushige Abe est un écrivain japonais contemporain.

Quittant le Lycée de Tateoka, il s'est installé à Tokyo. Diplômé de l'École de Cinéma du Japon, il travaillait comme assistant-metteur en scène. C'est à ce temps-là où il a commencé à écrire des romans, dont La nuit américaine, publié en 1994, a reçu le prix Gunzô.

En 1997, la publication du roman Projection privée a connu un succès. Par ce livre, il a été considéré comme pionnier de « J-Bungaku », une tendance littéraire pendant des années 1990 qui peut être traduit comme « littérature pop japonais ».

Sin-semillas, publié en 2004, a été unanimement salué par la presse, la critique et la lecteur.

En 2004, il a obtenu le prix Akutagawa par le roman Grande Finale. Désormais, il publie non seulement les romans mais aussi les livres de la critique du cinéma.

Il est marié à la romancière, actrice et chanteuse Kawakami Mieko.

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Kazushige Abe   (4)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il n'avait jamais eu beaucoup d'amis, mais ces journées où il n'avait personne à qui parler ne lui en étaient pas moins pénibles.
Commenter  J’apprécie          110
A force de macérer dans les souvenirs, Haruo se résolut à revenir au temps du collège. Il procéda à un renversement dans sa façon de raisonner en se disant que s'il ne la voyait pas, ce n'était pas tant parce qu'il ne le pouvait pas que parce qu'il ne s'en donnait pas la peine. L'important était de savoir à quoi il accordait la priorité : du moment qu'il tenait la vie avec Sakura pour le but suprême de son existence, qu'il le voulait activement et exclusivement, qu'il réfléchissait sérieusement au moyen d'y parvenir et qu'il s'y attelait de toute son âme, il devait être possible de se rapprocher d'elle, poussé par le désarroi et la frustration, il s'appuyait sur ces chimères pour se mettre à penser positivement, comme cela ne lui était jamais arrivé jusque-là.
C'est ainsi que Haruo avait commencé à harceler Motoki Sakura.
Commenter  J’apprécie          90
On aurait pu croire, grâce à la naissance du petit ibis baptisé Yû-yû, que l'extinction de la lignée des Nipponia nippon au Japon avait été évitée. Mais Yû-yû n'était jamais que la progéniture d'oiseaux chinois déplacés au Japon, et l'extinction des ibis d'origine japonaise était en réalité définitive.
Commenter  J’apprécie          90
Ce n'est pas pour les ibis que je vais agir. Si cette créature représente pour moi une sorte de double, c'est en même temps un puissant détonateur qui servira à bouleverser ma vie. J'accorde évidemment la plus grande importance à ce noble animal, et je n'ai nullement l'intention d'en faire peu de cas. Je ne suis pas comme les bureaucrates et les savants de ce pays. Les ibis vont, par mon intermédiaire, pouvoir prendre pour la première fois leur revanche. Ils vont, avec mon aide, ruiner le dessein fomenté par cet Etat appelé Japon.
Ce sublime et précieux oiseau, vulnérable au point de se voir privé de tout moyen de résistance et transformé désormais en une espèce de marionnette, a grandement besoin de mon secours. De mon côté, afin que mon existence ne soit pas ignorée du reste du monde, je dois engager une action qui me sera propre, en profitant du sort fait aux ibis. C'est la raison pour laquelle le destin nous a si solidement liés. En contrepartie de mon concours, les ibis vont conférer à ma vie un sens insigne et me conduire vers un salutaire changement. Il en sera ainsi, c'est sûr.
Je vais leur faire regretter, à toute cette clique, de m'avoir réduit à la solitude...
Commenter  J’apprécie          70
Affaissé au même endroit, il baissa la tête en couvrant des mains son visage, avec le sentiment que le temps s'était arrêté. Il se remémora la veille, l'avant-veille, puis la semaine, le mois et l'année qui avaient précédé, et, une fois revenu à l'instant présent, il prit clairement conscience de ce dont il avait eu le dernier soir la vague prémonition, que ce qu'on appelait le destin n'avait strictement aucun sens.
Commenter  J’apprécie          70
Auparavant, il se réfugiait dans ses rêveries et ses fabulations pour ne pas avoir à souffrir de la solitude. Il ne voyait pas comment s'y prendre autrement. C'était aussi parce qu'il manquait encore d'expérience. A l'époque où il venait de s'installer à Tokyo, il se morfondait à la recherche de ce qui pourrait lui permettre de s'extraire de l'absurde réalité et de donner un sens à son existence.
Mais aujourd'hui, il voyait clairement le chemin qu'il lui fallait suivre. Cela avait pris du temps, mais il savait que lui aussi avait quelque chose qu'il pouvait appeler un but. Ses rêveries étaient devenues non plus une fuite mais un entraînement en vue de réaliser cet objectif. Il avait quelque chose à accomplir, fut-ce au prix de grands sacrifices, par bonheur ou par malheur, la situation des ibis le lui avait fait croire.
Commenter  J’apprécie          60
Ce fut en tout cas vraiment une sale journée. Impossible de travailler dans ces conditions. Il ne me restait plus qu'à avoir recours à la codéine. Jusqu'à Kawai qui me dit : T'es bien pâlot, mon grand. Absolument insupportable. C'était absolument insupportable mais ce n'était pas de maugréer contre Mme Sakata qui allait m'avancer.
Kayama n'est pas venu. Il n'allait évidemment pas se manifester sur son lieu de travail après ce qu'il avait fait. Mais qui est-il donc ? La question n'a plus aucune importance. Il paraît que "mon grand" a toutes sortes de lubies, pourriez-vous nous indiquer à quoi il s'adonne en ce moment ? Ha ! Ha ! Au meurtre, figurez-vous. C'est épatant, n'est-ce pas ? Voilà le genre de scènes d'interview idiotes dont j'ai la tête remplie.
Commenter  J’apprécie          20
Il ouvrit le sachet, y introduisit doucement le petit doigt et, quand il eut léché l'infime quantité de poudre qui s'était collée à celui-ci, à la façon d'un inspecteur dans un film du genre, sa langue s'insensibilisa au bout de quelques secondes - sensation qu'il éprouvait pour la première fois mais dont il avait une connaissance livresque, de sorte qu'il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour aboutir à une conclusion. A peine se fut-il convaincu que, pas de doute, il s'agissait bel et bien de drogue, la lumière s'éteignit à nouveau et tout redevint noir.
Commenter  J’apprécie          20
Haruo renonça à se rendre à Sado avant le 1er février, date à compter de laquelle le Centre de sauvegarde allait provisoirement être fermé au public. Il lui avait paru impossible, de quelque façon qu'il s'y prit, de passer à l'action en moins de cinq jours en ayant achevé tous les préparatifs. D'ailleurs, l'impatience ne le rongeait plus du tout. Il avait une claire vision de sa mission et y réfléchir lui donner un plaisir indicible. Il ressentait même une sorte de plénitude à élaborer le plan de la réponse définitive à la question Nipponia nippon. Ses journées se passaient à tergiverser entre les relâcher ou les tuer, mais il estimait que le dilemme faisait partie de l'agrément.
Commenter  J’apprécie          10
Ce qui veut dire que,pendant que moi je me donnais tout ce mal pour monter un plan et me tournait les sangs de ne pouvoir trouver un moyen de transport adéquat - Yu-yu et Mei-Mei se sautaient dessus sans entraves. Que ce soit la saison des amours ,je veux bien , mais , tout de même,quelles viles et avides bêtes ils font! Alors que moi , pauvre puceau, je n'ai encore jamais tiré un coup!
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Kazushige Abe (93)Voir plus

Quiz Voir plus

Complétez les titres de Pierre Desproges

Chroniques de la haine ...

annoncée
ordinaire
amoureuse
nécessaire

10 questions
88 lecteurs ont répondu
Thème : Pierre DesprogesCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}