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3.48/5 (sur 61 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) le : 10 mai 1967
Biographie :

Jon Ronson est journaliste, réalisateur de documentaires, présentateur radio et auteur de non-fiction.

Ses articles paraissent entre autre dans le Guardian newspaper, City Life et Time Out magazine. Il a réalisé de nombreux films documentaires pour la télévision et 2 séries de documentaires pour Channel 4.

Ronson a un style journalistique auto critique bien reconnaissable. Ses articles détaillent souvent le processus de collecte d'informations et il apparait souvent comme un personnage de ses propres articles.

Son style pour filmer ses documentaires est sensiblement le même et en cela, il suit les traces du pioner du film documentaire anglais Nick Broomfield.

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A l'heure où le tribunal devient digital, quel est le prix à payer pour un dérapage ? "La honte" de Jon Ronson, paru aux éditions Sonatine, parle de ceux qui ont vu leur vie détruite en quelques secondes pour avoir écrit de simples bêtises sur le web. Retrouvez 21CM sur MyCANAL : http://bit.ly/2GBrLtc


Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
« Je crois qu'il y a beaucoup à apprendre des acteurs porno sur le fait de ne pas être embarrassé ou de ne pas se sentir vulnérable », m'avait-il* répondu. Puis il avait ajouté que de nombreuses personnes de l'industrie du sexe finissaient par travailler dans des unités de soins palliatifs. « Le corps ne les fait pas flipper, alors ils peuvent aider les gens à faire la transition de la maladie à la mort. »
(p. 142-143)

* Conner Habib, acteur porno
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Nous étions donc beaucoup plus effrayants que le juge Ted Poe.Les personnes puissantes, cinglées et cruelles sur lesquelles j’écris d’ordinaire avaient tendance à se trouver dans des endroits éloignés.
Mais désormais les personnes puissantes cinglées et cruelles c’était nous. C’est comme si nous étions des soldats en guerre contre les défauts des autres, et les hostilités s’étaient soudain intensifiées.
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En 1961, un jeune homme nommé Frederick Condon avait eu un accident. A l'époque, les arêtes tranchantes et l'absence de ceinture de sécurité dans les voitures étaient considérées comme élégantes. Mais les arêtes tranchantes avaient rendu Frederick Condon paraplégique. Alors son ami - l'avocat Ralph Nader - avait commencé à faire pression pour que les ceintures de sécurité deviennent obligatoires. Suite à quoi General Motors avait payé des prostituées afin qu'elles le suivent dans des magasins - un supermarché Safeway et une pharmacie - et le séduisent dans le but de le discréditer.
« C'est arrivé deux fois, m'a dit Nader quand je lui ai par la suite téléphoné. C'étaient des femmes qui avaient entre vingt-cinq et trente ans. Elles se comportaient toutes les deux avec une grande spontanéité, pas comme des conspiratrices. Elles ont engagé une petite conversation, puis sont passées aux choses sérieuses.
[...]
- Et tout ça parce que vous vouliez qu'il y ait des ceintures de sécurité dans les voitures ?
- Ils ne voulaient pas que le gouvernement leur dicte comment construire leurs véhicules. Ils étaient très libertaires à cet égard, pour dire les choses gentiment. Ils avaient des détectives privés qui me suivaient partout. Ils ont dépensé 10 000 dollars juste pour savoir si j'avais le permis de conduire. Si je ne l'avais pas, ils auraient pu me qualifier de non-américain, vous voyez ? »
Finalement, General Motors avait été forcé d'avouer le complot et de s'excuser auprès de Nader lors d'une audience au congrès. Mais l'incident lui avait prouvé, comme Max le découvrirait par la suite, que dans sa bataille contre les chantres de la sécurité, l'industrie automobile ne répugnait pas à humilier ses opposants pour les contraindre au silence, et que les personnes haut placées étaient prêtes à utiliser ingénieusement l'humiliation comme moyen de gagner de l'argent et comme outil pour contrôler la société. Peut-être ne le remarquons-nous que quand elles le font avec trop d'audace, ou trop mal, comme ça avait été le cas avec Ralph Nader.
(p. 135-136)
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-Oh, vous savez comment sont les blogueurs. Ils passent leur temps à écrire. Je me demande pourquoi, vu qu'ils ne sont pas payés pour.
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Anna Funder* avait rendu visite à un agent de la Stasi** dont le boulot avait consisté à recruter des informateurs. Elle voulait savoir comment - étant donné que le salaire de ceux-ci était très bas et que la charge de travail croissait constamment à mesure que de plus en plus de comportements étaient considérés comme des activités ennemies - il parvenait à persuader des personnes à les rejoindre.
« La plupart des gens disaient simplement oui, avait-il répondu.
- Pourquoi ?
- Certains d'entre eux croyaient à la cause. Mais je pense que c'était principalement parce que les informateurs avaient l'impression d'être quelqu'un, vous savez ? On les écoutait pendant deux heures chaque semaine, prenant des notes. Ils se sentaient supérieurs aux autres. »
J'ai songé que c'était condescendant de la part de l'officier de dire ça de ses informateurs. Et que ça le serait aussi de le dire des utilisateurs de Twitter, car les réseaux sociaux donnent une voix à ceux qui n'en ont pas (leur égalitarisme est leur plus grande qualité). Mais j'ai été frappé par un rapport qu'Anna Funder avait découvert et qui avait été rédigé par un psychologue de la Stasi chargé d'essayer de comprendre pourquoi ils attiraient tellement d'informateurs de bonne volonté. Sa conclusion :
« C'était le besoin de s'assurer que son voisin se comportait bien. »
(p. 249-250)
_____
* auteur de 'Stasiland', 2003
** service de police politique, de renseignements, d'espionnage et de contre-espionnage de la République démocratique allemande (RDA) créé le 8 février 1950.
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-Soignez votre caractère! Il détermine votre destinée!
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[...] nous avons tous en nous une chose dont nous craignons qu'elle entache sévèrement notre réputation si elle était révélée - un 'Je suis content de ne pas être ça' après un 'Je suis content de ne pas être moi'. [...] Peut-être que notre secret n'a rien de terrible. Peut-être que personne ne le jugerait important s'il était dévoilé. Mais nous ne pouvons pas courir ce risque. Alors nous le gardons au fond de nous.
(p. 37)
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J'ai [...] demandé sur Twitter : « Twitter est-il devenu un tribunal de pacotille ? »
« Pas un tribunal de pacotille, a répondu quelqu'un assez laconiquement. Twitter ne peut toujours pas prononcer de sentence. Juste des commentaires. Contrairement à vous, Jon, nous ne sommes pas payés pour ça. »
Avait-il raison ? J'avais l'impression que c'était une question qui méritait réellement une réponse, car aucun de nous ne semblait se demander si la personne que nous venions d'humilier, quelle qu'elle soit, se portait bien ou était détruite. Je suppose que quand les humiliations sont administrées à distance, comme des frappes de drones, personne n'a besoin de songer à la férocité de notre pouvoir collectif. Le flocon de neige n'a pas à se sentir responsable de l'avalanche.
(p. 60)
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Je crois que notre tendance en tant qu'humains est d'avancer péniblement, puis d'arrêter quand on est trop vieux. Mais avec les réseaux sociaux, nous avons créé une scène pour de grands spectacles permanents et artificiels. Chaque jour une nouvelle personne émerge en tant que héros magnifique ou en tant qu'ignoble crapule. Ça balaie tout, et ça ne ressemble pas à ce que nous sommes vraiment en tant que personnes. Quel est ce frisson qui s'empare de nous à de tels moments ? Qu'en tirons-nous ?
(p. 79)
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'Psychologie des foules' avait connu, à sa parution [en 1895], un succès fulgurant. Il avait été traduit dans vingt-six langues et avait permis à Le Bon d'obtenir ce qu'il avait toujours désiré : une place au coeur de la société parisienne, place dont il avait immédiatement abusé d'une manière étrange. Il avait organisé une série de déjeuners [...] pour des politiciens et des personnes éminentes de la société. Il s'asseyait à la tête de la table avec une clochette à ses cotés. Et si l'un des convives disait une chose avec laquelle il n'était pas d'accord, il soulevait la clochette et la faisait tinter jusqu'à ce que la personne se taise.
(p. 96)
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