AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.78/5 (sur 38 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 17/04/1925
Mort(e) : 1992
Biographie :

Olivier Reboul est un philosophe.

Spécialiste du philosophe Alain (1868 - 1951), ses autres principaux domaines de compétence étaient la rhétorique et la philosophie de l'éducation.

Il débuta sa carrière professorale au sein de l’Université de Tunis. Devenu professeur à l’Université de Montréal, ses cours contribuèrent, avec ceux de Bernard Carnois, à faire découvrir la philosophie pratique de Kant, jusqu’alors ignorée par les philosophes québécois.

Il devint par la suite professeur des universités à l'Université des Sciences Humaines de Strasbourg, poste qu’il occupa jusqu’à son décès.

Ajouter des informations
Bibliographie de Olivier Reboul   (8)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (4) Ajouter une citation

Début de l'introduction

Il n'y a pas d'éducation sans valeur.
Même si l'on réduit l'éducation à l'enseignement scolaire, on apprend à l'école. Or, qu'est-ce qu'apprendre, sinon passer d'un état à un autre, plus souhaitable ? Apprendre, c'est se délivrer d'une ignorance, d'une incertitude, d'une maladresse, d'une incompétence, d'un aveuglement ; c'est parvenir à mieux faire, à mieux comprendre, à mieux être. Or, qui dit "mieux" dit valeur.
Commenter  J’apprécie          326

Paragraphe de conclusion :

La pratique de l'éducation et plus encore la réflexion sur cette pratique nous permettent de briser le cercle. rappelons que les valeurs sont relatives à une culture, à une époque, voire aux divers états d'un seul et même homme. Reprenons l'exemple étudié dans l'introduction, celui de l'ennui. L'homme qui s'ennuie s'est persuadé que "rien ne vaut la peine" ; il attend que le plaisir lui soit donné sans l'effort, la récompense sans le travail, le dimanche sans la semaine... Et le plaisir est sans goût, et le dimanche sinistre.

Supposons pourtant qu'il sacrifie sa jouissance immédiate et passive à autre chose, à la joie qui résulte du faire, du créer, du donner, de l'apprendre : alors, il se rendra compte que ce qu'il a sacrifié, loin d'être toute la valeur, n'en avait que très peu, à la limite, aucune. Pascal a poussé cette limite jusqu'au paradoxe : "Vous reconnaîtrez à la fin que vous avez parié pour une chose certaine, infinie, pour laquelle vous n'avez rien donné."

Même si l'on ne pose pas les termes du pari comme Pascal, son paradoxe n'exprime-t-il pas la plus grande réussite de l'éducation ? L'enfant, le jeune, l'homme qui s'éduque (le s', étant le signe d'une éducation active et supérieure) découvre qu'il a cru renoncer à bien des jouissances, donner beaucoup de temps, beaucoup d'efforts, beaucoup de soi, et qu'au fond, le sacrifice n'en était pas un. Car ce qu'il a reçu à la fin du parcours, que dis-je : reçu du parcours, est une telle joie et une telle lumière, que tout ce qu'il a cru donner pour l'obtenir n'était, en fin de compte, rien.
Commenter  J’apprécie          90
Il importe donc de savoir que l'épanorthose n'est pas une maladie de peau, ni l'hypotypose un suppositoire de bronze de l'antique médecine, ni la tapinose une rhétorique de trottoir ...
Commenter  J’apprécie          70
Il n'y a pas de vrai en soi, mais une vérité de chaque individu, de chaque cité ; ce qui importe, c'est ce qui lui permet de se faire valoir et de s'imposer, et qui est précisément la rhétorique.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Olivier Reboul (93)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur le foot

Quel est le seul joueur à avoir gagné 3 coupes du mondes

Lionel Messi
Diego Maradona
Pelé
Johan Cruyff

10 questions
753 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}