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Omnibus [corriger]

Les éditions Omnibus est une maison d`édition parisienne fondée en 1988 et spécialisée dans la réédition des livres classiques de la littérature française et étrangère sous forme de sommes et d`intégrales. Omnibus fait partie du groupe des éditions Belfond. Ces éditions ont en particulier réédité l`œuvre complète de Georges Simenon. mnibus propose un catalogue de 370 titres : trouvailles ou redécouvertes, littérature classique, populaire ou de genre, anthologies d`auteur ou thématiques, dictionnaires ou ouvrages de référence.

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Dernières critiques
Le Comte de Monte-Cristo

Ouf, j’en suis venu à bout !



Bien sûr, c’est un monument de la littérature. Bien sûr, qui se lit comme un polar addictif. Bien sûr, cette plongée dans l’époque napoléonienne est intéressante. Bien sûr, l’histoire flatte nos bas instincts de vengeance (même si Dieu est cité à tour de pages).



Mais que c’est long ! 1 mois à m’endormir avec le comte, à l’inviter dans mes insomnies, à partager avec lui quelques après-midi pluvieuses.



Avec lui et les autres (très) nombreux personnages, qui souvent portent plusieurs noms suivant les époques, quand ils ne sont pas nommés par leurs titres. Merci à l’arbre généalogique trouvé sur le net ;-)



Mais je ne vais pas me fâcher avec l’ami qui me l’a conseillé et reconnais avoir passé un très bon moment de lecture. Reste à voir le film.
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La vingt-cinquième heure

"Keep smiling"

C'est ainsi que se termine ce roman bouleversant, effrayant et d'un pessimisme à nul autre pareil.

L'auteur roumain, Constantin Virgil Gheorghiu, a connu une vie plutôt chaotique du fait, entre autres des changements d'orientation politique des gouvernements des pays (Roumanie, Croatie puis Allemagne) où il a vécu les années d'entre-guerre et de guerre. Violemment anti-communiste, il a fini par obtenir l'asile politique en France en 1948 après avoir été emprisonné à plusieurs reprises en Allemagne par les américains.

Le roman décrit les itinéraires d'un paysan Yohan Moritz d'un petit village de Roumanie et d'un intellectuel fils d'un prêtre orthodoxe Traian Koruga du même petit village.

Les deux personnages se croiseront à diverses reprises.

Traian Koruga observe les diverses situations kafkaïennes que l'Homme est amené à subir du fait des totalitarismes qu'ils soient soviétiques ou nazis. Ainsi l'Homme au-delà de la vingt-quatrième heure se transforme irrémédiablement en homme-machine ou en citoyen technique et perd complétement son libre-arbitre ou sa liberté. La preuve en est que même si on fuit les 2 totalitarismes précités, on se retrouve chez les "américains" ou chez les "occidentaux" qui ne peuvent faire autrement que de se protéger préventivement et d'interner ces fuyards. Et même ceux qui sont chargés d'interner ces pauvres bougres ne peuvent rien faire contre cette loi générale. Comme s'ils étaient eux-mêmes prisonniers de cette loi générale.

Quant à Yohann Moritz, lui va vivre treize ans d'internements variés et successifs – pour rien – gratuitement !

Résumons l'essentiel de l'effrayant itinéraire du héros. Au départ, un acte malveillant d'un policier du village roumain (qui convoite en vain son épouse) le désigne faussement comme juif et le fait interner. Il s'évade vers la Hongrie où il est interné cette fois comme espion roumain puis vendu à l'Allemagne comme travailleur volontaire où il est repéré par un colonel SS comme le type même du pur aryen et sous sa protection, devient gardien SS d'un camp ; il s'évade à nouveau cette fois avec des prisonniers français qu'il est censé surveiller mais est emprisonné à l'arrivée par les américains comme criminel de guerre dont il ne parviendra qu'à la longue à se libérer pour retrouver sa femme et ses enfants qui ont fui la Roumanie après des exactions des soldats communistes. Il restera libre 18 heures chrono avant d'être interné à nouveau cette fois avec toute sa famille dans un camp américain, cette fois à cause de la nouvelle guerre dite froide entre blocs Est/Ouest… Bien sûr, je pense que Gheorghiu force bien un peu la note pour montrer l'absurdité du monde nouveau et surtout les nouvelles servitudes auxquelles les gens doivent se plier.

Mais n'y a-t-il pas un fond de vérité, vrai encore aujourd'hui et peut-être de plus en plus, à cause de réglementations plus précises ou plus contraignantes, à cause des méfiances face à l'inconnu, dans le fait que quelqu'un qu'on déracine ou qui fuit pour un monde qu'il espère meilleur, restera toujours l'étranger et par conséquent potentiellement suspect.
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Maigret a peur

Georges Simenon installe le commissaire Maigret dans l’atmosphère glauque et angoissante de Fontenay-le-Comte en proie à la folie meurtrière d’un assassin qui a déjà fait trois victimes en l’espace de quatre jours… Dans cette petite ville de province, la population vit dans une angoisse permanente qui tourne à l’obsession et quelques groupes d’hommes, armés de gourdins, s’organisent en « comités de vigilance ». La peur gagne du terrain jusqu’à atteindre le commissaire en visite pour deux jours chez son ami le juge Chabot. Cependant, sa présence sur place sera une aide précieuse et déterminante pour élucider cette affaire criminelle complexe…



Le romancier n’est pas seulement passé maître dans l’art de développer les intrigues policières et de tenir en haleine les lecteurs, il dévoile également dans chacun de ses livres, ses talents incontestables de fin psychologue. Dans « Maigret a peur », il fait évoluer le récit dans un environnement maussade qui cadre bien avec l’atmosphère menaçante entourant ces trois meurtres sordides et met en exergue le déséquilibre mental d’un meurtrier qui tue de sang-froid sa première victime puis qui sombre dans une paranoïa diabolique dans la mise en scène et l’accomplissement des deux crimes suivants. Georges Simenon tente ainsi de nous expliquer que la folie meurtrière a ses règles, sa logique et que les gens sensés ne tuent pas.

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