Cette maison d`édition fondée en 1982 par la journaliste italienne Liliana Lévi édite une trentaine de titres dont une dizaine de poches par an. Elle dispose d`un catalogue de 400 titres, dans les domaines les plus divers : essais, témoignages historiques, romans policiers, beaux livres, et littérature étrangère et française qui se répartissent sur les sept collections de la maison.
« Cet homme va être pendu pour des crimes dont je ne suis pas intimement convaincu qu’il soit coupable. Avant de venir en Inde, je n’aurais jamais imaginé une chose pareille. Et à présent c’est exactement ce que je me propose de faire. Et pourquoi ? Parce qu’il est plus facile de le condamner que de prouver son innocence. Parce que cela contribuerait à affermir ma réputation dans un nouveau poste. Parce que la vie d’un Indien a moins de valeur que celle d’un Anglais.”
@radiomukhers nous offre un polar historique post-première Guerre Mondiale se déroulant en Inde, à l’époque sous l’emprise Britannique, où le capitaine Sam Wyndham, fraîchement arrivé à Calcutta, se voit confier l’enquête du meurtre d’un fonctionnaire public.
En 455 pages, j’ai voyagé sans bouger de mon canapé grâce aux descriptions extrêmement précises des lieux, des ambiances, des odeurs de ce pays où je n’ai encore jamais mis les pieds.
En plus de voyager, ce sont les prémices de la révolution indienne que j’ai découvert à travers ce récit qui mêle habilement enquête policière et idéologies politiques. C’est instructif et passionnant grâce à une plume juste, teintée d’humour quand il le faut, et moderne (j’ai parfois oublié que j’étais en 1919).
Ce récit est le premier d’une quadrilogie (à ce jour) et je me réjouis de découvrir le prochain tome !
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Nominé Prix Horizon du Deuxième Roman 2024
Ada et Graff est un roman d’amour assez décalé, abordant une multitude de thématiques à travers les années et les différentes générations de deux familles.
L’auteur nous présente d’abord Ada, anglaise d’origine, bourgeoise de La Roque – veuve du Docteur – devenue mère sur le tard. Ada se désespère de revoir un jour sa fille Rebecca, enrôlée dans une communauté de type sectaire. Son seul espoir : croiser Rebecca sur la place du marché où elle vient parfois vendre les produits de cette communauté.
Ensuite, Dany Héricourt nous confronte au personnage de Graff – gitan ayant intégré un cirque au titre de funambule – qui, suite à un accident, n’est plus en mesure de crapahuter sur les routes de France et se retrouve donc à squatter, dans sa caravane, un terrain appartenant à Ada.
Evidemment, les deux protagonistes vont être amenés à se rencontrer, partager des moments de complicité et d’intimité et, vu leurs grands âges, se pencher sur leurs vies, leurs attentes, leurs déceptions et l’histoire mêlée de leurs familles.
Ce roman est construit tel un conte des temps modernes, laisse la part belle à ces amours – improbables et peu crédibles – de septuagénaires que tout oppose mais, personnellement, la foison de thématiques abordées m’a complètement dépassée. En effet, il est question de la seconde guerre mondiale / de déportation, des conditions déplorables dans les mines du Pays de Galles (catastrophe d’Aberfan en 1966), du statut actuel des gitans et gens du voyage en général, d’avortement, de secte et donc d’emprise psychologique, etc.
C’est donc un ressenti plus qu’en demi-teinte que me procure la lecture d’Ada et Graff; malgré une qualité d’écriture, je ne me suis absolument pas sentie portée par l’histoire d’Ada et Graff – et encore moins par les personnages de Rebecca et Dom – dont j’ai trouvé les personnages finalement très superficiels, sans grande profondeur.
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